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Chapitre 39

Comment allais-je pouvoir utiliser ce minuscule endroit sans écaille pour le tuer ?
J'avais du mal à réfléchir, ballotée dans tous les sens par un Dragon désireux de chasser l'indésirable, c'est-à-dire moi, de sa tête.
Bien cramponnée, j'étais désormais juste devant le trou. Y planter mon épée ne suffirait pas à le tuer. Il fallait y concentrer le maximum d'énergie possible.

Le moment était venu de découvrir mes limites. Je pointai l'épée vers le ciel, et y accumulai toutes mes forces restantes. Cela ne suffit pas. Je continuai, tirant maintenant l'énergie des Loups alentour. Puis le ciel, clément, m'aida. Le temps sembla alors ralentir sa course et je vis très distinctement l'éclair arriver vers moi. Sa lumière éblouissante suivait un chemin plein de pointes, et son trait descendit jusqu'à toucher l'épée.
La puissance était telle qu'elle vibrait entre mes mains.

Utilisant les dernières forces, j'enfonçai la lame dans sa chair en hurlant. Le choc se fit ressentir à un kilomètre. Je retirai l'épée prestement, laissant apparaître le trou baignant dans une lumière mortelle. Mon instinct de survie me poussa à m'en éloigner le plus possible, seulement, la Bête secoua sa tête dans tous les sens en rugissant de douleur. Ce qui me fit voler à plusieurs mètres.
Heureusement que mes ailes veillaient au grain. Elles ralentirent suffisamment ma chute pour que j'atterrisse sans problème.
Je ne les maîtrisais pas encore parfaitement, il m'était pour l'instant impossible de voler.
Arkos me rejoignit immédiatement, suivi de Djibril.
- Tout va bien ? s'exclama-t-il.
- Aucun problème, répondis-je.

Le 100Z se débattit dans tous les sens, rugissant, geignant, puis son énorme masse chancela, pencha, et s'écroula finalement sur le côté.
La Bête était vaincue.
Elle expira son dernier râle en même temps que les premiers hourras retentirent.
Tous étaient heureux. La menace était passée. Tout allait bien.
Enfin... Presque.

Djibril s'écroula soudain. Sous son visage tordu de douleur, une fleur rouge s'étendait sur sa poitrine. Le cœur de cette fleur mortelle était un morceau de métal. Une petite pointe métallique dont la tige s'étirait dans le dos et ressortait de l'autre côté.
Une flèche.

Et,en suivant la courbe fatale qu'avait décrit la flèche, on arrivait à un arc.
Un arc tenu par des mains. Et au bout de ces mains, des bras. Puis tout un corps.
Le corps d'Elay.
Elay pleine de rage.
Elay pleine de haine.
Elay.

Fatale erreur que de l'avoir oubliée.
Car désormais Djibril passait devant nous les dernières minutes de sa vie.
Arkos hurla.
Il s'agenouilla près de son ami et lui prit la main.
- Mino... fit le moribond. T'as intérêt à assurer en Reine.
- Compte sur moi, fis-je doucement.
J'étais triste, mais je n'avais pas envie de pleurer. Mon visage était impassible.
- Arkos, continua Djibril, prends soin de tout le monde sinon je reviendrai te hanter...
- Tu vas pas mourir, répondit-il, au bord des larmes. Pas alors qu'on vient juste de se retrouver...
- Je pensai que le meilleur pote qui meurt à la fin n'existait que dans les histoires...
- Tu seras dans la légende, Djibril, lui assurai-je.
Il ne répondit pas.

Paix à ton âme, guerrier.

Je fis apparaître une fleur de lotus et la déposa au cœur de la fleur de sang.
Arkos resta silencieux. Il le resta un long moment, puis releva la tête vers Elay. Celle-ci était retenue par des Loups-garou, comme tous les autres membres, d'ailleurs.
Deux larmes de rage et de douleur coulèrent le long des joues du Demi-loup.
Et la façon dont il fixait Elay ne me rassura pas du tout.
Je posai ma main sur son épaule.
- Arkos...
Il respirait de plus en plus fortement.
- Calme-toi, Arkos...

Trop tard. Il se transforma en une bête dont chaque fibre du corps n'était que rage et rancune.
- Ne fais pas ça ! m'écriai-je.
Trop tard, encore une fois.

En quelques bonds, il était devant l'objet de sa colère.
Elay le regarda avec dans les yeux un mépris évident. Elle ricana.
- Alors, le chien de garde ? On montre les crocs ?

Elle n'eut pas le temps de prononcer une insulte de plus.
Parce qu'elle n'avait plus de tête. Enfin, plutôt, sa tête vola et atterrit quelques mètres plus loin. Même pour une immortelle, cette blessure était fatale. La gueule d'Arkos était maculée de sang, mais il ne semblait pas satisfait.
Avant qu'il ne fasse un massacre, j'accourus vers lui avec difficulté et posai ma main sur sa tête.
- Là, là... Tout doux...

Il sembla se calmer.
- Tu es incorrigible, continuai-je. J'avais dit pas de morts.
Il grogna.
- Si tu veux discuter, parle-moi au lieu de ronchonner.

Comme prévu, il fit un effort et reprit forme humaine. Ses yeux trahissaient néanmoins sa rage et sa douleur.
- Elle a tué Djibril ! gronda-t-il.
- Et tu l'as tuée.
- Elle a tué Djibril !
- La vengeance ne laisse jamais de repos.
- Mon meilleur ami !

Je le pris dans mes bras.
- Chut... Regarde, je suis là. Tout va bien.
- Non. Djibril est mort. Il est mort, putain ! C'est tout ce que ça te fait ?!
Je le serrai plus fort. Je sentais son souffle ralentir et accélérer au rythme de son humeur.
- Moi aussi, je suis triste, tu sais, fis-je doucement. Mais il faut être fort. Qu'aurait fait Djibril ?
- Il a tenté de se saouler tous les soirs pour oublier quand il a cru que j'étais mort.

Ah. Mauvais exemple.

- Et tu trouves ça approprié ? répliquai-je.
Il ne répondit d'abord pas.
- Non, finit-il par déclarer.
Il me serra.
- Djibril, mon pote, tu vas me manquer... murmura-t-il.
- Je sais, dis-je simplement.

Je me détachai de lui et ordonnai qu'on emmène les autres Conseillers.
Puis je réunis les Dark Angels. Max souffrait de par la rupture de ses branches. Éva l'accompagnait et tentait d'alléger sa douleur.
Alice allait parfaitement bien. Elle s'était contentée de mettre hors d'état de nuire les membres du Conseil.
Karim avait dû rester à l'écart : il n'était pas taillé pour le combat.
Éric avait participé à l'assaut avec les autres Loups-garou.
Nous allâmes vers Aurélien et Cindy, trop épuisés pour marcher. Caroline faisait ce qu'elle pouvait pour les retaper un peu.
Nous étions au complet.
- On a réussi ? fit Aurélien.
- Le 100Z est mort, et les Conseillers sous les barreaux, répondis-je.
- Super ! s'exclama Cindy.
- Des pertes ? continua Aurélien.
- Djibril est mort, déclara Arkos en serrant les poings.
- Mes condoléances... murmura Caroline.
- D'après ce que j'ai vu, une centaines de Loups-garou sont morts sous le monstre, fis-je.
- Tout ça... souffla Karim.
- La guerre est la guerre, trancha Cindy.
Sa froide impassibilité calma le groupe. Elle avait cette étrange capacité à calmer les esprits.
Alice posa la question que tous se posaient :
- Et maintenant ?

Le silence qui suivit fut un de ces silences que l'on n'ose pas briser, un silence lourd et pesant.
- Aucune idée, finis-je par souffler.

Un Alpha vint à notre rencontre, nous tirant de l'embarras de ce silence monumental.
- Dame Mino, il est temps de rassurer la population.
Je me ressaisis.
- Oui... Oui, bien sûr.

Nous le suivîmes. Peu à peu, le champ de bataille s'éloigna, et l'Arbre se rapprocha. La populace, mue par un instinct conservateur, était déjà en train de réparer les dégâts causés par la sortie de terre du monstre. Les quelques racines venues pointer leur nez au grand air regagnèrent leur place souterraine, et l'Arbre reprit son apparence d'immortel millénaire.
Les gens nous regardaient passer, curieux, envieux de voir l'objet de la prophétie ayant fait le tour de la ville.
L'Alpha nous guida jusqu'à la place principale. S'y trouvaient une imposante fontaine et une estrade en pierre, destinée aux annonces importantes. Le Loup-garou me fit signe d'y monter et de faire ce que j'avais à faire.
Oui, bien sûr. Ma destinée était la gouvernance, après tout. Je devais avoir ça dans la peau. Espérons.
Espérons car, devant moi se tenait la majeure partie de la population de la ville, bruyante et grouillante de gens en quête d'explications.
Je me raclai la gorge. Le silence se fit parmi la foule.
- Peuple d'Istalia... commençai-je.
Tous me regardaient avec insistance. Les Dark Angels au premier rang. J'agitai mes ailes, créant dans la foule une vague de murmures et d'extase.
- Je suppose que vous connaissez tous la prophétie annonçant la venue de l'héritier des Anges, continuai-je. Elle s'est aujourd'hui réalisée. Je suis là.
Les mots me vinrent de plus en plus naturellement, et tous étaient suspendus à mes lèvres.
Je leur parlai de moi, d'eux, du Conseil, de la bataille, des Anges et des Démons, de toute mon histoire.
Je sus leur faire comprendre qui était le Conseil.
Je sus les rassurer. Les encourager. Leur promettre un avenir meilleur et un présent grandiose.
J'aperçus Grimm dans la foule. Il me fit un clin d'œil. Il avait raison à propos de mes discours. J'étais douée pour ce genre de choses.
Lorsqu'enfin j'eus fini de parler, le silence fit place à une gigantesque ovation. On criait mon nom, on criait mon rang. Je souris et descendis de l'estrade avec autant de grâce dont j'étais capable. Une image, ça se soigne.

Arkos, souriant pour la première fois depuis la mort de son ami, me prit dans ses bras et me sussura :
- Tu m'aimeras quand même, en Reine ?
- Idiot ! lui répondis-je.
Il rit. Mais bientôt, à nouveau, Djibril revint le hanter et son visage se referma.
- Bien sûr que je t'aimerai, lui murmurai-je en lui caressant la joue.
Il détourna les yeux, mais ne me repoussa pas. Il avait besoin de faire son deuil.

Le prochain chapitre...sera le dernier.
*tin tin tiiiin...*

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