Chapitre 41 - L'Entourage Première Cause de Réussite
Nous sommes arrivés un peu avant la fin des classes, les couloirs étaient encore une fois vides et silencieux jusqu'à ce que la cloche retentisse. Les cris commencèrent à venir vers nous et quelques élèves que je connaissais dont Pete, Drago, Conan et Cara s'attroupèrent autour de moi pour me demander des nouvelles, savoir si j'allais bien mais surtout se plaindre de ma remplaçante. D'ailleurs en parlant du loup elle sortit après ses élèves, son premier réflexe fut de dissiper la foule autour de moi, nous nous sommes donc retrouvées toutes les deux face à face. Luke sortit à ce moment-là, il ne fit attention à rien d'autre que moi et un grand sourire étira son visage. Il s'approcha de moi avec une démarche fluide, elle pouvait le voir je le savais et je sentais son regard sur nous. Ses lèvres rencontrèrent naturellement les miennes et il me porta délicatement, mes pieds touchant à peine le sol.
« On rentre à la maison, minou ? » Lui dis-je assez fort pour qu'elle m'entende.
« Après vous, ma blonde. » Me répondit-il solennellement en tendant son bras en direction de la cafétéria.
Avant de partir je tendis la main en direction de ma rivale qui, si elle pouvait, me tuerait d'envie sur place à la seule force de son regard.
« Bonjour. Lucy la titulaire de votre poste. » Me présenté-je un petit sourire aux lèvres.
Elle me serra la main et quand elle allait ouvrir la bouche Luke me prit par la taille mettant son visage contre le mien. Il me poussa légèrement à la chute de mes reins en direction de notre destination pour éviter tout conflit, je pouvais sentir son sourire contre ma joue.
« Je t'assure qu'elle ne vaut pas le quart de l'attention que tu lui as offerte même si j'aime assez le fait que j'ai servi d'objet sexuel. » Rigola-t-il au creux de mon oreille.
Je l'accompagnais dans son rire sans me retourner. Cette nana n'en valait pas le coup et connaissant mes élèves je savais qu'ils lui en faisaient déjà baver suffisamment.
Sur la route du retour, je savais que Luke ne ferait que me déposer dans son appartement car il avait la maison à aller voir. Cependant il eut la gentillesse de me raccompagner. Au final je n'étais venue que pour ça, le voir et ça me faisait un bien fou. Une fois arrivé, il s'arrêta devant les portes de son immeuble et son regard me scanna de haut en bas comme pour mieux jauger le potentiel de cette tenue pour le moins outrageuse, même en sachant mes habitudes vestimentaires. Un sourire se dessina sur son visage et il enfonça sa main dans sa poche pour en sortir son portefeuille. Je l'observais sans comprendre avant qu'il me tende sa carte de crédit.
« Si tu t'ennuies dans la soirée tu peux commander les meubles. Ça met généralement au moins 1 mois avant d'arriver donc si tu ne veux pas dormir sur le parquet dans quelques semaines ! Carte blanche. » Rit-il.
« Carte blanche pour le choix des meubles... ? Mais ce n'est pas une question d'argent si je ne l'ai pas encore fait ne te méprends pas ! Manque de temps seulement. »
« Oui et pour le montant aussi. Je le sais bien je m'en rends compte aussi du manque de temps mais je veux tout de même participer au meuble. D'accord je construis notre maison mais ce serait un peu simple disons que je construise une grande maison et que finalement tu t'occupes de la remplir. C'est ce qui coûte le plus cher au final étant donné que je fournis la moitié du travail et donc que je n'ai qu'une moitié d'ouvrier à payer. » Me répondit-il en observant ma réaction.
Attendez, pincez-moi je rêve ! J'étais en train de vivre le rêve de toute femme sur cette Terre. Ma raison reprit vite le dessus et je lui retendis sa carte en reprenant un visage fermé. Je suis une femme indépendante, il prend en charge les frais de la maison qu'importe que ce soit le quart ou l'entièreté. Il passe déjà tout son temps sur le chantier, je peux bien m'occuper de l'aménagement. Son sourire s'agrandit tandis que sa cicatrice me donna une petite sensation de chaleur.
« T'es mignonne ma chérie mais à titre indicatif ne serait-ce que la cuisine te coûtera plus de 15 000 dollars. Alors c'est fort aimable à toi de vouloir faire une sorte de parité entre nous mais je me permets d'insister. » M'avoua-t-il à demi-mot avec une voix sensuelle.
Évidemment il m'avait convaincu. Je repris discrètement la carte, mon déménagement m'avait déjà coûté mes économies, et j'avais insisté pour payer l'ami avocat de Luke moi-même. Évidemment il me coûtait les yeux de la tête chaque mois, sans parler de mon appartement que je n'occupais plus mais dont le loyer restait dû. Alors j'avais fait des nouvelles économies depuis mon arrivée à Salem, un peu. Mes pauvres 5000 dollars ne paieraient rien du tout, enfin si le bar de la cuisine non ? Je me raclais la gorge gênée, avant de faire une pirouette pour m'en sortir avec un peu plus de dignité j'avais fait preuve jusque-là.
« Je paierai les vêtements des filles dans ce cas. »
Il me prit dans ses bras en rigolant.
« Occupe-toi des filles, je m'occupe du reste. »
Je me souviens qu'il m'avait dit qu'il avait toujours rêvé de cette maison alors je tâcherai quand même de garder à l'esprit que je vais flamber les économies d'une vie à travers sa carte. Nous nous sommes quittés sur ça et au lieu de monter dans l'appartement, je suis remontée chez Luke ait pris quelques affaires avant de redescendre pour faire deux pas dans la papeterie non loin. Je rentrais donc dans la première presse près de l'appartement pour acheter tous les magazines qui parlaient de déco avec MA carte. J'hallucinais un peu du prix des magazines et j'en eus presque pour 1 mois de courses pour une famille mais je respirais profondément.
Une fois rentrée, je me fis littéralement plaisir en faisant quand même attention aux montants des meubles affichés. Pour ce qui est de la cuisine par exemple, j'appelai directement pour avoir un rendez-vous afin de pouvoir négocier. Parce qu'au vu des prix sans vouloir trop m'avancer, je pense que le vendeur pourra bien se passer d'une partie de sa marge ; qu'il pourrait encore avoir l'équivalent de deux mois de mon salaire !
En fin de soirée, après une après-midi digne de Pretty Woman et un magnifique mal de crâne, je posais mon téléphone sur la table de chevet et m'allongeais dans mon lit. Je voulais résister pour attendre Luke mais je sentis la douce morsure du sommeil me prendre petit à petit.
Brusquement la sonnerie de mon portable me sortit de mes rêves en sursaut. Je décrochais moitié endormie sans vérifier l'identité de mon interlocuteur, ni même l'heure.
« Allo ? » dis-je encore léthargique et inerte.
« Bonjour mademoiselle Hicks, maître Greeks à l'appareil, j'ose espérer que je ne vous dérange pas. »
« Pas du tout, à vrai dire je dormais il est... »
Je vérifiais l'heure affichée sur mon portable pour être sûre.
« 23 h 30 à Salem donc je dormais mais dites-moi, je suis tout ouïe. »
Il se racla la gorge à l'autre bout du fil avant de se confondre en excuses, il était en déplacement et donc pas sur le même fuseau horaire que moi. Ce qui expliquait bien évidemment sa méprise. Je me levais pour essayer de reprendre mes esprits et allais me chercher un verre d'eau, Luke n'était toujours pas rentré à la maison.
« Je préfère que vous me disiez ça maintenant si c'est urgent, je n'aime pas vraiment la pression et les mystères, je me fais plein de films et ça m'angoisse alors allez-y. »
J'entendis la porte d'entrée s'ouvrir et Luke m'appelait de l'entrée probablement alertée par la lumière.
« Votre mari refuse vos closes de divorce en fait il le refuse en lui-même tout bonnement. Il souhaite donc poursuivre cette procédure au tribunal et il semblerait qu'un juge soit assez fou pour prendre l'affaire... J'ai reçu aujourd'hui, à mon bureau une citation à comparaître pour vous. »
Je n'en revenais tellement pas que je crachais sur le plan de travail tout le contenu de ma bouche dans un grand vacarme de ballon qui se dégonfle.
« Comment ça il n'accepte pas le divorce, on n'a jamais été marié ? » répété-je en espérant que mon cher avocat puisse m'en dire plus.
« Il veut que vous reveniez dans le domicile conjugal. Il avance des arguments selon lesquels vous seriez devenue folle après ce qu'il appelle "l'accident" avec votre fille. C'est évidemment un stratagème car il sait qu'il perdrait gros en divorçant. L'enquête n'aillant rien donné c'est son dernier recours. De plus dans votre contrat de mariage vous avez une clause qui vous oblige à vous marier ce qui juridiquement revient à un divorce si vous souhaitez le rompre. »
OK alors là je commençais à paniquer. Mon avocat m'appela plusieurs fois au bout du fil me demandant si j'étais toujours là mais des contractions se faisaient sentir dans le bas de mon ventre. Le portable posait sur le plan de travail, les deux mains devant moi, un pied en arrière et la tête entre mes bras j'inspirais et expirais longuement. Quelques contractions m'arrachèrent des gémissements de douleur quand Luke conclut ma conversation téléphonique et m'emmena directement à l'hôpital.
« Ne vous inquiétez pas c'est fréquent qu'une femme enceinte ait ce qu'on appelle des malaises vagaux. Leurs corps sont mis à rude épreuve, leur centre de gravité change, les positions assises/debout sont plus compliquées. Les filles vont bien et c'est l'essentiel monsieur Jackson. »
Dans ma tête je souriais mais je me sentais beaucoup trop faible pour forcer mes yeux à s'ouvrir alors je m'endormis là sur ce lit d'hôpital. Je ne me réveillais que le lendemain matin quand le soleil réchauffa agréablement mon visage. La première chose que je vis en ouvrant les yeux était Luke. Il s'était assis sur une chaise à côté de moi et survolait un tas de copie.
« Ça t'arrive de dormir parfois ? » lui chuchoté-je en souriant.
Sa tête fût automatiquement attirée vers le son de ma voix et il se leva légèrement de son siège pour m'embrasser sur le front.
« Ne t'inquiète pas pour moi, je dormirais quand la maison sera finie et que les filles seront nées. » Essaya-t-il de me rassurer.
« Mauvaise réponse. »
Il rit en me serrant la main avant de continuer ses copies.
« Merci de les avoir corrigés. Si tu savais l'effet qu'a eu ce petit miracle sur moi c'était comme si j'avais trouvé un cadeau avant Noël ! Et puis tes commentaires sont très pertinents et clairs. Cependant j'ai été surpris que tu ne finisses pas. »
« Comment ça ? »
Si pourtant j'étais sûre d'avoir fini puisque quand Maggie est arrivée j'avais déjà tout rangé et je m'apprêtais à regarder la télévision. Je n'aurais pas laissé une copie, au point où j'en étais ! Une de plus une de moins.
« La meilleure copie sur le dessus. Tu as dû la laisser parce qu'elle n'avait pas de nom mais c'est dommage parce que c'est de loin la meilleure copie que j'ai corrigée depuis un bout de temps. Je serais curieux de connaître l'identité de la personne qui a écrit ces lignes... »
« La copie du dessus tu dis ? »
« Absolument, la toute première. Tu t'en souviens ? »
« Très bien en fait c'est moi qui l'ai rédigé. C'était mon brouillon pour m'aider à cerner ce que tu attendais de tes élèves. Je ne sais même pas pourquoi je l'ai laissé dessus en fait. »
« Pourquoi je ne m'en suis pas douté ! » Rit-il en plantant son regard dans le mien.
« En tout cas merci Lucy, tu m'as sauvé la mise ! Est-ce que ça va aller toi ? » Rajouta-t-il avec inquiétude.
En fouillant son regard je pouvais aisément comprendre que comme ses copies étaient finies, le soleil se levant à peine et ses cours commençants aujourd'hui à midi il voulait en profiter pour bosser à fond sur la maison. Bien sûr que ça me faisait plaisir qu'il soit avec moi mais en même temps j'avais la sensation d'enfermer un oiseau dans une cage, il avait tellement de choses à faire ailleurs et rien du tout ici. Alors je choisis de lui tourner ça de manière à ce qu'il ne puisse pas refuser parce qu'une partie de lui devait s'en vouloir de me laisser seule.
« Ce serait peut-être judicieux du coup de profiter de ce temps économisé pour avancer sur la maison, non ? »
« Et toi alors ? » Me répondit-il innocemment.
« Il ne peut rien m'arriver ici et si j'ai bien entendu les docteurs hier soir je vais probablement rester ici jusqu'à la fin de ma grossesse puisque je n'arrive pas à m'empêcher de sortir. Je ne me ménage pas vraiment en fait. Donc il va bien falloir que je m'habitue. Par contre tu serais vraiment adorable si tu me ramenais mon ordinateur et mes bouquins de décorations pour que je puisse continuer à meubler cette charmante maison ! »
Luke me sourit à nouveau en déposant la tête contre la mienne. J'enfonçais mon nez dans sa chevelure humant leur parfum de shampoing, ma main caressant son visage rendu épineux par sa barbe avant de lui chuchoter à l'oreille.
« Il ne peut plus rien m'arriver Luke... C'est fini... »
« Tu es sûre... ? » me demanda-t-il sans changer de position.
« Sûre et certaine, Minou. »
Je le sentis sourire contre mon épaule avant qu'il ne l'embrasse.
« Je fais l'aller-retour à mon appartement pour tes petites affaires mais en attendant tu as ton portable près de toi ! Tu m'appelles si tu as le moindre souci, je pense que je viendrais déjeuner avec toi ce midi. »
Il m'embrassa furtivement avant de filer un grand sourire aux lèvres. Le médecin passa juste à la suite de Luke pour prendre mes constantes en me demandant comment je me sentais. Je lui ai avoué que je me sentais juste très volumineuse mais à part ça tout allait bien, ce à quoi il avait évidemment ri avant de partir me rassurant sur le fait que tout était normal ou presque.
« Vous êtes là parce que vous en êtes à quasiment 6 mois de grossesse, vous approchez du terme pour une grossesse gémellaire. Pique de stress ou pas les contractions que vous avez senties hier sont trop précoces à cet âge-là et il y a très peu de chances que vos bébés survivent. Ce n'est pas 0 je vous l'accorde mais si elles pouvaient rester au chaud dans le ventre de leur maman ce serait évidemment l'idéal. Donc reposez-vous, vous pouvez entendre leurs battements de cœur toute la journée à tel point que vous me supplierez de débrancher le moniteur à force. »
Puis il ferma la porte derrière lui en me faisant promettre d'appuyer sur le bouton rouge à côté de moi en cas de problème. Après avoir soufflé un bon coup j'observais le monitoring des bébés qui semblait régulier, je n'étais pas du tout inquiète étrangement. Je savais que je ne m'étais pas ménagée hier et donc que mon corps avait tout simplement dit stop après le stress de cet appel. Cependant j'avais promis à mon père de l'appeler si quoi que ce soit arrivé donc je me voyais dans l'obligation de le tenir informer, en plus je voulais avoir de ces nouvelles. En tirant le tiroir je me rendis compte que Luke avait même pensé à mon chargeur, je souris en débranchant mon téléphone puis composer le numéro de mon père.
« Papa ? »
« Sisi ! Comment vas-tu ma chérie ? »
« Ne t'inquiète surtout pas, hein. Je suis à l'hôpital, j'ai eu un petit malaise vagal. Je ne tiens pas en place tu me connais... » l'informé-je un peu honteuse.
« Oh Sisi ! Fais attention à toi quand même. Luke était là ? »
« Bien sûr oui, c'est lui qui m'a emmené. Les médecins me conseillent chaudement de rester ici pour que je puisse lever le pied et que je ne sois pas tentée de vadrouiller ! »
« D'accord ma chérie. Tout se passe bien à Salem pour toi ? Tout est réglé ? »
Je compris tout de suite la situation qu'il sous-entendait évidemment.
« La vie est beaucoup plus calme par contre tu connais l'expression, un train peut en cacher un autre ? Mon avocat m'a dit qu'un procès aurait lieu, il joue sur le fait que dans son contrat de mariage une close m'obligeait à me marier. Donc juridiquement nous étions unis, un divorce est nécessaire. Mon avocat m'a appelé hier soir donc je vais bien voire comment ça se passe il a reçu une citation à comparaître dans quelques mois. »
« Je vais appeler ton avocat, Hope et moi on y sera au procès ma chérie, ne t'inquiète pas d'accord ? Luke sera probablement là aussi on va tous t'épauler. »
Je retenue un sanglot malgré tout je ne pouvais pas bluffer mon père. J'appréhendais de le revoir, je ne voulais plus qu'il fasse partie de ma vie et voilà qu'il en forçait le passage.
« Ne pleure pas mon ange on est tous là pour toi. Tu ne seras pas obligée de le regarder d'ailleurs il ne mérite pas un seul regard de ta part ma Sisi. Tu as tous les gens qui comptent avec toi, Aleksy, les Carlotti, Luke, moi et Hope il ne t'arrivera plus jamais rien je te le promets. D'ailleurs je te passe Hope elle veut te parler, je t'aime très fort Sisi et j'espère qu'on se verra avant pour la naissance des bébés. »
« Papa attend ! » l'apostrophé-je.
« Oui ? »
« Merci... Je ne te le dis pas souvent mais je te remercie d'avoir toujours été là pour moi et je sais que tu seras un magnifique grand-père parce que tu as été un père formidable pour moi. Et ce sont des filles... ! »
« Merci ma Sisi. Hope avait raison dans ce cas comme souvent. Tu me manques ma chérie. À plus tard. »
Je sentis la voix de mon père tremblait à l'autre bout du fil et il passa rapidement le combiné en s'éloignant du micro avant de laisser place à la voix de Hope. Elle me salua puis me demanda comment ça aller parce qu'elle avait fait un cauchemar à mon sujet.
« Non je vais bien je t'assure. Mais mon choix est définitivement fait Hope. Je ne veux pas apprendre la sorcellerie. Je veux juste vivre tranquillement ma vie, une vie douce et heureuse comme celle que tu dois vivre avec mon père. Le monde magique m'a très bien fait comprendre que je n'appartenais pas à ce milieu et j'ai compris maintenant. »
« Je respecte ton choix Lucy sache que de mon côté je travaille sur un remède contre le vampirisme pour pouvoir vivre la même vie que tu veux mais avec ton père. C'est étrange la vie parfois. Elle vous met sur votre route des personnes dont vous avez besoin. Vous ne le saviez pas pourtant maintenant elles vous sont indispensables. »
Je souris et en relevant les yeux les deux hommes de ma vie se tenaient devant la porte un bouquet à la main.
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