H - 5
Je regarde les quatre mais je remarque que je ne peux pas m'enfuir. Ils m'encerclent. Je me rapproche de Jason, c'est le plus maigre et le moins futé. Il imagine sûrement que je veux le draguer et il baisse sa garde. Je prends un air aguicheur et me colle de plus en plus à lui. Les autres émettent quelques sifflements. Je déteste quand un gars siffle une fille. C'est si irrespectueux.. Une fois au niveau de Jason je lui envoie un coup de genou violent dans les testicules et profite qu'il se recroqueville sur lui même pour partir en courant.
Les trois autres me suivent et courent presque aussi vite que moi. Heureusement l'effet de surprise m'a offert un peu d'avance sur eux. Mais ils sont en train de rattraper cette avance. C'est dur de courir en talon. J'ai complètement oublié. Plus d'une fois je manque de tomber par terre. Sauf qu'à un moment je tombe vraiment. Je me redresse et suis à nouveau encerclé. Sauf que cette fois c'est pire. Ils sont encore plus proche que la fois précédente. J'ai peur. Je sais ce dont ils sont capables et j'ai vraiment peur. Ils sont imprévisibles.
Dans le lycée plusieurs rumeurs de viols circulaient mais aucune plainte n'a été posé. Une fois une fille s'est rendu à la gendarmerie. Elle a été retrouvé noyée dans un lac trois jours plus tard. Aucune preuve tangible n'a permis de les accuser coupables.
Il proposé aussi des jeux d'argents aux filles comme aux gars. Un jour ils ont demandé à Grace de coucher avec eux tous pour 2000€ et Mathis leur a vendu une photo de moi nue pour quelques billets verts.
Les larmes sortent de mon corp toutes seules. Je n'ai plus le contrôle sur rien. Il n'y a plus aucune issue possible. J'ignore ce qu'ils vont me faire exactement mais je sais que je ne vais pas aimer ça. Jason n'est pas revenue. J'imagine qu'il est encore tordue de douleur.
Dylan est le premier à s'avancer. Il agrippe mes mains et les plaques au sol. J'essaie de résister mais il a une force incroyable. Je cri et essaie de le repousser avec mes jambes mais rien n'y fait. Il sert mes mains d'une main et utilise l'autre pour aller sous mon haut. Il prends du plaisir à toucher. Il me dégoute et savoir qu'ils vont tous passer sur moi comme ça me dégoute encore plus. Il arrête de toucher mes seins pour s'aventurer sous mon pantalon. Il prends son temps pour caresser mon ventre, et me mordre le cou.
Il émet quelques gémissements absolument répugnant. Je ne cesse de crier et de dire non dans l'espoir que quelqu'un m'entende et me vienne en aide mais rien n'y fait. Au lieu de ça, les deux autres me regarde et regarde la façon dont Dylan s'y prend. Ce dernier me dit des paroles répugnantes au creux de l'oreille. Je ferme les yeux pour essayer de penser à autre chose. Rien n'y fait. Je sens sa mains déboutonner mon jean, faire glisser la fermeture éclair, et enfin faire glisser le pantalon.
- Hum quelle belle lingerie ma petite salope. Tu voulais en faire profiter Mathis ? J'espère qu'il ne sera pas trop déçu que ce soit nous.
Plusieurs émotions se succèdent en moi. L'envie de vomir, celle de le tuer, celle de ME tuer, et cette lueur d'espoir qui ne me quitte pas. J'entends alors des coups. J'ouvre les yeux et retrouve Grace, son copain et Mathis. Mathis semble avoir assommé Jon tandis que les deux autres essaient d'immobiliser Pierre. Mathis ne perds pas une seconde avant d'envoyer un coup monstrueux dans la tête de Dylan.
- Tu ne profitera de rien du tout, connard. Réponds Mathis avant d'envoyer un autre coup, dans les côtes cette fois.
Je ferme les yeux et pleure toutes les larmes. Il est encore là pour me sauver. Il a su me retrouver après ma petite fugue. Beaucoup auraient continué la fête mais pas lui. Quand j'ouvre à nouveau les yeux, Grace me saute dessus pour me prendre dans ses bras. Elle mêle ses larmes aux miennes à la fois traumatisé et heureuse que ce soit fini avant qu'ils n'aille jusqu'au bout. Sauvé par le gong on peut le dire. Je me redresse et remet mon pantalon et mes cheveux en place. Mathis me prends à son tour dans ses bras. Son étreinte est protectrice comme toujours.
Je m'abandonne dans ses bras. Ils représentent mon petit coin de paradis. Je ne veux plus bouger, je veux rester éternellement dans ses bras.
Nous raccompagnons Grace et son copain chez eux et continuons à marcher, en silence. On se remet encore de nos émotions.
- Tu sais, si tu ne voulais pas de la bague, il suffisait de le dire, pas de partir comme ça. Dit il pour briser le silence.
- Non ce n'est pas ça...
- Quoi alors ? S'énerve t'il.
- Je...
Je ne trouve plus mes mots. Comment expliquer tout ça ? C'est déjà compliqué de me l'expliquer à moi même.
- Il faut qu'on aille au port, finis-je par dire.
- Ne change pas de sujet s'il te plait.
- Oui mais emmène moi y.
- Très bien. Maintenant réponds à ma question.
- Je veux la bague, et tout ce qu'elle représente. Je veux me réveiller chaque jours à tes côtés et avoir ce bijou scintillant sur mes doigts. Je veux qu'un jour peut-être nous aurons des enfants et je sais que c'est tôt pour dire ça mais je le pense sincèrement.
Seulement voilà, il reste quelques heures avant qu'on ne meurt. Nous ne connaîtrons jamais tout ces petits bonheurs. J'ai l'impression que toute ma vie on m'a bercé d'illusions. On m'a fait croire qu'un jour je serai maman, puis mamie, que je finirais avec un boulot stable, un mari qui m'aime. Et c'est ce que j'ai cru quand je suis tombée amoureuse de toi. Puis toi aussi tu m'a bercé d'illusions, tu m'as fait rêvé comme personne auparavant. Ensuite j'ai découvert le poteau rose et je le suis rendu compte que tout n'était qu'un tissu de mensonges. Alors oui j'ai envie d'y croire, j'ai envie de croire à nous et à ce que ça pourrait donner mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à te donner une seconde chance.
Il reste pensif un moment avant de me dire qu'il comprends. On continue la route, en silence encore une fois. Ce silence est vraiment pesant mais le briser serait pire. Nous sommes presque arrivé de toute façon.
Je lui demande de rester à l'écart mais avec ce qu'il s'est passé tout à l'heure, il refuse. J'essaie de le persuader en disant que si besoin je crierai mais rien n'y fait.
- Il me semble que ce que tu t'apprête à faire est la dernière action de ta liste ?
- Exact, je réponds.
- Et tu compte me dire de quoi il en retourne ?
- Je.. hum.. je vais sauter dans le port...
- C'est nul ça !
- Nue...
- Ah là ça devient intéressant.
- Oui, mais tu n'es pas invité.
- Quel est le but alors ?
- Je ne sais pas... faire comme dans les films je pense.
- Tout l'intérêt de cette scène dans les films est quelle se joue à deux... Insiste t'il.
- Tu ne me laisse pas le choix j'ai l'impression.
Il commence déjà à se déshabiller et me dis rapidement un petit "non".
Hésitante je finis par faire pareil. Je retire mon haut, puis mon soutien gorge. J'essaie d'oublier les mains de Dylan qui les caressait quelques heures auparavant. Je chasse ces mauvaises images de mon esprit et finis de me dénuder. Mathis a du mal avec ses chaussures. Je coure et saute dans l'eau la première. Au moins il n'aura vu que ma lune. Je remonte à la surface de l'eau et vois Math face à moi. Nu. Je détourne vite le regard. Il saute et me rejoint dans l'eau. Il me regarde, et, avec sa main, me jette une mini vague dans la figure. Je ne m'y attendais pas. J'ouvre enfin les yeux avant de m'en reprendre une autre. Cette fois j'anticipe son geste et l'imite, les yeux toujours fermés.
Mes bras ne produisent pas des vagues assez fortes pour contrer ses attaques. Aussi, je fais la planche et fais des vagues avec mes jambes. Je ne lui laisse pas le temps d'admirer la vue et bat des pieds en sa direction.
Petit à petit je ne reçois plus de résistance de sa part. Je commence à croire que j'ai gagné la partie jusqu'au moment où je sens ses mains agripper mes épaules et me tirer vers le bas. j'entrouvre mes yeux et vois son corp musclé. Ses bras appuie sur ma tête dans le but de me noyer. J'essaie d'envoyer des coups de poings sous l'eau, mais l'eau ralentit mon coup.
Il finit par relâcher la pression et me laisser remonter à la surface. J'ai bu la tasse pendant mon voyage dans les fonds marins. Aussi je tousse et recrache l'eau de mes poumons. Math se rapproche pour m'aider. Je me ressaisis et me rends alors compte de la proximité de nos deux corp. Je peux sentir son souffle sur mes pommettes. Ses yeux me fixent avec une intensité à couper le souffle. Ses lèvres charnues semblent hésiter à m'embrasser.
Je sens son gland contre ma peau. Aussitôt je prends les devants et l'embrasse comme si ma vie en dépendait. J'enroule mes jambes autours de son corps. Il reagit en cherchant mon clitoris avec deux doigts. Avec l'autre main, il griffe mes fesse. Je pousse un gémissement à son contact. Je tire sur ses cheveux et il gémit à son tour. Il m'embrasse plus bas, dans le cou, me mordille, et suce quelques centimètres de ma peau. Avec sa bouche il descends plus bas, sur mes seins. Il retire ses doigts et je gémis à nouveau, comme si j'étais en manque. Il remplace vite ses doigts par son pénis ce qui me calme. Je le sens faire des vas et vient en moi et je gémis à mon tour. Je m'abandonne corp et âme dans ses bras. Si doux et si ravageurs.
Je n'avais jamais fait l'amour dans l'eau auparavant. C'est... différent... mais tout aussi bon. Avec Mathis nous avons trouvé une cabane en bois près du port. Nous avons beaucoup discuté et je lui ai pardonné énormément de choses. J'ai compris les choses sous un nouvel angle. Dans la vie il faut savoir pardonner pour pouvoir accéder à son bonheur.
Mon bonheur c'est lui. C'est dans ses bras que je veux mourir. Cette fois je suis enfin prête pour dire les choses.
Nous sommes allongé par terre dans les bras l'un de l'autre. La faible lumière de dehors nous éclaire et je vois les traits de son visage assez distinctement. Le temps est aux confidences.
- Il reste un regret sur ma liste Mathis.
- Ah bon ? Lequel ?
- Je dois te dire quelque chose. Ce n'est pas grand chose et tu l'as sûrement compris, mais voilà, j'en ai besoin.
- Ok, je t'écoute mon amour.
- Je.. Je t'aime. Depuis la première fois où tu m'as embrassé. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé. Même Julio je ne l'aimais pas autant. Voilà. Je t'aime c'est tout.
- Je l'avais deviné Dina. Et tu l'as sûrement compris aussi mais Je t'aime de la même façon.
- Oui je l'avais aussi compris.
- Maintenant que je sais à quel point tu m'aime, accepte tu de porter la bague ?
- Avec plaisir Math.
Sur ces paroles il prit ma main et fit glisser le diamant sur mon annulaire gauche. Je regarde le bijoux scintiller dans la nuit une dernière fois avant de me lover dans les bras de Math.
C'est fait, je n'ai plus aucun regret à présent. Malgré tout le mal qu'il m'a fait je l'aime. Comme on dit, l'amour est plus fort que tout. Et nous nous aimons. Même si notre temps est raccourci j'ai l'impression qu'ensemble, nous sommes indestructibles. Nous pouvons mourir, tant que nous sommes ensemble, le reste n'a plus la moindre importance.
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