Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

3 ❤

"It would help me to know, Do I stand in your way, Or am I the best thing you've had"

Stade Walker, Liberty High School, 20h29

Je me lève à l'unisson avec les autres élèves du lycée en criant de joie face au point qu'ont marqué les Tigers. Je déteste le sport, et encore plus le sport pratiqué par Bryce Walker et sa bande de violeurs. Mais Zach joue et, même s'il me fait la gueule depuis trois jours, Monty joue aussi. Et je dois dire qu'ils se débrouillent pas mal. 

Pourquoi je suis là, alors que Clay risque de me démembrer pour avoir respirer le même air que ces athlètes et que j'ai envie de vomir en entendant les filles scander le nom de Walker ? Parce que Sheri pense que ça fait moins suspect. Qu'en tant qu'ancienne pom pom girl, elle doit assister au match et qu'en tant qu'anonyme du complot des cassettes, je dois montrer au lycée que je suis de leur côté. N'importe quoi. Elle voulait juste se changer les idées.

J'aurais préféré un ciné. Réellement.

Le match se termine et malheureusement, les Tigers perdent. Voir cette déception sur le visage de Bryce me fait sourire, mais l'excès de colère dont fait preuve Montgomery derrière, moins. Je sais que le baseball est important pour lui, surtout depuis que je sais qu'une partie de lui veut réussir pour fuir son père. Enfin, je le suppose puisque Monty ne m'a pas adressé la parole depuis que j'ai compris ce qu'il se passait chez lui. J'avoue que j'ai du mal à m'endormir le soir, je m'imagine toujours le pire, me demandant s'il est en train de se faire battre, s'il mange correctement, s'il doit esquiver la colère de son père. 

Montgomery relève la tête et nos regards se croisent. Je lui adresse un sourire timide et secoue la main dans sa direction. Je sais qu'il m'a vu, cependant il préfère ne pas répondre et rejoint ses coéquipiers dans les vestiaires. Je soupire et mets ma tête entre mes mains. 

- Il te plaît ?

Je redresse la tête et fixe Sheri avec un œil interrogateur.

- De quoi tu parles ?

L'ancienne pom pom girl dirige ses grands yeux bleus vers le terrain. 

- Bryce ? demandé-je à deux doigts de vomir sur elle.

Sheri soupire comme si j'étais soudain devenue demeurée.

- Delacruz, dit-elle. Je sais que vous passez du temps ensemble.

- Ouais pour qu'il ait son diplôme et moi ma bourse.

- Ecoute... je sais quand un garçon te plaît.

- Ouais et lui aussi tu vas faire en sorte qu'il se tue ?

Je regrette immédiatement mes paroles. Le regard de Sheri s'assombrit et elle détourne le regard. Je pose une main sur son épaule et la presse gentiment.

- Excuse-moi Sheri, tu as assez payé ta faute.

- Non, t'inquiète, c'est normal. Je te remercierai jamais assez pour m'avoir pardonnée.

J'adresse un sourire à la jeune Holland et elle me serre contre elle. Sheri est rentrée dans un panneau stop il y a plusieurs mois, causant par mégarde un accident qui a été fatal pour Jeff Atkins, un élève de ce lycée... mais surtout le garçon pour qui j'avais des sentiments. Il m'a fallu du temps pour pardonner à Sheri, mais c'est mon amie et elle ne pouvait pas savoir. Elle a commis une faute et a remboursé sa dette en prison. Je n'aurais pas eu le courage dont elle a fait preuve. Mais la Sheri que je connais et que j'aime n'aurait jamais fait de mal volontairement. Même si elle fait partie des cassettes, je sais que ça se serait passé autrement si les circonstances et la malchance n'avaient pas été désastreuses. Sheri est douce et prévenante. Quand elle a compris ce qu'il se tramait au lycée, elle a quitté les pom pom girls et s'est éloignée des athlètes. Quand on a découvert où se trouvait le Clubhouse, elle s'est dévouée pour essayer de trouver un moyen d'entrer et a même supporté de se faire prendre en photo et draguer pour faire avancer l'enquête secrète de Clay. Et elle a aidé Justin à se sevrer. 

Un ange tombé du ciel. Je suis assez fière d'être son amie. On l'avait été au collège, mais on s'était perdu de vu dès notre entrée au lycée. Heureusement, on a gardé contact et quand toute cette histoire nous a réuni, on a repris nos vieilles habitudes.

- Sérieusement, me souffle alors Sheri dans l'oreille. Fais attention avec Monty.

Je m'écarte et lui souris avant de me lever, prête à rentrer chez moi.

- T'en fais pas, il ne se passera jamais rien entre nous.

**************

Maison des Johnson, 21h53

Cette douche m'a fait un bien fou. Il faut dire que j'ai du mal à avoir les idées claires ces temps-ci. Les cours avec Montgomery sont froids et je ne sais pas quoi faire pour qu'il me reparle. Je dois avouer que nos éclats de rire et notre complicité me manquent. De plus, les bleus se multiplient sur son corps et j'ai envie de faire quelque chose pour l'aider. Mais il refuse de me parler, il ne veut pas se confier, même s'il sait que je peux faire quelque chose pour lui, que je peux le soutenir. 

J'enfile un vieux t-shirt et un short et me glisse entre les draps, impatiente de m'endormir. Soudain, mon téléphone vibre. Je reçois un message de Montgomery. Mon cœur bat la chamade alors que je déverrouille mon écran. Enfin, il a décidé de me reparler.

"J'ai besoin d'un endroit sûr où dormir cette nuit. Tu connais une adresse ?"

Je fronce les sourcils, tout à coup inquiète. Qu'est-ce que ça veut dire ? Je tapote rapidement une réponse :

"Qu'est-ce qui s'est passé ?"

"Je te raconterai demain Abby. S'il te plaît, dis moi que tu connais un endroit."

Je réfléchis un instant. Pourquoi est-ce que je connaîtrais un endroit isolé pour dormir ? Je refuse pourtant de lui avouer que je ne sais pas comment l'aider. Je tape mon adresse et le lui envoie en omettant de dire que c'est la maison dans laquelle je vis. Les jambes tremblantes, je passe par ma fenêtre pour rejoindre l'extérieur. Mes parents regardent la télévision dans le salon, si je chope Montgomery avant qu'il ne passe par le porte d'entrée, je peux rendre sa visite discrète. Je ne sais pas trop ce qu'il m'a pris de lui avoir donné mon adresse. Ça signifie que je vais devoir le faire dormir dans ma chambre et qu'on devra partir demain au lycée sans que mes parents ne le sachent. S'ils apprennent que j'ai fait venir un garçon en douce, je suis morte. 

J'attends dix bonnes minutes avant d'apercevoir une voiture se garer dans la rue. Montgomery sort. Même dans la pénombre, je vois son visage apeuré. Il s'arrête au milieu de la route et me fixe, surpris de me voir là. J'avance vers lui, les bras croisés sur ma poitrine. Il fait pas chaud dis donc.

- Qu'est-ce que tu fous là ? vocifère-t-il.

- Chut, l'intimé-je. J'habite ici.

Je pointe du doigt la maison dans laquelle il est censé se rendre. Son regard passe de ma demeure à mon visage en une seconde et il serre la mâchoire.

- Tu te fous de moi.

Il repart alors en sens inverse. Avant qu'il ne pose la main sur la poignée de sa portière de voiture, je me plaque contre celle-ci et le force à m'écouter.

- Je ne connais pas d'autre endroit, avoué-je. Et il était hors de question que je te laisse tomber.

Montgomery arque un sourcil. Il doit sûrement se demander pourquoi je tiens tant à l'aider. Moi-même je ne connais pas la réponse. C'est comme ça. Après un long moment de silence, je demande :

- Bon, tu viens ?

Monty s'écarte de sa voiture et se dirige vers la porte d'entrée. Je le rattrape en trottinant et lui désigne ma fenêtre.

- Non, par là. Mes parents sont dans le salon.

Il acquiesce et je passe par ma fenêtre pour lui montrer le chemin. Il me suit et examine rapidement la pièce. A la lumière des ampoules, je découvre son visage tuméfié. Les larmes me montent aux yeux, mais je n'en montre rien.

- Assis-toi là, je reviens, dis-je en sortant de ma chambre.

Je sais que si je le pousse à me parler, il se braquera. De toute façon, c'est son père qui l'a battu. Je n'en doute pas une seconde. 

Je descends discrètement dans la cuisine et attrape une bouteille d'eau et un paquet de gâteaux. En remontant, je passe par la salle de bains et fouille dans mes placards. Je reviens dans ma chambre, les bras chargés. Je pose mon trésor sur les couvertures et Monty me regarde attentivement faire. Je lui tends le paquet de gâteaux et la bouteille d'eau puis vérifie qu'il ne me manque rien. Antiseptique, pansements, bande de gaze, cotons, pommade. Ça devrait suffire. Je relève mes yeux bruns sur Monty qui me scrute toujours, sa bouteille et ses gâteaux dans les mains.

- Mange, tu dois avoir faim, deviné-je. 

Il dévisse le bouchon de la bouteille d'eau et boit plusieurs gorgées, mais ses grimaces témoignent de sa douleur. Sa peau tannée est marquée de violet et de rouge. Je ne sais pas jusqu'où vont ses bleus, mais il est salement amoché.

Je le laisse grignoter un instant, le regard dans le vide. Quand il a terminé, il me redonne le paquet de gâteaux.

- Merci, souffle-t-il d'une voix rauque.

Je lui adresse un mince sourire puis me place devant lui.

- Il faut que je te soigne, ça risque de s'infecter. 

Monty baisse le regard sur les cotons et l'antiseptique que je tiens dans ma main puis secoue doucement la tête. Je les lui tends, puis vais chercher un tabouret que je place entre mes jambes. Je m'y assois pour être à sa hauteur et croise son regard.

- Ça risque de piquer un peu.

J'applique le spray sur un coton et le pose sur les plaies qui maculent son visage. Montgomery grimace et m'attrape même le poignet pour le dégager. Il le laisse suspendre et me jette un regard douloureux. Il desserre lentement sa poigne et je reprends mes soins avec toute la douceur dont j'arrive à faire preuve. J'applique de la pommade sur ses bleus en veillant à ne pas appuyer et pose un pansement sur l'égratignure sous son œil. Sans le sang, on le reconnaît mieux. 

Ses grands yeux verts ne quittent pas mon visage alors que je me concentre sur ses plaies. Quand j'ai terminé son visage, je m'écarte et vais jeter les cotons sales. Je l'entends se lever, me retourne et mon cœur manque un battement. Le t-shirt sombre de Montgomery gît au sol et il me dévoile son torse maculé de sang et de bleus. Je ravale un sanglot et me racle la gorge, vraiment inquiète. 

- Tu..., commence-t-il. Tu peux aussi me soigner ça ?

Sa voix est douce et rauque à la fois. Il a mal, ça se ressent. Et je pense que mes gestes apaisent un peu cette douleur. Je m'approche alors doucement de lui, faisant abstraction de ses bras musclés et de son torse développé. Je laisse glisser les cotons sur les plaies que je nettoie puis j'attrape la pommade et la pose sur mes doigts. J'hésite une seconde avant de l'appliquer sur sa peau. Il a la chair de poule, et sûrement moi aussi. Je dépose alors délicatement mes doigts sur ses bleus et laisse la pommade les recouvrir. Quand elle a pénétré sa peau, je réitère l'expérience sur les autres bleus puis m'écarte.

Je file dans la salle de bains pour aller me laver les mains et reviens dans ma chambre, la respiration hachée. La tension est palpable et je me déteste de me sentir si... bizarre en la présence de Montgomery. Heureusement pour moi, il réenfile son t-shirt.

- Merci Abby, dit-il une nouvelle fois. 

- C'est normal, réponds-je. Tu n'as qu'à prendre mon lit.

- Et toi ? demande-t-il.

- Je dormirai par terre.

- Le lit est assez grand pour nous deux, dit-il.

Je le regarde, surprise de sa réponse. Il me sourit doucement et je suis en proie à un dilemme. Dormir avec lui ? Sous les mêmes draps ?

- Je ne vais pas te faire dormir sur le sol dans ta propre maison, ajoute Monty.

Je souris puis finis par accepter. Il se glisse sous les draps et je le rejoins. Sentir sa chaleur me donne des frissons. Et pourquoi continue-t-il de me fixer si intensément ?

J'ouvre la bouche, prête à lui dire bonne nuit même si je meurs d'envie de savoir si son père est derrière tout ça, mais il me devance.

- C'est mon père, dit-il. C'est lui qui m'a fait ça. Il a encore bu ce soir et quand il a appris que j'avais raté l'entraînement pour sortir avec Bryce cet aprèm, il s'est énervé. 

- Ça arrive souvent ?

- Que je le déçoive ?

- Qu'il te maltraite.

Monty soupire et détourne le regard.

- Souvent. Presque tous les jours, je dirais.

Je pose ma main sur celle du garçon et il relève les yeux sur moi. 

- La prochaine fois que ça arrive, tu sais que tu peux compter sur moi. S'il faut que tu viennes chez moi tous les soirs, tu le feras. 

Monty semble sincèrement touché. Moi-même j'ai envie de pleurer. Il dégage sa main de la mienne pour la poser sur ma joue. Il dégage une mèche de cheveux de mon visage et la glisse derrière mon oreille. Mon cœur tambourine dans ma poitrine et je n'ose plus respirer. Je connais la réputation de Monty. Est-ce qu'il va m'embrasser ? Penser qu'il m'a attrapée dans ses filets et me sauter dessus ?

Etrangement, il se contente de sourire et de me caresser la joue. Il éloigne ensuite sa main et ferme les yeux.

- Bonne nuit Abby, dit-il.

Je le scrute un moment puis éteins la lumière pour qu'il ne me voit pas rougir. 

- Bonne nuit.

--------------

Toujours les mêmes questions mdr, je stresse à l'idée que ça aille trop vite, que ça soit cliché à mort et que je ne retranscrive pas bien les personnalités des personnages... Donnez-moi votre avis dans les commentaires ^^

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro