13- Quand la passion domine la raison
[Arane en multimédia] lisez le message à la fin s'il vous plaît !
« I'm gonna live like tomorrow doesn't exist
Like it doesn't exist
I'm gonna fly like a bird through the night, feel my tears as they dry
I'm gonna swing from the chandelier, from the chandelier »
Chandelier, Sia »
Omniscient:
Ça ne vous est jamais arrivé d'avoir l'impression de suffoquer. Avoir l'impression que la vie est un gaz asphyxiant qui comprime vos poumons et qui vous empêche de respirer. Un gaz qui vous encercle, qui vous cerne et qui pousse votre corps tout entier vers une douloureuse léthargie. Vous savez, comme lorsque vous êtes dans un cauchemar, poursuivis par vos démons, et lorsque vous courez, vous semblez faire du sur-place ,alors condamné à affronter des monstres que jamais vous ne saurez terrasser. Dans les cauchemars au moins, il y'a un réveil, certes inespéré mais réel. Cette semaine pour Nour aura été un cauchemar dont on ne se réveille jamais ... Et si pour un jour, tous, autant que nous sommes, nous agissions sans réfléchir.Et si pour un jour, le temps d'une soirée nous ne vivions que la frénésie, la spontanéité et l'euphorie de l'instant.
Point de vue Nour Sadiyah Sarr
Après cet appel, j'ai su que j'avais le diable incarné devant moi. Un homme qui pouvait détruire une vie juste à cause d'une petite contrariété. Un homme pour qui rien ne comptait à part sa petite personne. Je me demandais s'il savait que tout ceci n'était pas juste qu'un stupide rapport de force, s'il savait que ses agissements mettaient vraiment en péril mon avenir et celui de ma famille. Peut être que c'est juste un fils de riche inconscient... peut-être que c'est un sombre psychopathe parfaitement au courant de ce qu'il fait et profondément égoïste. Peu importe, je ne lâcherai rien! Dieu est avec les juste, et je trouve que j'ai raison de me battre pour mon pays et pour mon honneur.
Quelques jours plus tard j'ai eu rendez-vous avec mon avocate: Mlle Madeleine Camara. Dés que je l'ai vu, j'ai tout de suite douté de ses capacités . Tout droit sortie de la Fac droit d'UCAD, temple du savoir où on passe plus de temps à courir pour éviter les grenades lacrymogènes qu'à courrir après la connaissance. C'était une avocate commise d'office car j'ai utilisé le dernier versement de cet enflure de Mr Corréa pour débuter la chimiothérapie de ma grand-mère. Et oui, dans la vie il faut souvent faire des choix difficiles, moi en tous cas avec cette Mlle Camara, je n'étais pas sortie de l'auberge!
Nous nous sommes rencontrés dans un restaurant en ville afin de préparer ma défense .
Mlle Camara aussitôt arrivée me serra la main avec insistance me regardant comme une bête de foire. Elle avait une silhouette fine et élancée, un teint assez noir et un air très oisif. Elle devait avoir à peu près vingt six et pourtant elle n'avait pas l'air très mature.
Mlle Camara *euphorique*- Ah je n'arrive pas à y croire! Ma première affaire et je tombe sur vous. Qu'est ce qui vous a pris de vous attaquer à un homme aimable et puissant comme Chemsseddine Aïdara?! Oh, je peux prendre une photo de vous pour la mettre sur mon instagram?
Mon Dieu, pourquoi étais-Je tombée sur une empotée pareille? Étais-ce un complot pour que je sache que j'avais perdue l'affaire d'office!
- Absolument pas Mlle Camara, allons vers l'essentiel . Quel stratégie allez vous adopter pour m'innocenter? L'avenir de notre pays est en danger, je ne peux pas croupir en prison sous des accusations fausses et laisser la famille Aïdara dilapider nos ressources.
Mlle Camara- Ce numéro de philanthrope, gardez le pour les autres! Vous innocenter? Certes je ne suis pas très expérimentée mais je sais quand même que ne pas plaider coupable serait de la folie. Tout le monde vous prend pour une demeurée qui lance des accusations à tout va, Mr Aïdara et le gouvernement auront sûrement les meilleurs avocats du pays, il faut chercher un moyen de régler ça à l'amiable!
- Je ne fais pas ami ami avec le diable.
Mlle Camara- Ah bah dans ce cas, vous perdrez. Ne dites pas que je ne vous ai pas prévenu. Maintenant je peux avoir ma photo?
Je quittai les lieux non sans lui avoir lancée un regard plein de mépris et un tchipp à faire tressaillir les sourds. J'ai ensuite demandé à changer d'avocat mais les procédures prenaient « beaucoup de temps », « j'étais trop capricieuse » et « de toute façon le procès se tenait la semaine prochaine » . Je ne sais pas si c'est légale mais c'est ainsi qu'on a répondu à ma requête.
Je savais que j'étais dans un sacré pétrin avec cette incompétente de Madeleine Camara. J'ai alors essayé de compter sur l'opinion public pour influencer la décision du juge. Après tout, c'est pour protéger les sénégalais que je me trouvais aujourd'hui dans une situation pareille. Je postais souvent des choses en rapport avec l'avancement de l'affaire et ma version de l'histoire sur tweeter pour avoir leur soutien. Je recevais quelques insultes et des commentaires déplacés , à vrai dires beaucoup d'insultes mais de temps en temps s'affichaient quelques commentaires positifs et mêmes s'ils n'étaient pas majoritaires, je m'y cramponnais pour ne pas perdre espoir.
J'avais ensuite envoyé un mail au Chef de opposition, Sidy Seye, mais je n'ai jamais reçu de réponse. Quel était ce pays ou gouvernement et opposition avait fait un consensus pour ne pas s'attirer les foudres des Aïdaras? Tout semblait être contre moi et pourtant je ne perdais pas espoir. Je savais que j'avais agis de manière juste, que je n'avais rien à me reprocher et peu importe l'issu de cette affaire car se serait la volonté divine.
Tante Mariétou était en colère contre moi car elle m'avait demandé s'apaiser la situation et je ne l'ai pas écouter. Néanmoins, elle m'a envoyé de l'argent depuis la Californie pour me soutenir durant cette période de crise. J'ai bien-sur tout réinvesti dans les dépenses de la maison.
Mon père lui ne me parlait que pour se plaindre du fait que j'ai perdu bêtement mon boulot et qu'à cause de mon comportement, selon lui on était devenu la risée de Dakar. Ça me blessait qu'il ne puisse pas voir plus loin que ça et qu'il n'essayait même pas de me soutenir alors que je vivais une terrible épreuve. Et comme vous l'avez deviné, Farmata et sa mère se languissaient de plaisir devant ma situation.
Le lendemain, je me suis rendue à la boutique de ma mère pour assurer la vente vu que la famille Mbow n'était plus nos associers et que je n'ai pas mieux à faire étant au chômage . Merci à qui? Merci à ce fabuleux Mr Aïdara voyons.
En huit heures, très peu de clients sont rentrés et seulement deux ou trois ont réellement acheté quelques choses. Je pense que si les choses en sont arrivés c'est parce qu'il y' a eu une mauvaise gestion de la bijouterie durant les années où j'était aux USA.
Vers l'après-midi, Mlle Camara est venue m'y retrouver pour qu'on fasse un point sur l'avancement de son travail. Il faut dire que je ne m'attendais pas à un miracle.
Mlle Camara * sourire espiègle*- Bonjour Mlle Sarr! Alors à ce qu'il parait ça veut me virer?!
Je soupirai profondément avant de lui sourire et de lui rendre son bonjour. Okay Nour, cette fille n'est carrément pas une lumière mais c'est ta seule chance.
- Bonsoir Mlle Camara, installez vous!
Elle s'assit bruyamment sur le fauteuil. Quel plaie !
- Bon, écoutez si je perds cette affaire ça pourrait me coûter chère et vous, vous devez de remporter vos premiers procès pour vous faire un nom en tant qu'avocate, alors essayons de prendre cette affaire au sérieux! Je crois comprendre que vous ne m'aimez pas des masses et bien c'est réciproque mais essayons de nous entraidez car nous avons toutes les deux quelques choses à gagner. Je sais que tu es intelligente ( je ne le pensais pas le moins du monde) mais on dirait que tu as accepter de me défendre juste parce que l'affaire est médiatisée et que tu prends tout ceci pour du divertissement. Mets y du tien et on pourra avancer!
Je ne pense pas, c'est vraiment ce qui a du se passer dans sa tête creuse.
Mlle Camara* faisant une mine vexée*- Yaw ya gorédi! Sénégal niatta avocat mo fi am? ( Vous voilà bien ingrate! Combien d'avocat il y'a t-il au Sénégal ?) Il n'y a que moi qui aie accepté de faire un procès contre Mr Aïdara té foyyomassi touss! ( En plus vous ne me payez aucunement)Je ne gagne que ce que l'État me rémunère mais Mlle n'est jamais satisfaire. Mets y du tien... mon œil ouais!
Elle est vraiment en position de faire la dramaqueen là?
- Bon, je n'avais pas vu les choses de cet angle. Mais vu que vous êtes déja lancée sur cette affaire, n'as tu pas envie de clouer le bec au grand Cheikh Ahmed Tidiane Aïdara? De plus si vous perdez ce procès crois moi que Chemseddine Aidara ne va pas vous rater. Monsieur déteste qu'on se mette en travers de son chemin. On sera dans le pétrin toutes les deux!
Elle me fit un sourire avant de prendre ses grands airs.
Mlle Camara - Vu que vous avez l'air désespérée, je vais vous aimer .
Mais bien-sûr...
Elle continue sur sa lancée.
Mlle Camara- D'abord j'ai besoin de savoir la vérité! Est ce que ce rapport sur ce beau gosse de Chemseddine Aïdara est fondé ou bien êtes vous une demeurée qui aime crier au loup comme le dit le ministre des mines et tout le monde sur les réseaux sociaux?!
Je soupire avant de lui répondre.
- Pour la centième fois, je n'ai rien inventé à propos de ce "beau goss de Chemsseddine Aïdara ", tout ce que j'ai écris sur lui et de son entreprise de malfrats est vrai. Mes seules motivations étaient de protéger le pétrole sénégalais pour qu'il serve à (...)
Elle me coupe la parole.
Elle- Oulaah, ça ira pour les discours de politiciens, je vous crois. De toute façon les hommes trop beaux sont toujours des connards, c'est bien connu tout ça. Alors vous allez m'envoyer une copie de l'article que vous avez écrit sur AMC, je vais aller à la source et chercher des preuves tangibles. Je vais faire de mon mieux pour vous sortir de cette situation.
- Très bien! Je vous enverrez ça dès que je serais arrivée chez moi.
Elle- Au fait, arrêtez avec vos tweets . C'est tellement agaçant que moi même j'ai envie de vous envoyer des insultes, de plus c'est inefficace. Je vais essayer de vous obtenir une vrai interview avec une maison de presse où vous allez vous expliquer de manière brève, provocante et percutante. Mais avez vous assez de cran pour vous attaquez aux Aïdaras une seconde fois?
- Le cran m'a été inculqué depuis le lait maternel!
À ce moment là, une cliente entra dans la bijouterie, admira longuement nos bijoux avant de finalement partir sans rien acheter.
Mlle Camara * rires* - C'est un miracle! Ça fait bientôt deux heures que je suis là et c'est la première fois que je vois un client franchir la porte. *plus sérieuse *Dites moi, votre boutique est entrain de faire faillite non?!
- C'est aussi visible que ça ...
Mlle Camara- Écoutez, le fait que j'ai été choisie pour vous défendre sur une histoire d'une si grande ampleur alors que je suis juste une débutante prouve qu'il y'a une volonté du parquet que vous ne vous en sortiez pas! Bien-sûr je n'ai qu'une parole et je vais me donner corps et âme pour que l'on gagne ce procès mais il y'a vraiment de grandes chances que le juge tranche en faveur de L'Etat et de Mr Aïdara. Préparez vous donc à vendre la boutique vu que de toute façon, elle n'est plus rentable car l'addition risque d'être salée!
- Jamais! Je préfère tout perdre que de vendre cette bijouterie. C'est l'un des rares souvenirs qu'il me reste de ma défunte mère.
Je prends quelques secondes de répits avant d'enchaîner.
- Mlle Camara, il est vrai qu'au début je vous ai sous-estimée mais vous m'avez pondu une stratégie en deux heures chrono! J'ai foi en vous et en la justice de mon pays, si on se donne à fond on peut gagner!
Elle- C'est tout le bien que je vous souhaite !
Suite à cela, Madeleine Camara est partie. J'ai quitté la boutique une demi-heure après me rendant directement après à la villa Sarrène. Je suis ensuite aller à ma chambre rattraper mes prières et j'ai ensuite rejoins Djibril dans la sienne où il réalisait des dessins comme d'habitude. J'ai tenté de l'aider mais il repoussait sans cesse ma main, c'était son dessin, sa passion, son monde. Je devais le laisser dans sa bulle. Alors je le regardais dessiner calmement en souriant, le temps s'était arrétée pour quelques instants sur cette belle image.
Mon téléphone me sortit de mes pensées en se mettant à sonner. Un surnom s'affichant sur l'écran:Miss Aw lakalé. Cet acronyme ne me faisait plus rire du tout, j'étais toujours très en colère contre elle et vraiment déterminée à ne plus lui parler. Mais qu'est ce qu'elle me voulait enfin! Tout a été dit! Se rendant sûrement compte que je n'allais jamais lui répondre elle m'envoya un message.
Message entrant de Miss Aw lakalé:
« Nour, je sais que la dernière chose dont tu as envie en ce moment est de me parler mais je te demande de prendre du recul sur la situation. Je savais que tu allais mal réagir en apprenant tout ça, c'est pour ça que je ne t'ai rien dit. Malik et moi, nous nous aimons vraiment beaucoup et rien ne pourra jamais changer ça. Cependant je te demande pardon pour t'avoir menti, Nour je suis vraiment vraiment désolé. Notre amitié compte réellement beaucoup à mes yeux , rappelle moi stp »
Message sortant:
« Tu as vraiment du culot pour oser me recontacter. Écoute, je n'ai absolument plus rien à te dire, je ne sais même pas pourquoi je ne t'ai toujours pas bloqué. Tu t'es foutue de ma gueule durant 5 ans. Khadija tu avais 5 ans pour m'en parler et puis lorsque je n'étais pas au courant tu n'avais pas l'air si désolée que ça , espèce d'hypocrite. Écoute ta mère et reste loin de cette maudite profiteuse qui ne te rapporte que des problèmes . Sur ce, s'il te reste une once de dignité ne m'adresses plus la parole »
En écrivant ce message, j'ai ressentis la plus grande des douleurs. Des années d'amitié parties en fumée. Est ce que les choses étaient vraiment obligées de se finir comme ça? Oui, on ne ment pas à ceux qu'on aime sans scrupule sur des choses aussi graves. Durant cinq ans, jamais elle n'a éprouvée une once d'hésitation ou de regret. Jamais elle n'a fait allusion à Malik. J'ai le droit d'être remontée. Je ne dois pas éprouver de regrets.
Quatre jours plus tards
Aujourd'hui plus que jamais mon cœur tambourine fort dans ma poitrine, aujourd'hui c'est le jour du procès. Il est onze heures et je suis déjà préparée pour aller au tribunal. Mon cousin Mactar m'attends devant la porte de la ville avec sa moto pour m'y conduire.
Je me regarde une dernière fois dans le miroir, vêtue d'un tailleur couleur nude et d'escarpins noirs vernis, mes boucles au naturel tombant élégamment sur mes épaules.
parce qu'apparemment la tenue correcte est exigée. Qui aurait cru que ça m'arriverait un jour?! Moi me rendre au tribunal ? De plus en étant innocente de ce que l'on m'accuse.
Ma pauvre mère doit se retourner dans sa tombe...
Mon avocate m'a préparé une stratégie de défense d'enfer, je n'aurais pas du me fier aux apparences à propos d'elle. Et j'aimerais tant dire que je suis confiante, que je sais que l'on va gagner cette affaire mais la vérité est que j'ai peur. J'ai terriblement peur. La date de l'interview a été repoussée car le site d'information en question devait couvrir l'histoire d'un meurtre ignoble qui s'était passé en ville donc nous ne pourrons pas utiliser cet élément.
Je quitte ma chambre et passe devant le salon où mon père est installé avec sa nouvelle femme. Il ne me regarde même pas, on dirait presque que je le dégoûte. À ce moment je me suis sentie vraiment seule, c'est durant les épreuves que l'on sait pour qui on compte vraiment. Une fois à la devanture de la villa Sarrène, je grimpe sur la moto de Mactar en m'accrochant àvsa veste.
Lui- On y va?
Je hoche légèrement de la tête.
Lui * en me tendant un casque * Ne t'en fais pas ma petite sorcière, tout ira bien inchAllah !
Je lui fais un faible sourire et il s'engage dans les embouteillages dakarois.
Lorsque nous arrivons à la salle où le procès doit se tenir, il était déjà là. Assis à côté de son jeune avocat, de sa secrétaire/assistante et du patriarche des Aïdara, vêtu d'un ensemble costume digne d'un acteur américain s'apprêtant à recevoir un Oscar et arborant un parfait sourire de connard .Alors que l'issu de ce procès allait être décisive pour moi, toute cette histoire n'était qu'amusement pour lui. Ses iris bleu-gris me sondaient de loin. Elles ne disaient rien comme d'habitude mais son sourire en coin lui me montrait parfaitement qu'il se délectait de cette situation.
Pendant toute la durée du procès, j'ai essayé d'échapper à son regard si froid et si perçant tandis que lui fixait allègrement dans l'unique but de me déstabiliser. Mon avocate une fois à la barre se mit à se débattre comme une lionne sur son territoire de chasse mais toute les preuves qu'elle exposait semblaient avoir tous mystérieusement disparues.
Quand l'avocat de Mr Aïdara, dénommé Djamil Seck prit là paroles, tous mes espoirs se sont tout de suite évanouies. Lui, il sait mentir avec éloquence. Duper avec dextérité et défendre son client avec toute l'agressivité requise. (Maname da féroce) * c'est à dire qu'il est féroce* Lorsqu'il se mit à m'interroger, il détourna mes propos de manière rusée en me faisant passer pour une misérable cruche devant toute l'assemblée. Ces minutes, ces heures auront étaient les plus longues de ma vie. Et ce regard, et ce sourire ... Je veux que tout cela se termine au plus vite!
Le juge trancha très rapidement, écoutant religieusement les paroles de Maître Seck et réfutant presque systématiquement toutes les objections de mon avocate.
Comme à chaque fois avec Monsieur Cheikh Ahmed Tidiane Chemsseddine Aïdara, il y'a éléphant sous rocher.
La sentence tomba quelques minutes plus tard seulement.
Monsieur le juge- Suites aux chefs d'accusation qui pèsent sur Mlle Nour Sadiyah Sarr , la cour la déclare coupable et la condamne à verser 2 millions de franc CFA à l'Etat du Sénégal et 1 million au particulier dénommé Mr Cheikh Ahmed Tidiane Chemsseddine Aïdara. Elle évitera par sursis 3 mois de prison car nous présumons que son erreur est liée à son manque d expérience dans son travail et son jeune âge. La séance est levée!
Où Diable allais-Je trouver tout cet argent? Je veux juste que toute cette histoires soit en réalité un terrible cauchemar et qu'après mon réveil tout ceci n'aie jamais existé.
Alors que la salle se vide, que je me dirige vers la sortie la mort dans l'âme, il passe à côté accompagné de sa délégation, me frôlant l'épaule par accident je présume. Je me retourne vers lui, décidée à lui cracher toute ma haine mais mes mots s'échappent lorsque je vois ce regard, ce sourire. Ce sourire qui me glaçait le sang et hérissait mes poils, ce sourire qui voulait dire: « j'ai gagné et le jeu est terminé ».
Je le laisse partir sans rien dire. Mon Dieu, faites que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve!
Point de vu de Cheikh Ahmed Tidiane Chemsseddine Aïdara
Tout s'est terminé exactement comme je l'avais prévu. Je quitte la cour de justice au bord de BMW grise en direction d'AMC. Cela fait longtemps que gagner ce genre de rapport de force ne provoque plus d'euphorie en moi et pourtant regarder le visage de Mlle Sadiyah Sarr se décomposer après l'annonce du juge fut particulièrement jouissif. Quoi? Elle croyait vraiment qu'elle allait s'en sortir face à moi?
Je lâche un petit rire amère.
Une fois arrivé devant l'énorme bâtisse, je me dirige directement à mon bureau et commence à consulter mon ordi. Mes dossiers doivent toujours être ranger par ordre d'importance puis par ordre alphabétique. Putain, il faut tout lui préciser à cette Arane !
Je me concentre à nouveau sur mon travail et essayer de me remémorer toutes les raisons pour lesquelles je ne vire pas Arane dans les plus brefs délais ( la seule chose qui me vient à l'esprit est sa cambrure) lorsque la porte de mon bureau s'ouvre d'un coup. Djamil rentre dans la pièce l'air furax. Mais qu'est ce qu'il a encore lui? C'est sur qu'il s'est encore embrouiller avec sa femme. Quand je vous dit que le mariage ça n'apporte que des emmerdes!
- Mec, pourquoi tu fais cette tête? Tu viens de gagner un procès et tu tires la gueule comme un nouveau circonci (...) Attends je sais! Ça a encore chauffé avec Marianne, hein? C'est une vrai despote ta femme quand même.
Djamil- TOI, VAS TE FAIRE FOUTRE! ESPÈCE DE GROS CON.
- Djamil , c'est quoi ton putain de problème à la fin? Je veux bien être gentil, mais là tu commence sérieusement à me faire chier.
Djamil- C'EST TOI MON PUTAIN DE PROBLÈME ! TU ME PRENDS POUR UN CON, QU'EST-CE QUE TU AS FAIT JUGE?
-* amusé* Moi? Quel juge? Absolument rien! Va falloir te calmer frère!
Il me jette un sale regard avant d'inspirer profondément.
Djamil - Et tu peux me dire pourquoi le procès s'est déroulé si rapidement ? Pourquoi buvait-il systématiquement tout ce que je lui racontais? Pourquoi à t-il donné à Nour exactement la peine dont on avait parler, hein enfoiré?!
- *sourire en coin* Aaanh ce juge là! Bah, tu sais quoi la routine, je lui ai proposé une petite penthouse à New York, rien de très extravagant...
Djamil- Parce que tu penses que j'ai besoin de cette merde pour un gagner un procès face à une débutante en plus. Depuis que je suis l'avocat de ton entreprise t-ai Je une fois déçu?!
- Je n'ai pas remis en compte ta compétence. C'était juste un petit coup de pousse, pas la peine d'en faire les tonnes.
Djamil- Je suis sérieux Chemsseddine, je ne veux plus que tu mène tes conneries à mes affaires sinon mon cabinet arrêtera de défendre les intérêts d'AMC et ce n'est pas ce que je veux, mec! Déjà que je t'ai suivis dans tes magouilles alors que cette Nour ne méritait pas du tout de (...)
Je passe ma sur mon front.
- Tu vas pas recommencer à chialer là!
Il me regarda mal avant de laisser échapper un rire.
Djamil - T'as de la chance que je ne voulais pas que ton père fasse un AVC au tribunal sinon je t'aurais planté au beau milieu du procès !
- Il fallait le laisser mourrir, j'aurais juste toucher mon héritage un peu plus tôt!
Djamil *rires*- T'es vraiment une ordure de première.
Je fais comme si je n'avais rien attendu et m'affale sur mon siège en cuir.
- En tous cas, je sais déjà comment on va fêter cette victoire.
Djamil- En venant chez moi et en dégustant un bon yassa poulet de ma femme.
Je le fixai quelque secondes avant de me rendre compte qu'il était vraiment sérieux.
- T'es vraiment un mari battu toi! J'ai assez vu la tête de Marianne, non merci. Je te propose plus tôt un vrai bail, la soirée avec ton amie chanteuse Victoiria c'est ce soir. Viens avec moi histoire de récupérer tes c*****es! Au pire, ta femme sait que Victoria est juste ta pote!
Djamil- Juste ma pote? Et tu crois que c'est ça qui l'arrête?! Cette femme est complètement dingue.
- Ah ouais, on voit tout de suite qui porte la culotte. Je te laisse à ta vie ennuyante et sans saveur de mari modèle. Moi, en tous cas je vais passer une bonne soirée. Maintenant dégage de mon bureau! Ah, et la prochaine fois que tu rentres comme ça sans frapper et en gueulant c'est une droite qui va t'accueillir.
Djamil- Va te laver! ( expression Dakaroise qui signifie va te faire foutre)
- Tu dis ça parce que je suis à moitié marocain? Xénophobe !
Il y'a une blague populaire à propos des maures et des arabes au Sénégal disant qu'ils ne se lavent pas. Si ça ce n'est pas du racisme déguisé... Je lui montre mon majeur et il s'en va en riant bêtement. Décidément quel con celui là!
Point de vue Nour Sadiyah Sarr
Il est vingt et une heure, et comme vous l'avez sûrement deviné je vais terriblement mal. Je fais des prières pour que Dieu allège mes souffrances vu que je n'espère qu'en Lui pour me sortir de cette situation. Regardez tous ce qui m'arrive alors que tous mes efforts n'avaient pour but que protéger les intérêts de mon pays, il est vrai que nul n'est prophète chez lui. Moi criblée de charges et au chômage, comment allais-Je faire pour rassembler ces trois millions ? Et d'ailleurs pourquoi ce milliardaire aurait-il besoin de ce dédommagement ? Pourquoi devrais-je indemniser cet État qui s'offre entièrement aux loups capitalistes? Et ce qui me désole le plus parmi toutes les conséquences de ce jugement injuste c'est le fait que toutes mes prises de risques auront étaient vaines; AMC a déjà commencé à extraire l'or noir du sol Sénégalais.
Les bruits d'un poing martyrisant la pauvre porte de ma chambre se firent entendre. Je ne dis rien. J'ai envie d'être seule. Qu'on me laisse à ma solitude comme si je n'étais plus qu'un spectre invisible.
C'est sans compter sur la persévérance et l'indiscrétion de mon envahisseur qui ouvrit la porte sans que je ne l'y invite.
- Mactar sors de ma chambre s'il te plaît. Je ne suis pas d'humeur à parler et je ne veux pas être désagréable avec toi.
Il avança vers moi, me pris la main et m'obligea à me lever.
- Mactar, qu'est ce que tu fais? Tu n'as pas compris ce que je viens de te dire? Je veux rester (...)
Mactar- Change toi, on sort.
- Ah non! Pas question! Je ne vais nulle part, laisse-moi tranquille.
Mactar- Nour dépêche toi d'aller te changer. Je ne vais pas te laisser là à déprimer, ce n'est pas la peine de polimiquer.
- T'es vraiment chiant quand tu t'y mets! Je-n'ai-pas-en-vie-de-sor-tir! Laisse-moi tranquille avant que je ne m'énerves.
Mactar- Et bah vas-y! C'est vrai qu'avec ton mètre soixante neuf et tes soixante cinq kilos ça risque de me faire très mal.
Je lui lache un « Tchip » et me dirige vers moi armoire sachant qu'il ne risque pas de lâcher l'affaire.
Mactar- Je t'attends dehors.
- hmm.
J'enfile un bas de jogging et un haut manche-longue légèrement serré rose pâle. J'enfile des baskets rose et blanche Puma et attache mes cheveux en une queue de cheval haute avant de le rejoindre sur sa moto.
( Imaginez que les cheveux sont réels et qu'ils s'arrêtent un peu avant la poitrine).
- Où on va?
Mactar- * sourire en coin* Si tu souris je te donne un indice.
- Goo! ( va te faire voir en plus poli)
Mactar- Comme tu veux.
Il dit cela avant d'accélérer à fond.
Nous arrivons quelques minutes plus tard à la place du souvenir africain ( place importante de Dakar à Point E), où se trouve une banderole rouge où il est inscrit « Bienvenue à la Japon expo de Dakar ». La place était décorée conformément à ce thème avec des stands reflétant la culture japonaise. Il y'avait même un stand uniquement dédié aux manga. C'est celui qui a le plus attiré mon œil vu que lorsqu'on était petit nous passions beaucoup de temps devant les animés japonais. Moi j'ai arrêté depuis le temps mais lui, ça le passionne toujours.
Lui- Tu veux y aller?
- Ne me parle pas toi. Tu m'as traîné ici alors que je t'ai bien précisé que je ne voulais pas venir!
Lui- Et tu voulais que je fasses quoi?! Que je te laisses broyer du noir et pleurer toutes les larmes de ton corps jusqu'à que tu meurs desséchée ?! Tu crois que ça résout quelque chose, Nour ? Et puis c'est exactement ce que ce pauvre type ( Mr Aïdara) veut, tu vas lui donner ce plaisir? Tu veux vraiment le laisser te voler ton sourire, ta joie de vivre et tous ce qu'il y'a de positif en toi?
- Mactar, j'ai l'impression que tu ne comprends pas qu'il vient de foutre ma vie en l'air et toi tu me demandes de venir là et de m'amuser comme si de rien n'était! La vie ce n'est pas comme ça, Mactar. On n'a plus huit ans ...
Lui- Sache que personne ne peut gâcher ta vie à part toi même. Tu sais parfois ce n'est pas si mal de se comporter comme un enfant, de tomber, de pleurer un bon coup puis de se relever et de sourire à la vie. Il y'a des choses que personne ne peut te prendre même cet espèce d'Hitler populaire et plein aux as. Personne ne peux te détruire sans ton consentement!
- Même si je m'amuse aujourd'hui, demain quand je me réveillerai l'angoisse sera toujours présente. L'école de Djibril, la maladie de Ma Saly, les trois millions, tout ça redeviendra réel.
Lui- Demain est un autre jour, Nour. Dis toi que demain est bien loin et vis ce jour comme si c'était le dernier.
- Tu veux que je me dise que demain n'existe pas...
Lui- Non, je veux que tu saches que demain nous appartient .
Il me prit ensuite par la main et m'entraîna vers les chapiteaux colorés. Nous mîmes des costumes de dessins animés japonais et primes des tonnes de photos hilarantes puis nous sommes partis voir là stand des spécialités culinaires où nous avons essayer pleines de nouvelles recettes certaines délicieuses d'autres plutôt étranges. Ensuite nous avons rencontré un Mangaka, admiré un spectacle de faux sumo massacreurs, et avons vu une exposition de bijoux technologiques japonais : des mini-robots, des logiciels, des outils de réalités virtuelles, de petits drones ect.
J'avais appliqué son conseil et pour quelques instants je m'étais complètement détachée de ma réalité. J'oubliais tous mes soucis quotidiens et pour la première fois depuis longtemps je respirais vraiment. Je me sentais vraiment vivante. Je laissais la passion transcender la raison.
Finalement on part s'assoir sur un banc en face du stand de robotique en dégustant des nouilles japonaises.
- C'est grave impressionnant toutes ces inventions!
Mactar- Oui, et tu sais tout cela a débuté avec la révolution meiji. J'ai hâte que nous aussi jeunes du Sénégal connaissions notre révolution et que l'on mette en valeur notre créativité !
- Comme toi avec ton projet...
Mactar- *sourire* Oui, en parlant de ça j'ai trouvé des investisseurs. C'est un groupe Français et d'après les échanges qu'on a eu ils sont hyper emballés pour me financer. Après il reste une dernière réunion pour finaliser le tout mais je crois que c'est dans la poche.
- Mais c'est super! Désolé Mactar, je t'ai tellement embarqué dans mes problèmes que t'as même pas bien pu kiffer cette opportunité.
Mactar- Pas du tout... Tu te souviens lorsqu'on avait 8 ans et que tu avais bousculé Farmata sans faire exprès ce que Tante Aïcha paix à son âme t'avais dit?
À la mention de son nom mes yeux deviennent humides.
- Le jour où Tante Nafi m'avait si méchamment crier dessus? Oui je me souviens.
Je n'arrive plus à retenir ma larme et elle perle sur ma joue.
-Elle m'a dit que (...), enfin elle m'avait dit:sèches tes larmes Nour Sadiya, comme mame Salimata l'a prédit, l'aube de tes jours seront jalonnés de brumes et de ténèbres ; mais ton heure viendra , et tu rayonnera ma fille, tu rayonneras car tu es lumière. Puis elle m'a dit qu'il fallait que je reste forte, stoïque!
Mactar- Elle savait donner de bon conseil ma tante. Je suis sûre qu'elle fière de toi en ce moment donc ne te laisses pas abattre. Et au pire si Chemsseddine Aïdara continue de te faire chier, j'irai personnellement lui fouttre une raclée.
- *Rires* Je ne rêve que de ça (...) Aujourd'hui il y'a AFTER au Cinéma, viens on y vas.
Mactar- Il se fait tard, on devrait plutôt rentrer Nour.
- Mais tu m'as dit de vivre cette soirée à fond !
Quelques minutes plus tard, nous étions déjà au centre cinématographique Ousmane Sembène. Le film fut moyennement intéressant, mais grâce à Mactar qui passait tout le clair de son temps à faire des blagues nuls et à charrier les acteurs sur la qualité de leur jeu ce fut très agréable. Nous faisions tellement de bruit que pensais qu'on allait finir par nous éjecter de la salle. Et puis finalement nous n'avons récolté que des scarfaces et « chut » répétitifs. Inutile de préciser que cela ne nous arrêtait guère.
À la fin du film, tous le monde se précipite vers une sortie unique. Dans le feu de l'action, je bouscule sans faire exprès une jeune femme qui était alors de dos.
- Oh excusez moi Madame!
Non mais attendez, je reconnais ce tissage. La dame en question se retourne et mon visage se décompose lorsque je vois de qui il s'agit. Cette très Chère Khadija Aw!
Khadija (visiblement surprise)- Nour, tu es là! Euh j'ai appris pour le procès mais vu que tu m'as bloqué de partout je n'ai pas pu te joindre. Je suis désolé de ce qui s'est passé Nour et encore plus de ce que je t'ai fait. Sincèrement!
À ce moment Malik qui l'avait déjà dépassé vers la sortie fit apparition.
Malik- Mais qu'est ce que tu attends pour sortir khadija, tu crois que j'aie toute ma vie?Déjà que je t'ai amené voir ton film de merde là * il relève la tête vers nous avant de se retourner vers sa « fiancée »* Mais Khadija da nga ma yapp wala? ( Tu te fous de moi?) C'est pour ces cas sociaux que tu me fait attendre!
Je les dévisage avant de lâcher un rire amer. Mactar est derrière moi et se retient sûrement de lui sauter dessus à nouveau.
- Mais tu es bien accompagné Khadija dit-donc ! Ça se voit tout de suite que tu es sincèrement désolé.
Khadija - Nour, si tu acceptais de m'écouter quelques secondes (...)
- Pour que tu me racontes d'autres mensonges. Mactar on se tire d'ici s'il te plaît!
On commence à partir quand Khadija m'interpelle en criant mon nom, j'arrête de marcher mais je ne me retourne pas.
Khadija- Tu vois c'est exactement pour ça que je ne t'ai rien dit à propos de Malik. Tu réagis toujours au quart de tour. Tu es tellement égoïste et borné que tu n'essaies jamais de te mettre à ma place. Je t'ai toujours soutenu dans toutes tes épreuves, j'ai toujours été ta seule amie quand tout le monde te fuyait. J'ai toujours tout partagé avec toi mais il suffit que quelque chose ne te plaise pas, que je fasse un pas de travers et voilà que tu me rayes de ta vie. Tu passes ton temps à me juger en permanence, excuse moi d'être humaine Nour, excuse moi de pas être miss parfaite comme toi, d'avoir un cœur et de tomber amoureuse. Si je t'ai menti, c'est à cause de ton comportement. Je ne vais pas passer ma vie à te courir après Nour. J'ai déjà essayer de recoller les morceaux et si tu es si déterminé à mettre fin à notre amitié, désolé mais je ne vais pas me tuer à la tache ni rompre mes fiançailles pour te faire plaisir.
- Ce que tu dis est complètement faux et illogique. Écoutes je ne t'en veux même pas parce que je sais que ton Malik il va bien te faire la misère. T'es vraiment pathétique !
Suite à cela je me dirige rapidement vers la sortie du cinéma suivie de près par Mactar. Une fois dehors, il tente de prendre la parole.
Mactar- Nour, Khadija (...)
- C'est pas la peine Mactar, je me fous bien de ce qu'elle peut penser!
Peut-être qu'avec ces mots, j'essayais de me convaincre moi même. J'enfile le casque et monte à l'arrière de la moto, Mactar me regarde quelques secondes avant d'en faire de même et de démarrer à vive allure. Lorsqu'on passe du bon temps, on ne se rend pas compte du temps qui passe. On n'est si loin de l'espace et du temps. On oublie tout ce qui nous rapporte à notre réalité. Le bonheur ne dure que quelques secondes, il nous rend ivre de beaux moments, puis nous échappe et nous file entre les doigts. La vie n'est pas un long fleuve tranquille sans cru ni débordement, c'est plutôt une mer dense sous une pluie torrentiel armée de vagues et de houles furieuses. La vie est salée, agitée, elle pique les yeux, elle vous noie, elle vous submerge,et brise toutes les embarcations de fortune sur lesquelles vous tentez de vous agripper.
Il déjà trois heures du matin, mais ce soir je m'en fou!Que peut-il arriver de pire? Au mieux ils sont tous déjà endormis à la villa sarrène, au pire je vais encore me prendre un discours désobligeant de Tante Nafi, des insultes ou peut être une gifle de mon père mais ce n'est pas si grave que ça, j'ai surement connu pire! Ce soir, je veux me laisser submerger. Je veux juste fermer les yeux et me dire que demain m'appartient.
Lorsque nous arrivons chez nous la lumière du salon est allumé. Mon père et toujours réveillé, j'essaye de me faufiler le plus rapidement possible dans ma chambre mais il nous interpelle.
Géniteur- Eh! Vous là bas, venez par ici.
On s'exécute.
Père- Mactar, je peux savoir ou tu étais avec ma fille jusqu'au beau milieux de la nuit?
- Nous sommes juste parti changer d'air vers Point E papa, ce (...)
Père- TU T'APPELES MACTAR ESPECE DE FILLE SANS DIGNITE ET SANS VALEUR? yaw ngané do djoukk si dima rouss lo, nga djeul sa tank bi ndeyalé ko talli bi rek, pitch bou nieuw yobb ... ( Tu ne cesseras donc jamais de me fouttre la honte? Ton pied que tu as parrainé à la route, chaque jeune homme qui se présente tu acceptes d'aller avec lui !) Si tu n'étais pas parti avec le fils de Mariètou qui est jeune homme sérieux, je t'aurais dit que tu étais encore aller te bazarder!
Je suis carrément sous le choque. Comment peut-il dire des choses pareil à propos de moi, sa fille? Alors qu'à part ce soir, durant ces sept dernières années, à chaque fois que je suis restée dehors jusqu'à pareille heure c'était pour obtenir de quoi le faire vivre, lui et toute cette famille.
Mactar* gêné*- Mon oncle, ne dis pas ça s'il te plait. Ta fille est une jeune fille respectable. Tout ceci est de ma faute. Elle ne sentait pas très bien suite au verdict du juge donc je l'ai forcé à sortir. J'ai insisté pour qu'on aille ensuite au cinéma alors qu'il se faisait déjà très tard et je m'excuse pour ça mais ne la blâme pas je t'en prie.
père- Sou Yamone ni khale you djiguene yi am kilifeu yeupp dina am procès beye sentir mal. ( Si elle était restée à sa place comme une jeune fille modèle, rien de tout cela ne lui serait arrivé jusqu'à qu' elle se sente mal) Cette maison n'est pas un bordel pour héberger des dévergondés comme elle, soit elle se tient à carreaux, soit elle dégage! Tout cela, c'est le fruit du travail de ta mère.
- Je peux supporter d'entendre tes insultes en restant silencieuse mais ne mêles pas ma mère à ça.
Père- Et en plus tu me réponds?!
Il s'avance vers moi surement pour me frapper mon cousin fait barrage.
Mactar- Mon oncle, ne faits pas ça s'il te plaît! Nour, n'aggrave pas les choses.
- De toute façon, je m'en vais. Je ne supporterai pas une minute de plus ses insultes ou ses accusations infondées.
Je me rends ensuite de ma chambre alors que mon père est entrain de me crier dessus. Djibril est déjà endormi, affalé sur le lit. Je m'assois sur le tapis ornant le sol de ma chambre pour ne pas le réveiller en exerçant une pression sur le lit. Jeprend ma tête entre mes mains et je ferme les yeux pour ne pas pleurer.
Point de vue de Mactar
Lorsque Nour sort du salon toute déboussolé je m'apprête à la rejoindre mais son père m'arrête.
Oncle Ousseynou- Mactar, ne pars pas encore. J'ai des choses à te dire. Assieds toi!
- Mon oncle, si c'est par rapport à Nour, je comprends que vous soyez énervé contre moi. Je ne la ferai plus sortir aussi tard (...)
Oncle Ousseynou - Il s'agit bien de Nour, mais ce n'est pas de ce soir que je veux parler. Cette fille est déjà gâtée, que tu la sorte ou pas, sa seconde demeure est la rue. Assieds toi et écoute ce que j'ai à te dire. C'est une nouvelle qui risque de te ravir!
- Qu'y- a t-il?
La façon dont mon oncle parle de Nour me glace le sang. Je n'ai jamais vu un père parler ainsi de son enfant avec tant de détachement. Le problème majeur de Tonton Ousseynou c'est qu'il n'a aucune notion de la responsabilité, il vit comme bon lui semble et cela lui importe peu que ses enfants réussissent ou crèvent. Nour ne mérite pas ça, de perdre sa mère puis d'être coincé avec ce père indigne. Si ce n'était pas oncle, je le traiterais même de connard.
Que peut-il bien me dire à propos de Nour? D'aussi loin que je me souvienne le sort de sa descendance ne l'a jamais vraiment préoccupé.
Il me regarde d'un air confiant en esquissant un petit sourire complice. Comment peut-il sourire quelques secondes après avoir eu une dispute aussi violente avec sa fille? J'essai de conserver mon calme et de garder une expression faciale polie et neutre. Cet homme, je ne le comprends vraiment pas. Il se racle la gorge avant de prendre parole:
Oncle Ousseynou - Comme tu le sais déjà, cela fait plusieurs semaines que Nour a perdu son travail. Elle passe toute la journée je ne sais où, prétendant être à la bijouterie alors Dieu seul sait ce qu'elle fait à la place(...)
- Mon oncle, doggou nala deh wayé Nour dou fenkatt. ( Je ne t'interromps pas mais Nour n'est pas une menteuse) Elle passe vraiment ses journées à la boutique de sa mère *je prends une courte pause voyant son mécontentement*, avec tout le respect que je vous dois!
Lui* rire amer*- Je te comprend, ses airs innocents t'aveuglent mais n'est ce pas toi qui l'a trouvé à une soirée le premier jour de ton arrivé sur Dakar? Mane li ma si gueuneu Metti, khalébi amoul kilafa. Diokouma tcheurr ba paré deukk si dima tekk gatché. Sagna touma dem fen, Nakh Nour Takh waa deukk bi yeupp djepima. Fekk gnou bakh, gnou tabbé, am diiné, di djapalé djamou yallayi si sene allal , gno khamné kene khamewlene tchakhane wala gnakhoume, mouy famille Aïdara dilene toummal si ayy feni nene. ( Ce qui me dérange le plus c'est que cette enfant ne me voue aucun respect et passe sa vie à me faire honte. Je n'ose plus me montrer en public car tous le pays m'exècre à cause de Nour. Elle s'est attaquée à des gens généreux, de bons musulmans qui viennent en aide aux serviteurs d'Allah, des gens qui ne connaissent ni l'usure ni l'illicite, c'est à dire la famille Aïdara. De plus toutes ses accusations sont basées sur des mensonges!)
- Nidjay, ( oncle) les apparences sont trompeuses. Nour nala mo waakh limouy wakh seytou naka bou baakh. ( Nour a vraiment fait des investigations au préalable)En plus je suis sûre qu'elle te respecte, c'est juste des malentendus qu'il y'a entre vous!
Lui- Peu importe. Mane yarew Mako lii. Diapp do mou djamour bi do ko villipandé té Chemsseddine aka yarrou, sou neke télé bi sakh wakhine bou teye leye wakhé! Khana mou djeulé ko ndeyame, elle n'as jamais eu de soutoura. ( Moi je ne lui pas appris à vilipender les gens comme ça. De plus Chemsseddine est tellement poli, même à la télé il parle de manière posée. Peut-être qu'elle tient ça de sa mère)
Si elle n'avait pas de soutoura ( discrétion )alors tout le pays aurait su qu'il ne donnait même pas vingt francs pour prendre soin de son foyer. Mais restons courtois...
- Il ne faut pas dire de mal des morts mon oncle!
Lui- Cependant il est faut appeler un chat un chat!
Donc je peux le traiter de connard, enfin mentalement au moins...
- De toute façon je pense que Nour a eu ses raisons de faire certains actes et peu être que si vous en parlez, la tension entre vous deux pourrait disparaître mais mon oncle, pourquoi m'as tu fais étalage de tout ça? Veux tu que je la raisonne?
Lui- Autant conseiller un âne, c'est plus productif ! Non, lui parler ne sert à rien. Une jeune femme si elle ne travaille pas et qu'elle n'étudie pas, il ne lui reste qu'à se marier!
Mon sang ne fit qu'un tour.
- Comment ça se marier?!
Me rendant compte que j'ai parlé trop fort et même avec une pointe de colère dans la voix je me ressaisi:
- *avec une voix plus calme* Enfin mon oncle, c'est à dire que nous ne sommes plus au moyen-âge. De plus Farmata elle aussi ne travaille pas, elle n'a même pas réussi son bac et interrompu sa formation en restauration et ce n'est pas pour autant que vous l'avez forcer à se marier !
Lui- Ce n'est pas la même chose. Farmata est une femme discrète et respectueuse. Elle ne passe pas sa vie à apporter la honte sur notre famille ! Elle ne nous rapporte pas des dettes de trois millions que nous ne pouvons pas payer!
Ah j'ai compris, c'est pour la dote. Cet homme est complètement atteint...
- Soit, mais tu ne trouves pas que c'est un peu extrême comme solution de la jeter dans les bras d'un inconnu?
Lui- Quel inconnu? Mactar tu as toujours était comme un fils pour moi, tes parents même malgré qu'ils vivent à l'étranger ne se sont jamais détachés de nous. De plus tu t'entends à merveille avec Nour...
Ne me dites pas que (...)
- Où ... Où veux tu en venir?!
Lui- Je n'irai jamais offrir la main de Nour à un inconnu alors que tu es présent! Mactar, je veux que tu épouses ma fille.
Je veux que tu épouses ma fille.
Je veux que tu épouses ma fille.
Je veux que tu épouses ma fille.
Cette phrase résonne dans ma tête sans que je puisse réagir. Jamais je n'aurai cru être dans une situation pareille. Nour a toujours été ma petite sorcière, ma cousine, ma sœur, ma meilleure amie, puis nous nous sommes perdus de vue pendant des années. Ce soir là, à la soirée de Malik, je n'ai pas compris tout de suite. Cette petite fille au corps frêle et aux grimaces rigolotes avait tant changé. Tant mûri avec l'âge. Tant grandi. Tant embellie...
Et malgré les années, et malgré ce charme nouveau que le temps lui avait donné, cette déesse envoûtante avait toujours les grands yeux noirs de l'amie d'enfance que je n'osais aimer. J'ai essayé de détourner les yeux et malgré toutes celles qui me voulaient, je ne voyais que ce qui les rendait incomplètes. Je ne voyais que ce qui les différenciait d'elle. Je ne voyais que ce qui faisait qu'elles n'étaient pas Nour. J'ai essayé de détourner les yeux mais en vain...
Malik avait raison, je n'étais qu'un râté qui jamais ne saurait assumer ce qu'il ressentait. Jamais je ne lui dirais même si je crains qu'elle ne le sache déjà. J'ai toujours espérer secrètement et honteusement qu'un jour peut-être elle me verrait autrement que son fidèle cousin. Quel homme serait assez fou, assez aveugle pour ne pas vouloir de Nour? La posséder, c'est posséder le monde entier. Et pourtant je ne peux pas, je n'ai pas le droit de lui faire ça. Je ne suis pas idiot, j'ai bien compris qu'elle ne m'aimait pas, enfin pas de la même manière.
Je veux que tu épouses ma fille.
Mais qu'est ce que tu attends pour dire non sombre idiot. Peut-être parce que mon âme crie d'accepter. Peut-être qu'avec le temps, elle...
Merde. La raison ou la passion? À croire qu'on est dans un foutu devoir de philosophie.
- Mon oncle, euh je pense qu'il y'à une erreur là. Nour et moi nous ne sommes qu'ami. De toute façon je crois que cette histoire de mariage est une très mauvaise idée. Nous devrions oublier tout ça et aller dormir !
Je me lève du canapé pour partir et il se met à rire.
Oncle Ousseynou - Mactar, à qui essayes Tu de faire avaler ces salades? Moi ou toi même?! *rires* Je ne suis pas né hier, j'ai bien vu comment tu regarder ma fille, ton sourire quand tu lui parles et ta manière de jouer au super héro en sa présence. Ça suffit ou tu veux que je continue, la liste est assez longue!
Je ressens une gêne incommensurable suite à ce qu'il vient de dire. Attendez, je me conduis vraiment comme ça?
- * d'une petite voix* Je crois que ça va aller. C'est à dire que (...), bref de toute façon Nour n'est pas amoureuse de moi!
Lui- Et alors? Je suis son père et crois moi que si je décide qu'elle va se marier, elle va le faire. Si c'est juste ça ne t'inquiète pas, je ferai tout pour avoir un gendre comme toi.
Tu ferais tout pour te débarrasser de ta fille, nuance.
Dans quel bourbier me suis-je fichu?
- Mon oncle merci d'autant m'estimer mais je ne vais pas l'obliger à m'épouser, ce serait égoïste.
Lui- En tous cas ma proposition reste ouverte. Dès que tu es prêt, viens m'en parler. Ma fille n'épousera que toi et je n'ai qu'une seule parole.
Point de vue d'Arane Sall ( le même jour/ 5heures plus tôt).
Je suis dans ma petite villa à Mermoz payée par les frais de Chemsseddine Aïdara. C'est vrai que quand il veut c'est un vrai salop et qu'il passe le plus clair de son temps à me parler de façon désobligeante mais je dois avouer qu'être à ses côtés c' est très rentable. Allez- y, traitez moi de profiteuse éhontée, de croqueuse de diamants sans vergognes, tout cela me fait bien rire. J'ai l'habitude d'entendre les gens chuchoter ce genre d'ânerie après mon départ mais personne pour me le dire en face, c'est ça aussi être la protégée de Chemsseddine Aïdara. Je préfère mille fois continuer à subir ses exigences de milliardaire insatiable et entendre à longueur de journée les préjugés de personne qui ne me connaissent pas que de retourner à ma vie d'avant. Dans la vie soit on est un loup soit on se fait bouffer. Avec le temps, je me suis faite à mon rôle de pétasse despotique. C'est ce qu'il a voulu que je sois, il veut toujours tout contrôler... Peu importe, je ferai tout pour ne pas retourner à ma vie d'avant . Je vous vois déjà venir, vous allez sûrement me taxer de femme sans honneur ni limites mais retenez une chose, vous ne savez encore absolument rien de moi.
Suite à un nouveau pétage de plomb, Chemsseddine a viré le community manager de ses comptes sur les réseaux sociaux et son attaché de presse donc c'est à moi de gérer tout ça le temps de les remplacer. Génial! D'habitude sur ses comptes, il n'y a que des choses par rapport au travail d'AMC mais il a quand même des millions d'abonnés car au Sénégal et à travers le monde d'ailleurs il y'a trop de groupies. Des tas de demandes en mariage et « je t'aime » lui sont envoyés alors que le gars ne les lira jamais étant donné qu'il ne gère pas ses comptes lui même. Cette situation est très amusante. Je me mets à lire toutes les déclarations pathétiques qui lui sont envoyées par des filles à qui Chemsseddine ne donnerait même pas l'heure, histoire de me distraire un peu. Je continue ce petit jeu certes cruel mais assez satisfaisant jusqu'à que je tombe sur un pseudo que je reconnais: sweetVictoriaBiko. Elle a envoyé un message à Cheikh pour lui confirmer un rendez-vous dans un night-club et ce con lui a même répondu alors que c'est le premier à dire « je n'ai pas le temps pour des choses futiles comme Instagram ».
Cette Victoria commence à sérieusement m'énerver. Elle traîne trop sur mon territoire. D'accord, Cheikh a l'habitude d'aller voir ailleurs mais il se lasse assez vite et reviens toujours vers moi. Mais c'est la troisième fois qu'il voit Victoria et c'est assez préoccupant. Pas que ma position soit menacée mais il faut toujours prendre ses précautions. N'allez pas vous imaginer que je suis jalouse. Pas du tout! Je suis bien au dessus de tout cela mais si je perds Chemsseddine, je pourrais tout perdre. Je dois agir et maintenant !
Je prends mon cellulaire et compose un numéro :
- Allo je suis bien chez DakarNews? J'ai un scoop en or pour vous. J'espère que vous serez assez audacieux et vif pour saisir cette occasion. Passez au Paradis night-club et essayer d'intégrer le carré VIP!
Est ce la cupidité d'Arane qui l'a poussé à faire une chose pareille ou son cœur a t-il des raison qu'elle même ignore ?
By Suzyass
Louanges à Allah
Premièrement, il est interdit au tueur légal d'une femme de la forcer à épouser un homme qu'elle n'aime pas car le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : on ne marie pas une fille vierge sans son consentement. (rapporté par al-Boukhari,6968 et par Mouslim,1419). Ce hadith paraît avoir une portée générale et s'applique à toute fille vierge et à tout tuteur légal et qu'il n' y a aucune différence entre le père de la fille et un autre. C'est pour cela qu'al-Boukhari (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) l'a cité dans un chapitre ainsiintitulé: ni le père ni un autre ne marie une vierge ou une non vierge sans leur consentement.
Le tuteur de la femme doit craindre Allah dans la manière de traiter ses filles; qu'il ne les marie qu'avec des personnes qu'elles acceptent parce qu'elles jugent qu'elles sont leurs égaux. Il doit les marier en tenant compte de leurs intérêts à elles et non de ses intérêts à lui.
Deuxièmement, si le mariage est établi malgré la femme, la validité du contrat dépend de son acceptation par la femme. Si elle l'entérine , il devient valide. Dans le cas contraire, il reste caduc.
D'après Bouraydah ibn al-Hassib, une fille se présenta au Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) et lui dit: mon père m'a marié avec son neveu pour le rehausser.. Il lui permit de choisir et elle dit: j'accepte ce que mon père a fait mais je voulais que les femmes sachent que leurs affaires ne sont plus à décider par leurs seuls pères. (rapporté par Ibn Majdah,1874 et jugé authentique par al-Boussayri dans Misbah az-Zoudjadajh,2/102. Cheikh Mouqbil al-Wada'i dit: le hadith est authentique selon les normes de Mouslim. Extrait de as-sahih al-mousnad, p.160.
Au cas où la femme n'approuve pas le mariage, celui-ci reste caduc. Il faut alors qu'elle informe celui qui devrait en profiter de sa caducité. Ce dernier n'aura pas à la forcer à avoir un rapport sexuel avec lui. Elle non plus n' a pas à le lui faciliter tant qu'elle n'aura pas approuvé le mariage.
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Alors déjà désolé pour le temps important qui s'est écoulé sans qu'on est publié. On va essayer de mieux s'organiser inchAllah. Ensuite nous avons décidé de changer la fille qui fait le personnage de Nour pour qu'elle colle plus à la description du premier chapitre.
J'espère que vous l'aimerez !
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