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Après avoir pleuré toutes les larmes de son corps la veille, Elias s'était réveillé, les yeux enflées et une douleur sévère traversant l'entièreté de son corps. Suite à une longue réflexion, bien qu'il ai plutôt rêvassé sans réelle concentration, il s'apprêta à appuyer sur le bouton lui permettant de faire appel à une infirmière quand soudainement il se figea en entendant toquer à sa porte.
-Oui?
Et contre toute attente, ce ne fut pas la voix d'un aide soignant qui ce fit entendre de l'autre côté de la porte en bois mais une voix féminine qu'il connaissait parfaitement.
- Elias ? C'est moi,Eddy.
Le cœur serré, il lui intima d'entrer, la voix pleine d'appréhension.
Dès que le jeune homme passa le pas de la porte, le patient se mit à l'éviter du regard, préférant largement observer le mur blanc que de poser les yeux sur le minois du nouveau venu qu'il savait plein de dégoût.
- ....que...que fais tu là ?...
- Quoi? Je n'ai pas le droit de rendre visite à mon pauvre jumeau? Questionna-t-il d'un ton qui sonnait faux.
Devant cet appellation hautaine, le patient grimaça avant de reprendre :
- qu'es-ce qui t'amènes ici, sérieusement ?tu ...tu ne viens jamais pour rien.
Cette fois ci, le jeune homme sembla enfin se décider à cracher le morceau alors qu'il tendit sa main droite vers son frère alité, le laissant découvrir avec surprise qu'autour de son annulaire se trouvait une bague d'une telle beauté, d'une telle brillance que ses yeux s'ouvrirent de suite en grand.
- oh m-on dieu eddy! Félicitations ! S'écria-t-il de sa voix cassée.
À ce moment là, Elias sembla oublier toute animosité porté à son égard alors qu'il usa de ses maigres forces afin de l'enlacer. On ne lui rendit certes pas son étreinte mais il n'en avait que faire, il voulait lui montrer oh combien il était heureux pour lui.
- oui oui,bon tu peux me lâcher maintenant, tu sens la mort. Dit-il avec agacement.
Aussi vite qu'il était apparu, son sourire se ternit à l'entente de cette remarque. Il était tristement habitué aux insultes incessantes de la part de son jumeau, mais cela ne voulait bien sûr pas pour autant dire que cela ne lui faisait pas de mal,mais ce qui le peinait le plus était de savoir que c'était vrai. Il était heureux pour son aîné de quelques heures, mais cela lui rappelait aussi qu'il était condamné et qu'il ne saurait jamais ce que cela faisait de tomber amoureux, d'être aimé, l'excitation d'une demande en mariage, et tout ce que cela comprenait.
- Mais bon, je ne suis pas seulement venu pour te dire ça. l'hôpital m'a appris qu'ils voulaient essayer un nouveau traitement, apparemment, il s'est avéré très efficace sur un cas similaire.
Rapidement son regard se releva à nouveau sur le bêta, une lueur d'espoir au fond de ses iris alors qu'il restait pendu à ses lèvres. Il n'arrivait pas à y croire! C'était bien trop beau pour être vrai!
- Malheureusement, je n'en ai pas les moyens. En fait...je ne pense plus pouvoir payer cette chambre d'hôpital non plus...
Ces nouvelles révélations furent le coup de grâce, c'était comme ci son frère s'était armé d'une massue en acier afin de détruire son cœur déjà brisé en milles morceaux et rafistolé à l'aide de simple pansements à le tenir fonctionnel.
- tu comprends n'est ce pas ?avec les frais du mariage, on ne peux que serrer la ceinture. Poursuivie le plus âgé en lui offrant un léger sourire.
Es-ce qu'il comprenait? Bien sûr, il ne voudrait pas que son aîné ne se prive de son mariage de rêve afin de s'occuper de son pauvre frère mourant, après tout c'était bien de sa faute si il n'arrivait pas à payer ses propres frais et il n'avait pas à lui en faire subir la responsabilité, n'est-ce pas?surtout étant donné leur passé.Et pourtant, il était pour lui évident que si leur rôles étaient inversés, il paierait ses soins sans aucune hésitation.
- oh euh oui...bien sûr mais...où vais-je aller....? Questionna timidement le plus jeune en triturant sa couverture.
- ton ancien appartement ?
Ah. Leur grenier.
Avant d'être hospitalisée, Eddy avait eut la gentillesse de le laisser occuper le grenier de leur spacieuse maison, en échange, il s'occupait des taches ménagères et de la cuisine.Et malgré qu'il n'y se sentait pas à l'aise, il était reconnaissant de pouvoirs si abriter mais, une chose le tracassait tout de même. Était-il en état de faire quoi que ce soit pour le couple? Il tenait à peine debout, il leur serait totalement inutile, en contraire, il serait un fardeau étant donné qu'il aurait besoin d'aide pour des activités du quotidien, comme la douche par exemple, et il n'était pas sûr que quelqu'un veuille bien l'y assister.
- merci beaucoup pour hospitalité , je...normalement je ne vous dérangerait plus pour bien longtemps.
Ces simples mots étaient très révélateurs. Tout deux le savait parfaitement, il ne lui restait plus beaucoup de temps, et c'était d'ailleurs probablement bien pour cela que l'aîné ne voulait plus perdre plus d'argent en l'hospitalisant, c'était une cause perdu.
-Je sais, je sais. Ajouta Eddy sans modestie aucune alors qu'il se leva de sa chaise, déclarant finalement : je me suis déjà occupé de la paperasse, je t'enverrai mon chauffeur cette après-midi.
Et sans un mot de plus, il s'en alla, laissa le cadet là, le cœur serré, l'estomac noué. Était-ce donc ainsi que sa vie allait se terminer ? Abandonné dans un grenier poussiéreux?
Après au moins une bonne heure à contempler sa malchance et à se morfondre sur son sort, Elias quitta son lit d'un pas décidé, soudainement prit d'un élan d'espoir, ou plutôt de désillusion.
Il ne savait pas ce qu'il faisait mais ses pas le menèrent jusqu'aux urgences, appuyé contre le mur, il titubait en se déplaçant le long des couloirs, les jambes tremblantes,mais avant même d'arriver à destination, ces dernières succombèrent sous son poids.
Il ne pouvait pas partir, pas maintenant. peut-être que son âme sœur reviendrai le chercher?! peut-être même qu'elle était là, à quelques mètres de lui sans que l'un ne puissent détecter l'odeur de l'autre.
Il n'arrivait à retrouver assez de force pour se relever et fouiller ce foutu établissement, cependant, il ne fut pas découragé pour autant. Le visage noyé de larmes, il rampa pendant un moment, tentant d'avancer vers la salle d'attente dans l'espoir que son odorat ne soit à nouveau titillé par ces odeurs si chaleureuses, tendres, dans l'espoir que son cœur ne soit chatouillé par cette agréable et étrange sensation qu'il avait à peine eût le temps de découvrir.
hélas, il fut retenu par des membres du personnel médicales et rapidement, on le confina à nouveau dans sa chambre , ou plutôt, dans sa prison.
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