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Aussi longtemps que nous vivrons sous le même Ciel (part 1)

(des scènes ont volontairement été modifiées, voir remplacées par rapport au manga original, voilà :))

Assis sur les bancs boisés de l'académie, un petit garçon observait les rayons de soleil matinaux s'infiltrer peu à peu au travers des vastes fenêtres illuminant la classe avec la plus grande des lassitudes, tandis que les faisceaux donnaient à l'atmosphère de la pièce une légère teinte dorée, faisant miroiter les vaporeux grains de poussière voletant dans les airs et chutant, dans la plus interminable des lenteurs, sur le parquet ciré. Debout depuis l'aube, le garçonnet était, comme à son habitude, éternellement en avance sur les autres enfants de l'école. Son père lui avait enseigné qu'un ninja compétent se devait d'être toujours debout avant que le soleil n'ait pointé à l'horizon, et voulant rendre son paternel fier plus que tout au monde, le jeune aspirant ninja s'était réveillé alors que l'astre lunaire ornait encore la toile nocturne de son auréole céleste et noyait le village de Konoha, encore assoupi, de son pâle halo. Un éventail aux couleurs sang et neige trônant sur son dos, le petit brun tuait le temps en tentant de se divertir avec un kunaï, faisant tournoyer le métal froid autour de son index comme il voyait son aîné si souvent faire lorsqu'il assistait à ses entraînements.

Lorsque l'écho de pas incertains se fit entendre dans les couloirs jusqu'ici vides de l'académie, le petit garçon aux cheveux ébènes rengaina l'arme dans son étui, ne souhaitant pas qu'un professeur le réprimande quant au fait qu'il était trop jeune pour s'amuser avec des objets tranchants. Le panneau séparant la classe du corridor glissa légèrement sur la gauche, et un petit corps apparu dans l'embrasure. Un adorable foulard carmin noué sur le sommet de sa tête, cette bouille enfantine balaya d'un bref regard la pièce de ses grandes pupilles émeraudes avant de stopper son observation pour se concentrer sur l'unique individu présent dans la salle. Ce dernier, après avoir jeté un mauvais coup d'œil à la nouvelle arrivante, ressortit la lame de sa poche pour continuer son activité. Sans un mot, la petite fille à la chevelure rosée rejoignit sa place au fond de la salle, bien trop intimidée par ce garçon qui avait instauré une lourde atmosphère par ce simple échange de regard. L'étouffant silence flotta dans l'air une poignée de minutes de plus, jusqu'au déboulement des autres aspirants ninjas dans la classe, venus combler les chaises vacantes et l'ambiance pesante de leur présence ainsi que de leurs vifs éclats de voix. Le climat du lieu se réchauffa au fil du temps, jusqu'à l'irruption de leur professeur dans la classe ; ponctualité oblige, ce dernier posa alors ses quelques documents sur le massif bureau avant même que la sonnerie annonçant le début de la journée ne retentisse. Il salua les élèves attablés à leur pupitre, réprimanda les quelques retardataires puis, une fois le cours débuté, s'enquit de fournir à ses chers élèves quelques explications sur les origines de l'exercice de la journée, mise au point qui n'attira l'attention d'un nombre d'élèves si réduit qu'on aurait pu les compter sur les doigts d'une seule main. Comprenant que les fondements du ninjutsu n'étaient guère passionnants aux yeux des jeunes enfants, Iruka grommela discrètement avant d'annoncer l'objectif même de l'entraînement, déclaration qui eut l'effet d'une bombe dans la tête de certains fougueux :

- Bien, aujourd'hui nous allons commencer les combats au corps à corps.

Instantanément, une nuée de murmures aussi prévisible qu'assourdissante crût au sein de la classe, bourdonnements se muant peu à peu en véritable cacophonie. Exaspéré, le professeur pinça l'arête de son nez balafré dans l'intention de stopper un futur mal de crâne semblant vouloir s'engouffrer dans sa tête, ses tempes commençant d'ores et déjà à lui tambouriner désagréablement le cerveau. Visiblement, la journée s'annonçait longue.

×

Et c'est ainsi qu'une trentaine de minutes plus tard, Naruto Uzumaki, très certainement l'élève qui avait attendu cet exercice avec la plus grandes des impatiences, se retrouva dos au sol, le tout jeune Uchiha le dominant un genou appuyé avec insistance sur le torse du blond, tandis qu'il le menaçait de son poing, son autre main tenant fermement le col de son haut. En apprenant qu'il devait affronter Sasuke, le garçonnet s'en était réjoui, impatient de faire mordre la poussière au teigneux qui, d'ordinaire, ne se donnait même pas la peine de lui accorder un simple regard. Seulement voilà, une poignée de secondes après l'exclamation lancée par leur professeur qui annonçait le combat, Naruto n'avait pas eu l'occasion d'esquisser le moindre mouvement qu'il s'était retrouvé à terre. En plus du choc et de la brutalité si soudaine de l'impact, il fut rudement frappé par la lueur vaguant dans le regard ébène du garçonnet le surpassant. Ayant placé de grands espoirs en son camarade, admirant ce dernier autant qu'il l'énervait, le petit blond fut submergé par une intense peine lorsqu'il constata que les iris du Uchiha ne reflétaient qu'un amer dégoût envers sa personne. Le jônin brisa le contact en déposant ses deux mains sur les épaules des jeunes disciples afin de séparer les garçonnets qui, étrangement, paraissaient vouloir poursuivre leur affrontement. Après avoir incité ces derniers à respectueusement se saluer, il abdiqua en assistant à cet électrisant échange de regard, tandis qu'aucun membre du duo ne semblait enclin à faire le premier pas. Le Uchiha surplombait son camarade de sa hauteur, Naruto étant toujours assis sur le sol, bien trop abasourdi par le dédain se réfractant dans les pupilles, d'ordinaire d'une rare opacité, du jeune aspirant ninja qui avait attisé sa curiosité depuis le jour où il avait assisté aux exploits des capacités de ce dernier. Toute motivation se retrouva brisée en lui lorsque qu'il prit conscience qu'à aucun moment Sasuke ne l'estimait et que, bien au contraire, lui aussi se fondait dans la masse de regards houleux le perçant à chaque coin de rue. Humilié, le petit blond laissa sa colère s'exprimer à sa place, prononçant des paroles qui dépassèrent ses pensées, mais qui, sur le moment, semblaient en accord avec le bouillonnement régnant en lui :

- Je te déteste Sasuke ! s'époumona t-il. Je te dét-

- Naruto, ça suffit, le coupa sèchement Iruka. Comporte toi en vrai ninja si tu veux en devenir un.

Profondément touché par ces paroles, le jeune Uzumaki se ravisa et se contenta d'observer le brun avec colère, tandis que ce dernier faisait mine de ne lui accorder aucune importance. Vociférant une injure qu'il ne devrait même pas être en mesure de connaître, le blondinet s'échappa hors du terrain dans un cri rageur, bondissant par dessus la grille délimitant les frontières de l'académie, et alla se perdre dans les rues animées de Konoha. Sasuke l'observa partir sans un mot, exaspéré par le comportement de l'aspirant ninja et profondément convaincu que ce n'était qu'un idiot fini. Les murmures des autres élèves parvint à ses oreilles, et il perçut diverses moqueries envers Naruto qui le blasèrent tout autant ; visiblement, avec le genre d'individus parmi lequel il était censé grandir et apprendre, jamais il ne trouverait adversaire à sa taille pour pouvoir se confronter à lui et espérer progresser. Il ne pouvait compter que sur lui même et, même son grand-frère qu'il considérait pourtant énormément le décevait de plus en plus à être éternellement absent, ou trop occupé pour lui accorder un peu de son temps. Dans un sifflement agacé, il regagna sa place au sein du troupeau d'élèves qui s'agglutinaient devant leur professeur, attendant plus ou moins patiemment leur tour pour l'affrontement. Dans cette modeste foule, une petite fille n'avait pourtant pas lâché le tout jeune Uchiha du regard, comprenant que quelque chose tracassait le brun sans pouvoir mettre le doigt sur quoi exactement ; et si habituellement elle l'aurait félicité avec engouement pour cette victoire, la petite Sakura resta muette face aux dures paroles du blondinet à l'encontre du descendant du clan aux pupilles écarlates. Le mot "haine" prit pour la première du sens dans son esprit, et toute la noirceur qu'inspiraient ces lettres maudites la terrifia au plus au point. A travers l'hostilité des paroles prononcées et des coups portés, Sakura commençait progressivement à prendre conscience de la cruauté du monde dans lequel elle vivait.

×

- Maman, pourquoi les gens se détestent ? lâcha la petite fille au cheveux rosés qui était attablée autour du dîner qu'elle partageait avec ses parents.

L'intéressée se stoppa net dans son action alors qu'elle s'apprêtait à boire. Ses lèvres reposant sur la paroi limpide du verre, elle jeta un bref regard à son mari qui dévisageait son enfant d'un œil surpris, puis la mère de famille se reconcentra sur la prunelle de ses yeux en déposant le récipient dans un bruit tintant sur la surface boisée de la table. Si sa petite Sakura était d'ordinaire bien bavarde et enjouée avec ses parents, en contraste avec la timidité dont elle faisait preuve avec ses amis, et ce, depuis toujours ; elle lui avait paru étrangement calme ce soir-là.

- Pourquoi demandes-tu ça ma chérie ? s'étonna Mebuki, inquiète. Quelqu'un t'as embêté aujourd'hui à l'académie ?

La fillette secoua la tête en fixant son assiette qu'elle avait à peine entamée, les mains reposées sur ses genoux. Même si ce n'était pas la première fois qu'elle faisait face à la brutalité des enfants - en ayant elle même fait les frais avant que Ino ne lui vienne en aide - la fillette avait du mal à comprendre la violence de l'altercation entre les deux aspirants ninjas. Les moqueries dont elle avait été victime plus jeune semblaient bien dérisoires face à la rage qui avait résonné dans la voix de Naruto lorsque ce dernier avait hurlé ces rudes paroles au Uchiha.

- Personne ne déteste personne, lui assura son père avec un sourire, puis poursuivit d'un ton protecteur : La personne qui a dit ça devait sûrement être très en colère, mais ce n'était qu'une petite bagarre. Ne t'en fais pas ma chérie, tout va s'arranger.

La mère de famille appuya les paroles de son mari d'un hochement de tête alors que la commissure de ses lèvres s'étiraient discrètement.

- Mais, poursuivit la fillette encore plongée dans sa réflexion, pourquoi on dirait à quelqu'un qu'on le déteste si ce n'est pas vrai ?

Embarrassés par ces question pour le moins inhabituelles, le couple s'échangea un regard interloqué, n'étant pas sereins quant aux termes à employer avec une enfant aussi sensible que leur fille bien-aimée. La mère de famille se décida finalement à se lever de table, afin de contourner cette dernière pour venir s'accroupir auprès de la prunelle de ses yeux, un genou posé au sol pour garder l'équilibre, tout en déposant délicatement sa fine main sur les petits poings de la fillette qu'elle tenait résolument fermées. Elle glissa les doigts de sa main libre sur les mèches rosées de son enfant, et souffla dans un écho maternel :

- Ma petite Sakura, on t'a dit ça à toi ?

L'intéressée secoua la tête en guise de réponse, son regard ayant glissé de son plat à ses propres genoux.

- Tu es triste pour la personne à qui ont a prononcé ces vilaines paroles ? tenta t-elle, incertaine.

Hochement de tête.

- Dans ce cas, sans te mêler des affaires des autres, tu peux aider cette personne. Rien qu'en étant gentille avec elle, en lui montrant que tu es là en cas de besoin. Si tu tiens à ce quelqu'un, je sais que tu sauras l'épauler, tu as bon cœur ma chérie.

- Ton amoureux a de la chance d'avoir une petite princesse comme toi sur qui compter, ajouta le père de famille, sans même prendre la précaution de dissimuler le sourire qui commençait à fendre son visage originalement moustachu.

- Ce n'est pas mon amoureux ! s'agaça Sakura qui sortit soudainement de son mutisme, piquée au vif.

- Voyons Kizashi, laisse la tranquille, s'exaspéra la trentenaire en regagnant sa place, bien que d'ordinaire elle aurait été du genre à renchérir sur les petites piques de son mari.

Légèrement rassurée, Sakura retrouva l'appétit et poursuivit son repas dans le silence, sans même prêter attention à la conversation de ses parents - les voix aux alentours résonnant dans ses oreilles avec une faible intensité, comme filtrées - bien trop obstinée à, dès le lendemain, aller adresser la parole au garçonnet qu'elle admirait depuis plusieurs années déjà. Elle continua à rêvasser une bonne partie de la soirée, triant sur le volet les termes qu'elle emploierait avec le Uchiha ; ignorant en tout point qu'au même moment, de l'autre côté du village caché de la Feuille, des hurlements effarés s'élevaient aux Cieux alors que les auteurs de ces cris descendaient en enfer, laissant comme martyr un tout jeune garçon désormais orphelin.

×

« Va-t'en »

Les mots furent brefs mais dévastateurs ; à l'image d'une soudaine bourrasque emportant tout sur son passage, une vague ravageuse dévora l'écume de l'espoir lotissant sur cette plage épurée des sentiments de la fillette.

« Mais..

- Laisse moi tranquille, je ne te connais même pas. »

Profondément blessée, la toute jeune aspirante-ninja plongea ses pupilles brillantes au sol, quittant des yeux le visage clos du brun aux traits meurtris venant de sèchement la rembarrer. À peine s'était-elle aventurée dans le périmètre du Uchiha, brisant d'un simple regard le glacial cocon dans lequel il s'était enfermé, qu'elle avait été stoppé par la rude voix de son camarade. Son impuissance face au mur que lui dressait le petit garçon l'accabla, mais, s'apprêtant alors à regagner sa place, penaude, l'attention de la petite fille aux mèches rosées fut captée par des murmures indiscrets :

« Vous avez entendu ce qu'il s'est passé cette nuit ? On raconte que toute sa famille s'est faite tuée ! »

Interloquée, la petite Sakura tourna son doux visage enfantin en direction des chuchotements ayant attisé sa curiosité de par l'invraisemblance de leurs propos, et observa trois garçonnets assis face à leurs pupitres respectifs mais tournés en direction du Uchiha. L'innocence du regard émeraude coula à nouveau vers la cible des rumeurs, qui se tenait toujours là, les mains croisées sous son menton ; seul l'éventail aux couleurs vives ornant son haut semblait apporter de la vie dans ce bien triste spectacle qu'offrait le regard brisé et la mine fermée - à jamais scellée - du solitaire jeune garçon.

« Et en plus c'est le seul survivant ! souffla une autre avec engouement, comme si il s'agissait d'une nouvelle exaltante. »

Foudroyée fut le terme adéquat pour qualifier la violence avec laquelle la fillette avait prit conscience de la réalité, celle de se tenir face à l'unique survivant du massacre des Uchiha, le clan maudit. Toutefois, elle refusait de croire en ces mots, elle refusait d'accepter le fait que le brun ait tout perdu, dans la plus impitoyable et cruelle des injustices. La brisure du garçonnet que la jeune fille avait effleuré du bout des doigts la veille n'avait pas été qu'une illusion, elle avait réellement prit forme au creux de ses pensées, forgée par des mains entachées du bouillonnant liquide écarlate. La douleur qui émanait du Uchiha était telle qu'elle en devenait palpable ; et la fillette fut frappée par un fait : Sasuke ne lui avait jamais paru aussi seul.

Les murmures indiscrets emplirent la salle au fur et à mesure que la rumeur se rependait comme une traînée de poudre, faisant éclater des remarques dans tous les sens, tandis que l'orphelin fixait un point que seul lui semblait percevoir au travers des carreaux le séparant de l'extérieur, empêchant la douce brise matinale de venir caresser ses narines de son odeur de mort. Non loin de lui, sans même qu'il ne le remarque, une toute jeune personne contemplait ses états d'âme et se fit une promesse dont il n'eut jamais connaissance ; en ce jour funeste la jeune fille s'engagea à toujours être là, ne serait-ce qu'en tant qu'une ombre infime, prête à tout pour délivrer le Uchiha de la noirceur si cette dernière venait à prendre trop de place dans son cœur. Loin d'elle l'idée d'avoir recité une promesse en l'air, Sakura était cependant, à ce moment là, encore très loin d'imaginer tout la souffrance que ce serment apporterait à l'avenir ; n'ayant encore moins idée des épreuves que le trio auquel elle appartiendrait bientôt aurait à endurer.

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