38.
Petite Note de Début : Sally n'a plus de travail. Elle a été renvoyée pendant sa 'dépression' et j'ai oublié de le mentionner dans les chapitres précédents. J'arrangerai ça durant ma réécriture. Merci, Bonne Lecture.
- Tu ne veux vraiment pas jouer ? Ça fait longtemps et je crois que ça pourrait peut-être te faire du bien. Je peux même partir si tu ne veux pas que j'entende.
- J'ai joué il n'y a pas longtemps, Roger. Tu n'étais simplement pas là. J'avais profité de ton absence pour composer.
- Et j'ai l'autorisation d'entendre cette nouvelle chanson ?
Roger ne pas jamais entendue chanter ou jouer. Pas volontairement en tout cas. C'est un lien très spécial que je partage avec Mathew, ma musique. Je ne sais pas si je suis prête à le montrer à quelqu'un d'autre. J'ai confiance en Roger, mais quelque chose me retient. C'est faible, mais bel et bien présent.
- Écoute, Sally. Tu n'as plus de travail. Alors si tes compositions en valent vraiment la peine, je pourrais parler au producteur ou quelque chose comme ça, plaisante le blond en me souriant gentiment.
- Tu fais chier, Taylor ! Allez, apporte-moi mon synthé.
Le blond exécute mes ordres avec un sourire triomphant collé au visage. Vais-je vraiment chanter devant lui ? Je n'aurai qu'à imaginer que je suis seule ou que Mathew se tient à côté de moi. Je peux le faire. Ce n'est que pour mon ami puisse entendre sur quoi je travaille et peut-être me donner des conseils. Je ne compte pas en faire une carrière par contre. Je laisse ça aux garçons. Je n'ai pas encore trouvé de projet d'avenir. Je devrais. Je me rapproche dangereusement de la trentaine et j'ai un enfant en route. Et je n'ai aucun travail. C'est fou comme ma vie va bien. Je pense de plus en plus à reprendre mes études là où je les avais laissés il y a tant d'années, mais j'ignore si j'en ai vraiment envie. Cette insécurité me rend plus nerveuse de jour en jour.
- Et voilà !
Roger dépose le clavier sur la table et je m'installe en avant de l'instrument en silence. Le blond se place derrière moi et à partir de ce moment je ne peux plus le voir. Je ferme les yeux tout en prenant un garde inspiration. Je peux le faire. Ce n'est pas comme si je jouais devant des centaines de personnes. Ce n'est que Roger. Je place mes mains sur le piano, mais ne commence pas à jouer immédiatement. J'essaie de me remémorer les notes et les paroles. J'y arrive finalement et compte quatre temps dans ma tête avant de laisser mes doigts parcourir les touches blanches et noires. Je joue le plus habilement possible la mélodie sur laquelle je travaille depuis quelques temps. Vient finalement le moment où j'entrouvre ma bouche pour chanter nerveusement. Je sens mes cordes vocales hésiter. J'imagine la main de Mathew sur mon épaule et cela me donne la confiance dont j'avais besoin. Je prends un peu plus d'assurance et continue de jouer et chanter en oubliant que le blond est derrière moi.
J'ai écris cette chanson pour Matty. Je la chante pour lui. Je chante avec toute la douleur que son absence me procure. Je chante avec l'amour que je lui porte. Je chante en repensant à notre histoire qui aura été beaucoup trop courte. Je chante pour évacuer ma souffrance. Je chante dans le but de faire comprendre ma peine.
La fin de ma chanson arrive avant que je n'ai eu le temps de la voir venir. Une larme venue de je ne sais où coule sur ma joue et je m'empresse de l'enlever pour ne pas que Roger la voit. Après un léger moment de silence, ce dernier s'agenouille à côté de ma chaise et je me tourne vers lui, les yeux rivés sur les siens. On dirait que comme moi, il retient ses larmes. Mais je ne saurais dire si je m'imagine cela ou si c'est bien le cas. Le batteur prend mes mains et me sourit légèrement.
- Tu sais que je t'aime, non ?
J'acquiesce même si je ne sais pas vraiment ce que cette phrase signifie. Nous ne nous sommes jamais vraiment dit que nous nous aimions depuis notre séparation. Que ce soit en amitié ou non. Et j'avoue qu'aujourd'hui, je reste perplexe face à cette déclaration. Je n'arrive pas à interpréter ce qu'elle veut vraiment dire. Probablement qu'il m'aime tel un ami. Rien de plus. Mais il y a tout de même cette voix dans ma tête qui me chuchote que cela signifie peut-être autre chose. Non. Je ne veux pas. Je n'ai pas envie de revivre tout ça. Je n'ai pas envie d'oublier Mathew. Non.
- Sally... Je n'ai pas de mot pour exprimer à quel point c'est magnifique. Cette chanson est merveilleuse. J'ai envie de te l'entendre chanter sans arrêt même si je sais que ça me fera sûrement pleurer.
- Le Grand Roger Taylor avoue qu'il pleure maintenant ?
J'essaie de rire un peu, mais cela sort de travers. Roger baisse les yeux en souriant et relève la tête vers moi pour me dire :
- Je n'ai jamais dit que je pleurais. J'ai dit que je pourrais. Il y a une différence, tu sais. Et puis, on sait tous les deux très bien que je ne pleure jamais.
Je lève les yeux au ciel ironiquement et ris tandis qu'il se lève rageusement, un sourire toujours scotché aux lèvres. Il m'invite à me lever également en me tendant sa main juste après avoir allumé le poste de radio non loin de nous. Une vieille musique que je ne suis pas sûre de connaître emplie la petite pièce tandis que je rejoins Roger hésitante. Il place sa main droite sur ma hanche et je comprends tout de suite où il veut en venir.
- Tu ne me feras pas danser, Taylor.
- Tu crois ça ?
Il approche alors rapidement et dangereusement mon corps du sien tout en entrelaçant nos mains. Il commence donc à danser et je me vois obligée de le suivre plus ou moins contre mon gré. Il s'amuse à me faire tournoyer et danser sur des rythmes tous aussi différents que les chansons qui passent à la radio. Nous rions et je dois avouer que le bonheur que je ressens présentement me manquait. Je me sens insouciante. Je me sens sincèrement bien pour la première fois depuis des semaines.
Soudain, Roger et moi nous retrouvons à danser doucement collés. Je lève ma tête vers lui et lui souris. Mes cheveux tombent doucement dans mon visage et l'homme devant moi en prend une mèche pour la remplacer derrière mon oreille.
- On dirait qu'on est dans un mauvais film à l'eau de rose.
Le commentaire du blond me fait légèrement rire. Tranquillement, ses lèvres s'approchent des miennes pour finalement se poser sur celles-ci. Dans ce baiser, j'oublie tout. Je ne pense à rien sauf au sentiment que l'embrasser me procure. Une chaleur. Un bien-être.
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HEYYYYYYYYYYYYYYYYY
Petit chapitre avec une minie fin un peu mignonne. Ce chapitre relax c'est cadeau. Non en vrai je sais que vous voulez toutes du drama ou de l'action alors désolé. J'vous aime. BYYYYYYYYYYE *insérez un coeur*
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