En arrivant devant la maison de julio je n'ai pas pue m'empêcher de me sentir mal. Tous les souvenirs sont revenus d'un coup.

Mon arrivée surprise chez lui pour son anniversaire, ma stupéfaction quand je l'ai vu dans le lit avec une fille, mon dégoût quand j'ai reconnu ma meilleure amie Alice.

Puis il y a eu Mathis.

Son soutien m'a beaucoup aidé à surmonter cette épreuve. Sans lui je n'aurais sûrement pas tourner la page de mon premier amour aussi facilement.

Il a du sentir ma nervosité car il m'a attrapé la main, une seconde, avant de la relâcher. D'autres souvenirs me sont revenus en mémoire comme la découverte du pari, ou l'humiliation que j'ai ressenti...

La gêne qui s'est installé entre nous est palpable. Ne sachant quoi dire, je lui ai donné deux pots de peintures et lui ai demandé de s'amuser sur la façade arrière. Il a un peu hésité puis est parti.

J'avais besoin d'être seule pour faire l'avant de la maison. Que je fasse mon deuil de cette relation, ma vengeance. J'ai attrapé la peinture verte, ouvert le gros pot, puis je l'ai envoyé contre le mur.

J'ai continué avec d'autres couleurs jusqu'à que sa maison ne soit qu'un arc en ciel.

Je pense qu'il n'y avait personne dans la maison. En tout cas personne n'est sorti.

- Et moi je n'ai eu droit qu'à deux pots tandis que toi tu as pu tout repeindre.
- Il fallait que tu t'achètes plus de pots Math.
- Tu aurais due me le dire avant.. quelle est la suite ?
- On va faire pareil avec celle d'Alice.
- "on" ?

Il me regarde avec son air intense. Je ne vais pas pouvoir me retenir très longtemps. C'est fou ce qu'une personne peut vous faire à la fois tant d'effet et tant de mal.

- J'ai cru comprendre que tu ne me lâcherai pas d'une semelle.
- Non. Je ne referais pas la même erreur deux fois.
- hum.
- Tu ne me crois pas ?
- Je ne sais plus ce que je dois croire avec toi.
- Je suis désolé..
- J'ai déjà entendu cette phrase.

Je prends le chemin qui mène à la maison d'Alice. Je suis plutôt fière de la tournure de notre conversation. Non pas parce qu'il me court après, mais parceque je n'ai pas eu à lui dévoiler mes sentiments. Je ne lui ai pas encore pardonné.