Chapitre 1 - Partie 3
Après deux heures de maths, vint la récréation. Aurore, Dave et Caleb parlèrent des gens de la classe et du lycée à Cassandra, installés sur un banc dans la cour, leurs sacs regroupés devants leurs pieds.
Cassandra les écoutaient d'une oreille. Cela ne l'intéressait pas vraiment à vrai dire, même si cela allait être ses camarades de classe pendant toute une année. Elle avait tout le temps de découvrir son nouvel environnement. Elle écouta attentivement, sourire aux lèvres, quand Aurore ajoutait avec des étoiles dans les yeux que l'un de des garçons du lycée était vraiment "canon" et qu'il était un peu différent des autres. Elle hésita en regardant les garçons, puis le nomma : Il s'appelait Michael.
Dave rajouta, sans doute pour rire, qu'Aurore était amoureuse de lui mais cette dernière rougit en essayant de nier fortement la chose.
"C'est juste que... Je trouve qu'il irait bien avec Cassandra, c'est tout !" Ajouta-t-elle pour se défendre.
Cassandra ne put s'empêcher de rire : à peine arrivée qu'on essayait de la caser... Aurore se promit de lui faire rencontrer.Dave présenta ensuite quelques amis qui composaient leur bande, mais Cassandra ne retint que deux d'entre eux : Maya, la jumelle d'Aurore, qui était très gentille, quoique un peu fofolle, et Arya, une très bonne et mignonne élève qui avait sauté une classe.D'après ce qu'ils en disaient, deux filles très chouettes et intéressantes. Cassandra avait hâte de les rencontrer !
Après la récréation, ils avaient une heure de trou. Ils en profitèrent pour faire visiter l'établissement la nouvelle élève.
Cassandra suivait partout ses nouveaux amis. Elle s'entendait bien avec eux, c'était vraiment agréable, surtout pour elle qui pensait avoir du mal à se refaire des amis. L'année précédente, tous ses amis l'avaient abandonnée. Même ceux dont elle croyait être proche. Aucun d'entre eux n'était allé la voir à l'hôpital, aucun n'était venu la réconforter. Aucun.
Elle s'était sentie seule. Elle avait également réalisé que le monde n'était qu'apparence, rien de ces sentiments affichés par ces personnes n'était vrai. La nature humaine la dégoûtait. Cassandra espérait vraiment que Dave, Aurore et Caleb étaient différents. Il y avait peu de chance, mais elle saurait encaisser le coup si jamais elle remarquait qu'ils étaient comme les autres. Pour le moment, elle devait profiter de l'instant présent. Sans penser au futur ni au passé, sinon elle ne serait jamais heureuse, fusse le bonheur un mensonge sur le long terme.
Dave et Aurore discutaient tout en marchant d'une anecdote sur la sœur d'Aurore, Maya. Elle était dans sa classe mais Cassandra ne l'avait pas encore vue : elle était dans le bureau de la conseillère d'orientation depuis une bonne heure.
De temps en temps, ils s'arrêtaient dans leur discussion pour se retourner et montrer à Cassandra telle ou telle salle, bureau ou endroit important.
Caleb, qui marchait juste en côté de la lolita, ne disait rien. Il avait juste les mains dans ses poches et semblait pensif.
La jeune fille n'arrivait pas à lui parler. Elle ne savait pas quel sujet aborder avec lui. C'était rare, mais elle était intimidée par ce garçon. Elle allait enfin décider à lui demander quelque chose – une question banale, sur sa famille, ses goûts musicaux ou autre chose de simple – quand le duo devant elle s'arrêta. Caleb manqua in extremis de foncer dans Dave.
Le geek fit une remarque sur la "paumitude" de Caleb, c'est-à-dire le fait qu'il soit toujours perdu quel que soit la situation, ce qui fit sourire les deux filles.
"Nous allons rejoindre Maya et Arya, dans la cour, expliqua Aurore. Vous venez avec nous ?
- Non, répondit au-tac-au-tac Caleb, j'aimerai montrer les différents clubs à Cassy.
- C'est une bonne idée, approuva l'intéressée.
- Hé, dude, depuis quand tu donnes des surnoms trop mimis aux filles toi ?" fit Dave avec taquinerie.
Le garçon aux cheveux sombres rougit légèrement, ne sachant quoi répondre. Cassandra s'en amusa mais vint tout de même à sa rescousse :
" Je lui ai autorisé. Vous pouvez tous m'appeler Cassy si vous voulez, cela me convient parfaitement !"
Ses trois amis validèrent ce surnom en le répétant chacun une fois presque solennellement, puis les deux groupes se séparèrent.
Cassandra se retrouva alors toute seule avec Caleb, au milieu du couloir.
Le garçon l'invita à le suivre et la jeune fille acquiesça timidement. Les deux adolescents se connaissaient à peine et Cassy ne savait pas trop quoi dire, comme plus tôt. Elle se dit que dans une semaine ou deux, ils s'entendraient mieux et leurs langues se délieront plus facilement. Pour le moment, c'était le silence entre eux deux.
Le garçon l'avait conduite jusqu'à une cage d'escalier lumineuse dont les murs étaient couverts de fresques variées. Durant leur montée au deuxième étage, Cassandra marcha lentement pour détailler les peintures qui paraissaient parfois enfantines, mais également très matures. Cependant, toutes étaient très belles et réalisées avec soin. On pouvait par exemple voir une ronde d'enfant de toutes les couleurs riant ensemble, sûrement une manière de représenter la lutte contre le racisme. Il y avait également un ensemble de formes géométriques colorées dans les tons bleus, avec de nombreuses formules mathématiques éparpillés. A la fois poétique et scientifique.
La fresque suivante marqua la Lolita : elle représentait un troupeau de chevaux blancs et gris galopant dans l'eau des marais salants. Cela ressemblait beaucoup à une peinture très connue d'un peintre dont elle ne se souvenait pas le nom, mais cette représentation était différente : l'un de ces chevaux était noir et possédait des ailes, tel Pégase. Les détails étaient vraiment sublimes. Cassandra s'arrêta pour mieux l'observer.
Elle interpella Caleb qui était déjà loin par rapport à la fresque. Il redescendit les marches pour la rejoindre.
"Tu sais qui a peint ça ? Demanda-t-elle. C'est vraiment magnifique.
- Non, fit-il en se passant la main derrière la nuque, gêné. Il faut dire que... Je suis nouveau au lycée.
- Ah ?"
Cela l'étonnait. Il semblait tellement à l'aise avec les personnes qui l'entouraient... Il s'était drôlement bien intégré.
"J'ai redoublé ma première. Et mon père a voulu que je change de lycée.
- D'accord. Je vois."
Il avait redoublé. Un point commun avec Cassandra. Elle sentit les battements de son cœur accélérer : ils avaient le même âge.
Je suis en train de tomber amoureuse, ce n'est pas vrai ! se dit-elle en espérant qu'elle ne rougissait pas trop.
"Nous avons le même âge alors, finit-elle par dire.
- Vraiment ?"
Son visage s'illumina.
"Je me sens moins seul, dis-donc."
Elle émit un petit rire.
"Idem, sourit-elle.
- Tu as redoublé quelle année ?
- La première aussi."
Elle eut un pincement au cœur. Soudain, le visage de son père s'invita dans son esprit. Pourquoi elle pensait à lui maintenant ? Pourquoi ? Elle sentit sa peine remonter d'un coup. Elle trembla et serra les dents pour ne pas pleurer. Ce n'était pas le moment de flancher.
Caleb du s'apercevoir du changement de comportement de la jeune fille : il tendit la main vers elle en lui posant une question qui la dérangea.
"Tout va bien ? Il s'est passé quelque chose ?"
Il allait toucher son bras quand Cassandra le repoussa vivement. Elle ne voulait pas paraître faible. Pas devant lui.
"Tout va bien, répondit-elle un peu trop sèchement. Je vais très-"
Elle avait reculé d'une marche par réflexe. Mais son pied n'avait pas voulu se poser correctement et glissa. Cassandra tomba alors en arrière. Elle couina de surprise et se sentit tomber au ralentit. Elle voulu rattraper la rampe, mais elle était trop loin. Son sac glissa de son bras et alla s'écraser en bas des escaliers. Elle se vit mourir, le crâne fracassé par le sol ou le bord d'une marche.
Mais elle ne tomba pas. En tout cas pas en arrière. Une main s'accrocha à son bras et le corps qui était au bout tenta de la tirer en avant. Malgré son poids-plume, il n'y arriva pas faute de force, et Cassandra percuta les marches sur le flanc gauche. La douleur fut tout de même surprenante. Son tibia, sa hanche, ses cotes et son bras gauche furent percutés assez violemment par les marches. La main la lâcha et elle se rattrapa cette fois à la rambarde pour éviter de dévaler toutes les marches. Elle réussit alors à s'assoir sur une marche et elle reprit enfin son souffle.
Elle jura en ravalant ses larmes. C'était une belle chute. Mais elle aurait pu être pire. Son cœur s'était emballé tellement vite qu'elle sentait ses tempes palpiter. Sa hanche lui faisait terriblement mal, elle allait avoir des hématomes sur tout le côté gauche, elle le sentait bien. Elle vit que son avant bras saignait a cause du choc et que la main qui l'avait attrapé l'avait griffé. Elle se tourna alors vers Caleb, assis plus haut dans l'escalier. Il semblait essoufflé et incrédule.
Puis Cassandra réalisa : il l'avait sauvé. S'il ne l'avait pas rattrapée, elle serait morte, c'est certain.
Sa vue se brouilla et elle plaqua sa main contre sa bouche pour éviter de crier. La vie peut vraiment d'éteindre à tout moment. Et elle le savait mieux que quiconque.
J'ai failli mourir.
Ses larmes coulaient sur ses joues, effaçant son maquillage peu à peu.
D'un simple accident. Comme Papa.
Elle gémit en se recroquevillant :
"Je ne veux pas mourir..."
Caleb la regardait sans bouger. Lui aussi avait eu peur. Tellement peur qu'il n'avait pas hésité à se mettre en danger pour la rattraper.
Heureusement qu'elle ne pesait pas très lourd, sinon il aurait été entraîné dans sa chute et cela aurait tourné au drame.
Il descendit les marches et s'assit à côté d'elle. Il n'hésita pas à la prendre dans ses bras mais elle se crispa un instant. Il lui murmura des paroles rassurantes pour la calmer et il la sentit se détendre. Elle se calma rapidement : la présence du garçon était chaleureuse et son parfum naturel enivrant.
Elle se sentait bien dans ses bras. Trop bien même.
"Mince alors, se dit-elle. C'est le mec parfais. Il m'a sauvé comme dans les films. Il est beau en plus. Ça ne peut pas être vrai. Je suis amoureuse, merde."
Elle releva la tête vers la sienne, en se détachant un peu, puis essuya ses larmes de sa paume.
Les yeux gris du garçon fixaient les siens. Il souriait. Elle voulut lui rendre son sourire, mais elle remarqua qu'il avait un sourire étrange.
Ce n'était pas un sourire rassurant, ni chaleureux. C'était un sourire jubilatoire, satisfait. Mais satisfait de quoi ?
Cassandra tenta de l'éloigner de lui, prise d'une soudaine peur. Puis en quelques secondes, elle se retrouva plaquée contre le mur, de l'autre côté de l'escalier, le bras droit comprimé par la poigne de Caleb, qu'elle ne reconnaissait plus.
Son regard s'était fait plus dur. Son sourire était effrayant. On avait l'impression qu'il venait d'enfiler un masque.
À moins qu'il en ait retiré un plutôt ?
"Tu m'as surpris, Cassy, dit-il d'un ton amusé. Je ne te savais pas aussi maladroite."
Cassandra paniquait. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Caleb avait changé. Ce n'était plus le garçon timide de tout à l'heure. Celui-là semblait plus... Extraverti. Il semblait plus grand, aussi.
Et presque démoniaque.
"Je ne pensais pas non plus que te développerais aussi vite ton pouvoir, continua-t-il sur le même ton.
- Mon... pouvoir ?"
Sur le coup, elle ne comprit pas. Puis il ricana et tourna la tête vers le haut de l'escalier. La Lolita suivit son regard : toutes les marches se trouvaient recouvertes par de nombreuses petites fleurs, Cassandra pensa alors à des fleurs de cerisier. Mais elles étaient toutes d'un noir de jais.
Elle ne comprenait toujours pas : que signifient ces fleurs ? D'où viennent-elles ?
"Tu n'es pas sa sœur pour rien..." Murmura Caleb en resserrant sa prise. La jeune fille gémit. Son bras commençait à lui faire mal, en plus de la douleur qui émanait de son côté gauche. Elle tenta alors de se débattre et se libérer. Ses réflexes de la boxe lui revinrent, mais l'autre fut plus rapide et il attrapa de sa main libre son épaule gauche, pour mieux la maintenir sur le mur. Elle se cogna la tête sur le mur et gémit à nouveau. Elle tenta ensuite de se débattre avec ses pieds mais Caleb lui hurla de ne plus bouger.
Elle fut pétrifiée de terreur. Caleb lui inspirait du... dégoût. Oui, c'était le mot : du dégoût. Un dégoût tellement profond qu'elle se demanda comment elle avait pu penser qu'elle était amoureuse de lui un seul instant.
Elle espéra un instant que quelqu'un viendrait à son secours. Elle se sentait trop faible pour faire face à ce monstre. Elle sentit ses forces la lâcher. Ses jambes ne tenaient presque plus. La seule chose qui la maintenait debout était la pression qu'exerçait Caleb sur ses bras.
Ce dernier prit de nouveau la parole. Cassandra fut parcourue d'un frisson violent, mais elle sentit un changement dans le comportement du garçon.
"Je ne veux pas te faire de mal, tu comprends, Cassy. Je suis désolé d'avoir été brusque avec toi."
Il marqua une pose puis reprit, plus calmement.
"Tu mérites que je te donne des explications. Je vais te lâcher. Tu peux tenir sur tes jambes ?"
La jeune fille hocha vivement la tête même si elle n'était pas vraiment sure de réussir tenir débout.
"Bien. Ne tente pas de t'enfuir, cela ne servirait à rien. Je te fais confiance."
Il la lâcha doucement, l'épaule en premier, puis le bras. Elle se sentit trembler, mais elle tint bon sur ses jambes. Caleb recula d'un pas. Cassandra essaya d'ouvrir la bouche, mais aucun mot ne sortit. Caleb lui épargna l'effort de parler :
" Tu te demandes pourquoi ce changement d'attitude de ma part, n'est-ce pas ?"
Elle acquiesça.
"Je suis désolé. J'aurais du te prévenir que je suis Borderline. Si tu ne sais pas ce que cela veut dire, sache juste que je peux extrêmement calme un instant puis exploser celui d'après. Bref, c'est un trouble psychologique qui m'est difficile à gérer."
Son interlocutrice resta silencieuse, alors il continua son monologue.
"Concernant ce que j'ai évoqué plus tôt, rappela-t-il en montrant les étranges fleurs noires, c'est une chose un peu plus difficile à raconter... Dis-moi, pour commencer, n'as-tu pas remarqué des choses étranges dernièrement ? Comme des plantes qui poussent plus vite une fois que tu les as manipulés par exemple ?"
La jeune fille réfléchit. C'est vrai qu'elle avait toujours eu la main verte. Elle se souvint, quand elle devait avoir 12 ans et quand son père était encore là, ils avaient planté un cerisier au fond de leur jardin là où ils avaient enterré la vielle perruche de sa mère. D'après leur voisine – une retraitée passionnée de botanique – l'arbre avait poussé extraordinairement bien pour le climat qu'ils avaient eu.
Mais quel rapport pouvait avoir un arbre qui pousse bien et des fleurs qui apparaissent ?
"Je vois à ton regard que c'est le cas, remarqua Caleb. Bien. Je vais t'expliquer tout cela, par une petite histoire. Commençons par le début."
Il se racla la gorge et commença son histoire sous le regard curieux de la jeune fille :
" Il y a fort longtemps, les démons et les hommes cohabitaient dans le même monde. La paix régnait entre les deux races qui se ressemblaient beaucoup. La seule chose qui différenciait les démons des hommes, c'est qu'ils étaient liés à la nature par une chaîne particulière : chacun de ces démons pouvaient maîtriser les éléments, c'est à dire l'air, l'eau, le feu et la terre. Les hommes étaient certes jaloux, mais les démons étaient humbles et ne se montraient nullement supérieurs aux hommes. Ils avaient même laissé un des hommes gouverner le monde commun. Cet homme se nommait Gaharj. C'était un très bon roi pour les démons et les hommes : il était pieux, respectueux et clément. Tout le monde l'appréciait pour sa droiture et la paix qu'il garantissait sur le monde.
"Mais un jour, le roi tomba gravement malade. Malgré plus d'une semaine de soins par les meilleurs soigneurs, il mourut, laissant derrière lui sept fils et une épouse éplorée. Garahm, Ikshar, Melchonte, Rulius, Phraes, Anæï et Baldur, ses fils, se disputèrent alors la place de roi, sans que leur mère ne puisse les faire s'entendre. Ils mirent le monde à feu et à sang, par désir de la gloire et de la fortune de la place de leur père.
Un démon, du nom de Nivii, grand ami et conseiller du roi Gaharj, tenta de raisonner les fils qui sombraient dans la folie. Il les convoqua au somptueux palais du roi, puis commença par leur dire les défauts qui les définissaient. À Garahm, l'aîné, il dit qu'il était empli de Colère. À Ikshar, le second, il dit que son défaut était la Luxure. A Melchonte, le troisième, il dit que le sien était la Gourmandise. À Rulius, le quatrième, il dit qu'il était rongé par la Paresse. À Praes, le cinquième, il dit que son esprit n'était qu'Orgueil. À Baldur, le sixième, il dit que son Avarice le détruisait. Puis au dernier, Anæï, il dit que le pire des péchés était celui de l'Envie.
"Tu l'as compris je pense, les fils du roi possédaient les pires défauts qui soient : les 7 péchés capitaux, comme on les nommera plus tard.
Évidemment, cela ne plut ni aux intéressés, ni aux hommes qui ne pouvaient croire que leurs chefs étaient si peu vertueux. Alors un complot se lança contre Nivii et le pauvre démon trouva la mort dans un incendie qui ravagea tout son village. Une fausse rumeur se propagea : le démon avait empoisonné le roi avec ses pouvoirs. Et tous les hommes prirent peur : "qu'adviendrait-il de notre peuple si les démons décidaient de nous tuer ?" Les hommes étaient tellement égoïstes et naïfs qu'ils suivirent les 7 fils et l'idiote rumeur. S'en suivit alors une guerre civile entre hommes et démons, où nombre des deux peuples moururent. Puis les dieux se décidèrent à intervenir, voyant que leurs progénitures se tapaient la tête un peu trop fort et risquaient de se détruire. La déesse de la foudre, Xena, abattit ses éclairs meurtriers sur les 7 fils pour punir les hommes des erreurs qu'ils pouvaient faire et pour qu'ils ne les reproduisent plus. Puis le dieu-soleil, voulant protéger les démons qui subirent le plus de pertes, se divisa en deux afin de séparer en deux le monde. Dans l'un se retrouva tous les hommes, avec la partie du dieu nommée Atos, et dans l'autre, tous les démons, avec Azos. C'était la seule solution pour éviter le carnage et tous les dieux remercièrent Azos et Atos, fils jumeaux du dieu-soleil. Les démons furent reconnaissants et tous vénèrent Azos comme il se devait de faire.
"Pour les hommes, par contre, qui ont toujours été ingrats, peu d'entre eux remercièrent Atos. Les hommes finirent même par oublier les dieux car ils n'étaient intéressés que par eux mêmes et la richesse. Le monde des humains fut nommé Pandora car ce monde contenait les pires maux pour les démons : les défauts humains. Seuls quelques disciples d'Azos pouvaient ouvrir un passage entre les deux mondes, mais cela restait dangereux. Le monde des démons était un paradis où la magie régnait et devait le rester. Ce monde fut surnommé Eden et ses habitant les Nivians, en honneur au démon qui eut le courage de faire face aux hommes et leurs vices."
Il eut un bref silence lorsque Caleb finit sa tirade.
"Tout devient clair pour toi, Cassy ? Reprit-il avec un sourire.
-Non. Où veux-tu en venir ?"
Cassandra se surprit en réussissant à parler sans trembler. L'histoire que lui avait raconté Caleb semblait l'avoir calmée. Cependant elle avait toujours mal partout.
"Oh, je pensais que tu comprendrais, s'étonna le garçon. (Il haussa les épaules) Tant pis, je vais te le dire plus clairement. Au moins, tu auras le contexte historique en tête. Bref, Cassy, tu as des pouvoirs. C'est toi qui a fait apparaître ces fleurs, à cause de ton contact avec moi."
Voyant qu'elle restait silencieuse, Caleb rajouta :
"Tu comprends maintenant ? Tu es un démon, Cassandra. Tu es une Niviane."
------------------
Voilà la fin du premier chapitre ! La troisième partie est nettement plus grosse que les deux premières mais je pense que ça en valait la peine.
J'espère que vous avez aimé !
N'hésitez pas à laisser un commentaire pour faire une remarque! Je serais ravie d'en prendre compte pour la suite !
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro