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Chapitre 27- Un Verre et une Paille

« Les rigolos, vous arrêtez de lui donner quoi que ce soit en médicaments et vous lui donnez tout ce qu'elle réclame en nourriture. Comme le docteur x l'a dit, toutes les 2 h ».

Il s'adressait aux médecins qui venaient nous chercher dans la salle comme des sous-fifres alors se pourrait-il qu'ils ne soient que des exécutants finalement ?

« Mais... » répondit l'un d'eux.

« Pardon ? J'ai cru entendre un refus d'obéir ? » s'offusqua le docteur désormais inquiétant.

« Non pas du tout. » Affirma l'autre sbire en tapant dans les côtes du premier.

Ils me reprirent comme tout à l'heure sans ménagement par les aisselles sous le soupir du médecin. Le trajet inverse était le même, je regardais un maximum de détail ne serait ce que pour me situer parce que je ne m'avais même aucune idée si nous étions toujours aux États-Unis. En arrivant dans ma cellule ils me déposèrent avec la délicatesse qui les caractérise et je me dépêchais de rejoindre le fond de ma chambre, sur mon lit sans un regard en arrière. Je laissais ma tête choir contre la vitre en direction de l'extérieur de ma prison. Ils claquèrent la porte et je les vis partir en direction de l'ascenseur.

« Bonjour jeune fille de mauvaise vie, pourriez-vous vous refagoter je vous prie. D'ici j'aperçois la chute de vos reins. »

Je souris malgré moi, alors il était vivant...

« Savez vous que je vous vois vous moquez de moi ? » rajouta-t-il.

Son ton me fit rire et franchement ça me faisait trop de bien d'entendre une voix amicale s'adressait à moi. Donc je me levais pour aller me mettre contre la baie vitrée où Aleksy s'assoit tout le temps, le voir près de moi et le savoir en vie me mit un peu de baume au cœur je dois bien l'avouer.

« Racontez-moi une histoire Aleksy » lui demandé-je en collant ma tête à l'endroit de la sienne de l'autre côté de la baie vitrée.

« Bien. Un jour dans la Roumanie profonde une femme fut forcée d'épouser un inconnu comme 99 % des mariages à l'époque. L'amour n'était pas vraiment le point important dans le choix de la mariée c'est une évidence. Mais un fils naquit tout de même de cette union. Il est choyé et le couple s'entend bien sur la manière d'élever un enfant ce qui fait que ce fils est comme un roi dans la famille. 5 ans plus tard un autre fils vient au monde. Il montre tout de suite des facilités, c'est un virtuose du piano alors que le premier fils doit travailler dur pour arriver à ce niveau. Il a un charme naturel quand l'autre doit jouer les impétueux pour attirer l'attention et tout ce que dit ou écrit le second fils se transforme en doux poème. Le premier fils essaye d'être au niveau de son petit frère pour qu'il soit fier de lui mais il s'y prend surement mal parce que la seule réponse qu'il a de son frère est son isolement. Il voit le cadet devenir de plus en plus triste et solitaire jusqu'à l'arrivée d'une fille dans son cœur. Oubliant égoïstement son frère, son bonheur ou même la bienséance le frère aîné séduit la jeune fille, cette trahison se faisant sous les yeux de son frère cadet qui venait de faire irruption dans la chambre laissant tomber au sol un petit écrin... Mais le frère aîné cachait en réalité un macabre secret... »

Le silence se fit brusquement et je décidais de le relancer me disant qu'il était peut-être bloqué par le fil de ses souvenirs et de ses pensées.

« Quel est-il ? » lui demandé-je soudain très curieuse.

« Je... Je ne sais pas si je peux vous en parler... Je suis malade douce Lucy et j'ai peur que vous ne me voyiez différemment... D'un autre côté si ça se soigne à cette époque peut être que vous pourriez m'aider mais la seule chose que vous pourriez faire pour moi c'est me parler et je ne suis pas sûre que ça ne résolve quoi que ce soit. En plus du fait que je tiens à votre présence et je ne survivrais pas si je devais avoir quelqu'un avec moi qui m'ignore et me méprise... »

Je passais un de mes doigts dans l'espèce d'hygiaphone et son regard passa de mon doigt à mon regard.

« Serrez mon doigt et prenez ça comme une promesse que je vous aiderai quoi que ce soit. Quoi que vous ailliez fait. Rien ne justifie votre présence ici Aleksy. N'oubliez pas que ce n'est pas vous le méchant dans l'histoire. »

Un faible sourire étira ses lèvres alors qu'il croisa ses doigts au mien.

« Je n'ai jamais parlé de mon problème à qui que ce soit. En fait... Lucy... Je... Quand j'ai eu cette relation avec la fiancée de mon frère rien ne m'a plu. Je l'ai défloré surtout pour essayer de comprendre ce que mon frère aimait tant chez elle parce que moi je ne ressentais que du dégoût en l'embrassant alors que c'était une femme pleine de vertu et admirablement belle. Mais il se trouve que ça faisait un petit moment que je pensais à autre chose... En fait quelques mois avant que mon frère ne me présente à cette femme un nouveau maire de la ville a été nommé et je suis tombé sous le charme de cet homme seul, beau et élégant. Il m'a tout de suite remarqué aussi. Mais lui contrairement à moi n'avait aucun complexe sur ce genre de choses et je lui ai résisté pendant des mois. Mais après que mon frère nous ai surpris avec sa fiancée, ce soir-là exactement j'étais au fond du gouffre. Le sexe que l'ordre naturel des choses me demandait ne me convenait pas et j'avais des sentiments pour un homme, j'étais malade, ensorcelé. Pourtant je me suis dit que je n'avais rien à perdre. Je suis allé chez le maire au beau milieu de la nuit et quand il m'a ouvert je l'ai embrassé. Et j'ai tellement aimé. Ça n'avait rien à voir avec les quelques heures auparavant et la fiancée de mon frère. C'était comme une explosion en moi et nous n'avons pas cessé nos baisers. Il m'a enlevé mes vêtements petit à petit découvrant mon corps et je ne pouvais pas m'empêcher de soupirer d'aise. Tout a été parfait des caresses jusqu'à l'acte, c'était un pur moment de luxure et de délectation. Je suis restée la nuit et les nuits suivantes. En fait nous n'avons plus réussi à nous quitter. En tant que maire de la ville, sa maison était à l'entrée du village loin des regards indiscrets alors je me suis installé chez lui. De toute manière je savais que mon frère et ma famille ne voudraient plus de moi à part si j'épousais cette femme et ça m'était inconcevable maintenant que j'avais connu le vrai amour. Alors on a été vraiment heureux pendant longtemps dans le secret mais parfaitement satisfait sauf qu'un soir on a frappé à la porte. Je pensais que c'était lui qui avait oublié ses clés où je ne sais pas je ne me suis pas posée la question en fait j'ai seulement ouvert. J'ai tout de suite reconnu le shérif qui voulait la place de maire depuis des années. Alors quand il m'a vu il m'a demandé ce que je faisais là et je crois qu'il a compris de lui-même. Il m'a craché au visage avant de me pousser à terre. J'étais en position de faiblesse et pour me purifier soi-disant il a sorti sa dague et m'a poignardé encore, encore et encore. Sa lame étant trop petit pour atteindre les organes ça ne faisait que déchirer ma peau. Au bout d'un moment supposément attiré par l'odeur de sang et la porte ouverte un vampire est entré m'a mordu avant de se repaitre du shérif. Et la je ne sais pas ce qui m'est arrivé je crois que je me suis levé j'ai marché dans la neige, le corps maculé de sang en direction de la forêt. J'étais comme dans un état second je ne pensais plus à rien, j'étais anesthésié de toute douleur, de toutes sensations. Pied nus dans le froid je n'en ressentais pas sa morsure. Malheureusement pour moi cette soirée d'horreur à continuer puisque dans les bois j'ai rencontré un chasseur probablement à la poursuite du vampire qui m'avait transformé et quand il a vu à quel point j'étais faible il a décida de m'enfermer et de vendre mon corps encore chaud au plus offrant. Et ce sont ces personnes qui m'ont acheté. Vous savez je n'ai qu'un seul regret c'est de ne pas avoir pu voir mon frère une dernière fois et un seul souhait c'est que l'homme qui m'a rendu heureux pendant tout ce temps ait tourné la page. Je suppose qu'il a dû croire que j'étais mort vu la quantité de sang qu'il y avait dans le salon... »

Alors c'était donc ça ce qu'il appelait sa maladie ? Son homosexualité.

« À ce jour, l'homosexualité parce que c'est comme ça que ça s'appelle quand une personne est attirée par quelqu'un du même sexe est acceptée plus ou moins bien selon les régions. Mais dans de nombreux pays du monde les homosexuels peuvent se marier à présent, vivre une vie heureuse ensemble, avoir même des enfants. Je ne dis pas que la haine a disparu parce que ce serait vous mentir mais en tout cas pour des gens comme moi vous êtes quelqu'un de parfaitement normal et bien constitué. Ce n'est pas le sexe de la personne qui importe c'est votre cœur. » Lui avoué-je.

Une larme roula sur sa joue, une seule et unique aussi rouge que du sang.

« Alors dans ce cas je peux partir en paix. Je sais que j'aurais pu vivre assez longtemps pour savoir que je ne suis pas malade et qu'il y a d'autres gens comme moi. J'espère de tout mon cœur que les personnes à qui je tiens sont heureuses à présent parce que moi je le suis. »

Un petit sourire ourla ses lèvres alors qu'il ferma les yeux d'aise.

« Comment s'appelait votre frère ? » lui demandé-je encore un peu curieuse.

Bon honnêtement il pouvait me mentir. Me dire Pierre, Paul ou Jacques que je ne le saurais jamais mais après son histoire j'avais envie et besoin de mettre des noms sur ces personnes pour rentre son histoire plus vivante dans ma tête.

« Il s'appelait Pete. Un mélange du prénom de ma mère et mon père. Petrona et Terrance. »

Mon cerveau fonctionna soudain à toute allure faisant quelques rapprochements. Pete ? Vraisemblablement si cette personne était toujours vivante ce serait quelqu'un d'assez âgé, qui aime la poésie, qui joue du piano comme personne, qui est triste et qui ressemble à quelque chose près à Aleksy ça ne peut être que Pete. Mais dans ce cas ça veut dire qu'Hektor était le fameux petit ami d'Aleksy celui qu'il croyait mort. Mais c'est incroyable comme histoire. Je blêmis et il dut le voir puisqu'il s'en inquiéta.

« Allez-vous bien ? Mon histoire vous trouble-t-elle à ce point ? »

« Vous savez dans la vie il y a des expressions qui se vérifient de la plus étrange manière qu'il est comme "le monde est petit". On va sortir de là Aleksy. Tous les deux, je vous le promets parce qu'il y a tant de choses que vous devez savoir, connaître, vivre. »

Je mis ma main à plat sur la vitre comme pour sceller une promesse et il fit de même. Je voyais dans ses yeux que j'étais son dernier espoir malgré son sourire triste et amer, il y croyait. Parce que même une infime chance en serait quand même une. J'allais lui expliquer ce que je savais quand soudain ma porte s'ouvrit sur mes deux gardes hilares.

« Tiens, on verra si tu fais tout pour survivre. On revient que dans 3 jours. » Me répondit le premier en me tendant un verre avec une paille.

« On t'a mis une paille si tu veux boire moins vite parce que ce sera ton seul verre d'eau. »

OK donc visiblement ils voulaient me faire payer leur humiliation avec le médecin. Je pensais avoir clairement entendu que je mangerai toutes les deux heures mais tant pis je ferais sans... Je préfère que ça arrive tant que mes bébés sont petits pour qu'ils puissent prendre sur mes maigres réserves plutôt que si j'étais presque à terme où la j'aurais eu plus de mal à les satisfaire.

« Au fait ta viande tu la veux cuite comment ? Le docteur dit qu'il ne faut pas te contrarier alors on veut faire les choses bien pour ton dernier repas de la semaine. »

Mon regard se posa sur ce verre d'eau, cette paille et mon cerveau tourna à plein régime, on allait sortir d'ici.

« Saignante. » Leur répondis-je froidement.

« Parfait aller ciao à dans 3 jours ! »

Et les portes se refermèrent. Je n'avais pas besoin de ce verre d'eau. Du moins si mais je n'attendais pas qu'ils m'en apportent. Je suis quelqu'un qui boit beaucoup d'eau alors quand je suis arrivée ici et qu'on m'a restreint j'ai vite trouvé une solution et je buvais l'eau dans le réservoir des toilettes. Ce que peu de monde sait, c'est que les chiens ont parfaitement raison de boire dans la cuvette des toilettes car l'eau est aussi potable qu'au robinet pour éviter des risques de contamination sanitaire. Donc j'ai commencé à boire dans le réservoir qui contient à peu près 5 L ce qui me permettait de boire, de me laver ou du moins de me rafraîchir et évidemment d'utiliser les toilettes. Parce que j'avais un lavabo mais je les soupçonnais de m'avoir coupé l'eau dès les premiers jours sans que je ne sache vraiment pourquoi et je ne tenais pas spécialement à me plaindre aux médecins parce que ce n'est pas eux qui m'emmèneraient ma nourriture après. Je n'avais déjà pas confiance en ce qui me donnait mais alors là je n'ose imaginer ce que je pourrais y retrouver. La seule erreur de ces abrutis c'est de m'avoir offert un verre et une paille. Parce qu'avant ils me lançaient des bouteilles d'eau pour la semaine et je ne pouvais rien tenter. En revanche là avec un verre et une paille la donne était totalement différente.

Je m'assis sur mon lit, le verre devant moi et je fermais les yeux. Je n'avais demandé aucun conseil mais je savais que des talents se développaient en ce moment chez moi alors pour quoi ne pas profiter en plus de toute l'énergie que me procurent mes bébés pour tenter le coup. Après tout je n'avais rien à perdre et tout a gagné. Aleksy m'interrompit plus d'une fois mais j'essayais de me concentrer un maximum rejetant mes réflexions négatives. J'ai essayé pendant 2 longs jours de transformer ce verre d'eau en verre de sang comme l'avait fait Hope mais je n'arrivais à rien. Ma colère était à son paroxysme parce que j'étais affamée et pleines d'hormones quand la porte de ma chambre s'ouvrit sur l'un des docteurs je cachais rapidement mon verre avec sa petite paille sous mon oreiller.

« Tout va bien A-9-0-1 ? »

« Ça pourrait allez mieux si vos employés n'étaient pas partis en week-end prolongé. »

Son air se fit soudain incrédule comme s'il ne comprenait pas un mot de ce que je lui disais.

« Il y a un peu plus de deux jours, je crois. Si vos cycles sont fiables que personne n'est pour moi. Pas d'eau, pas de nourriture. Alors je suis un peu sur les nerfs voyez vous. Je n'étais déjà pas hyper fan du concept alors la je peux vous dire que ça mérite une étoile sur les sites de comparateurs de séjours. »

Un petit sourire se fit sur son visage rapidement éclipsé par une ridule d'inquiétude entre ses sourcils.

« Je vous apporterais ce qu'il vous faut. »

Quand il ferma la porte je m'allongeais sur mon lit, sur le ventre en laissant ma tête dans le vide avant de prendre le verre d'eau intact dans mes mains. Pourquoi n'y arrivé-je pas...? La seule réflexion qui me vient et probablement l'évidence c'est que j'avais beau avoir des facilités, ça ne faisait pas de moi pour autant une sorcière. Nous parlons quand même de déroger à plusieurs milliers de règles physique et chimique, ce n'est pas comme diluer du sirop là on parlait de changer complément la structure chimique d'un liquide. Je posais mon menton sur le rebord du lit avant d'expirer tout l'air de mes poumons dans un soupir las. Mes mains entouraient le verre et soudain je le trouvais chaud. Je me relevais immédiatement en ne cessant de regarder le verre comme s'il allait soudain redevenir de l'eau. Mon regard navigua ensuite vers Aleksy qui était allongé sur son lit le regard perdu dans le vide.

« Aleksy ! J'ai réussi ! J'y suis arrivée ! »

Il s'approcha en même temps que moi de la vitre et je savais que ce serait le crash test. Je lui tendis tout de suite la paille à travers un des orifices de la vitre en lui expliquant comment j'avais réussi ou plutôt comment je ne savais pas que j'avais réussi ! Il prit la paille entre ses lèvres et but à grande gorgée ses yeux virant aux rouges. C'est bon !

« Si j'ai bien compté dans moins de 2 semaines c'est Noël. Ce sera le soir ou jamais. Je n'en serais qu'à 8 semaines de grossesses je pourrais me mouvoir sans problème. Le labo sera forcément en sous-effectif peut être même que je n'aurais qu'un crétin sur le dos. Par contre il faut tout faire pour que tu ne retournes pas dans leur labo, parce que je ne sais pas s'ils te relâcheraient à tant et dans quel état. De plus il est hors de question que je parte sans toi. »

« OK, aujourd'hui tu as réussi mais tu ne sais même pas toi-même comment tu as fait. Je n'aurais jamais assez de force avec ce qu'ils me donnent moi et ce petit verre. »

« Ouh attention Aleksy tu tutoies une gourgandine. » Ris-je. Ce qui eut le mérite de lui arracher un mince sourire.

« Peu importe, s'ils m'en redonnent je dois avoir 12 petits repas par jour selon le médecin. Donc si ça se trouve c'est que je n'ai plus d'énergie et c'est vrai que je me sens faible mais avec tous ces repas j'aurais plus d'aplomb ! Sans compter que ma cuvette est pleine d'eau qui n'attend que d'être transformée. »

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