Assis dans un coin du jardin royal, Poséidon ruminait. Il n'avait aucune idée de ce qu'il s'était passé après son départ, et, honnêtement, il n'en avait cure. Dans sa tête se mélangeaient des pensées sombres, vengeresses et d'autres, mélancoliques d'une époque perdue a cause de la bêtise de deux dieux. Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il n'entendis même pas sa femme s'approcher de lui.

-Poséidon, qu'il y a-t-il ?

Un instant, il tourna sa tête vers elle. La jeune nymphe timide était devenue une véritable reine, équitable et juste. Elle était aussi devenue sa meilleure amie. Souvent, il se demandait ce qu'il avait fait pour la mériter, cette déesse si compréhensive.

-Oh, tu le sais, je pense. Athéna m'a poussée trop loin, j'ai éclaté...

-Je préférais l'entendre de ta bouche. Elle a insulté Perséphone ?

-Tu dois être la seule a appeler ma fille ainsi...

-Elle a un nom magnifique, je ne comprend pas pourquoi elle le cache, c'est tout !

Poseidon gloussa doucement. C'était bon de la retrouver....

[...]

Debout près du foyer, Hestia faisait face a ses frères et sœurs. Intérieurement, la déesse, habituellement calme, fulminait. Mais bon, sûrement pas autant que la fille de son frère. Hestia avait un peu peur qu'elle ne les éviscère tous pour avoir fait mal a son père, au fait. A ses cotés, le fils d'Athéna l'enveloppait de ses ailes, comme pour la protéger de sa mère.

"Ah, primordiaux que c'est mignon !"

Elle secoua la tête. Ce n'était pas le moment de penser a ce genre de choses ! La priorité était surtout d'empêcher sa nièce d'envoyer le reste de sa famille au Tartare. Si possible avant mutilation.

-Nièce, aurait tu s'il-te-plait l'obligeance de nous expliquer ?

-Deux mots : table triangulaire. A vous de gérer le reste.

Zeus et Hadès eurent l'air surpris, quelques instants. Puis ils commencèrent a pâlir.

-Il est encore en colère pour ça ? Après tout ce temps ?

Un claquement de langue. Un autre. Un troisième.

Déception ou mépris. Voir les deux.

Aïe.

Dans ces moment, sa nièce ressemblait beaucoup a Rhéa. Même regard déçu, et quand elle ouvrait la bouche...

-Pas en colère, voyons. Je croyais que vous le connaissiez mieux...

Même ton qui faisait se ratatiner de honte.

-Il est blessé. Il a mal.

-Ah bon ?

-Oui, mère. Oui. Blessé. Tu n'a pas remarqué la résistance de Percy a la douleur ?

-Si, celle-ci est même très élevée pour une mortelle, et alors ?

-Poséidon aussi. Il est également très doué en masques en tout genre.

-Oui, mais pourqu... Oh...

-Oui, Athéna. Oui, Poséidon nous a tout caché. Tout.

-Ah...

-Oui. Sur ce, nous prenons congés. Mère, oncles, tantes...

Et ils partirent. Comme ils étaient venus, par la porte, tous ne pouvant pas voler.

En laissant quand même derrière eux des regard ahuris de tous les dieux, excepté peut être Héphaistos, qui avait arrête de suivre au moment où il avait trouvé un rouage et du fil de fer dans sa poche.

Hadès et Zeus partagèrent un regard maladroit : ils auraient bien des choses a parler...

Second chapitre, a peu près six mois après le premier. Si vous trouvez que c'est pas assez, je pourrais écrire une suite, mais là, ça me semble pas mal.

26/11/19