Petite Note De Début : iN tHe YEaR oF '39... asSeMBleD hERe thE VoluNtEErs

- Je...Rog...

Je ne prends pas la peine de finir ma phrase, le repousse loin de moi et cours littéralement jusque dans ma chambre. Les larmes commençant à monter, je me laisse tomber sur mon lit et enfouie ma tête dans mon oreiller. Je ne sais plus quoi penser. Il est trop tôt. Trop tôt pour aller vers quelqu'un d'autre. Trop tôt pour l'embrasser. Trop tôt pour l'aimer. Mais je ne l'aime pas. Je ne peux pas l'aimer. Je ne veux pas l'aimer. Je veux être libre de toute complication.

- Sally...

La voix de Roger traverse difficilement la porte. Je sais qu'il hésite à entrer présentement. Et je ne sais pas si j'ai envie qu'il me rejoigne. D'une part, je veux qu'il me prenne dans ses bras. Qu'il me réconforte. Qu'il m'assure que tout va bien aller. Et de l'autre, je préfère qu'il reste loin de moi un petit moment. Pour pouvoir penser clairement. Réfléchir à ce que je ressens. À où je suis rendue personnellement. À ce que je veux faire de cette situation. À ce qui vient juste de se produire. Je suis totalement perdue. Si je l'ai embrassé, c'est qu'une partie de moi le voulait. Mais je ne m'y étais pas préparée. Je n'étais pas prête à me retrouver si tôt si près de lui. Ce fut une surprise et j'en suis encore choquée. Je ne sais pas encore comment réagir à tout ça. Je ne peux cependant pas contrôler les larmes qui coulent sur mes joues tandis que je dégage mes cheveux de mon visage en une queue de cheval. Je m'assois en tailleur sur le bord de mon lit et m'essuie les yeux d'un revers de main. Je n'ai pas entendu Roger partir il doit donc toujours être de l'autre côté de la porte.

- Sally... S'il te plait, laisse-moi entrer.

Même si je sais qu'il ne peut me voir, je fais signe que non avec ma tête. Il doit prendre mon silence comme une réponse puisqu'il reste dans l'autre pièce et soupire assez fort pour que je puisse l'entendre.

- Écoute, je ne sais pas non plus comment réagir à tout ça. C'était pas arrivé depuis quelques temps et c'est bizarre. Et puis avec tout ce qui s'est passé ce n'est pas vraiment le meilleur moment, je le sais bien. Je suis sincèrement désolé d'avoir fait ça, Sally. Je suis un idiot. Ce n'était pas prévu du tout et si tu savais comme je me sens mal de t'y avoir obligé. Enfin... peut-être pas obligé, mais de l'avoir fait. Ce que je veux dire, c'est que je comprendrais tout à fait si tu voulais déménager ou encore que moi je parte. Peut-être que pour toi il est trop tôt et je n'ai pas du tout envie de te forcer. Je veux qu'on aille à ton rythme...

Il marque une pause tandis que je recommence à pleurer doucement. Je n'arrive pas à comprendre le sens de tout ce qu'il me dit. Certaines choses se perdent dans le néant de ma chambre avant d'avoir pu se rendre à mes oreilles.

- Oublie ça. On est pas en couple alors ça n'a aucun sens. Enfin, je dis pas que si toi tu voulais je m'opposerais à l'idée. Juste que pour l'instant tu préfères être seule et c'est totalement compréhensible. Je crois que je vais couper ce sujet ici parce que là je m'enfonce. Bref, pour reprendre où j'en étais, on peut tout oublier si c'est ce que tu veux. Personnellement, je pense que cela signifiait quelque chose qu'on devrait en parler, mais c'est mon avis personnelle et je comprendrais que cela ne veule rien dire pour toi quoique vu comment tu es partie c'est peu probable. Espèce de con... Roger tais-toi.

Il chuchote cette dernière phrase et j'avoue que sa légère maladresse m'amuse. Amusement vite disparu quand je me rends compte de ce qu'il vient juste de me dire. Il ne peut pas avoir de sentiments pour moi. Tout ça, c'est du passé. Il ne peut pas avoir envie de recommencer ça. La relation que l'on avait eu. Je ne veux pas.

- Ce que j'essaie de te dire, c'est que je suis prêt à attendre aussi longtemps qu'il faudra. Parce que si on doit réessayer, je veux que tu le veuilles vraiment. Et que tu sois sûre à cent pour cent que c'est ce que tu veux.

Je me lève doucement en ajustant mon long t-shirt Queen qui m'a généreusement été offert par John il y a quelques semaines et m'approche de la porte toujours close. Je pose ma main sur le mur à ma droite et accote mon front contre la porte. J'essaie de me souvenir des mots exacts que Roger a employé pour ne pas dire de conneries.

- Tu as envie qu'on reforme un couple ?

Ma voix se bloque un peu à la fin de ma phrase, mais je suis presque sûre que le blond à tout de même compris. Je l'entends me répondre silencieusement par la positive, une pointe de tristesse dans la voix. J'avoue ne pas trop savoir comment prendre tout ça. Je suis toujours aussi perdue qu'il y a à peine quelques minutes sur mes sentiments et ce que je devrais faire ou non. Je laisse une dernière larme couler le long de mon visage tout en glissant doucement sur le sol, mon dos maintenant contre la porte. Après toutes ces années. Après tout ce qu'il a fait. Ce que j'ai fait. Ce que nous avons vécu ensemble et individuellement. Pourquoi me dit-il cela aujourd'hui ?

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HEYYYYYY

Donc ce truc en fait c'est même pas un chapitre ça fait moins de 1000 mots haha. Je vous le post pareil parce que voilà voilà. Ça fait quand même deux semaines que j'ai pas posté. J'vous aime désolé. BYYYYYYYE *insérez un cœur*