Encore une fois, le soleil s'était levé et encore une fois, le garçon alité était surpris de pouvoir ne serait-ce qu'ouvrir les yeux pour contempler ce magnifique spectacle qui s'offrait à lui chaque matin.

Il devrait certainement être heureux d'être toujours en vie, mais hélas, il n'y arrivait plus depuis déjà un long moment. La seule chose qui le maintenait en vie était les différentes machines auxquelles il était branché. Il savait pertinemment que les médecins attendaient impatiemment qu'il s'en aille, libérant alors le lit d'hôpital qu'il occupait depuis déjà un bien trop long moment.

Tant bien que mal, il tendit le bras vers une petite bouteille d'eau posée sur la table de chevet afin d'en boire quelques douloureuses gorgées, puis, une fois sa soif étanchée, il se leva lentement, s'appuyant sur le mur ainsi que la tête du lit afin de se tenir debout.

On lui déconseillait de sortir de la chambre, et même de se lever d'ailleurs, mais aussi bien qu'il n'avait nullement envie de se balader au sein de l'hôpital et de croiser les regards méprisants ou pleins de pitié des autres patients ainsi que du personnel, il aimait tout faire quelques pas afin de se dégourdir les jambes ; jambes qu'il sentait à peine, mais surtout, pour pouvoir se prouver à lui même qu'il en était toujours capable.

Il n'était pas sûr de savoir jusqu'à quand il pourrait ainsi " marcher" alors il voulait en profiter.

Ainsi il se rapprocha de la petite fenêtre au coin de la pièce afin de pouvoir admirer ce qu'il pouvait entrevoir de la ville.

Il était si envieux en voyant les gens marcher, courir. Des couples se tenant par la main, se couvrant d'amour, des familles prenant du bon temps ensemble, des enfants jouant librement. Il en rêvait tant. Il avait si longtemps espéré pouvoir faire partie de ce joli tableau un jour, mais il en venait à regarder la réalité en face : cela faisait presque deux ans qu'il attendait que la mort vienne l'engloutir sans pouvoir prendre ne serait-ce qu'un instant de répit, loin de la douleur lacérante qui traversait son corps.

Alors qu'une larme solitaire dévalait sa joue, un toc se fit entendre, interrompant sa contemplation du monde extérieur.

- Entrez, fit-il d'une voix cassée alors qu'il essuya rapidement sa joue de sa manche.

La porte s'ouvrit et laissa apparaître une jeune femme aux cheveux longs roses bonbon et au sourire flamboyant. Même avec sa blouse de travail, le jeune homme pouvait entrevoir son pull également de couleur rose avec toute sorte de sucreries partout dessus.

Atypique pour une doctoresse. C'était le moins qu'on puisse dire.

- Bonjour Elias ! Comment te sens-tu aujourd'hui ? Je vais faire comme si je ne t'avais pas vu debout et pas te gronder mais, ménage toi, d'accord ? Ah d'ailleurs, j'ai vu des cupcakes en venant ici et du coup je t'en ai ramené deux. J'ai pris des goûts au hasard parce-que je sais pas ce que tu aime mais j'espère que tu aimeras quand-même. Y'avait même un chien dans le magasin et il était tellement mignon j'avais envie de le croquer mais bon j'en ai déjà trois chez moi alors-

- M-merci beaucoup Eugène, ça me fait vraiment plaisir, fut tout ce qu'il eût la force de répondre au monologue de son aînée.

La personnalité ainsi que les goûts vestimentaires de la prénommée Eugène pouvaient être vus comme non-professionnels, ou alors tout simplement agaçants, mais Elias s'y était habitué et à vrai dire, il l'appréciait énormément. C'était bien la seule qui semblait réellement se soucier de lui. Et puis, elle lui apportait de la couleur dans son quotidien morose.

- Mais de rien voyons, je le fais avec plaisir ! Bon, prêt pour le check-up quotidien ?

Le jeune homme ayant hoché doucement la tête alors qu'il s'installa de nouveau sur son lit, la médecin déposa les deux cupcakes sur l'une des tables de chevet puis s'empara de ses outils afin de procéder à des évaluations quotidiennes telle que vérifier les battements de son cœur, sa pression artérielle, sa respiration, ou alors vérifier ses transfusions.

Et une fois tout cela terminé, elle finit par prendre congé afin de laisser son patient se reposer.

Devant le silence de la plus âgée, Elias pouvait facilement deviner que les résultats ne montraient rien de bon. De toutes façons, il n'avait pas besoin d'un point de vu médical pour savoir qu'il se sentait mal; extrêmement mal et qu'il ne faisait que faiblir au fil des jours.

Il en était certain, sa fin approchait. Il ne lui restait plus qu'à espérer que cela se fasse le plus rapidement et facilement possible.

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NDA: HELLO HELLO LES GENS! APRES DEUX ANS (j'avais  pas réalisé que c'était deux ans TT) D'ATTENTE, JE VOUS PRÉSENTES LE PREMIER CHAPITRE TANT ATTENDUE DE LOVERIA!!

J'espère que l'attente en aura valu la peine et que vous n'êtes pas déçus hehe XD En tout cas, j'adore l'écrire,ça c'est certain !

J'attends avec grande impatience vos retours! sur ce, à bientôt:)