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— Je suis où ?
— Sur mon canapé débilos.
La voix de sa sœur lui parut insupportable et il se redressa. Il avait une haleine de chacal, et la luminosité lui faisait du mal.
— Luzia, tu aurais pas du jus de tomate ?
Elle avait justement un verre en main et il l'avala d'une traite. Luzia était mécontente.
— Passe la bouteille en fait. Pourquoi tu me fusilles du regard ?
— Tu vas te faire tuer par Maman et tu as failli gerber sur mon tapis persan. Heureusement que Ben était là, il t'a tenu la tête toute la nuit. Tu m'inquiètes, ta copine qui part en pleine soirée, toi qui te torche...
— Marjorie n'est pas ma copine. Je l'ai juste niqué de temps en temps et elle a cru qu'on était plus que ça et elle a agit comme telle. Hier, je lui ai remis les points sur les i et.. tu crois que tu peux baisser les stores ?? demanda-t-il en plissant des yeux. La luminosité me fait mal.
— Non, tu n'as qu'à assumer ton alcoolisme mondain. Je suis désolée pour la stagiaire, j'ai un peu continué le truc en plus. Mais j'espère que ça te servira de leçon Lukas. Tu penses que tu peux utiliser les femmes et les jeter juste après, mais tu ne peux pas Luk' Pendant des siècles, des millénaires même, on a été déconsidérées...
— Luzia..
— Écoute-moi, rétorqua-t-elle sèchement. Pendant des siècles, on a été opprimées, on a été malmenées par des hommes comme celui que tu es. Et il faut que tu arrêtes maintenant, de faire comme si tu ne ressentais rien pour personne, d'être un connard de premier ordre. Ça a peut-être marché pendant quelques années, mais maintenant, tu es un homme, c'est juste pitoyable. Tu es pitoyable. La pauvre Marjorie était presqu'en larmes quand elle a quitté la soirée. En larmes Lukas. Et en plus de ça, tu t'es mis une cuite ? J'ai vraiment vraiment honte de l'homme que tu es.
Elle avait pris un ton qui n'admettait aucune réplique et Lukas, même avec son mal de crâne, ressentit une forte honte. Il avait parfaitement conscience qu'il était pitoyable à agir comme un homme sans aucune éducation, sans aucun scrupule, mais entendre sa sœur adorée le dire... c'était pire que tout. Il se souvenait de ce qu'il avait dit à Marjorie sous le coup de la colère et il était certain qu'il l'avait fait pour la blesser. Il voulait se venger et il l'avait fait sur elle alors qu'elle était innocente. Luzia avait raison. Il était un connard de premier ordre.
— Je sais qu'au fond de toi, tu n'es pas comme ça et je crois que c'est ça qui m'énerve le plus, continua sa sœur. Tu es mon frère préféré, Lukas. Je sais que c'est atroce de dire ça mais c'est vrai, je te connais mieux que quiconque et je ne sais pas pourquoi tu joues au goujat comme ça, au serial fucker sans scrupule. Je me souviens de tes deux premières copines quand tu étais au lycée et à ta première année de fac... Tu étais doux, romantique, un mec respectable. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu deviennes comme ça ?
Lukas se leva pour aller se servir un verre d'eau et il finit par se remplir une bouteille. Sa sœur n'allait pas le lâcher, il en était sûr et certain. Pourquoi il avait bu la veille ? Il aurait pu échapper à cet interrogatoire.
— Je n'ai pas envie de parler de ça, marmonna-t-il.
— Moi si. Tu me dois bien ça.
— Je dois aller bosser.
— J'ai appelé Winifred pour lui dire que tu avais une indigestion. Tu n'as pas à y aller ce matin. Alors ? Parle-moi. Je lâcherai pas l'affaire. Tu préfères que je demande à Maman de le faire ?
Elle allait mettre sa menace à exécution et il ne voulait pas d'un sermon maternel. Sa sœur venait de s'asseoir sur le plan de travail de son ilot et de croiser les jambes. Elle aurait dû devenir psy, elle en avait vraiment l'allure. Lukas soupira et avala une grande gorgée d'eau.
— Emy.
— Qui est Emy ? demanda-t-elle en décortiquant une orange qu'elle venait de prendre sur la cuisine.
— La fille que je voulais épouser.
Luzia se mit à tousser en avalant de travers et lui posa toute sorte de question. Son être n'était que curiosité. Il s'assit sur un tabouret et s'hydrata souvent durant ses explications.
—Je suis tombé raide dingue d'elle quand j'étais à la fac. Tu as pas idée à quel point je l'aimais. Il suffisait qu'elle m'envoie un message pour que je... pour que je sois heureux. Je souriais rien qu'en sentant son parfum dans ma petite salle de bain. Elle était tout ce que j'aimais chez les filles. Belle, élégante, intelligente, elle avait de la répartie, elle ne se laissait pas monter sur les pieds. En fait, elle était un peu comme toi et elle avait vraiment tout mon cœur. Tu te souviens qu'après Gin'... je marchais quand même dans les pas de Ludwig. Je sortais pas mal, je buvais pas mal, je draguais sans pour autant aller plus loin, juste pour le plaisir de savoir que je plaisais en fait. Et quand je l'ai rencontré dans ce bar sur le campus... j'ai cru qu'elle était la femme de ma vie. Dans ma tête, je m'étais dit que lorsque je rencontrerais la future mère de mes enfants, je laisserai tout ça de côté, parce que je n'aurais pas besoin d'une autre qu'elle. Alors, j'ai tout abandonné. Les fêtes, les filles... il n'y avait qu'elle qui comptait. J'étais prêt à tout pour être une personne meilleure. Vraiment. Je voulais être un homme admirable, ajouta-t-il amer.
— Tu es resté combien de temps avec elle ? souffla sa sœur en posant sa main sur son avant-bras.
— Toute mon année, soupira Lukas en serrant sa main.
— Mais tu n'en as parlé à personne ! s'exclama-t-elle surprise.
— Je voulais le faire, murmura Lukas, plongé dans ses souvenirs. Je l'ai demandé en mariage et elle a accepté. J'étais le mec le plus heureux du monde. Je me suis dit que nos parents s'étaient mariés à mon âge et que je pourrais fonder ma propre famille avec une fratrie comme la nôtre. Je me voyais déjà avec deux ou trois enfants, voir plus. Tu aurais été la marraine, Ben le parrain. J'avais tout prévu, sérieux. Vraiment tout. Je voulais la présenter pour l'anniversaire de mariage des parents du 27 juin. Mais deux semaines avant...
Rien qu'à cette pensée, le cœur de Lukas se serra. Il finit la bouteille et la reposa sur le côté.
— Je lui ai fait un dîner et.. j'avais plus de pamplemousses. Ces putains de pamplemousse. J'ai été frappé chez le voisin. Tu sais je vivais dans un petit studio là. Je dormais dans un clic clac.
— Je me souviens. Maman avait halluciné que tu ailles là alors que tu pouvais avoir un vrai appart.
— Si j'avais eu un appart, j'aurais pas trouvé le bracelet que je lui avais dessiné et fait faire sur mesure.. sous l'oreiller du type. Je l'ai récupéré pendant qu'il se penchait dans son frigo. J'étais... juste.. dévasté. J'étais un champs de ruine Luzia. Emy, c'était le canon de la fac, tous les mecs la mataient tout le temps, mais je m'en fichais parce que j'ai pas un tempérament jaloux de base. Je pensais pas qu'elle pouvait me tromper. Je pensais pas que je pleurerais un jour pour une fille. Tu penses que je suis pitoyable, mais tu m'as pas vu en train de pleurer, ricana-t-il.
— Je ne suis pas du genre à me moquer des gens qui pleurent Lukas, tu le sais.
— Oui, je le sais. T'es une fille bien. En tout cas, le soir venu, elle a débarqué chez moi, toute pomponnée et je lui ai demandé où était son bracelet. Elle m'a regardée droit dans les yeux et elle m'a menti. Elle m'a affirmée qu'elle l'avait prêté à une copine que je n'avais jamais vu pour accompagner sa tenue. Elle me l'a certifiée et pourtant... elle m'aurait dit qu'elle l'avait perdue, j'aurais été prêt à la croire, tant j'étais aveuglé par cette connerie d'Amour. J'ai fini par la mettre devant son... adultère. Elle a avoué avec des larmes au coin des yeux.
Lukas se leva pour reprendre de l'eau, il se sentait déjà beaucoup mieux physiquement, mais moralement, c'était autre chose.
— Mon chéri, je me sentais vraiment seule, tu étais loin avec ta famille que tu ne veux pas me présenter et.. c'était une grosse erreur. Il était gentil, j'étais en larmes et... c'est arrivé une seule fois, je te jure. Je t'aime. Sale pute va.
Il bouillonnait encore. N'avait-il pas guéri après 8 ans ? Pourquoi ressentait-il encore de la haine et de la douleur ?
— J'ai quitté mon studio sans un mot. J'ai filé à l'aéroport, j'ai pris le premier vol. Je ne pensais pas qu'on pouvait souffrir autant. J'ai vu mon avenir s'effriter et tomber dans un trou noir. Je suis tombé dans un trou noir Luzia et j'en suis jamais vraiment sorti.
— Lukas...
— Quand j'ai débarqué à Vegas, parce que oui j'ai été à Vegas, j'ai laissé qui j'étais derrière moi. J'ai mis mon cerveau sentimental sur off et je l'ai plus jamais remis en marche. J'ai bu plus que de raison, j'ai baisé comme je ne l'avais jamais fait et je me suis dit que ça ne servait à rien d'aimer. J'avais pris autant de plaisir physique avec des inconnues qu'avec Emy... Je suis revenu deux jours avant la fête des parents, je suis passé chez moi et elle était là. Elle était chez moi. Et là, j'ai nettement senti que j'avais deux Lukas en moi. D'un côté... J'avais envie de lui dire que j'étais désolé, que je voulais qu'elle revienne, que moi aussi j'avais baisé à tout va et que...je lui pardonnais. Mais de l'autre côté... mon cerveau était off. Littman s'est réveillé. Tu vois ce que je veux dire.
— Oui je vois, souffla sa sœur. La froideur.
— Exact. Je voulais la voir supplier, je voulais la détruire. Alors je lui ai dit de prendre ses affaires, et j'ai repris chaque truc que je lui avais offert. Sa lingerie comprise. Il y avait de tout. J'ai filé la majorité à des associations sauf les bijoux. Eux, je les ai distribués au fur et à mesure de mes plans cul. Sauf la bague. Elle je l'ai revendue et je t'ai offert un collier avec le reliquat. Voilà. Tu es contente ?
Sa sœur ne dit rien du tout, mais elle le prit dans ses bras, tout simplement. Il la serra contre lui et ne prononça pas un mot non plus. Il n'en avait pas besoin. Il n'avait jamais raconté cette histoire à qui que ce soit, même Benjamin n'avait jamais su à quel point ça lui avait fait du mal. Il ne lui avait rien dit pour les fiançailles, il voulait que ce soit une surprise pour tout le monde. En réalité, Lukas n'avait jamais fait attention au fait que son histoire avec Emy avait été le commencement de tout ça. Mais comme Luzia avait insisté... c'était la seule explication logique qui était venue. Il ne lui était plus jamais venu à l'esprit de se mettre en couple. Ça faisait 8 ans qu'il prenait ce dont il avait besoin et qu'il jetait les femmes après. Pratiquement toute sa vie d'adulte. Tout ça parce qu'il avait eu le cœur brisé et qu'il ne s'était jamais reformé. Il n'en avait jamais parlé.
— Je ne vois pas en quoi je serai contente que tu aies eu le cœur brisé Luk'. C'est juste horrible comme histoire. Mais... tu es plus grand maintenant. Il est temps que tu reviennes sur le droit chemin. Sinon tu passeras à côté de la femme de ta vie, de ta famille. Elle est là, quelque part, peut-être même que tu la connais, cette femme qui te fait rire et avec qui tu seras juste bien et toi, sans chichi. Mais tu dois ouvrir un peu de toi aux autres, comme tu viens de le faire avec moi. Et tu dois cesser de te comporter comme une merde.
— Je sais.
— Tu vas présenter tes excuses à Marjorie déjà. Tu lui as dit quoi d'ailleurs ?
Il lui raconta en substance et sa sœur le tapa derrière le crâne.
— Tu vas lui dire que tu es désolé, que tu avais bu, que tu étais surpris et que tu as agi comme un gros con et que tu sais que tu l'as blessée. Tu lui dis, qu'elle est une jeune femme formidable, et que tu feras n'importe quoi pour te racheter et rester son ami. Tu fais en sorte qu'elle accepte tes excuses. Tu lui as vraiment dit qu'elle faisait des pipes d'enfer ?
Il se reprit un coup derrière la tête.
— Petit con va. Je t'aurais bien dit que tu étais un fils de pute, mais on a la même mère. C'était vraiment dégueulasse de sortir ça.
— Je sais.
— La prochaine fois que tu veux parler, pense à ce que moi je ressentirais si on me disait un truc pareil.
Il rougit fortement et elle lui donna une aspirine. Elle le fit manger et il arriva à la rédaction après avoir emprunté des vêtements à son meilleur ami. Il avait à peine débarquer qu'il vit tous les regards braqués sur lui.
— Quoi ? Vous avez jamais vu un T-shirt Zelda ou quoi ?
Il marcha vers son bureau, reprit de l'eau et ses notes pour son papier de la saint Valentin. Il fut dérangé par trois de ses collègues, Cece, Maria et Caro.
— Je te croyais pas comme ça, lança Cece. Je suis très déçue par ton comportement Lukas.
Il leva un sourcil.
— Ne fais pas celui qui ne comprend pas ! lâcha Maria, énervée. Tu crois que c'est des manières de traiter une femme ?
— Mais de quoi tu parles ?
Il se repoussa dans son siège à roulette et vit Marjorie les yeux rougis.
— On est au courant, pas la peine de faire celui qui ne comprend pas. Elle a pleuré toute la journée. T'es vraiment un salaud.
Il se décala sur le côté.
— Marjorie ! Je peux savoir ce que tu as été raconté à tout le monde ?
Elle se mit à pleurer et elle s'enfuit dans les toilettes.
— C'est un malentendu.
— Tu n'as pas rompu devant tout le monde à la fête de tes parents en lui disant qu'elle n'était qu'un plan cul ? siffla Cece.
— Alors d'une, nous étions tous les deux, de deux, j'avais bu et j'étais énervé, alors oui j'ai dit des trucs ignobles. La dernière fois que j'ai été en couple, ça s'est très mal passé, c'est pour ça que... je veux prendre mon temps. Okay ? Je ne veux pas qu'on me brusque. J'ai horreur de ça. Elle s'est présentée à mes parents comme étant ma copine, explosa-t-il. On a été littéralement: une fois à une expo, une fois au ciné, une fois en boîte, je la connais à peine ! Elle n'était pas conviée hier, et elle est venue comme une fleur. J'étais ultra gêné. Alors oui j'ai dit des trucs ignobles, je me suis suffisamment fait engueuler par les miens, j'ai compris. Oui je me suis comporté comme un connard, mais merde ! Sous prétexte que je suis le seul mec de la rédac, j'ai pas le droit de me tromper ? J'ai pas le droit de coucher avec une meuf qui me plait en pensant que ça pourrait marcher et changer d'avis ? C'est ça ? Putain, j'aurais mieux fait de faire une overdose hier soir au lieu de me cuiter à mort, peut-être qu'au moins, vous seriez pas en train de blablater derrière mon dos et vous auriez oublier mes erreurs.
Il avait élevé la voix et même Winnie avait passé la tête en dehors de son bureau. Il se leva d'un bond, attrapa Marjorie qui revenait des toilettes et l'entraina dans une salle de réunion où il se fit un plaisir de baisser tous les stores. La porte s'ouvrit et Winnie arriva.
— Sors s'il-te-plaît, je veux mettre les choses au clair avec la stagiaire.
— Je pense plutôt que je vais rester.
Lukas se tourna vers Marjorie. Elle était mal et cela lui fit un choc. Il n'avait jamais revu ses plans culs après coup. Les stagiaires d'avant savaient qu'il serait juste là un temps et qu'elle ne pouvait rien exiger de lui, mais pas elle. Il n'avait pas été clair et ça avait été son erreur. Il le comprit en la voyant aussi abattu et sa colère retomba aussi vite.
— Je te prie d'accepter mes excuses pour ce que je t'ai dit hier. Je ne le pensais pas vraiment. Tu es une fille bien, tu es intelligente, tu es belle, mais tu n'es pas faite pour moi. Si tu m'avais correspondu j'aurais été hyper chanceux de t'avoir. Je suis un connard, je le sais et je ne voulais pas te faire pleurer.
Il se rendait compte qu'il était sincère, peut-être pour la première fois depuis qu'il lui avait parlé. Il se gratta la tête.
— Je ne voulais pas que tu te mettes dans cet état là. Je n'aime pas spécialement voir les femmes malheureuses, tu sais. J'ai été hyper dur et cruel. Je le reconnais. Je ne pouvais pas continuer de te laisser croire que j'avais des sentiments amoureux pour toi. Dans une autre vie ça aurait pu être le cas. Je sais que tu m'en veux, que je suis la dernière personne que tu veux voir, mais... écoute ce que j'ai à te dire. Tu es douée dans ton travail, j'ai lu les papiers que tu as fait pour rentrer ici et ils étaient très bons. J'ai encore beaucoup à t'apprendre, j'aimerai pouvoir continuer à t'enseigner si tu me le permets. Tu as un grand potentiel journalistique. Ne laisse pas ma connerie ou mon comportement d'hier gâcher ton talent. Toi et moi on aurait jamais dû coucher ensemble, c'était une erreur. Si tu acceptes de me pardonner à terme, sache que je... t'aiderai à exploiter ton don. Voilà. C'est tout ce que j'avais à dire. Winnie, tu auras ma démission sur ton bureau à la fin de la journée.
Il tourna les talons et remarqua que la porte était restée ouverte. Il attrapa ses affaires et repartit sous un silence profond. Il s'arrêta devant Cece.
— Excuse-moi. Je ne voulais pas te décevoir, c'était pas dans mes intentions.
Il passa dans l'ascenseur. Sa sœur l'avait bousillé mentalement. S'il n'avait pas raconté tout ça, il n'aurait pas ce flot de sentiments lâchés en lui. Il avait tout gâché. Avec tout le monde. Il avait présenté ses excuses à Marjorie et il se sentait un peu plus libre. Ses larmes étaient imprimés sur sa rétine et il s'en voulait vraiment.
Il avait une grande décision à prendre. Il devait changer radicalement sa façon d'être dans l'intimité, il le savait. Il était grand temps pour lui d'arrêter ses conneries comme n'avait pas cessé de lui dire Cecilia. Il était temps qu'il fasse table rase du passé. Qu'il devienne un homme meilleur, un homme dont Luzia serait fier mais surtout dont lui, n'aurait plus honte.
Oui, c'était ce qu'il voulait être. Un homme bien.
Lukas soupira. Dans son chemin de la rédemption, il devait se faire pardonner un tas de trucs et avant tout, il devait présenter ses excuses à Cecilia. Ce serait sûrement le plus grand pôle. Tant qu'il n'aurait pas obtenu son pardon, il ne pourrait pas avancer pour une raison qu'il ne comprenait pas.
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