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10- Regard ténébreux

                  

Qu'est-ce que la vie ? Un délire. Qu'est-ce que la vie ? Une ombre, une illusion; et le plus grand des biens ne compte guère. Oui, toute la vie est un songe; et les songes eux-mêmes, que sont-ils ? Songe ! (La vie est un songe)
          -Calderon de la Barca

Khadidiatou Aw

Le soleil au zénith, les ruelles de Dakar encombrantes. Je me déplaçais assez perdue, ne sachant comment j'allais agir en voyant Nour aujourd'hui. Inhabituée à lui cacher quoi que ce soit. Nour a toujours été témoin de tout événement qui m'aurait marqué. Mais cette fois, je ressentais une certaine panique à l'idée de lui annoncer la nouvelle .

Une fois arrivée chez elle, je suis accueillie par l'odeur de l'encens. Je croise Mactar dans le salon, concentré sur son ordinateur à consulter sa boîte mail. Un vrai geek celui là. Je m'installe à ses côtés sans rien dire.

- Bonjour

Je n'obtins aucune réponse de sa part.

- Rendre un salut n'a jamais écorché la bouche

Mactar- je ne réponds pas aux hypocrites .

- c'est quoi ce comportement puéril encore ?

Mactar- qu'attends tu pour informer ton amie de tes fiançailles ?

- cela ne te concerne en rien.

Mactar- très bien alors ne me dérange pas. Tu as déjà ramené toutes tes mauvaises ondes.

- comprends moi, je ne veux pas lui en parler tout de suite .

Mactar- et pourquoi donc ?

- Nour est plus qu'une amie, je la considère comme ma soeur. Mais vois tu je suis épuisée d'être toujours critiquée de mes choix. Au lieu de me soutenir elle passe son temps à me blâmer. Je culpabilise de ne pas lui en informer mais je veux pour une fois souffler sans qu'elle ne me critique.

Mactar ouvre la bouche comme pour dire quelque chose mais la porte de la chambre de Nour s'ouvre et elle apparaît ensuite. Elle semble fatiguée et déboussolée. Elle se dirige donc vers nous .

Nour- Khady tu es là depuis quand ? On ne m'a pas prévenue de ta venue. Nanga deff ? ( comment tu vas ?)

- Yagou ma fi, ( je suis là depuis peu) ça va ni rek. Mais tu n'as pas l'air en grande forme, regarde comme tu maigris même.

Nour- je vais bien alhamdoulilah, je suis juste un peu fatiguée.

Elle s'installa en face de nous deux, et alluma la télévision. En quelques secondes, le visage de Nour se décomposa.

Journaliste - D'après quelques sources, la jeune femme se prénommerait Nour Sadiyah Sarr et travaille dans une agence de recherche sur l'exploitation du pétrole sénégalais . Elle dénonce dans son article toutes les préjudices que causerait le projet de l'entreprise AMC et ne manque pas le pdg monsieur Cheikh Ahmed Tidiane Chemseddine Aïdara. Certains considèrent son acte courageux pendant que d'autres jugent qu'il conduira à la fin de sa carrière.

Mactar et moi nous regardions un instant avant de nous retourner vers la concernée. Elle prit immédiatement son téléphone et son choc ne fut qu'amplifié.

Nour- mais je n'ai pas publié l'article... Comment ? comment est ce possible ? Je...

Elle prit sa tête entre ses mains, Mactar se rapprocha d'elle et posa sa main sur son épaule.

Mactar- Nour ne te met pas dans cet état, et tout ce que tu as mis dans cet article était vérifié, tu n'as pas à avoir honte de dire la vérité , tu verras la situation se réglera .

Khadijah- le problème n'est pas seulement là, tu ne sembles pas connaître à qui elle aura affaire...


Cheikh Ahmed Tidiane Chemseddine Aïdara

De son corps dénudée, de ses courbes envoûtantes et de ses lèvres pulpeuses j'en perds les mots. Non... vous m'avez vraiment cru ? Encore une conquête endormie à mes côtés. Je me réveillais après avoir passé une très belle nuit animée par la fusion de nos deux corps. Je l'ai rencontrée en boîte hier et cela s'est terminé comme prévu : au lit. Je me levais alors pour aller prendre une bonne douche et me préparer pour le boulot. Je me vêtis d'un de mes nombreux costards et embaumai mon corps d'un parfum. J'attachai ainsi une montre à ma poignée . Une fois cela fait je laissais tranquillement un mot sur la table.

«  Merci pour cette belle nuit, voici de quoi rentrer et t'acheter une pizza.

         Cheikh »

Quel comique je suis. Je quittais ainsi mon bel et grand appartement pour me rendre à l'entreprise. Je conduisais, dans le plus grand des calmes, ma voiture luxueuse. Quand je repense à tous les efforts que j'ai dû fournir pour en arriver là. Je suis Cheikh Ahmed Tidiane Chemseddine Aidara. Veuillez bien lire mon nom avec une voix rauque et un visage serré. Je suis d'origines sénégalaise et marocaine. Je suis née dans une famille aisée. Cependant l'éducation n'a jamais été prise à la légère par mon père . Dès l'âge de 5 ans, il m'envoya au Daara. Ah ! L'école coranique, une fois qu'on passe par là, on s'en souvient à jamais. Le manque de sommeil, la labeur sous le soleil brûlant, la faim toujours présente . Sans oublier la mendicité et les coups à la moindre faute. J'y ai ensuite étudié le français car c'était un franco-arabe  avant de poursuivre mes études à Abu Dhabi  dès mes 10 ans sous les ordres de  mon père. Je suis retourné à ma terre natale plusieurs annés après l'obtention de mon baccalauréat.
J'ai ensuite aidé dans l'entreprise pendant quelques années avant que mon père ne décide d'aller en retraite et de me déléguer le poste de directeur général . Ce poste était réservé à mon frère aîné Seydina Hakim Aidara. Mais les coups du sort ont fait que je suis à cette place désormais.  Et tout ce travail acharné que je fournis, je ne l'ai fait que dans un seul but, obtenir la fierté de mon père. Je ne suis point aveugle, j'ai compris dès le début que Hakim était son préféré. La raison pour laquelle j'imitais les moindres faits et gestes de mon aîné pour me faire autant remarquer. Depuis ma direction, AMC est beaucoup plus performante. Pas besoin de modestie, mon père était vraiment fatigué. La sonnerie de mon téléphone me sortit de mes pensées. Je décrochai ainsi et reconnus immédiatement la voix de mon meilleur ami Djamil Seck.

Djamil- Ahmed consulte tout de suite les infos!

- bonjour Djamil, comment vas tu ? En tout cas moi je me porte bien alhamdoulilah.

Djamil- c'est très sérieux Ahmed.

- d'accord, d'accord, cesse de m'effrayer dès le matin.

Je raccrochai et lorsque j'allais sur internet je fus stupéfait de ce qui se présentait à mes yeux. Une jeune femme avait critiqué de façon très délicate mon projet, de quoi ternir à la réputation de AMC. Et lorsque je lu l'article de fond en comble ma colère ne faisait que s'agrandir. Pour couronner le tout, mon père me convoqua pour une réunion d'urgence. Et vu le ton qu'il avait utilisé, il tentait de maîtriser sa colère.

Arrivé à l'entreprise, je ne salue personne comme à mes grandes habitudes. Et pourtant tout le monde me regardait. De ces regards on lisait la peur. Chacun tentait de me montrer qu'il faisait correctement son boulot. Depuis ma direction, je n'ai juré que par la rigueur. Lorsque j'entrais dans la salle de réunion, je trouvais installé aux côtés de mon père, mon cousin etéternel rival Ibrahima Aïdara . En effet, son père avait participé au fondement de l'entreprise, donc il détient 15% des parts de l'entreprise. Néanmoins Ibra tente le tout pour tout pour accéder à ma place. Bien que son père soit le frère et meilleur ami du mien, il n'en est rien pour nous.

- Bonjour , dis je avant de prendre place

Babacar Aïdara (père)- je crois que tu connais la raison de cette réunion.

- Je suis au courant du scandal et ne t'inquiète pas, j'ai la situation sous contrôle. Je réglerai ça dans les plus brefd délais .

Babacar Aidara- tu ne vois pas la gravité des choses Ahmed, c'est la réputation de notre entreprise qui est mise en jeu. C'est beaucoup plus sérieux que tu ne le crois. Ce qui me prouve que j'ai eu tord. Tu n'es peut être pas prêt pour prendre le règne de cet entreprise.

- Qu'est ce que tu essayes de dire ? Cette femme ne veut que de l'argent j'en suis sûr. Accorde moi un temps et la situation se réglera.

Babacar Aidara- c'est beaucoup trop délicat, désormais Ibrahima dirigera cet entreprise et tu occuperas le poste de Vice President.

Ibrahima qui était resté silencieux jusque là, se redressa .

Ibrahima- Mon oncle , Cheikh a été jusque là très performant, c'est sa première erreur.

Mais bien-sûr, fais l'hypocrite...

Babacar Aidara- une erreur qui suffit largement pour nous prouver qu'il n'est pas encore prêt. Nous allons donc te donner l'occasion de nous montrer tes capacités, j'espère que tu sauras régler ce problème au plus vite. Ne perdons pas plus de temps.

Mon père se leva de son siège et quitta la pièce sans plus rien rajouter.

Ibrahima - c'est vraiment dommage, mais le poste de vice président t'ira comme un gant.

Je lui fis mon plus beau sourire avant de lui répondre .

- Ce qui est dommage c'est qu'en  te désignant directeur, mon père a défini la date de sa prochaine crise cardiaque suite à la faillite de l'entreprise .

Il rit .

Ibrahima- Apporte moi un café dans mon nouveau bureau.

Je quittai la pièce sans lui accorder une réponse. A vrai dire j'étais hors de moi. Il fallait que je règle la situation avant qu'elle n'empire. Cette femme je la retrouverai et une fois fait elle saura qu'elle s'est trompée de cible.

Arrivée dans mon bureau, j'appelais immédiatement ma secrétaire. Mlle Sall fit son entrée dans son air le plus calme et sérieux. Ses longues et belles jambes dévêtues captivèrent mon attention quelques secondes. Et lorsque je relevai le regard, son air passif accentua ma colère.

- Comment peux  tu rester aussi calme dans la situation actuelle ? Je ne sais pas ce qui t' a pris autant de temps pour me répondre mais tu as 30 mn pour contacter cette certaine Nour Sarr. Et tu lui diras de venir.







Nour Sadiya Sarr

J'étais dépassée par les événements. Comment l'article a pu être posté ? Ce qui est sûr ce coup ne vient pas de Monsieur Corréa, et pourtant en dehors de moi, il était le seul à l'avoir lu.

J'ai refusé que cet article ne gâche ma journée. Après avoir vu sa publication, je pris donc une douche et me préparai à aller travailler. J'enfilais une jupe tailleur, un chemisier fluide, une paire d'escarpins. J'attachais simplement mes cheveux en chignon haut. Une fois prête je me parfumais, prenais mon sac et quittais la chambre. Mactar avait déposé mon frère à l'école donc j'allais directement au bureau. Mais à la sortie de la pièce, je croisai Tante Nafi. A ma vue, un sourire se dessina sur ses lèvres.

Tante Nafi- Wa ki dou Nour ? ( N'est ce pas Nour que je vois ? )

- kagn ngua goumb am da nguey naakh ? ( depuis quand es tu aveugle ?Perds tu la mémoire ? )

Tante Nafi- mane deh dama fogg ni yeugo buzz bi nguey deff. Dakkeu gouniou la ? Ndakh ngua bayi di feulfalé si deuk bi. Bi ngua amé liguey ba legui kene amatoul diam . Ngua diappé niou melentane diffi diayé doolé rek ( Je crois tu n'es pas encore au courant du buzz que tu fais dans ce pays. Tu n'es pas encore virée ? Que tu cesses de prendre tes grands airs et de nous croire inférieurs à toi.)

- teyel sa khol, ma ngui si diam santeu yAllah boubakh ( Je vais très bien alhamdoulilah)

Tante Nafi- diaroul nguamey nakh, Farmata wone nama lepp ( Pas besoin de me duper. Farmata m'a tout montré. )

Je quittai la maison en lui adressant un sourire à la place d'une réponse.
Et à l'entreprise, je ne reçus pas une réaction meilleure de la part de mon patron. Lorsque j'arrivai il me convoqua dans son bureau où il se trouvait avec Mademoiselle Guèye. Dès que je fis mon entrée, elle ne se gêna pas de me critiquer.

Mlle Gueye- voyez vous, en employant cette jeune femme incompétente, j'ai compris que la fin de cette agence était proche.

Mr Corréa - Je crois que votre avis ne nous est pas utile actuellement. Veuillez s'il vous plaît nous laisser seuls quelques instants.

Elle afficha une mine choquée. Avant de se lever et de me regarder de haut en bas. Elle sortit sans refermer la porte. Je le fis à sa place.

- Bonjour Mr Corréa!

Mr Corréa- Prenez place s'il vous plaît

Je m'exécutais.

Mr Corréa- vous êtes sûrement au courant pour la vulgarisation de votre rapport. Je voudrais savoir pourquoi vous l'avez publié.

- Je peux vous assurer que cela ne vient pas de moi.

Mr Corréa- vous en êtes pourtant l'auteur. Bref je souhaitais vous mettre en garde. Si ce rapport aurait à porter préjudice à notre agence, je n'hésiterai pas à vous licencier.

Ce fut dur à encaisser mais je pris sur moi. Et sur un ton plein de confiance je lui répondis.

- Je comprends tout à fait votre réaction face à la situation. Je ferai de mon possible pour éviter que quelconque nuisance atteigne cet entreprise de par ma faute.

Mr Corréa- très bien, je ne reste néanmoins pas rassuré par la situation.

Il se racla la gorge

Mr Corréa - vous êtes très belle comme d'habitude. Un ange tombé du ciel. Il y a tellement de soleil dans vos yeux que je bronze lorsque vous me regardez.

Je me mis à tousser très fort et par chance mon téléphone se mit à sonner.

- excusez moi cet appel est très urgent et j'ai du boulot sur la planche . Puis je disposer ?

Mr Corréa se gratta la nuque et hocha la tête. Je pris mes jambes à mon cou.

Je vis sur mon écran le numéro de l'école de mon petit frère. Inquiète je répondais sur le champ.

- Allô ?

?? : Bonjour, ici Mr Niang, le directeur des Érudits Ronchons ( école de Djibril) . C'est bien Mlle Sarr à l'appareil ?

- Oui c'est moi. Djibril va bien ?

Mr Niang - oui il se porte très bien. Mais je tenais à m'entretenir avec vous à son sujet. Ça serait bien si pouviez vous présenter dans nos lieux aujourd'hui.

- Bien sûr. Je viendrai à mon heure de pause, c'est à dire à l'heure du déjeuner si cela vous convient.

Mr Niang - très bien. A tout à l'heure alors mademoiselle.

- A tout à l'heure.

Je raccrochai et me mis au travail. Et pourtant je ne pus me concentrer. Les minutes passèrent très vite et me voilà en direction de l'école de Djibril. Je n'attendis pas longtemps pour le rencontrer. Il me demanda de le suivre. Après les salutations et installations. Il entra dans le vif du sujet.

Mr Niang- Mlle Sarr, votre frère fait très souvent des crises. Fréquemment, il déconcentre ses camarades lors des heures d'apprentissages. D'autant plus il refuse de leur adresser quelconque parole. La maîtresse a beau tenter de le faire parler mais c'est sans succès. Et les résultats de ses évaluations sont très faibles. Nous pensons qu'il devrait être envoyé dans une école spécialisée. Nos services ne lui seront pas utiles. Votre frère n'a plus sa place ici plus sincèrement.

- Vous essayez de me dire que Djibril est renvoyé à cause de son autisme ?

Mr Niang- cet école ne lui est pas adaptée.

- tout d'abord veuillez parler d'une meilleure manière de mon frère s'il vous plaît. Ensuite, ce n'est pas Djibril qui a décidé de cette vie. Il a sa manière à lui de voir les choses et d'apprendre. Vous ne pouvez pas lui imposer comme ça la communication et tenter de le faire passer pour un fou. Vous mettez juste en valeur votre incompétence . En effet mon frère n'a pas sa place ici. Il mérite beaucoup mieux. Je ne compte pas vous supplier de le garder car ça ne serait que l'emprisonner. Je vous remercie de l'avoir accepté durant ces mois si vous l'avez fait. Il ne remettra plus les pieds ici.

Je le saluai avant de prendre départ. Que devrais je dire ? Cette journée fut très marquante. Plusieurs problèmes se succédaient et je ne savais plus où mettre pied.

Quelques instants plus tard, lorsque je retrouvais mon lit, je reçus un appel provenant de l'entreprise AMC ou plutôt d'une certaine Arane Sall. Ne serait-ce pas cette très chère miss univers?

Mlle Sall- Bonsoir, je suis mademoiselle Arane Sall, je travaille au sein de l'Aidara Mining company, secrétaire de Mr Aidara . Est ce bien Mlle Nour Sadiya Sarr?

- Bonsoir, c'est bien moi.

Mlle Sall- je souhaitais m'entretenir avec vous au nom de Mr Aidara. Pouvons nous fixer une date de rencontre ?

- Je crois bien que si monsieur Aïdara souhaitait me contacter, il l'aurait fait directement. Je n'ai pas à m'entretenir avec son assistante avec tout le respect que je vous dois. Excusez moi, actuellement je suis assez occupée, passez une bonne soirée.

Je raccrochai ensuite. Et à l'instant où je le fis, j'allais à la recherche de Djibril. Je le retrouvai au pied du lit de sa grand mère. Fixant le vide il répétait : "Maa Saly yewoul " ( Maa Saly réveille toi)

Des larmes coulèrent sur ses joues, Djibril baissa les yeux, continuant sa récitation . Je m'assis à ses côtés .

- Djibril loukhew ? ( Djibril que se passe t'il ? )

Djibril- Nana, Nana, Nana, Maa Saly bougoul yewou, dé na (Maa Saly ne veut pas se réveiller, elle est morte)

Je me redressais subitement. Et lorsque je secouais ma grand mère pour qu'elle sorte de son sommeil, je n'obtins aucune réponse de sa part.

Quelques instants plus tard encore, je me retrouvai dans les salles d'attente de l'hôpital . Ma grand mère ne se réveillait pas et pourtant elle respirait. Le médecin se présenta .

Docteur- Bonsoir, vous êtes un membre de la famille de la patiente ?

- oui je suis sa petite fille.

Docteur- Bien. Votre grand-mère a sombré dans un coma et nous pensons que c'est lié à son cancer . Nous tentons de la réanimer mais c'est plus compliqué que nous le pensions. Nous sommes sincèrement désolés et espérons qu'elle se réveille d'ici peu...

Quelques instants plus tard à nouveau, je tenais la main de Maa Saly. Le corps tremblant, retenant mes larmes. Priant le Seigneur pour qu'elle ouvre ses yeux...
Les étoiles et la lune illuminant le ciel,la nuit enveloppant le décor .

Point de vue extérieur

Lumière pénétrant sa vision, Nour ressentit un vent frais souffler dans ses cheveux. Caressant au passage son visage. Elle respira longuement et se releva. Elle s'était endormie près de sa grand mère. Et en se remémorant des événements de la journée précédente, un rire l'échappa. Un rire jaune. Elle rit encore et encore avant de se relever sur ses deux jambes. Elle quitta la chambre et rentra chez elle. Et lorsqu'elle se décida de consulter son cellulaire, elle vit (3) appels manqués et un message vocal. Elle l'écouta alors. Une voix à la fois rauque et suave raisonna de l'appareil.

« Bonjour Mlle Sarr, ici Mr Aidara du consortium AMC. Après d'énormes tentatives, je n'ai pu vous joindre. Le but était de vous mettre au courant pour votre rendez-vous dans nos locaux afin de vous faire quelques propositions. Demain, 17h05. J'espère de votre part de la ponctualité. Bonne fin de journée. »

Surprise, plusieurs questions lui vinrent à l'esprit. Qui était cet homme pour fixer un rendez vous sans son consentement ? D'énormes tentatives disait il ? Trois appels de sa part et un de sa secrétaire. Son égo prit le dessus quelques secondes mais elle se raisonna. Elle devait agir telle une adulte et tenter de régler le problème. Le soir donc, elle enfila une robe satinée bleu marine dépassant ses genoux , ses escarpins en velours couleur fuschia rallongeant son corps et laissant ainsi dévoiler ses belles et longues jambes. Elle se maquilla très légèrement, se parfuma, attrapa son sac à main et se rendit au lieu du rendez-vous.

Une fois arrivée, elle fut éblouie par la grandeur des lieux. Tout était propre et beau. Chaque être se trouvant dans cet endroit semblait absorbé par son travail. Son envoûtement conduit à une bousculade. Celle ci bouscula involontairement une très belle femme élancée et élégante. Tenant plusieurs dossiers à la main et affichant un air sérieux et désintéressé.

Nour- Excusez moi, je suis Nour Sadiyah Sarr j'ai rendez-vous avec Mr Aidara. Cela vous dérangerait de...

Mlle Sall- Ah, donc c'est vous.

Elle l'ausculta un court instant avant que Nour ne brise le silence.

Nour- Je crois bien.

Mlle Sall- Suivez moi.

Elle suivit la femme, ne perdant pas de vue chaque pièce qu'elle dépassait. Même la brillance du carrelage la rendait perplexe. Le luxe se faisait sentir de partout.
Les deux femmes s'arrêtèrent devant une grande porte. Au dessus de celle-ci était affiché dans un beau cadre en argent, vice-président. Mlle Sall toqua et une voix retentit de la pièce.

Mr Aidara- entrez.

Elles firent donc leur entrée. Un homme se tenait au fond de la pièce, profitant de la vue à partir de la baie vitrée. Et lorsqu'il se retourna, Nour cru rater un battement cardiaque. En face d'elle se tenait un très bel homme à la peau caramel dû à son métissage. A travers sa chemise, on percevait sa carrure musclée. Il était très élancée . Quelques mèches de ses cheveux bouclées parfaitement coiffés retombaient telles des plumes sur son front. Ses traits parfaitement dessinés firent un effet indescriptible à la jeune femme . Sa barbe augmentait la virilité qu'il dégageait. A l'instant où ses lèvres roses légèrement pulpeuses prononcèrent son nom, elle crut perdre son sérieux. « Nour Sadiyah Sarr », jamais auparavant elle ne vit autant la  beauté de son nom. Et quand il posa son regard sur elle, elle crût se perdre. Ses yeux bleu-gris entourés de très longs cils rendaient son regard ténébreux. En somme, la demoiselle vit devant elle un homme tout droit sorti d'une usine fabriquant de superbes hommes.

Mr Aidara- Arane vous pouvez nous laisser.

Mlle Sall quitta donc la pièce. Quant à ce jeune homme, il dut se retenir d'entrouvrir sa bouche en apercevant la gazelle qui se présentait à ses yeux. Il crut même un instant baver. C'était impossible. Une femme dégageant autant d'innocence et de bonne volonté n'aurait pu publier cet article. Était ce vraiment la Nour qu'il entendait partout ? Lorsque celle-ci se rapprocha il ne la lâcha pas des yeux. Ses courbes, ses jambes, son regard innocent, ses belles lèvres, son élégance, sa beauté, sa grâce. Il ne laissa rien lui échapper. Il fut surpris d'être autant envoûté par une femme. Mais il reprit ses esprits et engagea la discussion.

Mr Aidara- Mlle Sarr, vous êtes la bienvenue.

Nour n'en crut un seul mot, souhaiter la bienvenue sans sourire. Elle n'avait jamais vu ça . Elle s'installa donc dans un siège très confortable en face de lui.

Nour- Merci.

Mr Aidara- j'espère que Mlle Sall vous a fait bon accueil. Ne vous êtes vous pas perdue du à la grandeur des lieux ?

Nour- un court instant

Il regarda les lèvres de la jeune femme quelques secondes avant de continuer.

Mr Aidara- Bien. Allons droit au but. Si je vous ai convoqué c'était pour que nous trouvions entente par rapport à cet article que vous aviez publié.

Nour- Je n'ai fait que faire une étude approfondie et déceler toutes les préjudices que porteraient votre projet vis à vis l'exploitation du pétrole dans notre pays.

Elle parlait avec une telle assurance qu'il ne se sentit pas assez dominant.

Mr Aidara- Tout en sachant que votre étude a été très mal réalisée.

Nour échappa un rire avant de reprendre.

Nour- Si vous optiez pour la franchise, vous  ne diriez-vous sûrement pas cela mr Aidara.

Mr Aidara- Venant de vous je refuse de l'entendre. Vos calculs et statistiques sont falsifiés et sans logique.

Nour- Mr Aidara que voulez vous ?

Mr Aidara- On vous propose un emploi en Suisse. Vous gagnerez environ *****€ par mois. Et en prenant pour choix ce nouveau départ, nous acceptons de vous signer un chèque de la somme voulue aussi grande qu'elle soit.

Nour fronça les sourcils

Nour- Que me vaut cet offre ?

Mr Aidara- Je souhaiterai qu'en échange vous vous démentiez publiquement. Que vous avouez la fausseté de vos dires dans cet article.

Nour- Plus clairement, vous me proposez un pot de vin ?

Il fit un sourire en coin, amusé par la situation.

Mr Aidara-  Ça ne l'est pas dans le cas où je vous propose de choisir l'honnêteté. J'agis avec beaucoup de gentillesse en ne vous poursuivant pas pour diffamation publique.

Nour- Soyez donc méchant mon cher ami.

Elle se redressa de son siège et rapprocha son visage.

Nour- Soyez donc méchant, poste et pot de vin je n'en veux pas. Vous vous êtes trompé de personne, la corruption ne fonctionnera point avec moi. Dégagez le diable en vous et réglons ça de manière légale .

Nour venait en effet de sonner le branle-bas. En lançant son cris de guerre, elle pénétrait un territoire qui lui était auparavant inconnu.
Mais était-elle sûre de sa décision ?

A suivre...

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Salam aleykum les amis !!!
Nous tenons à nous excuser pour ce grand retard, mais nous sommes de retour avec plein de bonnes idées. Nous arrivons peu à peu à la partie la plus croustillante du livre donc soyez présents !
N'hésitez pas à donner vos avis en commentaire.

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Pour le rappel, le thème du jour est la jalousie .

En Islam, la jalousie «Al hassad» est l'un des principaux fléaux contre lequel le musulman doit mener un combattant au quotidien. Ce défaut divise la communauté et décline le sens de la fraternité si cher à notre foi.

Dans un Hadith rapporté par Abou Houreïra (radhia Allahou 'anhou), le Prophète Muhammad (sallAllahou 'alayhi wa salam) met justement sa communauté en garde contre les principaux facteurs de scissions et de divisions. L'envoyé d'Allah (sallAllahou 'alayhi wa salam) dit : «Ne vous jalousez pas et ne vous enviez pas les uns les autres, ne vous entre-haïssez pas, ne vous espionnez pas, ne vous épiez pas, ne vous trompez pas mutuellement (dans les affaires ou les autres domaines en général) et soyez, ô serviteurs de Dieu, (unis et affectueux comme) des frères.» (Sahîh Mouslim).

La jalousie et l'envie poussent l'être humain dans la mécréante puisqu'ils incitent l'Homme à vivre au-dessus de ses moyens ou même d'espérer que le malheur s'abatte sur les autres. Abou Houreïra (radhia Allahou anhou) a rapporté que le prophète (sallAllahou 'alayhi wa salam) a dit: «Méfiez vous de la jalousie car elle consume les bonnes œuvres comme le feu consume le bois». (Hadith recueilli par Abu Dawud).
La jalousie peut même inciter certaines personnes a interpellé Allah (subhannou wa ta'ala) en proférant qu'il n'aurait pas été assez juste avec lui et qu'il mériterait plus (qu'Allah subhannou wa ta'ala, nous éloigne de ce genre de comportement).
«Allah a favorisé les uns d'entre vous par rapport aux autres dans [la répartition] de Ses dons.» (Sourate an Nahl, 16, verset 71).
«Ne convoitez pas les biens par lesquels Allah vous a élevés les uns au-dessus des autres. Et demandez à Allah de Ses bienfaits.» (Sourate An-Nisaa', 4, verset 32).

La jalousie fut aussi à l'origine du premier meurtre sur terre : celui d'Abel par son frère Caïn. «Raconte-leur l'histoire des deux fils d'Âdam telle qu'elle est arrivée. Chacun des deux frères avait fait une offrande, mais celle de l'un fut agréée, alors que celle de l'autre ne le fut point. ʺ Je te tuerai ! ʺ, dit ce dernier à l'autre. Allâh n'accepte, dit l'autre, que de la part des pieux» (Sourate 5 Al-Mâ'ida - La Table servie, versets 2 à 7).
Ainsi, Abel avait donné son meilleur bélier, tandis que Caïn n'a offert, par ladrerie, que le plus mauvais de sa récolte de blé. En revanche, dans le domaine spirituel, nous devons regarder celui qui nous est supérieur, car il nous encourage à être plus pieux. C'est pourquoi le prophète (sallAllahou 'alayhi wa salam) a dit : «L'envie est permise seulement dans deux cas : (envier) celui a qui Dieu a donné le Qur'an et qui le récite jour et nuit et l'homme qu'Allah a comblé de biens et qui les donne (en aumône) jour et nuit.»

Chaque musulman devrait cultiver l'envie de supériorité dans la foi d'Allah (subhannou wa ta'ala): «Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux.» (Sourate al Hujurat, 49, verset 13).
La bonne forme de jalousie qui consiste à voir une personne plus pieuse que nous et à désirer devenir comme elle. Pour éviter de ressentir une quelconque envie, le Prophète (sallAllahou 'alayhi wa salam) a dit: «Ne regarde pas celui qui a plus que toi. Regarde celui qui a moins que toi, car il te rappelle mieux quelles faveurs Dieu t'a accordé.»

De plus, lors d'une autre occasion toujours à propos des biens matériels, l'envoyé d'Allah (sallAllahou 'alayhi wa salam) a dit : «Si une personne voit quelqu'un de plus riche que lui et de mieux bâti, il doit aussi regarder ceux qui sont moins favorisé que lui.»

Source : https://www.ajib.fr/amp/article/95632-la-jalousie-en-islam.html



By Suzyass

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