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♡ partie 2 ♡

Après environ trois heures de trajet, Chan et Minho arrivèrent enfin dans la vallée. Un rayon de soleil éclairait les toitures en terre cuite et mettait en lumière la verdure environnante qui reprenait peu à peu vie. L'hiver avait été rude, mais le printemps s'annonçait radieux. Et ça, c'était quelque chose que Chan attendait avec beaucoup d'impatience. Il n'aimait pas le froid, la neige, le ciel blanc et toute l'ambiance morose qui régnait durant cette période de l'année. Malgré les fêtes, Noël et le Nouvel An, il se sentait toujours au plus bas. En réalité, il n'allait pas bien non plus le restant de l'année, mais ses sentiments étaient toujours exacerbés l'hiver. Tristesse, crises d'angoisse, envie de ne rien faire ou de s'enfermer dans son cocon rassurant avec les personnes qu'il aimait jusqu'à ce que le soleil et la chaleur se relèvent enfin de ces quelques mois d'hibernation. Minho était là, toujours, et c'était sans doute l'idée de le voir cheveux au vent au bord de la mer ou assis dans une vaste étendue d'herbe en pleines montagnes qui l'aidait à tenir le coup.

Dans le fond, il savait que ce n'était pas viable à long terme. Son amour pour Minho n'allait pas miraculeusement le sauver de tous ses problèmes et il avait conscience qu'il devait aller consulter un professionnel pour lui venir en aide, mais il n'en avait pas encore trouvé le courage. Parce qu'en réalité, il n'était pas courageux. Il fuyait ses peurs, il fuyait ses soucis, même s'ils finissaient toujours par le rattraper.

Les mains cramponnées au volant, Chan soupira lourdement.

— Un problème ?

Il secoua la tête et adressa un sourire à Minho. Inutile de l'inquiéter davantage, il avait déjà fait beaucoup pour lui et parfois il se sentait même coupable de lui partager ses craintes et ses doutes. Minho n'avait pas à écouter ses plaintes, bien qu'il fut son ami, Chan s'efforçait de ne pas lui balancer tout ce qu'il avait sur le cœur, car il avait conscience que cela pouvait être lourd à porter. Il ne doutait pas de sa sincérité ou de son amitié puisqu'il savait être présent quand ça n'allait vraiment pas, ce n'était pas ça le souci, mais il ne voulait pas qu'il devienne son défouloir. Ce n'était pas son rôle.

— Je te sens tendu en ce moment.

Minho posa une main sur sa cuisse en guise de réconfort, mais Chan se crispa sous le geste.

— Je suis juste… fatigué.

Minho le tapota gentiment, sans rien ajouter, comme s'il avait compris le fond de sa pensée. Il le connaissait sur le bout des doigts, alors ce n'était pas forcément surprenant.

— On va aller faire quelques courses pour ce soir et demain, comme ça on aura pas besoin de redescendre dans le village.

Chan ralentit quand il arriva à proximité de la petite épicerie, seul point de ravitaillement des lieux. Sinon il fallait faire quelques kilomètres pour trouver un supermarché un peu plus grand et fourni. Mais il avait à cœur de faire fonctionner les commerces du coin plutôt que les grandes entreprises. Et puis, s'il pouvait éviter de se retrouver dans un endroit bondé de monde, c'était un avantage non négligeable. Il gara son véhicule sur le côté d'une ruelle et attrapa un sac cabas sur la banquette arrière avant de sortir. Minho le suivit et s'étira comme un chat tout en faisant craquer ses cervicales.

— Vivement qu'on aille se coucher, souffla-t-il.

Chan lâcha un rire.

— Il est l'heure du déjeuner, et on a du travail cet après-midi.

— M'en parle pas !

— Tu étais pas obligé de m'accompagner.

Minho roula des yeux et poussa la porte de l'épicerie, un tintement retentit pour annoncer leur arrivée. Une dame âgée vêtue d'une blouse fleurie et coiffée d'un chignon parfait se courba légèrement pour les saluer. Le magasin n'était pas très grand, mais les étagères et réfrigérateurs étaient bien fournis. Minho se dirigea vers les boissons fraîches pour sortir des canettes de bière qu'il déposa dans le panier que Chan avait pris à l'entrée.

— Encore de l'alcool, dit-il d'un ton faussement accusateur. T'as pas assez bu hier ?

— Non. Et puis pas avec toi. Ces quelques jours à venir c'est juste toi et moi, et j'ai envie qu'on profite un peu.

La réponse de Minho lui arracha un sourire timide tandis que son cœur s'était mis à tambouriner avec force dans sa poitrine. Il venait de se prendre la réalité en pleine figure, et c'était à la fois satisfaisant et terriblement stressant. Quatre jours, seuls, loin de leur petite routine. Chan ne put s'empêcher de se demander s'ils allaient passer des moments plus intimes, comme ils en avaient l'habitude à Séoul. Il lui arrivait de croire qu'il ne s'agissait que d'un rêve, qu'il avait tout inventé tant leur relation était devenue spéciale. De prime abord, rien n'avait changé entre eux. Minho restait le même jeune homme qu'il avait connu, il ne se comportait pas différemment avec lui, il n'y avait aucune gêne palpable et leurs activités sexuelles avaient l'air d'être quelque chose de tout à fait normal à ses yeux. Chan, de son côté, avait tendance à se montrer plus sur la réserve, bien qu'il adorait s'adonner à ces petits plaisirs où il oubliait tout.

— Bon, qu'est-ce qu'on prend à bouffer ?

Chan attrapa des œufs durs puis une barquette d'émincés de poulet. Il ajouta du riz et des nouilles instantanées et Minho choisit quelques légumes pour accompagner le tout. Ils n'étaient pas d'excellents cuisiniers, mais à deux ils se débrouillaient. Et puis, ils ne comptaient pas faire un festin non plus, c'était juste pour ne pas mourir de faim et ne pas avoir à redescendre dans la vallée tous les jours. Ils payèrent leurs articles et quittèrent le magasin.

— Je dois passer à la quincaillerie aussi, annonça Chan.

Minho le suivit sans un mot jusqu'à la petite boutique coincée entre deux maisons. L'endroit était exigu, les rayons minuscules, mais il était facile de trouver tout ce dont on avait besoin. Chan cherchait des clous, des vis, et de la lasure pour remettre un coup de neuf sur les boiseries extérieures. Il avait également besoin de racheter quelques ingrédients basiques pour faire ses propres produits d'entretien. En quelques minutes, et avec l'aide du commerçant, il mit la main sur tout ce dont il avait besoin. Le sac rempli, Minho et lui retournèrent à la voiture et Chan démarra, direction le chalet. La route était sinueuse et étroite, mais il avait l'habitude de l'emprunter et était plutôt à l'aise sur ce genre de terrain. La bâtisse était cachée par de grands conifères qui apportaient ombre et fraîcheur les jours de grosses chaleurs. Dès qu'il l'aperçut, Chan esquissa un sourire. Cet endroit renfermait bien des souvenirs, d'enfance ou plus récents.

Il se gara dans la petite allée de terre et coupa le moteur. D'un bond, il se tourna vers Minho quand le ventre de celui-ci gargouilla.

— Bah quoi ? Ça m'a donné super faim cette route !

Chan lâcha un rire.

— C'est vrai que se laisser conduire ça creuse.

Minho lui asséna une petite tape sur le bras.

— Tu veux vraiment que je prenne le volant ? demanda-t-il en haussant un sourcil.

— Non, ça ira, j'ai pas envie de mourir si jeune.

Ils quittèrent le véhicule et Chan alla ouvrir le coffre afin de sortir les différents sacs. Minho n'avait pas encore le permis et malgré ses tentatives pour l'obtenir, ça n'avait pas été concluant. Il valait mieux qu'il reste sur le siège passager pour éviter tout drame.

— Je l'ai raté que quatre fois, ça va encore. La cinquième, ce sera la bonne.

— T'es optimiste, c'est bien.

Minho lui déclara une grimace avant de rire. Une fois tous les sacs devant le chalet, Chan déverrouilla la porte d'entrée. Il fronça les sourcils et, à l'aide de la lampe torche de son téléphone, se dirigea vers le compteur pour remettre l'électricité. Avec son ami, il firent le tour de la maison afin d'ouvrir volets et fenêtres. Une odeur de renfermé imprégnait le lieu, il avait bien besoin d'être aéré, surtout que la poussière et les toiles d'araignées s'étaient installées un peu partout.

— On peut manger ? Je vais vraiment mourir de faim si ça continue, se plaignit Minho.

— Je range les courses au frais et on voit ce qu'on mange.

— Oublie pas les bières.

Aussitôt, son ami lui confia les canettes et il les déposa dans le réfrigérateur. La cuisine était spacieuse et bien équipée, les parents de Chan avaient énormément investi pour leur résidence secondaire, ce qui en faisait une maison confortable avec toutes les commodités. Elle n'avait pas toujours ressemblé à ça, ils avaient dû faire des frais pour les travaux d'aménagement, mais cela en valait la peine. Seulement, il fallait l'entretenir et depuis deux ans, Chan se portait volontaire pour y contribuer. Il profitait lui aussi de cette maison de vacances, alors il était tout à fait normal qu'il fasse sa part. Et là, ces quelques jours allaient lui faire le plus grand bien.

— Nouilles instantanées ?

Minho hocha vigoureusement la tête.

— Tant qu'on mange vite, ça me va.

Ils préparèrent le déjeuner ensemble, tout en discutant de choses et d'autres. Des cours, des gens qu'ils y côtoyaient, de la soirée pendant laquelle Minho s'était finalement un peu ennuyé. Il avouait qu'il commençait à se lasser de ces sorties, parce que même s'il adorait faire la fête, c'était toujours la même chose.

— Et puis, il y a toujours ces mêmes personnes, avec leurs conversations superficielles et leurs faux sourires, ajouta-t-il en remuant les nouilles dans la casserole.

Chan hocha la tête en écoutant son ami parler. Il comprenait parfaitement son ressenti, les sorties répétitives pouvaient devenir monotones et Minho était clairement blasé. Tout ceci ne durait qu'un temps, et même s'il savait qu'il adorait sortir et faire des rencontres, batifoler à droite et à gauche, il savait aussi qu'il avait besoin de se poser. Il lui avait déjà fait part de ses inquiétudes, de son envie d'être accepté et de tisser des liens, car il était tout de même très sociable, mais Chan voyait bien qu'il n'était plus aussi enjoué qu'avant. Ne pas rentrer avec une fille pour la nuit était la preuve que Minho avait fini par en avoir assez de ces aventures sans lendemain.

— T'es pas obligé, tu sais.

Minho soupira.

— Je sais. Je crois que je vais arrêter de me forcer. Je préfère passer du temps avec toi, même si ça veut dire rester à la maison à regarder des films.

Chan sourit doucement et répondit :

— Tu prêches un convaincu.

— J'ai peut-être besoin de me recentrer sur ce qui est important.

— Passer du temps avec ton meilleur ami, c'est ça ?

Minho lui donna un petit coup d'épaule taquin que Chan lui rendit. Leur complicité était indéniable, et d'autant plus maintenant qu'ils couchaient ensemble. Cependant, il manquait quelque chose à leur relation, et il ne savait pas s'il pouvait en parler ouvertement sans tout gâcher. Peut-être qu'un jour, le moment opportun se présenterait.

Ils terminèrent de préparer leur repas et s'installèrent à la table de la cuisine. Chan ouvrit une bière pour chacun d'eux et ils trinquèrent avant de commencer à manger. Ils discutèrent de leurs projets pour les prochains jours, des travaux qu'ils devaient effectuer autour du chalet, et des balades qu'ils allaient faire pour se détendre un peu avant de retourner dans le tumulte de le capitale.

Après avoir mangé, ils débarrassèrent la table et mirent de l'ordre dans la cuisine, puis se dirigèrent vers le salon.

— On commencerait pas par faire un peu de rangement et de ménage par-ci par-là ? proposa Minho.

— Allez, et après on attaquera les plus gros travaux.

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