36.
LONDRES AVRIL 1977
- Tu es sûr que cela ne te déranges pas ?
- Je te l'ai déjà dit. Et puis, c'est beaucoup plus pratique. Je passais presque tout mon temps avec toi. Alors autant que tu viennes habiter ici. On ne sera pas trop loin des garçons et je serai toujours là s'il y a quoique ce soit.
Je souris au blond qui se tient dans l'embrasure de ma porte tandis que j'installe les dernières photos sur la commode de ma nouvelle chambre. Assise sur mon lit, je m'attarde sur ma photo préférée. On y voit Mathew et moi collés souriant à la caméra. C'est l'un des amis de Matty qui l'avait prise. Nous venions d'apprendre ma grossesse et nous étions tous les deux tellement heureux.
- Il me manque... Il me manque tant, Roger.
Ce dernier se précipite vers moi quand il voit que je ne peux retenir deux ou trois larmes. Deux ou trois qui deviennent rapidement une dizaine. Le batteur s'installe à côté de moi et m'invite à laisser tomber ma tête sur son épaule, ce que je fais. Il passe une main derrière moi et commence à dessiner des cercles sur mon dos. Son autre main tient la mienne avec force et je ressens dans ces actions tout son support. Roger est avec moi depuis le début. Depuis le jour où il est venu me rendre visite, il ne m'a que rarement quitté. Il a toujours été présent. À me consoler et m'écouter pleurer. Il a passé des soirées entières avec moi pour me changer les idées. Souvent, John venait aussi, mais c'était plus compliqué pour lui avec Robert et Veronica à la maison. Je ne lui en veux pas. Ses visites hebdomadaire m'allaient et me vont encore. J'ai Roger. Roger qui n'a jamais été aussi compréhensif et à l'écoute de toute sa vie. Roger qui prend soin de moi comme personne ne l'a jamais encore fait. Roger qui est un véritable et merveilleux ami. Roger qui est là pour moi bien plus que n'importe quel ex ait pu le faire pour quelqu'un. Je n'ai pas l'habitude d'employer ce mot pour désigner cet homme. Il est désormais pour moi beaucoup plus un ami qu'un ex.
- Tu sais ce que je propose ? Qu'on aille au dépanneur le plus près s'approvisionner en chips, bonbons et chocolats puis qu'on revienne ici écouter un film.
Je relève ma tête vers celle du blond et lui souris le plus sincèrement possible en essuyant mes larmes d'un revers de main. Roger me fait également son plus beau sourire et nous nous levons avant de nous préparer à sortir. Le petit vent d'avril me fouette en plein visage quand je pose mon premier pied à l'extérieur. Je resserre ma veste autour de ma taille, mais c'est plutôt compliqué à cause de mon ventre qui grossit de plus en plus. J'en suis à cinq mois. D'ailleurs, j'ai une échographie dans quelques jours pour voir si tout va bien et je pourrai peut-être même savoir le sexe du bébé.
- Tu es sûre que tu peux marcher jusque là-bas ?
- Roger, je suis enceinte. Pas amputée d'une jambe. Je peux très bien marcher jusqu'au dépanneur. Tu n'as aucun soucis à te faire.
Je lève la tête et lui souris pour tenter de le rassurer. Cela semble fonctionner et il passe son bras autour de mes épaules comme John le fait habituellement avant de me rapprocher de lui et de poursuivre son chemin droit devant. Son contact me réchauffe un peu tandis que nous marchons dans le silence. Un silence relaxant. Quand j'y pense, depuis que Roger et moi nous sommes rapprochés à nouveau, il n'y a jamais eu de moment d'ambiguïté. Pourquoi y en aurait-il ? Ce n'est pas parce que c'est mon ex qu'il ne peut pas être un de mes amis proches sans arrière pensée. De toute façon, je n'ai pas envie de ressortir. Je me demande même si j'en aurai de nouveau un jour envie. Pour l'instant, ma seule envie est de rester seule avec mes amis. Ou seule tout simplement malgré que je n'en aurai plus beaucoup l'occasion vu mon récent déménagement. J'ai décidé d'emménager avec Roger principalement car il voulait garder un oeil sur moi. Je me suis dit que de toute manière, nous passons presque tout notre temps ensemble. Ça va sûrement me faire bizarre au début d'habiter avec lui encore, mais je vais m'y habituer. Comme ça, je pourrai voir le groupe plus souvent et Roger sera là quand mon moral est plus bas. Ça arrive de moins en moins fréquemment, mais quand cela se produit, ça fait mal et j'ai absolument besoin de quelqu'un pour me calmer. Le blond est avec moi depuis le début. Il est venu me visiter chaque jour pour prendre de mes nouvelles ou passer la soirée. Freddie et Brian sont venus quelques fois également et John aussi malgré la vie de famille qui occupe beaucoup de son temps. Je leur en suis éternellement reconnaissante pour ce support.
- Madame.
Roger prononce ces mots en m'ouvrant la porte de la petite épicerie. J'entre dans celle-ci suivie du batteur et nous nous rendons directement au rayon des chips et du chocolat. Nous passons au moins trente minutes à prendre et remettre des choses sur les étagères avant de finalement se décider sur la collation de ce soir. Pour moi, ce sera chips ordinaire avec deux barres de chocolat au caramel. Roger, lui, a pris des chips BBQ et un sac de petits chocolats aux noisettes. À la caisse, nous déposons nos choses sur le comptoir.
- Tu veux que j'achète de la bière ?
- Roger, je porte un enfant. Et si je ne veux pas qu'il soit aussi idiot que toi, je ferais mieux de ne pas en prendre. Tu ne penses pas ?
Je ris à ma propre plaisanterie tandis que Roger me regarde d'un oeil vexé. Il fini par payer notre nourriture et me regarde avec un sourire amusé. Nous sortons et marchons dans le sens inverse de tout à l'heure. Chacun un sac à la main, nous parlons dans la légèreté. Ce qui arrive de plus en plus souvent ces temps-ci. Je dois avouer que ça me fait du bien. De ne pas penser aux derniers évènements vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ce ne serait pas encore possible sans le soutien que j'ai reçu des garçons et plus particulièrement Roger.
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HEYYYYYYYYYYYYYYYY
Im back with a petit chapitre plutôt relax (je crois). Donc désolé si j'ai mis tout ce temps à écrire cette merde. En même temps j'ai travaillé tous les soirs de la semaine alors ayez pitié de mon âme s'il vous plait. J'ai envie de vous spoiler un truc et je vais le faire. Alors au départ, j'allais tuer le bébé de Sally. Après j'ai réfléchi. J'me suis dit "Elle a déjà vécu tellement de truc. Laissons-lui son enfant". Donc voilà, y aura pas d'autre mort. Pour l'instant... Ou pas. C'est peut-être juste un prank. Bon, j'arrête. BYYYYYYYYYE *insérez un coeur*
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