- Que dis-tu... de Vol Au Dessus D'Un Nid De Coucou ?

- Tu sais très bien que j'accepte, Sally. Démarre ce film au plus vite. Allez !

Je ris face à l'empressement de Roger et obéis à son ordre. Je vais ensuite m'installer à ses côtés et laisse innocemment tomber ma tête sur son épaule. Le film commence et aucun de nous deux ne fait de bruit. Nous sommes absorbés par l'histoire, mais vers la fin mes pensées ne peuvent s'empêcher de s'attarder au blond assis à ma gauche. Nous avons l'habitude de passer ce genre de soirées ensemble. Souvent je suis dans la même position que présentement. Alors pourquoi ce soir c'est différent ? Pourquoi ce soir son être tout entier semble plus attirant ? Qu'est-ce qui a changé depuis la dernière fois ? Je déteste ne pas avoir de réponse à ces questions. J'ai besoin de savoir pourquoi aujourd'hui mon cœur bat plus rapidement quand je suis près de lui alors qu'hier tout était normal. Besoin de savoir pourquoi une chaleur intense m'envahit à l'instant même. Je ne veux pas ressentir ça à nouveau. Pas si tôt. Pas avec lui. Le moment où le film se termine coïncide avec mon éloignement physique de Roger. Je ne devrais pas être si proche d'un autre homme aussi tôt. Si peu de temps après le décès de Mathew. Oh Matty... Aussitôt que je penses à lui, mes yeux s'humidifient et mon moral descend à zéro à cause de la tristesse et la nostalgie. J'aimerais pouvoir sourire comme me dit de faire Roger, mais les souvenirs heureux ne font que m'ont rappeler son absence encombrante.

Mon ami semble remarquer que Mathew hante mes pensées en ce moment puisqu'il part à la cuisine et revient deux minutes plus tard avec une tasse dans les mains. Je goûte le liquide qu'il me tend et y reconnait l'aspect sucré d'un chocolat chaud. Il reste à bonne distance de moi car il sait qu'il y a des moments où je préfère quand il est éloigné. Je ne lui ai jamais dit concrètement, mais je crois qu'il sait que je m'en veux d'être si près de lui parfois. Il le comprend et le respecte. Je termine de boire ma boisson sous son regard bienveillant et lui souhaite une bonne nuit avant d'aller me coucher bien au chaud dans mon lit.

Je vois Mathew s'éloigner au loin me tournant le dos. Je crie son nom sans arrêt dans l'espoir qu'il se retourne et revienne vers moi, mais rien n'y fait. Mes jambes qui jusque là ne voulaient pas bouger s'activent finalement m'entraînant dans une course sans fin. Ma fréquence cardiaque augmente au rythme de mes pas toujours plus rapide. La silhouette de Mathew au loin se fait de plus en plus floue. Plus je m'approche, plus il semble lointain.

Un paysage se dessine soudainement autour de nous et j'y reconnais une route. C'est la nuit et mise à part la lune, la seule lumière provient des deux ou trois lampadaires défectueux. Le brun ralenti, mais je n'arrive toujours pas à me rapprocher de lui. Il s'arrête finalement complètement et se place en plein milieu de la voie de gauche. Lui qui était jusqu'à maintenant dos à moi se tourne pour ne faire face. Je peux voir son visage à chaque détail près tellement il paraît près de moi. Mathew plante ses yeux dans les miens tandis qu'une larme coule le long de sa joue. Mathew... J'ai envie de vomir. Je ne veux pas le voir pleurer. Je ne veux pas le savoir loin de moi. Pourquoi ne suis-je pas capable de le toucher ? De le prendre dans mes bras ? De l'embrasser ? Je veux essuyer cette stupide larme. Je veux le sentir contre moi encore une fois. Mais je n'en ai pas l'occasion. À peine ai-je eu le temps de lire sur ses lèvres un 'Je T'aime' qu'une lumière aveuglante arrive en criant tout en emportant Mathew avec elle. Je m'écroule sur le sol froid et humide et au même moment ma respiration se bloque. Je n'arrive plus à respirer.

- MATHEW !

Je me réveille en sursaut, en pleurs et en sueurs. Ma voix craque et j'ai de la difficulté à retrouver un rythme cardiaque normal. J'avais déjà rêvé de Mathew, mais jamais je n'avais fait de cauchemar le concernant. Tout ça semblait si réel... Je me redresse et laisse les larmes couler silencieusement ma tête entre mes mains. C'était horrible. Le voir partir comme ça encore une fois. Il était exactement comme ce soir-là physiquement parlant. Une petite barbe de trois jours qui lui donnait l'air plus vieux. Une veste en cuir qui contrastait avec la chemise blanche qu'il portait en-dessous. Un pantalon noir soigné. Ses cheveux coiffés vers l'arrière avec attention. Il était magnifique. Je déteste parler de lui au passé. Quand l'on me parle de lui, l'on parle au passé. Mais il n'est pas complètement parti, non ? Son esprit est toujours là. Je prie chaque jour pour qu'il me donne un signe et je sais qu'un jour il arrivera.

Je réussi finalement à me calmer. Cependant, je ne veux pas me rendormir. Je ne veux pas revivre ce cauchemar douloureux. Je ne veux pas être seule si je le revis. Je ne veux pas être seule tout simplement. Je me lève et mes pieds me dirigent vers la chambre de mon colocataire. Je toque doucement et une voix endormie m'intime d'entrer, ce que je fais. Il fait sombre, mais la lumière de la lune qui pénètre par la fenêtre me permet de voir la tête blonde légèrement relevée de Roger. Il se frotte les yeux tranquillement avant de me demander si tout va bien. Je m'en veux de penser ça maintenant, mais il est affreusement mignon et sexy.

- J'ai fait un cauchemar... Je peux venir dormir ici cette nuit ?

Je me sens comme une enfant qui parle à ses parents et je crois que Roger pense la même chose puisqu'un léger sourire effleure ses lèvres. Il tapote la place disponible à droite et j'y cours après avoir refermé la porte. Le batteur se crispe un peu quand je vais me blottir contre lui, mais il se détend rapidement. Sa main caresse gentiment mes cheveux et je ferme les yeux, ma tête face au torse nu de Roger.

- Tu veux me raconter ce rêve ?

Je secoue légèrement la tête négativement et je le sens acquiescer. Il m'enveloppe de ses bras et un calme s'empare de moi au fur et à mesure que les secondes passent. La présence rassurante de Roger m'aide à m'endormir en toute tranquillité d'esprit tout en étant bercée par sa respiration régulière.

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HEYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY

Ça fait longtemps, nan ? Désolé du retard... J'ai aucun excuse à part le manque d'inspiration. On a passé le cap des 10 000 sinon et AAAAAAAAAAAAAAAAH c'est fou ! 10k... Moi. Pour une fanfiction de Roger Taylor... Nan, mais ! Merci 10 000 fois mes chéries (chéris ?). BYYYYYYYYYYYYYYE. Je vous aime *insérez un coeur*

P.S : Merci à @KillerQueen1975 pour le film en début de chapitre !