Luna
"Regarde les étoiles. Elles sont la seule source de lumière dans l'obscurité. Regarde-les briller. Plonge-toi dans l'immensité de l'univers. Et dis-toi qu'elles te regardent toute la nuit. Que la beauté du ciel n'est que le reflet de ses pensées à ton égard."
Elle lui manquait tellement. Cela faisait cinq ans, jour pour jour, qu'elle avait disparu. Cinq ans qu'elle avait cessé de croire. Mais elle ne pleurait pas. Ça ne servait à rien. Quoi qu'elle fasse, sa peine était toujours là. Elle la prenait par surprise, la nuit, sans qu'elle s'y attende. Seule la beauté des étoiles arrivait à la consoler. La nuit était son amie. Elle la chérissait autant qu'elle aimait sa mère. Ce bleu profond. Ces fines lumières illuminant le ciel la rendaient heureuse.
Elle décida d'aller faire un tour dans le parc. De toute façon, elle ne dormait plus. Passant sa cape et ses chaussures, elle s'aventura, silencieusement, dans les profondeurs du château.
Il faisait noir. Elle marchait avec précaution, essayant de ne pas troubler la beauté de l'obscurité. Elle franchit enfin la grande porte. D'un coup, le froid de la nuit la prit. Elle frissonna. Mais elle s'avança tout de même dehors. Elle avait besoin de voir la lune et les étoile sautant que le noir profond de la nuit. Elle marchait sans but précis. Savourant cet instant, si magique à ses yeux. Puis, elle s'allongea sur l'herbe fraîche. Ses yeux se fermèrent d'eux-mêmes. Elle se sentait en harmonie. Elle, dans la nuit. Avec pour seule lumière la lueur des étoiles. Comme un tête-à-tête avec sa mère.
La nuit passait. Défilait. Et les étoiles brillaient. Encore. Toujours.
Elle entendit des pas se rapprocher. Lentement. Un instant, elle eu peur que ce ne soit Miss Teigne ou Rusard. Mais l'absence de remarque l'en dissuada. Toujours les yeux fermés, elle sentit la personne s'allonger à ses côtés, sans un mot. Puis le silence. À nouveau.
La nuit passait. La terre tournait. Ils avaient perdu la notion du temps. Mais ça ne faisait rien. Ils étaient paisibles. Et c'était l'important.
« Elle te manque, n'est ce pas ? »
Elle ne répond pas. La réponse est évidente. Elle se contente de chasser du bout de ses doigts une larme venue perler le coin de son œil.
Et ils restent là. Durant tout le restant de la nuit. Voguant entres leurs rêves et la réalité. Ils le savent. Des heures sombres s'annoncent. Et eux restent là. Allongés sur l'herbe mouillée, contemplant la beauté du ciel étoilé, tirant sa révérence.
Ce n'est que lorsque la chaleur du soleil levant vient effleurer leurs visages qu'ils se décidèrent à se lever, à rejoindre leurs camarades.
Il était le sauveur, destiné à rendre l'avenir meilleur. Il était l'espoir. La lumière de chacun.
Elle était l'ombre. Seule dans son monde. Un fardeau pour beaucoup.
Et pourtant, un ange blond.
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