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Chapitre 3 - Partie 3

Note de l'auteur :
Au lieu de mettre une note seulement en fin de chapitre, je change pour le début de chaque partie, en espérant que cela ne vous perturbe pas trop.
Je change dans cette partie de point de vue : Je prends celui de Richard Conrad, le professeur de physique de Philippe et Silvia Stone, afin de revenir à Pandora, sur Terre.
Et pour cette occasion, je dévoile quelques révélations et mystères (surtout des mystères héhé) !
En espérant que vous appréciez cette histoire avec la quelle je prends beaucoup de plaisir en l'écrivant !
N'hésitez pas à me donner votre avis pas commentaire !
Bonne lecture~~

Une voiture se gara silencieusement devant la vieille maison aux volets bleus. La nuit tombait doucement sur la ville et la maison s'assombrissait peu à peu. Une voiture de police était garée sur le trottoir d'en face. Aucun policier n'était dedans.

Richard Conrad sortit de sa voiture et observa un instant le véhicule de police. Se pouvait-il que quelque chose se soit passé chez Silvia ? Il espéra que Cassandra aillait bien. Il avait besoin de lui parler. Elle était assez grande pour connaître la vérité sur ses parents et sa famille. Même si Silvia voulait encore lui cacher tout ça, il lui dirait. Il lui montrerait son pouvoir et elle le croirait, il en était convaincu.

Richard poussa la porte du jardin entrouverte et traversa le jardin pour arriver à la porte d'entrée. Elle était entrouverte également. Entendant des voix, il toqua lourdement sur la porte en bois.

"Excusez-moi, Silvia ? Vous êtes là ?"

Il entendit après un bref silence à voix de la mère, venant des tréfonds de la demeure.

"Professeur ? Je vous en prie, entrez, j'arrive."

L'homme s'exécuta et attendit dans le salon que son élève arrive, accompagnée d'un policier en uniforme. C'était un grand homme dont le regard noir semblait mitrailler tout ce qu'il fixait. Son visage sévère était marqué de traits latino et sa peau halée indiquait une origine hispanique.

"Professeur Conrad, voici le Lieutenant Leonel Garcia, de la police de Lonechurch."

Les deux hommes se saluèrent d'un signe de tête et se serrèrent les mains.

Silvia les invita à s'assoir sur les fauteuils et le canapé, le temps qu'elle aille chercher du café. Le policier s'installa sur le fauteuil et le professeur sur le canapé, là où il s'était assis la veille.

Un silence pesant s'installa, avant que le lieutenant prenne la parole.

"Vous êtes un professeur de Cassandra ? Demanda-t-il d'une voix tintée d'un accent espagnol ou portugais.

- Non, un vieux professeur de Silvia et Philippe, ses parents. Je suis un ami de longue date de la famille. Pourquoi cette question ?

- Je suis désolé de vous l'apprendre, mais Cassandra a disparu depuis ce matin.

- Disparu ? Comment ça ?"

Le professeur changea de position. C'était ce qu'il craignait. On l'avait devancé.

"Entre 10h30 et 11h ce matin, elle s'est tout simplement évaporée. Personne ne l'a vue, ni les profs, ni sa directrice, ni les élèves.

- Elle n'est pas sortie du lycée ? Elle aurait fugué ou tout simplement fait l'école buissonnière ?

- Apparemment, c'était son premier jour au lycée Barthélémy. Mais il est possible qu'elle ait fugué car 3 de ces camarades de classe ont également disparu.

- 4 élèves évaporés ? Ça fait beaucoup, c'est vrai. Ils seraient partis ensemble ?

- Oui, il semblerait. Le problème, c'est qu'aucune caméra ne les a filmé à partir de 10h40, et il n'est pas possible de sortir du lycée sans passer devant l'une de ces caméras."

Silvia arriva avec un plateau et 3 tasses de café. Elle distribua les tasses et s'assit sur une chaise avec une des tasses en mains.

Le professeur aspira une gorgée de café brûlant.

"Les enfants ont du trouver un subterfuge pour sortir, en cherchant je ne doute pas que la police trouvera.

- Peut-être, mais mes collègues restent septiques. Comme je l'expliquais à l'instant à Mme Stone, il a des éléments étranges dans ce début d'enquête. En effet, un élève a retrouvé le sac d'école de Cassandra au pied d'un escalier où étaient disposées une multitude de fleurs noires sur les marches."

Le policier but d'une traite son café et après avoir déposé la tasse, il sortit une photo d'une enveloppe kraft. Sur la photo se trouvait un escalier avec des petites fleurs noires qui de loin, ressemblaient à des petites tâches d'encre sur la photo.

"Les affaires d'un de ces camarades, Caleb Sendreï ont également été retrouvées sur cette scène de... Dans cet escalier."

En rangeant la photo, il demanda à Richard et à Silvia s'ils connaissaient ce Caleb. Tout deux secouèrent la tête.

Pour Richard, ce nom lui dit quelque chose, mais il ne dit rien au policier.

Il parla également de deux élèves également disparus. Un Michael dont Richard ne retint pas le nom et Aurore Victor, l'une de ces voisines. Ils avaient disparu dans le même laps de temps, sans explication ni preuve vidéo. Le policier montra une seconde photo, détaillant les fleurs retrouvées dans l'escalier. Il demanda au professeur s'il connaissait ce genre de fleurs et s'il en possédait chez lui.

"Je n'ai que des géraniums chez moi, répondit-il avec un sourire. Je suis prof de Physique, je ne m'y connais pas trop en plantes, désolé."

Le policier posa la même à Silvia et elle lui répondit en tripotant sa tasse, visiblement troublée :

"Je ne connais pas ces fleurs."

Le policier ne prit pas compte de ces tremblements, jugeant que c'était la disparition de sa fille qui la perturbait, mais Richard se douta qu'elle réagissait en réalité aux fleurs.

Le lieutenant posa d'autres questions en lien avec l'affaire. Silvia dut expliquer qu'elle était seule pour Cassandra, son père étant mort l'an dernier. Cassandra était suivie psychologiquement depuis cet événement qui l'avait profondément perturbé. En plus, elles avaient déménagé. De quoi chambouler encore plus l'adolescente fragile qu'était Cassy. Le policier nota tous ces éléments sur son bloc-notes et il demanda également l'adresse du professeur, pour passer le lendemain dans la journée et lui poser d'autres questions si l'affaire avance. Le policier semblait croire qu'il avait un lien avec cette disparition. Pourtant, il n'en avait aucun. Si ce n'est qu'il commençait à élaborer des hypothèses sur la mise en scène des fleurs. La jeune fille avait du traverser un portail pour Eden, se dit-t-il. S'il ne restait aucune trace d'elle, ce n'était pas impossible. Mais son ravisseur aurait laissé des fleurs dans quel but ? Attirer l'attention ? Les prévenir ?

Le lieutenant l'interrompit dans ses pensées en se levant brusquement.

"Il fait déjà nuit, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Je vous recontacte si j'ai du nouveau. Mon coéquipier viendra sûrement la prochaine fois, ne vous étonnez pas s'il pose les mêmes questions."

Silvia le raccompagna vers la porte d'entrée. La nuit s'était installée peu à peu et les réverbères étaient déjà allumés dans la rue. Avant de partir, Leonel Garcia rajouta, à l'intention de la mère :

"Bon courage."

Silvia attendit que la voiture de l'officier disparaisse au fond de la rue pour fondre en larmes. Elle s'était retenue pendant tout l'entretien.

Richard alla l'aider à se rassoir sur le canapé. Il resta à ses côtés pour la rassurer et la calmer. Il ne dit rien, mais sa présence suffit à la rassurer.

Elle jeta un énième mouchoir sur le canapé.

"Vous savez qui aurait peu en vouloir à Cassandra, professeur ?"

Il la regarda tripoter sa bague de mariage avant de lui répondre.

"Cassandra est comme Philipe, comme moi. C'est une démone... Elle possède des pouvoirs et... Je pense que des personnes de mon monde l'ont kidnappée.

- Kidnappée ? Mais pourquoi elle ? Il y tellement de démons parmi les humains !

- C'est l'œuvre de son frère, sans aucun doute. Il est très influent à Eden et il cherche sûrement à retrouver ses sœurs disparues.

- Moi qui pensait que Cassy ne retrouverai jamais sa vrai famille... J'aurais du tout lui dire quand j'en avais l'occasion...

- Ce n'est pas grave, elle l'apprendra bientôt, s'il ne lui arrive rien avant."

Silvia attrapa un nouveau mouchoir.

"Les fleurs... Dans l'escalier..."

Un sanglot la secoua sans prévenir.

"Je les ai déjà vues, continua-t-elle une fois calmée.

- Où ? Demanda le professeur, intrigué.

- Ces fleurs... Je vais vous montrer."

Elle se leva du canapé et l'invita à le suivre jusqu'aux escaliers menant au premier étage. Arrivés au fond d'un couloir, Silvia déplaça un escabeau sous une trappe sur le plafond. Elle monta pour l'ouvrit et entra dans l'ouverture, qui devait mener sous les combles. Richard la suivit.

Ce qu'elle appela grenier était poussiéreux et étroit. Une lucarne mal nettoyée faisait ressortir les lignes des meubles entassés sous les poutres par la lumière de la lune. Silvia appuya sur un interrupteur qui grinça, et l'ampoule dénudée crépita avant de s'allumer complètement. La lumière jaune rendait une atmosphère encore plus lugubre qu'elle ne l'était déjà.

La mère de Cassandra se baissa devant des cartons peu poussiéreux par rapport aux autres. Sur celui qu'elle ouvrit, il y était inscrit "papa" au feutre noir. Le scientifique s'approcha.

Silvia sortit une grande toile blanche, la déposa sur le sol, puis sortit une peinture colorée sur une autre toile. Le carton était rempli d'œuvre-d'art sur toile et cela sentait la peinture à l'huile.

"C'est l'un des premiers qu'il a fait, commença-t-elle en montrant la peinture qu'elle tenait. Il avait des pouvoirs de prémonition, vous saviez ?

- Philippe ?

- Oui. Dès qu'il avait une vision, il descendait à son atelier pour peindre. On avait aménagé le garage en atelier exprès. Les visions pouvaient arriver à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, ce qui l'embêtait quand il travaillait à l'Institut des sciences. Il a eu du mal à les gérer quand Cassy est arrivée à la maison d'ailleurs. Cette peinture là, cela devait être quelques semaines après le 3ème anniversaire de Cassy."

Richard Conrad l'observa. Un geste de pinceau vif, un rouge pourpre qui contrastait avec un cercle noir et blanc coupé en deux par le haut de la toile. Le demi-cercle ressemblait à un pneu sombre d'une voiture avec un enjoliveur brillant. Le professeur se demanda ce que pouvait représenter le rouge sur le reste de la toile.

"Le policier qui est venu après... L'accident de Philippe... Il m'a avoué en voyant ce tableau qu'il avait l'impression de revoir la scène de l'accident. Ce pneu là, c'était celui de notre voiture. Apparemment, il baignait dans le sang..."

Elle déglutit en posant le tableau le plus loin possible d'elle.

"Il avait prédit sa mort... Sans s'en rendre compte. Je suppose que tout ces autres peintures sont également des prédictions..."

Elle fouilla dans le carton pour sortir une seconde toile. Elle était plus claire par rapport à l'autre, le coup de pinceau plus maîtrisé. Il y était peint un escalier couvert de fleurs noires, comme sur la photo du Lieutenant de police. Mais il y en avait beaucoup plus. Et surtout, en haut des marches, se trouvait une silhouette sombre : un garçon habillé tout de noir dont le visage blanc ressortait. Une inscription en hébreu recouvrait son front : כלב.

Cela rappela l'histoire du golem au professeur : une statue de terre animée par le mot « vérité » en hébreu inscrit sur son front, un monstre de Frankenstein antique que l'on pouvait "tuer" en écrivant le mot « mort » en hébreu sur son front à la place de « vérité », différent d'un caractère.

Ce golem là était beaucoup plus humain, même si ses traits étaient négligés et l'inscription n'était pas celle de la légende.

"C'est sûrement celui qui a kidnappé Cassy. Que veux dire ce mot hébreu ? Dit-il en pointant les fins tracés de pinceau.

- Je ne sais pas, je n'ai jamais cherché... C'est l'avant dernier tableau qu'il a fait, il était encore sur le chevalet quand j'ai mis en carton l'atelier... Et je n'étais pas en état de l'admirer an ce moment là.

- Je comprends. Mais c'est peut-être un indice sur son enlèvement...

- Oui... On ira chercher tout à l'heure... Il faut que l'on retrouve Cassy, quitte à retourner dans ce monde de malheurs. Si ce mot peut nous aider à trouver son agresseur..."

Le professeur acquiesça. Laisser la jeune fille, seule dans un monde nouveau, entourée d'ennemis et d'inconnus, livrée à elle même avec des pouvoirs qu'elle allait découvrir et qu'elle ne maitriserait pas... Cela angoissait le professeur. Cette fille lui était précieuse et chère, même s'il ne l'avait que peu connue.

Silvia lui montra d'autres œuvres de Philippe, sans réels intérêts. Puis elle sortit un tableau qui fit frissonner le professeur.

Un homme assis sur un trône. Un fond indéterminé, d'un simple mélange de gris et de noir. Une épée tachée de sang prône aux pieds de l'homme. Son habit est noir, du cou jusqu'aux jambes, extrêmement bien détaillés par rapport au fond. Son visage est pâle, gris, presque maladif et divisé en deux parties. Une partie humaine, avec un œil à l'iris noir qui semblait briller et fixer l'observateur, et avec des lèvres fines étirées en un sourire diabolique. L'autre partie était effrayante. Une orbite vide en guise d'œil, une joue creusée et des dents sans lèvres ni gencives. Une moitié de tête de mort. Un visage à la fois vivant et mort.

Richard n'eut qu'un mot en tête.

Sküll.

Dark Sküll.

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