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Chapitre 7 : Épidémie de trahisons.

 L'arme de Yelena croisa le fer avec l'épée qu'Azazel venait de faire apparaître. Le petit sourire en coin sur la gueule du démon ne faisait pas rire du tout l'ange. Elle avait les plumes hérissées, le regard crispé par la frustration, et les membres prêts à en découdre. La blonde se laissa tomber sur le sol, aux pieds du démon, et lui fit un balayage de jambes qui l'aurait déséquilibré s'il ne s'y attendait pas. Au lieu de quoi, elle dut rapidement relever sa lance et croiser de nouveau le métal de leurs armes, pour ne pas se faire couper les ailes.

— Tu es en forme, commenta Azazel.

Yelena serra les dents et le tua de ses pupilles iridescentes. Elle n'y avait pas cru, lorsqu'elle avait entendu qu'une nouvelle attaque de parasites était lancée. Elle avait naïvement pensé que les sentinelles s'étaient trompées. La vérité était toute autre, et agacée par la peur qui avait tiraillé ses entrailles, la guerrière s'était portée volontaire pour faire partie de la garnison d'urgence.

— Cette maladie est ta nouvelle idée, ou celle de tes déglingués de supérieurs ?!

Elle essayait de trouver une excuse valable pour ne pas embrocher avec toute la rancune du passé le démon, mais il ne lui facilitait pas la tâche. Surtout quand il contrait nonchalamment ses attaques. C'est comme si elle était sa novice, et lui l'entraîneur patient qui attendait le bon moment pour lui faire manger le sable.

— Qu'est-ce que ça peut te foutre ?

— Donne-moi une raison de ne pas te crever les yeux ! ragea Yelena.

— Tu les aimes trop, sourit Azazel.

À cette réponse, la séraphine perdit le peu de patience que le ciel lui avait octroyé et cria de rage tout en continuant ses offensives. Le plus vexant était qu'Azazel n'essayait pas particulièrement de se défendre. Autour d'eux, les parasites se fichaient de la présence de l'ange comme de la poussière voletant dans l'air. Ils continuaient leur ascension irrémédiable vers le plan terrestre, s'enfonçant dans la fine couche qui les séparaient des mortels. Chaque créature qui parvenaient à se frayer un chemin jusqu'à eux provoquait un bruit de balle. Les ondes qui suivaient leurs passages faisaient reculer les anges censés purifier la brèche, rendant plus complexe la fermeture de l'entaille.

Yelena n'avait présentement rien à foutre de ce qui se tramait de l'autre côté du champ de bataille. Elle préférait de loin passer sa colère sur le responsable de cette intrusion.

— Rappelle immédiatement tes créatures !

Azazel soupira et, pour la première fois du combat, ne se contenta pas de parer. Il pencha la tête et une vague d'ombre buta contre le torse de la femme, l'envoyant valser en l'air. Yelena battit des ailes pour se stabiliser, puis releva ses prunelles mauves sur son ennemi. Azazel écarta les siennes, prêt à prendre son propre envol.

— Tu ne mérites pas de t'élever dans le ciel, siffla Yelena.

— Et toi, tu te bats comme un bébé.

L'insulte n'aurait pu être plus efficace. La blonde cria de nouveau et leva sa lance pour l'enfoncer dans l'aile la plus proche. Le démon en profita pour décoller du sol et s'écarter de son chemin, ses ombres sur son passage. Yelena se prit une vague de pouvoir en pleine face et toussa un instant. Azazel pencha la tête, regardant les ténèbres disparaître dans la lueur du jour. Elle était plus maligne qu'il ne l'aurait cru.

— Essayer de disperser ta lueur de pureté autour de nous ne détruira pas mon pouvoir, bébé.

Yelena fit volte face et reprit sa lance en main. Il y avait un charme ancestral et guerrier dans la manière que son corps musclé avait de se tenir en équilibre, les ailes parfaites battant l'air au rythme de sa rage.

— Ne m'appelle plus jamais comme ça.

— Tu préfères que je dise « pétasse » ? sourit le noiraud. Ça ne me dérange pas.

— Retourne en enfer !

Probablement que dans cette phrase se situait un message mystique qu'Azazel ne calcula pas. Une nouvelle fois, la blonde lui fonça dessus. Cette fois seulement, la lame de sa lance lui entailla le bras alors qu'il l'évitait. L'odeur métallique du sang se répandit dans l'air et la douleur filtra un sifflement entre ses dents. Galvanisée par cette sorte de victoire, Yelena effectua une rotation digne des plus habiles soldats et son pied heurta l'épaule du démon. Il grogna et la fusilla du regard. Ses réflexes prirent le dessus lorsque la lance siffla à nouveau dans l'air, effleurant de trop près son torse. Il prit le bâton de métal dans sa main, cogna l'ange du coude sur son menton, et tira pour la faire lâcher. Loin d'accepter de se séparer de son bien, la blonde empoigna la lance de ses deux mains, et pivota en repliant les ailes le long de son corps dans l'air. Tout son poids tomba brusquement en avant. Azazel pris au dépourvu, lâcha une seconde la lance. Une seconde pour réaliser ce qu'elle allait faire.

— Mais quelle péta...

Les pieds de Yelena cognèrent brutalement dans son dos, pile à l'endroit où ses ailes s'étendaient. Il sentit son corps buter en avant et serra la mâchoire. Cette fois, ses muscles bandèrent pour rendre les coups, pas pour la regarder jouer.

— Yelena...

— Tu cherches la guerre, alors prends là toi en pleine gueule !

Le poing de la blonde s'écrasa contre le visage du démon. Sauf que ce dernier le bougea pas, et regarda avec une colère retenue son ennemie lorsqu'elle s'approcha de lui, entraînée par son élan. Ce fût suffisant pour que le noiraud attrape son avant— bras, le torde dans son dos, et d'une puissante poussée enfonce son coude dans sa colonne vertébrale. Son genou remonta dans le ventre de la femme pour l'empêcher de respirer, et il entendit le craquement typique d'une côte fêlée. Pour sa gouverne, Yelena ne laissa filtrer qu'un souffle de douleur.

— Puisque tu attends ta chute, gronda Azazel dans son oreille, je t'en prie, laisse-toi tomber.

Il serra plus encore le corps de la femme contre le sien, jusqu'à sentir les os de ses ailes, plus fragiles, craqueler comme une douce mélodie. Le gémissement contenu dans la gorge de la blonde ne fit qu'accentuer sa satisfaction. Elle tomba droit dans la poussière, entourée par les ombres, les parasites passant parfois à côté d'elle et la griffant de leurs ongles aiguisés. Loin de se laisser abattre, Yelena se redressa, reprit sa lance tombée à quelques centimètres de sa personne, et trancha en deux le premier monstre qui essayait de lui mordre le bras.

Azazel se laissa lentement descendre vers elle, balayant la poussière autour de lui. Les ténèbres de son pouvoir se mélangeaient avec le sable, créant une confusion presque totale aux alentours. Yelena n'avait plus que ses oreilles pour déceler les attaques surprises, et encore, ses tympans étaient martyrisés par les bruits de balle de plus en plus fort. Elle plissa les yeux pour croiser le regard vert glacé du démon, et chercha son courage dans les dernières miettes de fierté qu'il lui restait.

— Pourquoi tu diriges ces attaques ?!

— Tu sais parfaitement pourquoi.

— Je croyais que tu étais devenu un démon de la luxure ! hissa Yelena.

Azazel lâcha un ricanement moqueur et se posa lourdement sur le sol. Les nuages de poussière qu'il souleva aidèrent les parasites à se camoufler dans un brouillard sombre, que même la lumière de Yelena ne parvenait pas à totalement filtrer.

— Vous êtes tellement pathétiques et méprisables. Tu crois vraiment que je ne peux pas faire les deux ?

— Tu n'es pas censé pouvoir le faire. Lorsqu'un démon change de nature, ce n'est pas par plaisanterie !

— Je ne suis pas un démon comme les autres, petite peste. Tu le sais déjà.

Un sourire carnassier étira les lèvres du noiraud et Yelena le fusilla du regard en serrant sa lance dans sa main. Elle savait qu'il était différent. Elle avait gravé son nom dans sa mémoire depuis que le combat entre les deux plans avait commencé. Elle avait prié pour que les choses tournent en la faveur du Ciel.

— J'espérais que ta déchéance soit plus profonde qu'elle ne l'était déjà, avoua-t-elle.

— J'avais compris, connasse.

— Tu ne mérites pas de rester au-dessus d'une quelconque hiérarchie ! Tu te contentes de mener la mort aux portes des mortels, quels qu'ils soient, et tu te régales de leur douleur ! Ça ne te fait pas mal ?

L'émotion qui suinta soudainement dans la voix de la blonde n'était pas dû qu'aux coups qu'elle avait reçu. Elle ressentait de la peine en imaginant toutes les épreuves que les mortels, humains comme autre animal, devaient traverser au cours de leur existance. Azazel ne ressentait aucune sorte de compassion pour eux. À la place, c'était une profonde confusion qui régnait dans son cœur.

— Tu as pitié de ceux qui vont de toute façon mourir ?

— Ils ne sont justement pas obligés de traverser une vie difficile ! Elle leur est déjà tellement courte ! Pourquoi s'acharner sur eux ?

Le général infernal roula les yeux en soupirant. Voilà un débat que les immortels entretenaient depuis trop longtemps pour être soluble. Tous les arguments des deux parties avaient été exposés depuis la nuit des temps.

— Parce que la vie ne se savoure pas sans ses défauts. Et, avant que tu ne me le fasses remarquer, ils sont mortels pour une raison. Si leur esprit et leur nature pouvaient supporter l'éternel, bordel, pourquoi je me ferais encore chier à venir ici pour réguler l'entièreté de la population !

— Tu ne fais que répandre le mal ! s'insurgea Yelena.

Des larmes avaient mouillé ses yeux et elle les essuya rapidement avant de reprendre sa lance en main. La détermination avait remplacé la douleur dans son regard.

— Que vont faire ces parasites, Azazel ?

— Tu aurais dû t'en préoccuper plus tôt, ma belle, sourit le démon en relevant le regard. Je crois qu'il n'y a plus grand-chose à faire pour les empêcher de passer.

Saisie d'un instant de lucidité, la blonde se tourna vers le portail conduisant au monde des mortels. La fine couche transparente était percée à de multiples endroits, et les anges avaient bien du mal à retirer toutes les vagues d'ombres qui s'étaient accumulés dans les ouvertures. Avec horreur, la femme se rendit compte de la manœuvre de son adversaire : Azazel l'avait tenu occupé pour qu'elle n'aille pas combattre les parasites, et refermer avec sa pureté les trous causés par les monstres.

— Tu es... tu es immonde ! hoqueta-t-elle en se tournant de nouveau vers lui.

Le noiraud était si près d'elle qu'il la dominait de toute sa taille, et la toisait du regard avec un sourire en coin victorieux. La lance de la blonde était posée sur sa poitrine, à l'exact endroit de son palpitant. Elle n'avait qu'à pousser vigoureusement pour que sa lame traverse la peau et aille embrocher ce qu'elle rêvait de tuer.

— Alors ? chuchota Azazel. Tu hésites ?

Yelena trembla. Non, elle n'hésitait pas. Elle voulait désespérément le tuer. Mais sa droiture l'en empêchait. Les anges ne tuaient pas les démons supérieurs. Qu'elle le veuille ou non, la cruauté dont son ennemi faisait preuve était nécessaire pour garder le fragile équilibre entre leurs deux mondes. Si elle le transgressait, une guerre plus importante encore surgirait. Et encore plus de mortels seraient impactés, plus d'âmes seraient victimes des deux camps.

— Quelle retenue, continua Azazel, les yeux brillants. Tu vois, c'est ça, le problème que vous avez, les anges. Vous n'aurez jamais les couilles de renverser un ordre confortable pour inaugurer une nouvelle ère.

— Quelle maladie portent ces monstres ? répliqua Yelena. Que vont-ils faire aux mortels ?

Le démon haussa lentement les épaules. Son sourire s'agrandit.

— Aucune idée.

— Tu mens !

— Oui. Ça te surprend ?

Ses dents aiguisées attirèrent un instant le regard de la femme avant qu'elle ne revienne sur ses yeux.

— Que tu le veuilles ou non, Yelena...

Azazel se pencha lentement vers son visage, jusqu'à-ce que ses cheveux soyeux effleurent sa joue.

— Nous sommes toujours ennemis, toi et moi.

Un frisson provoqué par un mélange incompréhensible de sentiments dégringola dans le dos de la guerrière. Colère, attirance, dégoût, désir, rage et séduction se mêlaient dans le grondement qu'elle laissa échapper. Ses mains étaient crispées autour de son arme, le sourire d'Azazel s'agrandit encore. Les supérieurs de la femme l'appelèrent au loin, comme des voix qui la tiraient d'un rêve – plutôt d'un cauchemar. Lentement, les ombres du général infernal l'entourèrent et le dissimulèrent à sa vue, alors que sa propre pureté la rappela à son échec monumental : elle n'avait pas été à sa place durant cette bataille.

Retenant tous les sentiments qui se bousculaient dans sa tête, la femme se recréa un visage de marbre, et tourna les talons pour rejoindre les siens.

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