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07- Sunrise

Petites précisions pour mieux comprendre l'histoire:

*placenta prævia : Le placenta praevia est une localisation anormale du placenta qui peut être responsable d'hémorragies sévères au cours du troisième trimestre de la grossesse. Le placenta est normalement inséré dans le haut de l'utérus, il est dit praevia lorsque ce n'est pas le cas.

*Autisme de niveau 2 : L'autisme est un trouble du développement. Les symptômes vont de légers à graves ainsi on peut distinguer trois degré d'autisme. Les personnes atteintes d'autisme de niveau 2 ont besoin d'un soutien important. Les symptômes associés à ce niveau comprennent un manque plus grave d'aptitudes à la communication verbale et non verbale. Cela rend souvent les activités quotidiennes difficiles.

* Nour a 17 ans au début de l'histoire



Point de vue de Nour Sadiyah Sarr

" Sept années sont passées, sept années de mes pires tourments .
Sept années que ce visage souriant n'est plus qu'une triste mascarade.
Sept années de solitude, et plus que des souvenirs par cascades .
Ton odeur s'échappe doucement de ma mémoire  tandis que  le souvenir de ta voix est devenu le plus mélodieux des chants.

Sept années sont passées, sept années de mes pires tourments .
Toute mon âme frissonne et s'embrase à l'idée de cette proximité retrouvée.
Et des larmes par centaines viennent ta tombe arroser.
Ta petite fille enjouée a perdue toute sa vitalité.
Après la tempête l'étincelle scintillante n'est plus qu'une lugubre lumière.

Et je m'accroche à la vie comme à une ancre , les mains huileuses.
À chaque pas mes mains glissent, et l'abysse à mes pieds davantage se creuse.
Sept années sont passés, sept années de mes pires souffrances.
J'essaie de briller comme tu me l'avais prescrit, j'essaie d'être heureuse.
Et la vie en cruelle marâtre à mon destin me laisse enchaînée, hélas.

L'enfant maudit pleure une mère à jamais disparue.
Les genoux posés au sol, le cœur fendu
Pour reprendre un souffle perdu, je me suis éloignée de ma terre.
Mais sous tous les cieux , l'enfant maudit reste une lugubre lumière.
Sept années sont passées, sept années de mes pires tourments .

Sept années sont passées, sept années de mes pires tourments .
Ton odeur s'échappe doucement de ma mémoire  tandis que  le souvenir de ta voix est devenue le plus mélodieux des chants.
Toute mon âme frissonne et s'embrase à l'idée de cette proximité retrouvée.
Et des larmes par centaines viennent ta tombe arroser.
Ta petite fille enjouée a perdue toute sa vitalité.
L'enfant maudit pleure une mère à jamais disparue.
Les genoux posés au sol, le cœur fendue.
J'aurais aimée croire comme  mes ancêtres que les morts ne sont pas morts , qu'ils sont dans la nature et toute son étendue
J'aurais aimé te voir dans le vent qui gémit , à travers le feu qui s'embrase , les rivières et les rus
Mais je dois me remettre à Dieu et faire face à la fatalité
Les genoux posés au sol, le cœur fendue.
Sept années sont passées, sept années de mes pires tourments "

Le souffle de l'harmattan entraînait le règne d'une chaleur dans la ville. J'étais à genoux, plantée devant ta tombe. Le cimetière était vide. Il n'y avait que moi, moi  dans ma douleur et ma robe blanche prenant une teinte ocre due à la poussière. Le soleil se couchait à l'horizon comme le plus majestueux des astres et  je lui lisais ces mots comme s'il s'agissait d'une berceuse pour rendre plus doux son sommeil éternel.

Vous devez sûrement vous demandez ce qui s'est passé durant toutes ces années, alors laissez-moi vous faire l'inventaire de tous les orages qui me sont tombés sur la tête après la tempête.

Flashback (une semaine après la mort de ma mère)

L'enterrement fut l'épreuve la plus difficile de ma vie car avant cela je ne réalisais pas vraiment que ma mère était réellement partie, que son odeur douce, fraîche et vanillée ne parviendrait plus jamais à mes narines, que ses pas gracieux allant çà et là dans la maison et partout ailleurs pour combler tous nos besoins verraient  leurs traces disparaître avec le temps. Oui, le temps dit-on guérit toutes les blessures car avec le temps les larmes abondantes des invités et les cris de douleur des femmes se sont transformés en rires insouciants. Avec le temps les « Ndeyssanes »( Quel domage) tristes, les « Aîcha nitt kou bakh lawone » ( Aïcha était une femme au grand coeur)  larmoyants sévissant à tout vas dans la villa Sarrène furent rapidement substituées par les discussions futiles des hommes et les commérages des femmes. Ne venaient-il pas d'enterrer pour certains leur cousine, d'autres leur sœur de cœur, certains leur collègue proche, l'épouse de leur ami, leur belle-sœur ? Sommes-nous dans une société où le rappel de la mort ne profite plus au croyant ou tout souvenir d'Aïchatou Agne aurait-il disparu avec la dernière pelletéea et de sable qui combla sa tombe ? Oui, le temps a guéri leurs blessures mais mon âme elle saignait à la même intensité qu'au premier jour.

J'étais recluse dans ma chambre depuis trois jours déjà, je ne mangeai qu'à peine les plats que Tante Mariètou venait m'apporter. Elle m'était d'un grand soutien et s'inquiétait beaucoup pour mon morale, son mari Alioune Lamine Diop était même venu au Sénégal pour nous tenir la main. Mais je n'en avais que faire de toutes ces attentions, je n'avais plus le cœur à vivre. Et elle me demandait de briller, comment faire si ma source de vie avait tari ?

Ce jour là ,Mactar me trouva dans ma situation de dépression absolue, allongée sur dos et les yeux fixant le vide.

Mactar- Nour, lève-toi !

J'étais excédée, je voulais juste rester seule et me laisser mourir à petit feu sans que personne ne vienne me perturber  mais je ne lui répondis pas.

Mactar- Tu dois aller chez le notaire car le testament de ta mère n'est pas conforme au partage de l'héritage tel que établi  dans le Coran, l'imam du quartier ne pourra procéder au partages. Allez lève-toi, le rendez-vous est prévu pour 11h.

- Vous n'avez qu'à tout prendre, j'en ai marre de cette vie ! Ta Nafi a raison je dois être maudite...

Mactar m'avait alors prise par les épaules et obligée à me redresser en position assise.

Mactar- Nour, khana nékato djoulite ?( Nour, as-tu donc cessé d'être une croyante?)

- Quoi ? Pourquoi dis-tu une chose pareille ?

Mactar- Bah parce qu'un musulman sait que Dieu éprouve ceux qu'il aime. Quand un malheur s'abat sur lui, Nour, le musulman ne dit pas « mon seigneur m'a avili », il se rend compte que c'est une épreuve pour tester sa foi et s'arme de la prière pour sortir de cette mauvaise passe. Le musulman ne croit pas aux histoires de « gaaf »  (malédiction) et autres superstitions sénégalaises, il sait que seul Dieu a le pouvoir d'influer sur son destin. Nour, le vrai musulman lui, lorsqu'il perd un proche qui lui était cher, malgré sa douleur et sa peine, il dit : « A Allah nous appartenons et c'est certes vers Lui que nous retournerons ».

Après ses paroles, les larmes que j'avais si longtemps gardées ne purent s'empêcher de sortir. La voix brisée, je lui avais répondu : "Je sais *sanglots*, je sais tout cela mais c'est tellement dur Mactar. J'aimerais tellement rester forte mais ..."

Une larme coule et il l'essuie du revers de sa main.

Mactar- Tu n'as pas le choix Nour ! Tu dois rester forte. Ta Aïcha n'aurait pas aimé que tu hypothèques ton avenir comme ça. Elle voyait grand pour toi, elle voulait que tu fasses de grandes études, que tu deviennes quelqu'un ! Il ne s'agit même pas juste de toi, mais ton frère Djibril, lui aussi a besoin de sa grande sœur. Que Dieu me pardonne mais tu sais bien que ton père ne va pas se tuer pour s'occuper de lui. Vas récupérer ton héritage, utilises l'argent pour tes études et pour les besoins de Djibril.

Les conseils de Mactar m'avaient redonné du baume au coeur, j'étais décidée à prendre cet argent et l'utiliser pour me reconstruire et faire en sorte que Djibril n'aie pas à passer par les mêmes épreuves que sa sœur. Mais bien-sûre si tout s'était passé comme dans mes projets, ça aurait été bien trop facile. Figurez-vous qu'une fois dans le bureau du notaire j'ai appris que le testament de ma mère stipulait que Ta Nafi était garant de mon héritage jusqu'à que j'ai atteint l'âge de trente ans et donc la maturité. Eh oui, vous avez bien lu, il s'agit bien  de Tante Nafissatou Sarr qui a eu en horreur ma mère tout au long de sa vie et je suis sûre que même morte elle l'a déteste toujours autant. J'ai bien-sûr signifié au notaire que cette situation était aberrante vu la relation que Tante Nafi entretenait avec ma mère mais ce dernier affirmait que ce testament a été rédigé par ma mère en personne et tout cela devant ses yeux experts. Il était catégorique à ce sujet. J'ai alors su à ce moment precis que moi comme Djibril pouvions dire à Dieu à cet argent.

Fin du flashback.

Beaucoup d'incohérences subsistent sur les circonstances de la mort de ma mère. Premièrement, le père de Mactar, Tonton Alioune qui un pharmacien exerçant aux USA affirme que placenta prævia est une conséquence soit d'une césarienne antérieure (et je ne suis pas née par césarienne), soit du tabagisme, de l'utilisation d'alcool durant la grossesse alors que ce n'était pas du tout le genre de ma mère. De plus une placenta praevia n'apparait pas subitement le jour de l'accouchement. Ensuite il y'a cette histoire de testament très insolite, pourquoi une femme ayant à peine la quarantaine et bien portante en écrirait-elle  un ? Pourquoi n'a-t-elle pas plutôt choisi Tante Mariètou au lieu de Tante Nafi comme garant ? Mais bref, je ne me suis pas laissée abattre par tout cela.

Un mois après la mort de ma mère, Tante Mariètou et son mari ont décidé de retourner aux Etats unis d'Amérique en nous faisant don de cinq cent milles franc pour nous soutenir Djibril et moi. Mactar quant à lui avait décidé de rester pour mettre en place son projet,il allait continuer à distance ses cours de codage informatique dispensés par une grande école californienne. Moi je pense qu'il resté d'une part pour me prêter main forte au cour de cette épreuve.

J'avais alors commencé des cours préparatoires en Chimie car je voulais devenir ingénieur en pétrochimie mais je savais que les cinq cent milles n'allaient pas suffire pour financer les cours durant toute l'année donc j'ai commencé à chercher du travail. Je me souviens qu'à cette époque je déposais mon CV partout tellement la situation à la maison était critique. La seule source de revenue était issue des bénéfices que faisait la bijouterie de ma mère une fois le pourcentage de ses associés et les frais de location déduit. Les paquets de couches et les boites de lait de Djibril ne duraient pas plus d'une semaine et je ne voulais pas qu'il ressente le manque de ses parents alors je devais rapidement trouver une solution. Heureusement que par la suite j'ai trouvé un poste de vendeuse dans une boutique de cosmétique et un job de serveuse malgré mon seul diplôme universitaire ( le bac) et mon manque d'expérience professionnelle.

Le rythme était infernal mais j'arrivais quand même à gérer. Du lundi au vendredi, je travaillais à la boutique les matins et le soir je partais faire mes cours. Les weekends je bossais au restaurant, je faisais le service et la plonge et je ne rentrai que très tard le soir. Je me réveillais à 8h et ne rentrais qu'à minuit. Le rythme était très intense et je n'avais presque plus de vie sociale à part mes longues discussion avec Mactar sur la terrasse et les messages que j'échangeais avec Khadija. En parlant de Khadija, elle avait commencé à sortir avec Malik Ndao depuis peu mais je ne lui en ai pas tenu rigueur car comme on dit l'amour rend aveugle. J'ai préféré la laisser ouvrir les yeux toute seule...

Flashback ( huit mois après la mort de ma mère)

Je commence à me faire à mon nouveau train de vie. C'est un vendredi férié donc je n'ai pas à me rendre en cour le soir j'ai donc décidé de rester dans ma chambre pour réviser pour mes examens semestriels quand Khadija débarque en trombe dans la pièce en criant et pleurant très fort.

Khadija- JE TE JURE QUE JE VAIS LE TUER CE CONNARD ! C'EST QU'UN CHIEN CE MEC ! JE LE DETESTE ! JE LE DETESTE !

Je me suis alors levée et je lui ai demandé de s'assoir sur le lit.

- Khadija, calme toi et dis-moi ce qui se passe !

Khadija- Malik ... les photos... je le déteste !

- Khadija, arrête de pleurer et parle clairement de façon à ce que je puisse comprendre.

Khadija- Cet enflure de Malik... tout se passait bien au début de notre relation mais il y'a quelques semaines il a commencé à se comporter de manière étrange...

- Comment ça ? Arrête de tourner autour du pot Khadija.

Khadija- Euuh bah, il me demandait de lui envoyer des photos de moi en habits provocants ou en lingerie dans des positions assez exhibitionnistes. *Elle se met à pleurer de plus belle*. Au début, j'ai refusé biensur mais il insistait en disant qu'il n'avait pas l'habitude d'être avec une fille sans avoir de relations avec elle et qu'il avait du mal à rester fidèle.

- Ne me dis pas que tu as cédé Khadija ...

Khadija- *pleures* Je ne voulais pas le perdre donc je lui envoyé quelques photos sexy sur snap et ce connard les a mis sur son statut. Nour, je suis foutue ! Si mes parents apprennent ils vont me trucider.

- Khadija, je t'avais dit de ne pas t'approcher de ce Malik mais mademoiselle n'en fait qu'à sa tête. Voilà le résultat ! Maintenant sèche tes larmes et va te laver la figure dans la salle. J'y vais et je reviens tout de suite.

Khadija- Où vas-tu ?

- Régler ce problème !

Je me suis rendu par la suite dans la chambre de Mactar où ce dernier était avachi sur sa chaise de gamer en train de jouer à fortnite. Je lui ai retiré ses casques obtenant ainsi un regard assassin de sa part.

Mactar- Nour de quel droit oses tu perturber mon havre de paix ?

- Il se trouve que je n'ai pas le temps pour ces futilités donc tu me retires ce stupide jeu de ton écran et tu pirates le compte snap de cet enflure de Malik Ndao ?

Mactar- Quoi ? Je suis un développeur d'application moi, pas un vulgaire hackeur ! Je suis sur que c'est Khadija cette obsédée qui veut lire ses messages...

- Je pense que tu n'as pas très bien compris. Soit tu pirates ce compte et tu supprime toute les photos dénudées de Khadija de sa storie et de son portable, soit je vais passer la nuit en taule pour double homicide.

Il a alors saisi son PC sans dire un mot visiblement consterné. Une heure plus tard, les photos étaient supprimées mais je ne compte pas m'en arrêter là.

- Maintenant tu te lèves, tu vas me conduire chez ton pote j'ai quelques mots à lui dire.

Eclipse du trajet

Mactar et moi arrivons devant une grande villa beige. A peine le portail fut il ouvert que je me suis précipitée à l'intérieur en furie. Une fois que j'ai trouvé Malik Ndao, je suis alors devenu incontrôlable.

Je me suis alors rapprochée de lui en criant :

-ESPECE DE PERVERS ! SALE VIOLEUR ! JE TE JURE SUR TOUT CE QUE J'AI DE PLUS CHER AU MONDE QUE LA PROCHAINE FOIS QUE TU T'APPROCHES DE MA MEILLEURE AMIE JE TE CASTRE ! SALOP !

J'avais levé ma main pour lui mettre une gifle mais il a eu le réflexe de l'arrêter. Devinez quoi ? Ce fils de dromadaire s'est mis à rire.

Malik Ndao- Oh mais c'est qu'elle est agressive la petite ! t'as du culot quand même de venir chez moi pour me menacer... Si t'es jalouse, tu sais toi aussi tu peux m'envoyer des nudes.

Me voilà fort sidérée !

Mactar - Oh lâche sa main et arrête de dire des conneries. Elle a raison, tu fais vraiment pitié ...

Malik émet un rire sarcastique avant de se retourner vers Mactar.

Malik- T'es sûr que c'est moi qui fait pitié là ? parce que je me dis que tu dois en avoir un peu marre de jouer les toutous avec ta cousine. Mec, même elle, elle sait que t'es en sang sur elle, soit tu assumes soit tu lâches l'affaire et tu la laisses aux vrais hommes !

Mactar* en s'avançant vers lui l'air assez énervé*- Je te conseille de la fermer !

Malik *en me souriant *- Tu vois, il n'assume jamais rien.

A ce moment Mactar lui bondit dessus et ça part en baston totale. Les coups de point fusent et Malik commence à sérieusement saigner du nez.

Mactar- JE T'AVAIS DIT DE LA FERMER!

J'attrape Mactar par le bras et essaie de l'éloigner de Malik.

- Mactar s'il te plait arrêtes ça ! Tu vas le blesser et ça va mal se finir. Ce qu'il peut bien dire ou penser n'a aucune importance pour moi. Lâche-le, on rentre. Il en vaut pas la peine.

Il lui crache à la face et lâche le col de son habit avant de se diriger vers la sortie. Malik lui criant d'un air sarcastique : « C'est ça, écoute ta chérie et t'avise plus de remettre les pieux chez moi sale baltringue. »

Fin du flashback

Après cela, je n'ai pas souhaité reparler de cet incident même si les paroles de Malik m'avaient mis un doute. Je ne voulais pas mettre mal à l'aise Mactar ni que notre relation devienne étrange. Cependant mes péripéties ne se sont pas arrêtées là. Un an à peine était passé et mon très géniteur avait décidé de se remarier. Ah Aïchatou Agne, tu dois être en train de te retourner dans ta tombe, l'homme pour lequel tu as tout  sacrifié se défait si vite de ton souvenir. Et je vous laisse imaginer qui il a donc bien pu épousé, vous vous rappelez de la poupée Barbie avec laquelle je l'avais surpris au restaurant avec Khadija? C'est bien avec cette même dévergondée qu'il avait décidé de refaire sa vie. Au moins, elle n'osait pas trop se frotter à moi car elle connaissait bien mon tempérament. Et puis je n'avais pas trop le temps pour les scènes de ménages bien trop occupée par les cours et le travail mais deux problèmes majeurs m'inquiétaient : L'état de santé de Ma Saly se détériorait et mon frère Djibril présentait quelques symptomes assez alarmant. Il apprenait à marcher et grandissait comme tous les enfants de son âge mais il ne souriait jamais. Il ne communiquait pas avec les autres et faisait des crises de paniques très inquiétantes lorsqu'il était dans un endroit étranger ou avec des inconnus. Bien-sûr je l'ai amené voir un pédiatre mais le docteur m'avait dit qu'il nous pouvait statuer sur l'état de santé de Djibril si tôt et qu'il fallait attendre qu'il grandisse un peu.

Faisons un bon d'un an dans le temps, les choses n'avaient pas beaucoup évoluées, les dettes et les ordonnances s'accumulaient et je ne savais pas si je pourrais réunir assez d'argent pour continuer ma formation à l'extérieur après la prépa. La situation est assez drôle n'est-ce pas ? Des gens qui se considèrent comme des nobles vivant dans une grande villa luxueuse et qui s'avérent être des sans le sous endettés jusqu'au coup qui s'encombrent d'apparences inutiles. Mon frère avait désormais deux ans mais il restait toujours renfermé sur lui-même. Il ne parlait qu'à moi en me surnommant « Nana » et c'était toujours des phrases très courte sans aucune émotion. Il passait son temps à gribouiller sur les murs, le papier et ne s'intéressait à rien d'autre comme si le monde autour de lui n'existait pas. Un jour je l'ai surpris laissant sa main dans un encensoir ou trônait un charbon rouge en combustion. Sa main brulait mais lui ne bougeait pas et ne grimaçait pas comme s'il ne sentait rien. Je l'ai alors ramené chez le pédiatre qui lui a diagnostiqué un autisme de niveau 2. Dévastée et effondrée ; j'ai bien failli perdre tous courage car je me disais que malgré tous mes efforts et mes sacrifices je n'arriverai jamais à réaliser mes ambitions. Je me disais que je ne deviendrai jamais ingénieure et mon frère en pourra jamais avoir une enfance joyeuse ni même une vie normale. Et c'est là où vint Dieu avec toutes ses providences.

Oui, il y'avait une part de bonheur dans ce tourbillon de cataclysmes infernals. Après avoir fini mes deux ans de prépa, j'avais trouvé un Job d'été pour trois mois en tant que réceptionniste dans un hôtel de luxe à Saly grâce à Khadija, je ne savais pas du tout comment elle avait fait mais elle m'avait sauvé la mise. Tante Nafi en profitait pour souvent rabâcher à mon père : « Tu devrais faire attention à Nour. Comment peut tu laisser cette fille dévergondée travaillait seule à Saly ? Dieu seul sait quelles horreurs elle fait dans cet hôtel pour gagner de l'argent ... » et me traiter de fille légère. Je n'ai su seulement qu'à la fin du contrat que ce Job était dû au fait que l'établissement en question appartenait à Mr Ibrahima Ndao, père de Malik que ce dernier avait convaincu de m'embaucher pour récupérer Khadija ce qui était peine perdu vu la haine qu'elle lui vouait désormais. Moi j'étais aux anges car suite à un test de l'université de Stanford en Californie, j'avais reçu une bourse d'étude ce qui était tout de même une chose assez remarquable. Grâce à mon travail à l'hôtel qui était relativement bien payé et tous les petits boulots que j'ai eu à faire durant ces deux dernières années j'avais assez d'argent pour m'acheter un billet de la compagnie « delta » en classe économique et donner le reste de mes économies à Mactar pour qu'il assure avec les besoins de Djibril durant les premiers mois de mon départ. J'allais m'installer chez Tante Mariètou pour suivre mes cours ainsi il n'y aurait pas de frais de logement à payer. J'étais inquiète de laisser seul mon frère seul et de le déstabiliser davantage mais après une prière de consultation j'ai vu que tous les éléments concordaient pour que je fasse ce voyage afin de changer ma vie et celle de Djibril.

Deux années étaient passées, deux années de mes pires tourments et un nouveau soleil se levait pour moi en Californie... Si seulement tout c'était passé comme prévu durant ce voyage mais sous tous les cieux , l'enfant maudit reste une lugubre lumière.

(Malik Ndao en multimédia)
( commentaire de l'auteur : hmm da melni khamna li doflo khadija deh 😂)

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Allah (عز وجل), en parlant des épreuves, a dit: « Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants. » {Al-Baqara « La vache » : V155}

La sunna nous donne également de nombreuses preuves du bienfait des épreuves :

Anas ( رضي الله عنه ) rapporte que le messager de Dieu  ( صلى الله عليه وسلم)  a dit :

« Quand Dieu veut du bien de Son esclave, Il lui accélère son châtiment dans ce monde. Quand Il veut du mal de Son esclave, Il s'abstient de le châtier pour sa faute jusqu'à ce qu'il en reçoive sa punition entière le jour de la résurrection. Le Prophète  ( صلى الله عليه وسلم) a dit aussi : «La grandeur de la récompense va de pair avec la grandeur de l'épreuve. Dieu le Très-Haut, quand Il aime les gens, les éprouve. Celui qui accepte l'épreuve avec abnégation aura la satisfaction de Dieu ; et celui qui lui oppose son mécontentement, Dieu sera mécontent de lui. »

{Rapporté par Attirmidhi et jugé valide par Al Albani}

Sa'd ( رضي الله عنه ) dit : J'ai demandé au messager d'Allah ( صلى الله عليه وسلم): quels sont les gens les plus éprouvés ? Il ( صلى الله عليه وسلم) a dit :

« Les gens les plus éprouvés sont les prophètes puis ceux qui leur succèdent en degré. L'homme est éprouvé selon le degré de sa piété. Si sa foi est solide, son épreuve est encore plus dure, et si sa foi n'est pas solide, il sera éprouvé selon le degré de sa foi. Le croyant ne cesse d'être éprouvé jusqu'à ce qu'il marche sur terre lavé de toute faute»

{Rapporté par El-Tirmidhi, Ibn-Mâjah, El-Dârimi, El-Tahhâoui, Ibn-Hibbân, El-Hâkim et Ahmed avec une chaîne de transmission authentique}.



Alors d'après qu'est ce qui est à la source d'Aïchatou Agne?

Que pensez vous de l'attitude Khadija? De Nour? De Mactar? De Malik?

Que pensez vous des paroles de Malik Ndao par rapport à Nour et Mactar?

By Suzyass

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