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12- Le diable s'habille en Hugo Boss

( lisez le message en fin de partie svp)





OMNISCIENT

Une sonnerie de téléphone vient soudain interrompre leurs échanges de regards électriques.
C'est le cellulaire de Nour, ce vieux J5, il est toujours là sept ans après même si des fissures sur son écran contribuent à le rendre encore plus ringard.

Nour le consulte et le numéro de l'oncologue de Ma Saly s'affiche. Mr Aïdara jette un coup d'oeil dédaigneux à l'appareil avant d'en dévisager le propriétaire.
Dans quelle misère devait-elle se trouvait pour posséder un téléphone si préhistorique? Pensa Chemseddine perplexe.
Nour se lève de sa chaise et lisse des plis immaginaires sur sa robe s'apprêtant ainsi à s'en aller.

Mr Aïdara- Mlle Sadiyah, qui vous a autorisée à vous lever? Veuillez vous rassoir!

Nour- Hmm, Mr Aïdara, je ne suis pas un de ces larbyns qui s'incline en votre présence. Veuillez changer de ton ...

Il fait un sourire en coin narquois, rieur, moqueur... Comme si tout ceci n'était qu'amusement pour lui.

Mr Aïdara- *il cale sa tête contre son fauteuil en cuir* Je dois avouer que votre comportement m'intrigue. Je me demande même si c'est du courage ou plutot de l'idiotie. Mlle Sadiyah...

Nour- Alors vous défier c'est de l'idiotie. Vous avez un sacré problème d'égo. Cependant cela vous concerne ! Moi on ne me corrompt pas et surtout votre chantage, votre bluf, ne prend pas avec moi. Vous voulez jouer? Eh bien vous serez servi, jouons.

Il émet un petit rire avant de réajuster sa veste. Il se redresse et se penche vers Nour en appuyant ses bras sur son bureau ( exposant ainsi inutilement ses biceps, ses triceps et tant d'autres choses terminant en "ceps").

Mr Aïdara- Vous ne savez pas à qui vous avez affaire. Je vous comprends...

Il dit cela en la fixant droit dans les yeux car il sait qu'il y'a quelque chose de déroutant et de destabilisant dans ses iris gris-bleu. Elles ne traduisent aucun sentiments et vous percent telles des poignards aiguisés.

Le J5 se remet à sonner sortant ainsi Nour de sa torpeur. Pour qui se prenait-elle pour ne pas éteindre son portable durant une entrevue avec Ahmed Tidiane Chemseddine Aïdara?

Nour- Si vous le dites. Sur ce je m'en vais et ne me contactez plus pour des malversations pareilles.

Elle parle avec assurance mais son coeur tambourine fort dans sa poitrine. Elle s'attaque à un homme à la tête d'un empire avec sa détermination comme seule arme.

Elle se retourne ensuite et se dirige vers la porte du bureau en faisant claquer ses talons sur le carlage. Elle sent des iris d'un froid glaciale la sonder, elle a froid dans le dos. Cheikh impassible, comme un roi conquérant est logé dans son fauteuil observant tous les détails de la démarche de Nour.

La jeune femme pose sa main tremblante sur le poignet de la porte avec milles inquiétudes trotant dans sa tête: Ma saly, Djibril puis les menaces de Mr Aïdara. Cheikh voulait lui accorder une dernière chance d'arranger les choses avant de déchainer les armes car il savait déja tout d'elle et de ses nombreuses charges. Elle avait l'air si innoncente, si angélique mais Cheikh ne se fiait plus aux apparences. Derrière cette gueule d'ange se cachait surement de terribles dessins. Elle l'intrigait, il voulait savoir...

Sa main emet une pression sur le poignet pour ouvrir la porte et échapper à toute cette tension quand une voix grave l'interpella.

Mr Aïdara- Mlle Sadiyah?

Elle lache sa prise et pivote vers lui.

Mr Aïdara- Ce n'est tellement pas excitant de jouer lorsqu'on sait d'avant que l' on va gagner.

C'était une certitude, se lancer dans ce genre de bras de fer n'était même plus tentant. Il le faisait juste par habitude et par nécessité de dominer.

À quoi ce petit jeu va les mener?


Lui...
( point de vue Cheikh Ahmed Tidiane) Chemseddine Aïdara )

"Votre ennemi est votre meilleur professeur"
Lao Tseu

Elle me regarde sidérée quelques secondes mais ne dit rien. Elle se retourne ensuite à nouveau vers la sortie de mon bureau. Ses talons claquent sur le parquet, ce même parquet que je fait cirer trois fois par jour, maintenant rayé par ses talons d'occasions ... J'accorde beaucoup d'importance aux détails, je suis très pointilleux même si cela vire à l'obsession quelques fois. J'ai ce besoin chronique de tout analyser: par exemple je vois qu'elle essaie d'adopter une démarche de femme fatale pleine d'assurance mais ces jambes légèrement tremblotantes me disent tous le contraire. Elle est destabilisée... Je suis conscient d'être moralement et physiquement très déstabilisant.

Elle ouvre la porte pour la seconde fois, mes yeux se baissent vers le bas de son anatomie ( je ne vais pas vous faire un dessin, vous êtes de grandes filles et de grands garçons). Dommage, je préfère les filles plus distinguées et posées .De vraies femmes, des femmes de la haute société.
Elle devra passer son tour.
Je sais qu'elle sent mon regard mais elle ne se retourne pas, elle quitte mon bureau en claquant la porte. Toute cette histoire me fait rire, cette fille ne sait pas dans quelle bourbier elle s'est foutue!

C'est pile le type de garces que j'éxecre, celles qui se font passer pour des anges alors qu'elles sont pas plus innocentes qu'une autre, cette conne! Oui conne, car n'importe quelle fille un peu intelligente aurait accepté mon offre plus que généreuse et éviter de se frotter à la famille Aïdara, sutout à Cheikh Ahmed Tidiane Chemseddine Aïdara .

J'ai demandé des informations sur elle à Noireau mon homme de main, la situation financière de sa famille est catastrophique et pourtant elle trouve le culot de décliner mon offre et veut me faire croire que c'est uniquement parce qu'elle a le sens de l'honneur. Je n'y crois pas trop à sa mise en scène, si elle crache sur tous cet argent c'est sûrement parce qu'elle a quelque chose de plus grand derrière la tête. Elle veut jouer? Publier des articles sur moi et mon entrepise? Me défier? Jouons, cependant j'ai gaché des vies entière pour bien moins pire. Je n'y peux rien, c'est comme ça: personne n'a le droit de salir le nom des Aïdaras et de s'en tirer indemne. Cette phrase a étée ancrée en moi par l'encre de mes larmes et de mon sang.

Flashback ( 18 ans plutôt)

Je me souviens comme si c'était hier du jour où cette Mercedes noire est venue me chercher à l'école franco-arabe où j'étudiais. C'était un internat en dehors de la capitale, à vrai dire au milieu de nulle part. Je venais de finir mon apprentissage du Coran et d'obtenir mon entrée en sixième à dix ans à peine. J'étais heureux et surexcité de revoir enfin mon père, Babacar Aïdara, cet homme riche et influent qui m'avait envoyé dans ce trou perdu dès mes cinq ans. Tout le monde louait son geste et disait qu 'il voulait enseigner à son fils "la vraie vie", "la religion", "le sens de l'effort" et ne pas l'exposer à une vie de luxe et d'excès. Babacar Aïdara sait se construire une réputation irréprochable. Même moi j'y croyais naïvement et m'acharnais dans mes études pour mériter d'être son fils. En dix ans d'existence, je n'avais jamais vu aucune once de fierté dans le regard de mon père. J'étais incroyablement bête et niais, je vous l'accorde.

La mercedes noir filant à fière allure m'avait fait quitter ce soir là ce daara remplit d'incofort pour me faire attérir devant une énorme villa brune et beige à Fan résidence. Je me rappelais vaguement des lieux. Je me rappelais que jusqu'à mes cinq ans on vivaient tous là, heureux, mon grand frère, ma mère, ma petite soeur et mon père. Puis un jour subitement tous ce bonheur s'est fané, il n'y avait plus trace de ma mère et il fallu que j'aille en internat au Fouta.

Après mon retour à Dakar, pendant plusieurs semaines, j'ai essayé de m'intégrer à la vie en ville, à cet villa ou j'étais entouré de domestiques, de gardiens, de cuisiniers, de meubles luxieux et de choses onéreuses... Cette villa où les gens semblait morts, où personne ne souriait, où personne ne riait à part ma soeur ( Imane Kamisokho Aïdara ) qui vivait seule son insouciante enfance. Je n'étais pas habitué à cela. Au Fouta, je vivais bercé par les rires d'enfants, les taloches des Oustazz, les brimades des profs de français et de mathématiques , le chant des pheuls et la nonchalance de leurs vaches anémiques.
Mon père me regardait à peine, lorqu'il voulait je fasse quelque chose il envoyait la gouvernante Daro ou mon frère ( Seydina Azzedine Aïdara ) me faire passer le message.

Mes sentiments envers mon frère étaient mitigés. Je l'aimais, je l'admirais mais en mon fort intérieur, silencieusement je le jalousais. Aujourd'hui je n'ai plus rien à l'envier mais à l'époque alors que je n'avais encore rien réalisé, Seydina Azzedine remportait concours de sciences et de littérature sans compter les prix d'Exellence que lui remettait annuellement la grande école privée où il étudiait. Il était déja ceinture noir de taekwendo et parlait six langues, tout ça à 14 ans seulement. Tandis que moi je n'étais que ce petit talibé à la peau ambre venu du Fouta ne parlant que Français, arabe et quelques bribes de poulard, mon frère était brillant. Père l'amenait partout comme un trophée étincelant, il s'en ventait, son fils parfait... De plus, il a vécu plus de moments avec notre mère vu qu'il avait déjà 8 ans quand elle est partie. Babacar Aïdara était au courant de cette rage que je ressentais, il voyait cette compétition malsaine que je faisais à Azzedine mais il ne se génait pas de jetter de l'huile sur le feu comme pour me booster. Cette rage faisait que je n'arrivais pas à tisser de lien avec Azzedine même s'il faisait tout pour se socialiser.

Cela faisait deux mois que j'étais rentré à Dakar, vivant comme une ombre éclipsée par l'éclat d'Azzedine. Un jour pendant que je regardais un Marvel, il éteignit la télé et me dit:

" Chems, père nous attend dans son bureau. Il a des choses à nous montrer. Allez lève toi champion"

Il me surnommait champion alors que j'étais un raté face à lui.

- Az' père n'a t-il pas lui même une bouche? En plus c'est Chemseddine pour toi, pas Chems. Gros naze!

Azzedine- D'accord Champion mais ne tarde pas . Père a horreur d'attendre.

Nous nous sommes ensuite rendus dans l'antre de Babacar Aïdara. L'homme nous attendait en fumant une cigarette. L'odeur nacrée me faisait tousser, mon père murmura alors "pitoyable" mais assez fort pour que je puisse l'entendre et savoir qui parlait de moi. Il nous montra ensuite la photo d'un homme de la quarantaine à mon frère et moi puis prit la parole.

Père- Azzedine, Chemseddine, sachez que vous appartenez à une grande famille et que AMC est votre héritage. J'ai reçu l'entrepise de mon feu père Omar Aïdara alors que ce n'était qu'une petite manufacture qui transformait le fer. Autourd'hui je vous laisse un empire avec des entreprises un peu partout dans le monde .

Azzedine- Le plus gros chiffre d'affaire du Sénégal (Qui grâce à moi Chemseddine est devenu des années plutard la plus grande entreprise africaine)

Père- Oui mon fils. Aujourd'hui je vous apprend à devenir des hommes, des lions, des Aïdaras dignes de ce nom. Le monde des affaires est une jungle où il faut être prêt à tout pour défendre son territoire. Quitte à transgresser certaines règles morales... L'homme sur la photo est Uthman Samah, il a fait ouvrir une usine de raffinage de pétrole en face de celle d'AMC Algerie.

Azzedine- Ça c'est pas bon pour les affaires.

Père- *sourire* Oui fils! C'est pourquoi je vais agir. À 19h, tous ses ouvriers seront rentrés. Mes hommes vont déclencher un incendie dans son usine et il perdra tout.

- * tétanisé* Papa, mais c'est mal! Mon oustazz dit toujours que Dieu punit les malfaiteurs. En plus maman aurait étée triste si elle (...)

Sans que je m'y attende, mon père me prit par le col et me pulvérisa contre le mur que ma tête cogna violemment. Il enchaina ensuite coups de points, coups de pieds et giffles puissantes comme un déchainé puis il me saisi par le cou. Je sentais ma tête et mon nez saigner, ma respiration se saccader.

Père- Ne me parles pas de ta salope de mère. Elle s'est barrée pour toujours pour aller forniquer avec son amant, tu m'entends, ne me parles plus de cette trainée.* Il me crache à le figure* Pourquoi n'es tu pas comme Azzedine? Tu es si faible Cheikh, si fragile.

Il resserre son étreinte, le regard rempli de colère.

Père- Je vais cramer cette usine car personne n'a le droit de salir le nom des Aïdaras et de s'en tirer indemne. Toi tu vas quitter cette maison et tu rentreras que quand tu te seras endurcie.

- Pa... pa , je n'arrive plus à respirer

Père- Encre toi bien ça dans le crane, personne n'a le droit de salir le nom des Aïdaras, même pas un Aïdara lui même. Sale lache!

Il relacha ensuite sa pression. Je me suis tout de suite évanoui. Le lendemain matin le jet privé était déja prêt pour embarquer à Abu Dhabi où je suis resté jusqu'à mes vingt trois ans. Babacar Aïdara se débarassait de moi, pour la seconde fois...

Fin du flashback .

J'étais vraiment pitoyable à l'époque, heureusement que durant mon séjour au Émirats je me suis carrément métamorphosé. Elle me fait rire cette Nour, elle pense qu'avec sa gueule d'ange, sa "fougue" et quatre ans d'études à Stanford elle peut me faire plier. Moi? Cheikh Ahmed Tidiane Chemseddine Aïdara ? Elle veut jouer... Eh bah je l'aurais prévenue.

J'envoie un texto à Arane ( ma secrétaire plus avantage) pour qu'elle me ramène mon ordinateur que j'ai laissé dans la salle de conférence. Je convoque ensuite mon homme de main Noireau et mon meilleur ami et avocat d'AMC Sénégal, Djamil Seck dans mon bureau.

On s'est connus à Abu Dhabi, au collège francophone de l'émirat, en classe de 6 ème. Il fait partie d'une riche famille d'avocats au Sénégal mais après le divorce de ses parents, sa mère a demandé d'être affecter à l'extérieur , elle l' a par la suite amené aux Émirats Arabes.

Étant les seuls sénégalais de la classe le rapprochement s'est fait naturellement. On a fait nos meilleurs conneries ensemble ensemble. Puis avec l'adolescence et la puberté, les conneries innocentes se sont transformés en transgressions dangereuses. À 14 ans, c'est partit en vrille. Mon oncle était trop occupé par son travail pour me surveiller et c'était la même situation au niveau de la mère de Djamil. On s'est fait dépucelé en 3 eme par des filles de premières. Ensuite vu qu'on faisait plus que notre âge et qu'on avait de fausses pièces d'identité , on a fait le trajet jusqu'à Dubaï en voiture pour aller en boîte. Puis c'est devenu notre routine, pendant trois ans . Les fêtes huppés de Dubaï n'étaient réussi que si Chemseddine Aïdara et Djamil Fall étaient là. J'avais d'exellente note et il ne m'avait plus dans ses pattes donc Babacar Aïdara s'en foutait.

Puis quand on a eu nos bac, Djamil est rentré au Sénégal pour apprendre le droit et devenir avocat comme son père. Moi j'ai fait une ecole de management, obtenu mon MBA, un diplome d'ingénieur en industrie extractive, de sciences de l'environnement et je vous passe le reste de mes titres pour vous évitez de vous sentir minable face à un palmarès comme le mien.

Chaque année, Djamil venait me voir à Abu Dhabi durant les vaccances puis on se faisait un voyage avec elle pour faire la fête partout dans le monde: Istanbul, las vegas, miami, Ibiza, Thaïlande ... Puis un jour tout s'est arrêtée, elle, nos soirées. Djamil s'est marié avec une ex manequin sénégalaise (Mariane Diallo) et j'ai du quitté Abu Dhabi à mes 23 ans pour diriger AMC Sénégal comme l'a voulu mon père à cause de plusieurs épisodes regrettables...

Quelques secondes plus tard, Noireau et Djamil se présentent devant moi.Djamil s'assoit sur le siège en face de mon bureau tandis que Noireau se tient immobile et silencieux dans un coin de la pièce après m'avoir salué respectueusement. Mon meilleur ami est souriant comme à son habitude, il joue avec un stylo à bille dans sa main.

Djamil- Bro, c'est pas la fille du journal Tv qui vient de sortir de ton bureau? Qu'est ce qu'elle fout là?!

-Qui ça? Mlle SadiyahSarr ?
Babacar Aïdara veut que la situation s'arrange donc je m'en charge. Malheureusement cette conne ne comprends que par la manière forte apparemment ...

Djamil- Elle est plus belle en vrai que dans le journal Tv n'empêche, n'est ce pas Noireau?!

L'homme en question reste impassible et ne réponds pas. De base il s'appelle Talla mais vu qu'il est très noir et qu'il ne porte que des habits de la même couleur que lui, Djamil l'a surnommé Noireau. Comme si lui, il était de teint clair...

- Mec ça t'arrive d'être sérieux 30 min ?! À cause d'elle j'ai perdu mon poste de PDG et elle a mis ma crédibilité en danger !Je vais lui montrer qu'on ne s'attaque pas au Aïdara...

Djamil- Toujours obligé de la ressortir cette replique là ... Que comptes tu faire?

- D'abord je vais faire fermer SenegalNews, la maison de presse qui a publié l'article de cette Mlle Sarr.

Djamil- Mec, tu vas juste confirmer ses dires. Tous le monde aura la preuve que les Aïdara se croient tous puissants et contrôlent l'Etat.

- On va le faire en finesse. Ils ont une dette de quelques centaines de millions à la banque Africaine. Je vais écrire un mail à leur patron pour qu'ils leur mettent la pression sur eux concernant le remboursement . C'est un petit groupe avec des moyens limités, d'ici la fin de l'année ils auront fait faillite.

Noireau- Je vous ai envoyé hier soir les recherches que vous m'avez demandé sur Nour, patron.

Qui l'a autorisé à l'ouvrir celui là?!

- * mon expression faciale se durcit* En parlant de ça Noireau, tu crois que j'apprécie de fouttre mon argent en l'air?!

Noireau- Pardon?Je ne vous comprends pas patron!

- Je vous ai demandé de chercher des informations compromettantes sur elle. Qu'est ce que j'en ai a cirer qu'elle soit orpheline de mère, que son frère soit autiste ou que sa meilleur amie, qui s'occupe de mes finances, lui cache ses fillancailles. Qu'est ce que je vais faire avec ces informations Noireau?!

Djamil- Il s'est trop cru dans gossip girl celui là!

Il rit seul à sa propre blague.

- La ferme Djamil!

Noireau- Désolé patron mais je n'ai rien trouvé de ce genre sur elle.

- Ça veut dire que tu fais mal ton taff Noireau. Tu vas pas me faire croire que cette fille est une sainte descendu du ciel!

Djamil- Nour the virgin.

Je vais bientôt l'étrangler celui là...

- Bref pour l'instant je vais m'assurer de la faire virer et de lui couper les vivres. Ce sera facile vue qu'elle travaille pour cette sangsue de Mr Correa. Toi, Noireau, tu vas continuer à la suivre et m'informer de tous ses faits et gestes.

Noireau- D'accord Patron!

Djamil- Tu prends vraiment cette affaire trop au sérieux, on croirait voir Babacar Aïdara. Destresse mec! En plus pourquoi m'as tu appelé? Tu sais que je ne partage pas votre penchant sociopathe et votre passion pour la torture. Je ne veux pas faire partit de vos plans à la dexter moi!

- Mec, tu es le meilleur avocat sur Dakar. Je veux que tu lui fasses un procès pour diffamation!

Djamil- Tu veux faire un procès? N'oublie pas que c'est toi le menteur de l'histoire. Tout ce qui est dans son rapport est vrai. Ce n'est pas de la diffamation. Ce n'est pas raisonnable de parler de procès !

- Tes conseils et ta morale fous-toi les la où je pense.

Djamil- Oh lala Toute de suite la violence . * Il léve les mains en l'air pour montrer qu'il capitule* C'est bon je vais le faire, je vais rédiger la plainte. Depuis que tu es revenu à Dakar t'as perdu tout ton sens de l'humour, bro.

- Et toi depuis que tu t'es marié, tu t'es grave ramolli. Sérieux t'en a pas marre de ton hystérique de femme?! Plus de boites, plus de sorties, pire qu'un cadavre ambulant!

Je lui dit cela sur le ton de la provocation et de la plaisanterie.

Djamil- On en a déja parlé, j'aime ma femme et pour rien au monde je ne retournerais à ma vie de célibat. Tu devrais essayer le mariage, Chems, tu te sentirais plus serein et apaisé!

- Tu délires mec! Imaginons que tu l'aimes, même si le yassa est ton plat préféré à force d'en manger tous les jours tu finis par t'en lasser. Aucune femme ne mérite tant de fidélité. Djamil, même Jay-Z a fini par tromper son épouse. En plus sa meuf c'est pas n'importe qui, c'est beyoncé! Il faut avouer qu'avec ta Marianne on est loin d'être sur le même niveau. *rires*

Il me lance un des marqueurs posés sur la table. Je l'esquive en me baissant.

Djamil- La ferme enfoiré, tu penses qu'elle est mieux ta copine Arane Sall... Tu ferais mieux de lacher cette diablesse et de vraiment te poser.

- Bah elle est plus jolie déja! En plus on est pas ensemble. Je lui offre une vie de rêve et elle ouvre ses jambes, c'est tout. Au moins je sais qu'elle me soulera jamais avec des histoires de sentiments et lorsque je veux me tapper une autre, je le fais. Bref, revenons au cas de Mlle Sarr. Quel est la peine maximal qu'elle encourt si on la poursuit en justice ?

Djamil- humm, un million à te verser et quelques mois de prison.

- Que ça?! MEC À CAUSE D'ELLE C'EST CE CONNARD D'IBRAHIMA QUI POSE SES SALES FESSES SUR LE SIÈGE DU PDG D'AMC À MA PLACE.

Djamil- Euh si le gouvernement porte plainte en même temps, elle devra peut être donner 3 millions (dont deux à l'État) et faire un an de prison. Après ça dépend aussi du juge et du déroulement du procès.

- T'as intéré à ce qu'elle aie la peine maximal avec tout ce que je te paye p'tit con!

Djamil- Je le mérite . Parcontre je me demande ce que tu vas faire avec ces trois millions de franc CFA Chems? Tu es milliardaire bro!

-Je n'y gagne rien mais elle a tout à perdre. Cette affaire doit servir d'exemple pour tous ceux qui pourraient envisager de s'attaquer à la famille Aïdara.

Djamil- Bon comme tu le sais je gagne toujours tous mes procès. Je marche avec toi mais il faut oublier la peine de prison et te contenter du dédommagement financier. Je ne vais pas envoyer une innoncente en taule pour te faire plaisir.

- C'est hors de question.

Djamil- Bah trouve toi un autre avocat crétin!

Je passe ma main sur mon front exaspéré.

- D'accord Djamil, cette conne n'ira pas en taule mais j'ai besoin que le procès se tienne le plus vite possible.

Arane fit irruption dans mon bureau avec mon mac pro dans sa main, habillée d'une robe noire et blanche qui soulignait magnifiquement sa silhouette. Comme d'habitude elle commence à faire son show alors qu'aujourd'hui je ne suis vraiment pas d'hummeur. Elle s'assoit sur ma table, ses belles jambes croisés et dévisage longuement Djamil et Noireau.

Arane- Qu'est ce qu'ils font plantés là? Un peu d'intimité ne serait pas trop vous demander...

Djamil- Un bonjour de ta part ne serait trop te demander... Figure toi qu'on travaille. C'est une entreprise ici! Eh bien, tout le monde ne gagne pas son argent à la sueur de ses cuisses comme certaines.

Elle roule des yeux.

Djamil- Bon moi j'me tire, ça sens les mauvaises vibes dans ce bureau! Noireau, on y va.

Ils se retirent tous les deux et partent s'occuper des taches que je leur ai demandé d'effectuer. L'autorité est un de mes traits de caractères, je n'aime pas qu'on me désobéisse. Tout doit être fait comme je le souhaite et rien ne doit venir perturber mes plans. Je suis conscient que ça vire à l'obssession parfois mais je n'y peut rien.

Arane vient s'installer sur mes genoux et place sa main sur ma nuque tandis que j'essaie d'allumer mon ordinateur qui se met à bugger.

Arane- *d'une voix mielleuse* T'as vu comment il me parle Chems? Et toi tu ne dis rien.

- Qu'est ce que tu veux que je dises? Il a tord? *rictus*

Je redémarre l'appareil mais le résultat est le même.

- Arane, comment tu t'es débrouillée pour me fouttre un virus dans l'ordi en l'espace de trente minutes ?

Arane- J'ai juste insérée une clef USB pour transférer les fichier de la dernière réunion moi. Ça partait d'une bonne intention, désolé chéri.

Ses mains se promènent dans mes cheveux tandis qu'elle me contemple avec un sourire idiot ( parfois l'envie de l'étranger est très présente).

- T'es vraiment pas qualifiée comme secrétaire et pourtant je ne t'en demande pas des masse! T'as de la chance d'être sexy sinon je t'aurais fouttue dehors depuis longtemps .

Ma main libre se pose sur sa cuisse. Elle la retire, vexée.

Arane- Chemseddine Aïdara, je ne suis pas ta boniche. Je ne supporterais pas tes insultes une minute de plus!

Je saisi l'ovale de son visage entre mon index et mon pouce. Elle émet un hoquet de suprise.

- Arane baisse d'un ton. Ça ne te vas pas de faire la femme rebelle. Je risque de m'énerver et de me lasser. Tu ne veux pas retourner à ton ancienne vie, n'est ce pas?

Je déserre mon étreinte et ses yeux s'assombrissent de colère. Elle prononce un leger non à peine audible. Parfois il faut rappeler aux gens qu'ils ne sont pas indispensable... Je lui fais un bisou sur la tempe puis sur le cou.

- C'est bien ce qu'il me semblait, maintenant tu vas te lever et passer un coup de fil à Mr Corréa. Dis lui que je veux que cette Nour soit renvoyée demain à la première heure.

Route des almadies/ 20h 30/ le même jour

Je descends de ma Range rover noire à l'entrée de la propriété et laisse le soin à un portier (dont j'ignore le nom) de me la garrer. Je pénètre l'intérieur de la grande villa blanche aux allures de palace avec ses colones de marbres et ses vastes jardins. Il s'agit de la résidence des Aïdara, le dernier caprice de ma belle-mère Ndella.

À l'intérieur je suis acceuillie par la gouvernante qui m'informe que mon père m'attend pour le diner. Je déteste les repas de famille, je n'y assite jamais. Je mange habituellement sur le divan de ma chambre, seul. Mieux vaut ça que de se leurrer, nous sommes tous sauf une famille. Cependant vu le récent scandale que j'ai causé... Non! Que cette conne a causé, il vaut mieux que j'énerve pas Babacar Aïdara davantage.

Quand je rejoins la salle à manger et m'installe à table, tout à l'air d'une mise en scène parfaitement orchestrée. Ma belle mère Ndella, Bilal mon demi-frère de six ans, ma soeur Imane Kamisokho et mon père assis autour d'un repas équilibré causant de sujets légers de la vie comme une famille modèle. Comme on le ferait dans tous les foyers. Je ne peux retenir un rire, amusé devant tant d'hypocrisie caractérisée.

Imane- * souriante* La fashion week de NY c'est bientôt. J'ai commencé à chercher mes tenues pour représenter dignement AMC aux défilés où nous sommes invités!

Ndella- * faux sourire* Oh, chérie ton père ne t'as pas dit? Tu ne pars pas cette année, c'est moi qui vais assister aux défilés et présenter les bijoux de notre boutique cette année. Mais ne t'inquiète pas, je vais t'envoyer des photos souvenirs !

AMC possède une chaine de bijouteries de luxe appelé les petits trésors de Camille. Les femmes de la haute société partout dans le monde sont friandes de nos bijoux.

Imane- Quoi? C'est pas juste! Papa j'ai travaillé toute l'année pour ça.

En plus la bijouterie porte son nom. ( Camille c'est surnom, ça vient du nom toucouleur de Kamisokho ).

Ndella- Ne le prends pas comme ça pauvre chou, tu n'as pas la prestence appropriée.

Papa- Ndella ne tire pas le bouchon trop loin et toi Kami arrête tes caprices. Ndella convient mieux à l'image de la bijouterie qu'une gamine de vingt deux ans.

Imane est au bord des larmes tandis que Ndella savoure sa victoire avec un sourire de diablesse.

- T'inquiète pas Camille! J'ai des places d'honneur au prochain defilé de Chanel, laisse la vielle faire son show à NY. Elle en profitera pour aller voir son chirurgien et refaire sa poitrine tombante.

Ndella n'est pas laide, elle est même très élégante avec une structure de visage très féminine mais du haut de ses 45 ans, elle est déjà adicte aux bistouri et à toutes sortes de sources de jouvence. Ses tentatives de retenir sa jeunesse ont fini par emporter tous le naturel de son corps et de son visage.

Imane me regarde en souriant jusqu'aux oreilles. C'est le petit rayon de soleil de cette villa, si enjouée, si réelle, si innoncente, si vivante. Ma petite soeur ressemble à un ange avec ces cheveux bouclés et sa peau caramel. C'est l'une des rares femmes que j'estime.

Ndella- Alors la tu dépasse les bornes Chemseddine Aïdara!

Elle fulmine. Elle boue tellement de colère qu'elle laisser son verre réalisé par des artisans français glisser et se fracasser contre le sol.

- Tu vois père, c'est pour ça que je deteste les diners en famille. Quand tu réunis des gens qui se haïssent tous secrétement et prétendent le contraire, ça finit toujours par exploser.

Babacar Aïdara- Arrête de faire l'arrogant et le donneur de leçon lorsque notre nom est sali dans les journaux à cause de toi! Je t'avais dit de régler le cas de cette Nour.

- Je ne t'ai jamais déçu pour remettre quelqu'un à sa place. Dès demain cette histoire sera clôturée. Sur ce, bonne fin de soirée.

Je ressors de la villa, monte dans ma range et envoie un message à Arane.

-Message sortant.

"Vas à mon appart. J'arrive dans 20 minutes."

-Message entrant d'Arane.

"Okay chéri. Je mets ton ensemble de chez victoria préféré. J'ai hate qu'on se retrouve chéri, pas toi?"

-Message sortant

" Commande des pizzas en venant."

Je démarre en trombe. C'est la vie que j'ai décidé de mener, le travail et seulement des aventures passagères. Il n'y aura plus personne après elle...


Le lendemain matin/ 6h30/ Fann résidence

Je me réveille dans mon lit king size quand je sens des cheveux me chatouiller le visage.

- Arane bouge ton tissage!

Elle fait mine de ne pas m'entendre et se rendort. Je pousse sa tête et me rends dans la salle de main ou je me brosse les dents, prends ma douche et ma grande ablution. Je retourne dans la chambre prier subh avant de commencer à m'habiller.

Arane- *rires* Cheikh t'es drole wAllah. Tu passe ta vie à coucher de gauche à droite, t'as aucune once d'humanité envers tes adversaires mais tu t'acharne à vouloir prier. Fais toi une raison chérie, Dieu n'écoute pas les égarés comme nous.

- Mèles toi de ton cul Arane. Annule mes rendez-vous de la mâtiné, j'ai des choses à régler.

Je me rends ensuite dans mon dressing, enfile une chemise blanche moulant légèrement ma musculature dont je laisse les premiers boutons ouverts. Je parcours mon armoire et en sors un ensemble costume noir hugo Boss. Je me parfume avec la nuit de l'homme avant d'enfiler mes lunettes de soleil. Je quitte mon appartement dans une splendide jeep blanche direction le pôle urbain de Diamnadio.




8h05/ building administratif/ ministère des mines

Je n'ai pas de problème pour entrer dans les lieux vu que je suis un homme influent.
Je me trouve maintenant dans une sorte de salle d'attente. Une dame d'une trentaine d'années que je présume être une secrétaire vêtue en habits traditionnels vient m'aborder.

La dame- Mr Chemseddine Aïdara?

-*sourire* Oui c'est bien moi. Evitez de vous évanouir.

La dame- *rires idiots* Que... que puis-je faire pour vous monsieur? Vous avez rendez-vous avec quelqu'un.

- Je veux voir Mr Abou Latif Dia, ministre des mines.

La dame- Mr Aïdara il faut un rendez-vous pour cela. En ce moment il est trop occupé. Je suis navrée. Veuillez le contactez ultérieurement.

Je retire mes lunettes et lui jette un regards noir .

- Madame est-ce que vous savez à qui vous vous addresser. Mon putain de salaire vaut trente fois les honoraires annuel de ce clown de ministre. Allez dire à votre patron que Chemseddine Aïdara veut qu'il se ramène et vite parce que j'ai pas que ça a fouttre.

Elle me regarde sidérée quelques secondes avant d'aller effectuer ma commission. Elle réapparait cinq minutes après.

La dame- Mr Abdou Latif Dia vous attend dans son bureau.

- C'est très aimable à vous d'avoir transmis mon message, merci. Ne m'escortez pas, je connais la route.

Je me rends ensuite dans le bureau du ministre où ce gros lard m'attend l'air furieux. Il me regarde m'installer sur la chaise en face de lui.

- Bonjour Mr Dia, vu que vous ne m'invitez pas à m'assoir je le fais moi même.

Mr Dia * visiblement très remonté * - Mais pour qui vous prenez vous Cheikh Ahmed Tidiane Aïdara?! Espèce d'arrogant! J'ai l'âge de votre père et de plus je suis un ministre de la république. Pourquoi vous vous donnez le droit de vous comportez ainsi? Je ne fais pas parti de ceux qui vous lèchent les bottes juste parce que vous êtes riche!

- Vous parlez beaucoup et pour ne rien dire d'important.

Mr Dia - DONC DÉGAGEZ DE MON BUREAU.

- Si j'étais vous je fermerai ma petite gueule! Vous savez bien qu'il vaut mieux être un ami des haydara que leur ennemi. Et j'ai l'impression que vous n'êtes pas un ami très loyale, Mr Dia.

Mr Dia- Mais qu'est ce que vous racontez?

- J'ai l'impression que vous faites exprès de faire retarder notre permi d'exploitation. Et vous ne prenez même pas notre défense contre les accusations cette impertinente de Nour. Ce n'est pas très gentil ça Mr Dia!

Mr Dia- Le président n'accepte plus pots de vin car il est en fin de mandat et ne veut pas être coffrer pour corruption quand il ne sera plus chef de l'état. Quand à l'histoire de Nour, je n'ai aucun intérêt à vous défendre Mr Aïdara.

- Vous croyez ,* je lui montre une photo* je ne savais pas que la première dame avait des moeurs si légères.

On pouvait le voir lui et la première dame dans des conditions assez compromettantes. Il est devenu pale.

Mr Dia- Mr Aïdara, ce n'est pas ce que vous cr...

- Ah, ne vous justifiez pas. Vous savez je n'en ai rien a cirer d'avec qui vous vous envoyez en l'air mais je doute que le président soit si ouvert d'esprit que moi. Ces photos pourraient très vite devenir virale sur les réseaux sociaux ... mais vous êtes un ami des Aïdaras et les amis se soutiennent.

Je lui fait un sourire en coin.

Mr Dia- On peut s'arranger Mr Aïdara...

- Bien sûr, vous allez juste organiser une conférence de presse au plus vite et démentir ce misérable rapport. Prenez une feuille et un stylo, je vais vous dicter ce que vous devez dire.

Il s'execute et je lui dicte un texte qu'il inscrit religieusement.

- Je veux entendre ce discours dans le journal de 13h sur toutes les chaines! Mon permis d'exploitation vous le déposerez sur mon bureau au plus tard la semaine prochaine. Ah! Soyez plus discrets la prochaine fois, les murs ont des oreilles, même ceux du palais présidentiel. Et les Aïdaras ont beaucoup d'amis qui leur rapporte tous ce qui se murmure.

Mr Dia- Mr Aïdara, écoutez, j'ai une famille et des enfants. Et si le président l'apprend...

- Je suis un homme de parole Mr Dia. Tant que vous ne me donnerez pas de raisons votre honneur ne sera pas entaché. La prochaine fois, même si je voudemande de sauter comme un lapin vous ne discutez pas. Vous répondrez "à quelle hauteur?".

Nour Sadiyah Sarr tu n'as rien encore vu.

Gibraltar/ 14h30/ le même jour.

Je suis dans ma jeep blanche avec Noireau. Nous sommes dans le quartier de Mademoiselle Sarr. C'est difficile de passer inaperçue avec un véhicule pareil mais cette caisse c'est ma chérie. La seule qui mérite ce surnom. Nous nous arrêtons devant un petit restaurant où j'avais rendez-vous avec un certain Mr Sow.

Nous descendons de la voiture et entrons dans le restaurant miteux. Noireau index un viel homme au visage gras habillé en khaftan assis à une table au fond de la pièce.

Noireau- C'est lui patron!

Je m'installe à sa table, il le tend une main moite que je suis obligé de saisir.

Mr Sow- Mr Aïdara je suis ravie de vous rencontrer ! Vous voulez commander quelque chose? Garçon!

Il appèle le serveur. Je le stoppe dans son élan, je risque d'attraper une gastro à me nourrir dans un endroit si bas de gamme.

- J'ai déja manger avant de venir. Rentrons dans le vif du sujet plutôt.

Mr Sow- Mais la cuisinière est une saint Lousienne, elle cuisine un riz au poisson incroyable! Et votre ami habillé en cuir noir a sûrement faim lui.

En voyant mon expression stricte, il se redresse.

Mr Sow- Euh, bon parlons affaire. J'ai plusieurs immeubles à vous proposez aux almadies. Il y'en a aussi un en construction à Mermoz avec deux piscines et des ascenseurs de dernière génération.

- Je veux acheter celui que vous avez à Gibraltar, vous savez celui où il y'a la bijouterie "la citadelleD'or" .

Mr Sow- Quoi? Mais cet immeuble ne sied pas à votre prestence. Il n'est pas assez luxieux. Je pense que vous devriez acheter celui de Mermoz .

- Mr Sow, je me passerais de vos conseils. Je veux cet immeuble, êtes vous disposez à vendre et cela dans les plus bref délais ?!

Il baisse la tête puis prend la parole avec une voix un peu hésitante .

Mr Sow- Oui, mais euh... Mr Aïdara, c'est à dire que ... l'immeuble est très vieux, il risque de s'écrouler d'un jour où l'autre. En plus la plomberie est mal faite. Je ne veux pas attirer la colère d'un grand homme comme vous. En plus, non pas que je m'inquiète des miséreux qui le louent mais ils ont déja payer leur loyer de ce mois. Je ne peux pas les expulser sans les rembourser...

- Ne vous inquiétez pas. Je vais vous achetez l'immeuble au triple de sa valeur et vous donnez de quoi indemniser tous ses habitants mais il y'a une seule condition. Vous devez me vendre l'immeuble avant la fin de la semaine prochaine et expulser les propriétaires de la bijouterie sans indemnisation.

Mr Sow- Pourquoi tant obsession pour cet immeuble ? Il est en ruine. Les milliardaires sont vraiment trop excentrique mais bon l'argent est seul langage que je comprenne.
L'imeuble est à vous.

- Bien et informez vos locataires qu'ils doivent déménager dès aujourd'hui.

Chemseddine 2 Nour 0

Je sais que cette bijouterie à une valeur sentimentale immense pour elle et que c'est la seule source de revenue pour sa famille maintenant qu'elle n'a plus de travail. Je sais presque tout d'elle, je fais toujours une recherche approfondie des personnes que j'affronte car tout danger inconnu est terrible. C'est là où Nour a perdu d'avance, elle veut chasser un gibier dont elle ne connait rien. Elle me défie sans savoir à quel point je peux être odieux. Elle me défie sans savoir que derrière cet apparence charmante et cet ensemble hugo Boss se cache le diable et toutes ses flammes déchaînés. Il reste une dernière étape, la torture psychologique... Si j'ai bien appris une chose après toutes ses annés à me faire rejeter et malmené par Babacar Aïdara, c'est que la douleur émotionnelle nous terasse beaucoup plus vite que la douleur physique. Savoir qu'on ne compte pas pour ceux qu'on aime, c'est complètement ravageur.




Appartement à Fann résidence/ 18h00/ le même jour

Je retire ma veste et l'accroche au porte menteau. Je troque mes vêtements contre un t-shirt noir et un bas de jogging gris avant de saisir mon mac book pro. Je termine de rédiger le prochain projet d'AMC Sénégal affalé sur mon canapé italien en cuir : la transition vers le solaire . Je me réfugie souvent dans mon appart pour travailler car le bureau peut vite devenir étouffant avec Arane ou toutes ses autres femmes qui me font les yeux d'amours. La résidence des Aïdara est trop propice aux disputes et à la tention, l'hypocrisie y est palpable et je dois y supporter la présence de cette ignoble Ndella et son morveux de fils qui oeuvre perpétuellement contre ma soeur et moi. En plus avec mon père, ce n'est pas l'amour fou... Vous vous demandez alors pourquoi je ne quitte pas une bonne fois pour toute la villa. Parce que c'est ce que cette sorcière de Ndella veut et je ne lui donnerais pas ce plaisir. Elle fait tout pour m'éloigner de mon père, de la maison, d'AMC, de mes droits .

Je ferme mon ordinateur et m'allonge sur le canapé pour somnoler un peu entendant que Noireau aie porté le coup de grâce. On sonne à la porte. Est ce déja lui?

Je passe ma carte (c'est un appartement hyper luxieux et moderne. Vous croyiez que j'allais utiliser une clée comme vous autres?) et la porte s'ouvre sur Djamil vêtu en survêtement .

- Qu'est ce que tu fais là enfoiré?

Djamil- Bah je viens voir mon meilleur ami, le plus aimable et joyeux des hommes!

- Vas te faire foutre.

Je lui dis ça en quittant l'encadrement de la porte pour le laisser entrer. On se rend ensuite dans le salon.

- Descends tes pieds de ma table basse, elle coute ton salaire.

Djamil- Destresse c'est qu'une table, on dirait une daronne en pleine crise de quarantaine.

- *rire* Djamil t'as pas une femme et des enfants à faire chier à cet heure ci? T'as pas des trucs de père de famille et de mari responsable à faire?

Djamil- Marianne est partit voir ses parents avec Kader et Aminata. Donc je suis venu te voir vu que t'es mon bouche- trou.

- C'est ça ouais, enfoiré! T'as fait ce que je t'avais demandé par rapport à la plainte?

Djamil - Ouais Cheikh,même si je pense que tu fais une connerie.

- Bref, tu savais que Victoria vient à Dakar demain?

Djamil- Quel victoria? La chanteuse Sud africaine? La bombe atomique? Celle que je t'avais présenté lors de notre voyage d'affaire à Prétoria?

- *rires* On se calme monsieur "j'aime ma femme et je ne la tromperai pour rien au monde"! Oui j'ai rendez-vous avec elle dans un club qui vient d'ouvrir aux almadies.

Djamil- Chems tu devrais faire attention. C'est pas Dubaï ici, à Dakar tout le monde te connait et les journalistes sont beaucoup sur ton dos ces temps-ci!

- Mec, sois pas rabat joie ! Je vais me faire discret en plus le club n'est pas encore connu des paparazzis.

Djamil- Si tu le dis...

Il descend ses pieds de la table et fait tomber par la même occasion un reçu. Il le ramasse, l'examine quelques secondes avant d'éclater de rire.

Djamil- Mec, le marabou d'Arane est fort deh. Quoique ... dessé na ay nakh ( je ne vais pas traduire car je ne comprends pas cette langue) tu sautes tous ce qui porte une jupe. Pourquoi tu lui acheté cette tonne de tissus chères et de bijoux? Me dis pas que t'es tombé amoureux de cet vipère!

-* rires* Et puis quoi encore? Ce n'est pas pour elle. C'est pour Khadija.

Djamil* étonné*- La fille qui gère tes finanaces?! Décidément tu n'en rates pas une. Elle est fiancée, Cheikh. Comportement!

- Tu comprends tout de travers Djamil. Je n'ai pas besoin d'envoyer tous ces cadeaux pour draguer une femme. C'est juste pour atteindre Nour que je fais ça.

Djamil- Bro, cette histoire me donne mal à la tête. Qu'est ce que Nour a à voir avec tout celà?

Je soupire.

- Il s'avère que Nour et Khadija sont meilleures amies. Comme tu le sais, Khadija s'est fiancé l'été dernier avec le fils d'Ibrahima Ndao le propriétaire d'une d'hotel a Saly.

Djamil- Cette enflure qui passent son temps à gaspiller l'argent de son père ...

- Oui, nous parlons bien du même enfoiré sauf que d'après ce que Noireau m'a dit Khadija n'a pas prévenue Nour . Elle était aux USA lors de leur fillancailles. Donc j'ai décidé d'exploiter celà. J'ai envoyé ces cadeaux chez Khadija Aw, elle pensera que c'est de Malik. Noireau a soudoyé leur femme de ménage pour qu'elle prenne le portable de Khadija et demande à Nour de venir pendant que Khadija et sa mère s'extasieront devant les colliers en or. Elle devra faire en sorte que Nour les surprennent.

Djamil- Et khadija sera obligé de tout avouer...

- Et Nour sera effondrée en apprenant que sa seule amie lui est caché son mariage avec Malik Ndao qu'elle déteste au passage.

Djamil- Cheikh tu déconnes là. Ça se fait pas de détruire des amitiés...

- T'appelle ça de l'amitié? Toute la ville est courant du mariage sauf Nour ...

Djamil - Tout de même, ça commence à devenir tordu tout ça Cheikh ... Ça ne représente peut être rien à tes yeux mais elle, tu vas la détruire ...

- Elle s'est détruit elle même quand elle a décidé de me défier...

Une sonnerie d'Iphone vient interrompre notre discussion. C'est Noireau qui appèle.

- Allo. Il y'a du nouveau?

Noireau- Ouais patron tout s'est déroulé comme prévue.

- Comment elle se sent?

Noireau- Elle chez elle, la fenêtre de sa chambre est ouverte mais je ne vois pas très bien. Attendez... euh, je crois qu'elle pleure. Oui, elle pleure à chaude larme en serrant une photo contre elle.

- Très bien Noireau.

Noireau- Je dois continuer à la suivre?

- Non, tu en as assez fait pour aujourd'hui. Rentre chez toi, j'ai déja envoyé la ration alimentaire à ta mère.

Noireau- Merci patron!

- Pas de ça entre nous. Tu le mérite.

Je raccroche. J'ai gagné. Encore. Comme toujours. Aucun sourire ne fend mes lèvres. Mes iris grises sont toujours vides de toutes émotions. Lorsque le succès devient une routine, l'euphorie qu'elle engendre disparait.
Djamil m'observe perplexe tandis que je compose un numéro et colle mon téléphone à mon oreille.

Mlle Sarr- Allo!

C'est sa voix au bout du fil. Tremblante. Brisée.

- Un jour, deux heures et quinze minutes et vous craquez déja! C'est lamentable.

Mlle Sarr- Écoutez je ne suis pas d'humeur là! Qui est-ce à l'appareil?!

Un sanglot se fait entendre. Elle pleure.

- * rires* Et pourtant c'est vous qui avez voulu jouer. Je vous aviez dit que j'allais gagner.

Elle- Mr Aïdara ?

Je raccroche.

___________________________




Alors dans le chapitre d'aujourd'hui, on peut noter que malgré son comportement exécrable et ses multiples péchés Cheikh Ahmed Tidiane s'attache à la prière. Arane n'a t-elle pas raison? Est ce que Dieu écoute les pêcheurs ? Ce sera notre thème d'aujourd'hui ( source: islamhouse)

Allah a dit :

« En vérité la prière préserve de la turpitude et du blâmable. » (29/45);

Il dit également :

« Ô vous les croyants ! Cherchez secours dans l'endurance et la prière. » (2/153)


C'est la prière qui donne la force d'arrêter ce qui est blâmable, c'est elle qui aide à arrêter tous les vices. C'est donc la prière qui doit être accomplie avant de pouvoir se délier des péchés et non l'inverse !

De plus, Allah a dit :

« Et accomplis la prière aux deux extrémités du jour et à certaines heures de la nuit. Les bonnes œuvres dissipent les mauvaises. C'est un rappel pour ceux qui réfléchissent.» (11/114)


Le Prophète (sur lui la paix) a dit : « Les cinq prières sont tel un fleuve passant près de sa porte et où l'on se lave cinq fois par jour [...], ainsi sont expiés les péchés. » (Mouslim) Si les prières sont établies entre autres pour nous laver de nos péchés, est-il logique d'attendre de ne plus faire de péchés avant de commencer à prier ?! Cela ressemble à celui qui prétend être trop sale pour se laver ! Ça n'a vraiment aucun sens. D'autant plus, ne pas faire la prière est en soi même un très grave péché...

Allah a dit :

« En vérité la prière préserve de la turpitude et du blâmable. » (29/45);

Il dit également :

« Ô vous les croyants ! Cherchez secours dans l'endurance et la prière. » (2/153)


C'est la prière qui donne la force d'arrêter ce qui est blâmable, c'est elle qui aide à arrêter tous les vices. C'est donc la prière qui doit être accomplie avant de pouvoir se délier des péchés et non l'inverse !

De plus, Allah a dit :

« Et accomplis la prière aux deux extrémités du jour et à certaines heures de la nuit. Les bonnes œuvres dissipent les mauvaises. C'est un rappel pour ceux qui réfléchissent.» (11/114)


Le Prophète (sur lui la paix) a dit : « Les cinq prières sont tel un fleuve passant près de sa porte et où l'on se lave cinq fois par jour [...], ainsi sont expiés les péchés. » (Mouslim) Si les prières sont établies entre autres pour nous laver de nos péchés, est-il logique d'attendre de ne plus faire de péchés avant de commencer à prier ?! Cela ressemble à celui qui prétend être trop sale pour se laver ! Ça n'a vraiment aucun sens. D'autant plus, ne pas faire la prière est en soi même un très grave péché...

Allah a dit :

« En vérité la prière préserve de la turpitude et du blâmable. » (29/45);

Il dit également :

« Ô vous les croyants ! Cherchez secours dans l'endurance et la prière. » (2/153)


C'est la prière qui donne la force d'arrêter ce qui est blâmable, c'est elle qui aide à arrêter tous les vices. C'est donc la prière qui doit être accomplie avant de pouvoir se délier des péchés et non l'inverse !

De plus, Allah a dit :

« Et accomplis la prière aux deux extrémités du jour et à certaines heures de la nuit. Les bonnes œuvres dissipent les mauvaises. C'est un rappel pour ceux qui réfléchissent.» (11/114)


Le Prophète (sur lui la paix) a dit : « Les cinq prières sont tel un fleuve passant près de sa porte et où l'on se lave cinq fois par jour [...], ainsi sont expiés les péchés. » (Mouslim) Si les prières sont établies entre autres pour nous laver de nos péchés, est-il logique d'attendre de ne plus faire de péchés avant de commencer à prier ?! Cela ressemble à celui qui prétend être trop sale pour se laver ! Ça n'a vraiment aucun sens. D'autant plus, ne pas faire la prière est en soi même un très grave péché...

Alors non Arane, Cheikh a raison de s'accrocher. Et qui sait peut être grâce à son obstination Dieu le guidera bientôt vers Lui car Il guide vers Lui qu'Il veut. Il est Le Puissant, Le Miséricordieux .

_____________________

Important!!

Alors aimez vous lorsqu'on écrit dans le point de vue de Cheikh? Moi j'aime trop son charisme de plus il n'y a rien à traduire.

Après de longues concertations, nous avons décider de ne pas poster de photo pour le personnage de Cheikh. Pourquoi? Ce serait tellement réducteur alors que chacun se fait sa propre image de Cheikh. En plus on ne pourra jamais trouver visage qui puisse le définir totalement. On préfère faire des descriptions et vous l'imaginez comme vous le souhaiterez.
Si on mets des photos parfois c'est juste pour vous mettre dans le mood de l'histoire mais pas pour définir un visage particulier pour cheikh.

Aimez vous la tournure de l'histoire? Qu'attendez vous pour la suite?

By Suzyass

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