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Chapitre 8 - Les amis

Les élèves partirent en silence derrière nous alors que Luke et moi discutions tandis que Pete et Cara se retournèrent simultanément vers nous en nous faisant un maigre sourire je leur rendis leur sourire fièrement accompagné d'un clin d'œil. Je savais qu'ils me remerciaient pour mon aide. Pete lui était la victime de ces imbéciles depuis le lycée, personne n'avait jamais pris la peine de s'intéresser à lui. C'était bien plus facile de laisser un solitaire seul et d'après lui reprocher cette mise à l'écart. C'est l'intelligence des adolescents sans aucun doute dans toute sa splendeur. J'espère avoir été d'une quelconque aide pour lui...

Cara elle, c'était différent. Après avoir demandé un petit peu autour de moi à différents professeurs, son histoire m'avait touché réellement. Cara a toujours su qu'elle préférait les filles, elle n'a jamais eu d'amoureuse, mais des idylles fantômes. C'est-à-dire qu'elle aimait ces filles en secret sans jamais leur avouer de peur qu'une attention négative se déverse sur elle. Mais à la fin du lycée la fille dont elle était amoureuse toujours en silence est venue à elle en lui promettant les meilleures intentions. Mais il s'est avéré que ce n'était juste qu'une vaste blague pour l'humilier et elle a fini ses 4 mois de lycée ; brimée, humiliée et la risée de tout le monde, chaque jour. Et elle a choisi cette université parce que vraisemblablement ses parents seraient une vieille famille de conteur de bonne aventure alors elle voulait étudier le fond de tout ça. Mais malheureusement pour elle certaines filles de son université par manque d'ambition sont restées en ville et se sont inscrites à l'université avec elle. Propageant avec les autres les potins et ramenant avec elle toute la haine qu'elles lui vouent alors qu'elle n'a rien fait, c'est aberrant. Je pense que c'est pour ça aussi que pas mal de filles se sont tues durant notre cours. Certains gars se foutent bien des rumeurs et quand ils les écoutent pour certains sont plus excités et rêveurs qu'autre chose. Mais malheureusement elle n'était pas dans une classe facile puisque des petits intellos se permettaient de débattre sur la nature indigeste et anormale de l'homosexualité. Une belle bande de petits crétins.

Luke me jeta un coup d'œil visiblement fier de nous et il fit le tour du bureau pour ranger ses affaires. Tandis que je me retournais pour ranger également les miennes que j'avais éparpillées un peu partout la tête toujours pleine de réflexions. Soudain une main déposée sur mon épaule me fit me retourner en sursaut.

Une tension étrange s'insinua en moi accompagnée d'une impulsivité diffuse et d'un fond de gratitude. Il sentit mon trouble immédiatement et sortit sa main.

« Faites attention à vous professeure Lucy. Tout le monde n'appréciera pas ce que vous faites. » Me prévint Drago.

Je le jaugeais me demandant s'ils proféraient des menaces envers moi ou si c'était une vraie mise en garde.

« Je ferais de mon mieux, je te remercie Drago. » Lui répondis-je en souriant.

Il me dédia un sourire et une petite révérence d'un autre temps alors je compris la réelle nature de cet échange. Sa prévenance me toucha puis il partit, mais au milieu de l'escalier, se retourna vivement. Surplombant la salle désormais vide.

« Je vous remercie pour ce que vous faites, pour Pete. »

Et il disparut en un éclair, mais je ne m'en formalisais pas.

« C'est dans ces moments que je me souviens pourquoi je fais ce métier. » Dis-je à moi-même.

Luke se contenta de me sourire alors que je sentis le poids de la fatigue s'abattre brutalement sur moi.

« Luke ? Mon corps est alerte, mais mon âme est harassée. » Me plaignais-je.

Il rigola avant de prendre ses affaires sous son bras et masser légèrement mon épaule avec sa main libre. Dans un premier temps son contact me fit sursauter comme à chaque contact et finalement je me laissais aller à tous ces sentiments qui se diffusaient en moi. Les émotions profondes que Luke me faisait ressentir chaque fois qu'il me touchait évoluaient peu à peu. Je le trouvais toujours un peu plus calme en ma compagnie malgré ce qu'il m'avait dit la veille. C'était mince comme nous ne nous connaissions que depuis quelques jours, mais ça rendait ce flot, ce tsunami moins agressif à chaque fois.

« Bon courage » me chuchota-t-il avant de partir.

Vu ses petits yeux il était aussi fatigué que moi et j'ai bien l'impression que la fatigue scellait sa bouche, pas pour les cours, mais pour les futilités ce qui me fit rire parce que j'étais tout l'inverse. Même en cas de grosse fatigue il fallait que j'en parle et plus je m'épuisais à en parler plus je râlais d'être de plus en plus fatiguée, c'est insensé je suis bien d'accord. C'est Luke qui avait raison, on voyait parfaitement sur lui qu'il était fatigué alors les gens n'iraient pas vraiment vers lui pour lui demander des choses stupides telles que comment il va. Déjà que ce n'est pas le cas dans la réalité alors là encore moins. Je pris alors mon temps pour rassembler mes affaires j'avais une demie heure de battement avant ma prochaine classe et Margaret m'avait envoyé un message ce matin pour me proposer de se retrouver à la cafétéria pour prendre un café en terrasse. Et justement en sortant de ma classe j'aperçus Maggie au loin sortir de la première salle de classe. OK, donc ce n'était pas elle ma voisine de classe.

« Lucy ! Comment ça va ? » me cria-t-elle d'un air enjoué à l'autre bout du couloir.

Je pouffais de rire en imaginant que la quasi-totalité de l'université l'avait entendu. Elle me rejoint et me serra dans ses bras. Avec elle je ressentais un bouillonnement de sentiments positifs, me sentant toujours vitalisée par son essence. Margaret était quelqu'un de naturellement très enjoué et positif et ça se voyait sur elle. Maggie était la définition même de la femme enfant, un visage rond agrémenté d'une longue chevelure raide lui donnait cet air jeune de poupée. Tout était petit sur son visage, ses yeux en amandes ne laissaient presque pas voir ses yeux bleus, c'est simple quand elle m'a dit son âge je n'y croyais pas. 35 ans. On lui en donnait très facilement 15 de moins. Ces tenues étaient toujours dignes de son origine, aussi décalée qu'une Anglaise peut l'être, mais le pire c'est que ça lui allait, c'était le style de Margaret quoi. Plus personne ne s'étonnait de sa passion pour le tweed, les couleurs ternes et les textures loufoques.

D'ailleurs je pouvais voir avec ravissement ce matin, sur elle, des bottines à lacets avec des collants jaunes, une jupe patineuse en tartan bleu roi, un pull extra large crème et court laissé apercevoir une chemise bouffante avec des volants verts. Maggie.

Elle me prit alors le bras et m'attira vers la cafétéria en me racontant sa rentrée, mais Maggie ne parlait pas elle s'exclamait ! En totale cohérence avec son tempérament exubérant. Elle m'a posé des questions sur mes classes, nous en avons discuté, mais sans trop entrer dans le sujet, je ne voulais pas en discuter trop avec elle surtout aborder le sujet Luke en fait. Mais c'est entre la salle des profs où nous devions nous ravitailler en café et la terrasse bien plus agréable pour discuter que la salle des professeurs. Elle était réputée et à juste titre pour son odeur de sueur primitive mélangée au café et à l'odeur de cigarette froide cet immonde mélange faisait de cette salle la pire de tout le campus largement. Et c'est donc pendant cette aventure qu'elle posa la question.

« Qu'est-ce que tu penses du Professeur Jackson ? »

Sa question était étrange et je l'ai pris un peu mal dès le début, car on aurait dit qu'il y avait une mauvaise réponse et je la détenais, j'en étais certaine.

« Je m'entends très bien avec lui, je suis assez contente. J'ai l'impression d'être sur la même longueur d'onde, on discute pendant des heures, c'est vraiment quelqu'un d'intéressant. Il s'intéresse à beaucoup de choses, il a un avis sur plein de choses sans y être forcément buté, c'est appréciable. » Lui répondis-je.

Elle sembla un instant songeuse puis, tout de suite après soucieuse ce que je ne compris pas tout de suite.

« C'est vrai que vos matières sont quasiment identiques alors ce ne m'étonne pas vraiment... Tu as entendu ce qu'on dit sur lui ? » me demanda-t-elle un brin inquiet.

« Alors non je t'arrête nos matières n'ont rien à voir. Il étudie les légendes urbaines et les contes de mémé alors que j'enseigne le fondement de la socialisation humaine à travers les religions et ce qu'elles enseignent, je ne vois pas le rapport ! À la limite si tu veux me comparer à une matière c'est plutôt la tienne. Et pour répondre à ta question, non. Je n'écoute pas ce qui se dit. Vraiment je m'en fiche. J'aime les gens francs et raconter des choses vraies ou pas sur le dos de mes collègues c'est juste tout ce que je déteste. Je me fais ma propre idée sur Luke et elle me va très bien. Éventuellement si un jour j'ai besoin de savoir quelque chose j'irai peut-être à la pêche au ragot, mais en aucun cas je ne les alimenterais ou leur donnerai un crédit au-delà de leurs vraies valeurs. »

« OK, OK, ça va, je ne voulais pas te mettre en rogne. C'est juste que bon il ne fait pas l'unanimité dans la chacal zone donc je voulais ton avis, mais je le respecte. Bon Red, l'entraîneur de l'équipe de football américain, fait un barbecue dans les bois dans quelques jours au coucher du soleil et tu es invitée. Samedi de la semaine prochaine en fait. Il paraît qu'une certaine personne lui aurait tapé dans l'œil... ! Comme tous les ans, on va faire des trucs genre action ou vérité pour "briser la glace", c'est plutôt fun en fait. C'est plus sympa que ça n'y paraît. »

« Oh, Maggie, je suis crevée vraiment... »

« En fait je n'ai pas posé de questions. Désolée. Et c'est aujourd'hui que tu es fatiguée d'ici la semaine prochaine tu seras surement moins crevée crois moi ! Allez fait pas ta casanière avec moi ! Tu m'as dit que tu finissais plus tôt le samedi en plus, non ? C'est à 22 h alors tu auras le temps de préparer tes cours pour le lundi si tu as l'habitude de les préparer le samedi soir et même dormir ! » me coupa-t-elle d'un air enjoué.

« Bien-chef. » Lui répondis-je en faisant un salut militaire.

Nous avons continué notre petite discussion jusqu'à ce qu'il soit l'heure pour toutes les deux de retourner dans nos salles de classe respectives. Notre discussion était finalement comme je l'espérais légère et sans prise de tête. Nous avons parlé de nos précédentes écoles, des cours, des élèves, nos pépites. C'était assez marrant, il faut dire qu'elle en avait des plus belles que moi étant enseignante depuis 10 ans déjà.

Vers midi je me dirigeais naturellement vers la cafétéria où j'aperçus Luke de loin manger seul. Je choisis donc de le rejoindre et il sembla réellement content de me voir comme s'il ne s'y attendait pas.

« J'ai été invité à une sorte de fête d'intégration entre profs ça vous dit de m'accompagner ? » lui demandais-je

« Je ne suis pas sûr d'y être le bienvenu... » me répondit-il en avalant son hamburger.

« Vous y serais pour moi. Ça me ferait plaisir ! En plus je sens que Red ne va pas me lâcher et à dire vrai il ne m'intéresse pas du tout. » Lui chuchoté-je en me rapprochant de son visage.

Il arqua un sourcil visiblement amusé par ma réflexion.

« Le bourreau de ses dames n'est pas à votre convenance ? »

Je secouais la tête négativement en me laissant tomber contre le dossier de ma chaise.

« C'est justement pour ça. J'ai assez donné en bourreau, j'ai grandi et maintenant j'aspire à autre chose. Et puis physiquement y a mieux. Bref vous venez alors samedi ? Ça peut être vraiiiiiment chouette. »

Il sourit laissant au passage les bouts de mon cœur à ses pieds.

« Samedi prochain... ? Ça aurait été avec plaisir, mais j'ai autre chose de prévu... »

Il sembla soudain terriblement gêné comme s'il ne voulait pas m'avouer quelque chose. C'est en le voyant comme ça que je compris immédiatement, mais qu'est-ce que je suis bête ! Je n'ai pas tilté tout de suite pourtant c'est évident ! Je replaçais une mèche de cheveux nerveusement derrière mon oreille avant de lui répondre.

« Oh je vois, je suis désolée. Je n'ai pas du tout... Je suis désolée. Pour le coup je n'ai eu aucun tact. C'est évident, je... Excusez-moi. » M'empourpré-je avant de partir et laisser un Luke hébété derrière moi.

J'ai quand même apprécié de passer l'heure du déjeuner avec lui, malgré ma grosse bourde. Et même si Maggie et Red m'avaient appelé pour que je me joigne à eux, je me refusais de le laisser seul et encore plus de me priver de sa compagnie. Mais alors là à ce moment je n'avais juste qu'une envie, me trouver un trou où m'enfoncer.

La fin de ma journée arriva vite, en évitant soigneusement la salle des professeurs (ou la chacal zone) et à la fin de la journée, je me dirigeais comme un zombie chez moi. Je jetais mes affaires au sol, envoyais valser mes chaussures pour rejoindre la cuisine. J'ouvris le frigo en l'observant comme s'il allait me jeter au visage ce que je devais manger ce soir. Après un long moment de blanc devant son contenu j'attrapais une bouteille de vin, un plat de lasagnes surgelées que je lançais dans le micro-ondes et de la glace. Je pris ensuite mon butin en m'affalant sur le canapé, m'enroulant dans un plaid chaud par cette fraîche soirée. Je zappais un moment avant de me décider sur Netflix.

Pourquoi pas une petite série? Je la commence maintenant et on suivra plus tard? Ouais! Voyons... Comédie...? Thriller...? Action...? Plus trash que Thriller. Bah du coup c'est horreur. Alleeez horreur. Tiens AHS je ne l'ai jamais commencé, c'est parti!

Je m'installais plus confortablement et commençais à manger en éprouvant une pointe de curiosité pour cette série dont on m'a souvent loué les mérites sans que je ne m'y attarde plus que ça. Mais aujourd'hui c'était le jour ! Au bout d'une vingtaine de minutes, j'étais à fond dans le film quand je reçus un texto.

Rhoooo.

Je sortis mon portable de sous mes jambes et regardais furtivement le message.

« Comment tu nous as ignorés à midi, c'était violent. Tu boudes ? ☹ "

'Du tout juste débile de laisser Jackson seul.'

'Je vois. Tu verras ce sera cool samedi et si ça se trouve un nouveau couple se formeraaa'

'Non merci.'

Je posais mon portable rageusement alors que le son d'un nouveau message retentit.

La vache, mais c'est qu'elle écrit vite ! En plus d'être terriblement agaçante à vouloir me caser avec ce gros nase. Je ne l'avais pas vu souvent Red, mais alors le peu que j'ai eu, m'a suffi. C'était l'entraîneur de foot de l'université, ancienne star de promo qui se croit encore dans ses années folles. Alors qu'il a la trentaine bien tassée, un ventre à bière à sérieusement surveiller, des phrases toujours dégoulinantes de beaufitude mêlé à un humour gras très indigeste. Sinon physiquement, parce qu'un ventre, ça ne fait pas tout non plus. Il n'était quand même pas trop mal, grand, les yeux bleus, des cheveux châtains et il portait bien le survêtement ce qui est donné à très peu de gens. Mais non. Juste non.

J'étais en train de taper ma réponse lui disant que je voudrais être un peu tranquille et qu'elle me lâche un peu avec Red quand l'identité de destinataire s'afficha comme un numéro non répertorié. Je baissais donc les yeux sur le contenu du message.

'Yo ! (Les jeunes disent Yo entre eux quand ils se sont déjà vus, mais j'ai l'air un peu stupide, non ?) bref peu importe. Vous êtes partis vite ce midi, j'espère ne pas vous avoir vexé parce que vous vous êtes quand même BEAUCOUP excusé ! Luke. (Le prof de Mythes)'

OH. MON. DIEU.

'J'espère que vous n'avez pas trouvé ça trop chevaleresque de ma part que j'ai trouvé votre numéro et que je vous ai contacté sans votre autorisation. Ou peut-être que vous me prenez juste pour un grand malade qui a cherché votre numéro pendant 3 jours. Alors je rétablis la vérité ce n'est pas le cas ! J'ai dit au directeur qu'on travaillait ensemble et que vous aviez oublié de me le donner et que ce serait quand même bizarre de sonner à votre porte pour vous demander votre numéro de téléphone... Non ?'

Un délicieux frisson me parcourut alors que je me surprise à sourire béatement comme une adolescente.

'Yo! (Vous vous sentez moins stupide si je l'utilise aussi? Ce n'est pas une expression qui va me faire sentir moins jeune!) Pas du tout je suis ravie que vous l'ayez fait! Oui je... heu... En fait c'est idiot, c'est moi, c'est ma faute. Je vous ai un peu forcé la main alors que vous devez avoir une vie, tout ça! Je vous dois déjà une nuit alors si on doit tenir les comptes on n'a pas fini! Luke, utiliser le mot chevaleresque vous rend chevaleresque, désolé mon petit. Je ne crois pas une seule seconde à Luke le stalker c'est promis!'

J'envoyais mon message avant de le relire.

Non, mais t'es la reine des bourdes. Ce n'est pas possible. Je venais d'écrire et de lui envoyer 'Je vous dois une nuit', oh la honte... JE VOUS DOIS UNE NUIT. On dirait le message d'une travailleuse de la nuit qui préviendrait son petit fidèle d'une gastro inopinée. C'est scandaleux, je me scandalise moi-même.

'J'ai beaucoup ri à votre message. Mais vous savez je crois que c'est moi qui vous dois une soirée puisque j'ai refusé votre invitation ! (Je suis désolé j'essaye vraiment d'avoir des pensées cohérentes, mais vous avez vraiment dit ça ?)'

J'ai rigolé toute seule sur mon canapé, oubliant totalement la série on s'est parlé une bonne partie de la soirée avant que je ne sombre sur le canapé attendant une réponse de sa part.  

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