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Chapitre 1 : Arrivée à Aubillon

Debout depuis dix minutes devant la pancarte fleurie annonçant le nom du village, j'attends. Qu'est-ce que j'attends ? Je ne sais pas. De me réveiller peut-être. De découvrir que ce n'est qu'un mauvais rêve.

Un homme arriva. Plutôt vieux, coiffé d'un chapeau de paille et la peau tannée par le soleil, il s'assit à côté de moi.

- Nouvelle habitante ? me demanda-t-il.

- Euh... Oui.

- Espagnole ?

- Comment savez-vous ? cillai-je.

- Votre accent, rit-il doucement. J'ai connu une Espagnole autrefois, dit-il soudain avec ce qui semblait être une pointe de nostalgie. C'était il y a longtemps...

- Comment s'appelait-elle ?

Le vieil homme me regarda, perplexe.

- C'est étrange... murmura-t-il. Personne ne s'intéresse aux histoires des vieilles personnes d'habitude...

- Ah bon ? m'étonnai-je. Moi j'aime bien écouter les autres raconter leur histoire. J'aime bien m'en servir ensuite pour mes dessins et...

Je m'arrêtai. Stop. Je n'allais pas en révéler plus à un parfait inconnu.

- Oh, vous dessinez ? s'enthousiasma-t-il. C'est fantastique !

Je ris.

- Et l'Espagnole ? m'enquis-je. Comment s'appelait-elle ?

- Valentina... Et vous jeune fille ?

- Eh bien... Mon vrai nom est Maria de Luna Aguilera-Fernandez, mais ici je suis juste Luna Aguilera.

- Qu'il est triste de devoir changer d'identité pour plaire aux autres ! déplora-t-il.

J'étais surprise. Effectivement, mon nom avait été changé pour me permettre de mieux m'intégrer, mais comment le savait-il ?
Je m'assis à côté de lui.

- Mes parents voulaient simplement me protéger des cabrónes qu'on trouve partout.

- De telles insultes ne devraient pas se trouver dans la bouche d'une si jeune personne, pouffa la vieil homme.

- C'est vrai... Mais bon, je ne fait qu'énoncer la réalité. Au fait, comment vous appelez-vous ? Je vous ai dit mon nom, mais vous ne m'avez pas dit le votre.

- Exact jeune fille ! s'exclama-t-il. Vous êtes observatrice, c'est bien !

Je l'observai, perplexe. Il n'y avait pas besoin d'être observatrice pour se rendre compte que je ne connaissais pas son prénom...

- Malheureusement, se reprit-il, je ne peux vous donner mon nom alors que je ne vous connais pas encore.

Je haussais un sourcil. Cet homme était particulier...

- Je comprends votre étonnement, jeune fille. Seulement, je ne divulgue mon nom qu'aux personnes de confiance. Je me doute que vous n'êtes pas quelqu'un de mauvais, mais je ne vous connais pas encore assez bien pour en être certain. Vous comprenez ?

- Oui... Mais pourquoi faire cela ?

Il rit d'un rire étrange. Un rire feutré, qui ne voulait pas être entendu.

- Ça, c'est un secret, murmura-t-il doucement.

Il se releva et souleva son chapeau.

- Je dois y aller. À la prochaine, Maria de Luna !

- Attendez ! m'exclamai-je tandis qu'il s'éloignait. Pourriez-vous m'indiquer la maison de Monsieur et Madame Nalay s'il-vous-plaît ?

- Je ne le peux ! Tu dois apprendre à trouver toi-même ! Tu ne m'as pas l'air d'être une sotte, alors sert-toi de ton cerveau et de tes cinq sens les retrouver ! Si tu n'en es pas capable, tu auras du mal à survivre ici !

- Mais...

Trop tard. Il était déjà parti.

- D'accord... soupirai-je. Génial.

Je restai donc là, une valise au bout de chaque bras et un sac de dix kilos sur le dos, lorsqu'une femme apparut devant moi.

- Luna ? demanda-t-elle.

- Euh... Oui...

- Je suis ta tante ! s'exclama celle qui devait donc être Paula Nalay, à savoir la sœur de ma mère. Tu as fait un bon voyage ?

- Oui, quoique un peu long... L'Andalousie est assez loin de la France.

- C'est vrai... Juste un petit conseil, si je puis me permettre, évite de dire que tu viens d'Espagne, me conseilla Paula avec un clin d'œil.

Je haussai un sourcil. D'accord... Visiblement la xénophobie était bien présente dans ce petit village. Je soupirai intérieurement.


Une heure plus tard...

Après avoir terminé de ranger mes affaires dans les placards, je m'allongeais sur mon lit. La rentrée était demain. Je n'allais même pas avoir le temps de me reposer un peu.

Ma tante entra dans ma chambre sans même toquer.

- Tu as déjà fini ? s'étonna-t-elle. Tu es rapide !

- Je n'avais pas grand-chose... Au fait, je voulais vous demander, à qui sont les habits dans les armoires ? Ils y étaient quand je suis arrivée.

- Ce sont de ta mère. Elle les a laissés ici quand elle est partie en Espagne. N'hésite pas à t'en servir ! Tiens, d'ailleurs, je suis venue te monter ton uniforme.

- Mon... uniforme ? tiquai-je.

- Eh bien oui ! Le lycée de la ville oblige les élèves à porter un uniforme. Ne t'inquiète, il est très basique. Chemisier blanc, jupe noire, chaussures noires, et un ruban de couleur au col selon ton niveau !

- Jupe obligatoire ? Je ne peux pas mettre de pantalon ?

Elle me regarda comme si des antennes avaient poussé sur ma tête.

- Enfin Luna ! Ce sont les garçons qui mettent des pantalons !

Ce fût à mon tour de la dévisager. Sérieusement ?

- Tout le monde met des pantalons vous savez...

- Eh bien, dans ce lycée, ce n'est pas tout le monde ! me coupa-t-elle. Tes excellents résultats scolaire t'ont permis d'être acceptée, mais ne va pas commencer à tout contester ! Tu mettras une jupe, un point c'est tout !

Je baissai la tête.

- Bien ma tante.

Elle sourit.

- Allez, viens l'essayer !

Je me levai en soupirant. Décidément, je sentais que je n'allais pas me plaire dans ce village. Je pris la chemise et la jupe dans mes bras, et ma tant sortit. Deux minutes plus tard, j'avais enlevé mon t-shirt rouge et mon short bleu et revêtu le chemisier ainsi que la jupe.

- Tu t'en sors ? me demanda ma tante depuis l'autre côté de la porte.

- Oui, mais je pense que la chemise est un peu trop petite...

Le haut du chemiser était à la bonne taille, mais le bas me comprimait le ventre. Quant à la jupe, la ceinture était beaucoup trop serrée.

Elle entra.

- Non, c'est parfaitement la bonne taille.

- Mais je peux à peine respirer ! m'exclamai-je.

Elle balaya ma protestation du revers de la main.

- Tu finiras pas t'y habituer. Bien, tous tes cahiers et manuels sont achetés, et j'ai déposé ton emploi du temps sur le bureau. Prépare tes affaires pour demain, puis descends, nous allons dîner dans quelques minutes. 

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