À pied joints, il sautillait partout

De son énergie, rien n'y arrivait à bout

Il était vivant et plein de joie

On le répétait à chaque fois

Même assis dans un fauteuil confortable

Il ne pouvait s'empêcher de taper des pieds contre la table

Son nez coulait

Sa grand-mère l'essuyait

Son sourire édenté, et ses joues rosées

Suffisait pour de bonheur être contaminé

Un instant suffi cependant

Pour le calmer en regardant

Vers la rue enneigée de l'autre côté

De la vitre où sa bouche créait de la buée

Sa grand-mère, il interpella

Pour lui demander ce que ce monsieur faisait là

Tout seul, dans le froid et le vent

Ses yeux perdirent leur côté pétillant

Son sourire diminua

Le monsieur frissonna

Le petit garçon grimaça

Et sa grand-mère supplia

De lui offrir un café

Et un toit pour le réchauffer

Dans sa grande bonté

Et son cœur d'enfant émerveillé

La détresse des autres le touchait

Et leurs sourires lui importaient

Son innocence rendait les journées

Plus belles et plus colorées

Pour ceux qui son chemin croisait

Comme cet homme frigorifié

La suite de cette petite histoire poétique.

Je vous souhaite un beau 10 décembre