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"We are strong, No one can tell us we're wrong, Searching our hearts for so long"

Bibliothèque du Lycée Liberty, 15h15

Bilan de ces derniers jours : Montgomery Delacruz est plus que surprenant. Je pense qu'il cache ses neurones parce qu'il ne veut pas perdre son statut d'athlète, mais il a du potentiel. En ayant récupéré les cours, il arrive à peu près à faire les exercices correctement, et il a déjà recueilli un C+ et un B+ aux deux derniers contrôles. Et puis, loin de ses abrutis de copains et de la notoriété qu'il se doit d'entretenir auprès des autres, il est assez sympa. Un peu lourdingue et légèrement immature, mais sympa. Il nous arrive même de plaisanter. 

J'imagine que son opinion vis-à-vis de ma capacité à sociabiliser et à tenir une conversation intéressante a également nettement changé. Ce n'est pas pour me déplaire, la communication n'est que meilleure.

Alors que nous entamons le dernier chapitre d'Histoire et que j'essaie de lui faire mémoriser des dates importantes, quelqu'un fait son apparition dans la bibliothèque et Montgomery se dresse.

Il suffit au nouvel arrivant de lancer un simple "salut" pour que mon sang se glace. Pendant que Montgomery relisait son cours, j'ai rapidement parcouru le blog qui donne les informations concernant le procès. Quand j'ai lu ce que Bryce avait raconté, j'ai cru que j'allais mettre cette bibliothèque sens dessus dessous. Mais je me suis contentée de prétexter un tour aux toilettes et d'appeler Clay qui m'a déversé sa rage au téléphone. Je lui ai donné rendez-vous chez lui le soir-même pour mettre de l'ordre et ressortir ma fameuse liste "d'œil extérieur". Bryce Walker est une putain d'ordure et rien que de sentir son odeur dans mon dos me donne un haut-le-cœur. 

- Eh Monty ! salue-t-il mon "élève".

Evidemment Montgomery le prend dans ses bras et le congratule quand Bryce lui avoue que son témoignage s'est très bien passé. Je serre les poings et tente de faire pâle figure, mais Bryce m'aperçoit et m'adresse un sourire radieux. 

- Salut... Abby c'est ça ?

Je grommelle un "ouais" et fuis son regard de serpent.

- C'est elle alors la fille qui t'aide à rattraper ta moyenne ? demande le blond. 

Il baisse ensuite la voix, mais pas assez pour que je ne l'entende pas.

- Elle est canon !

Je relève le regard sur Montgomery qui sourit et secoue la tête pour tenter de masquer ce qu'il pense réellement de moi. Je ne sais pas s'il n'ose rien répondre parce que ça risque de me blesser et que, par je ne sais quel miracle, notre relation est assez évoluée pour qu'il ne veuille pas le faire devant son meilleur ami, ou si au contraire il ne veut pas montrer qu'il me trouve jolie et que, d'une façon ou d'une autre, ça risque de lui porter défaut. Si je l'apprends, je ne le verrais plus du même œil, si Bryce l'apprend, il le charriera jusqu'à ce qu'il lui dise que j'ai fini dans son lit.

Je me reconcentre sur le manuel d'Histoire en espérant que Walker parte vite. Je suis tellement focalisée sur les chiffres et les lettres qui dansent devant mes yeux que je ne le vois pas partir. 

- Abby ?

Je me redresse lentement. Quand je me rends compte que Bryce a disparu, je regarde autour de moi comme pour m'en assurer. Je soupire discrètement et affiche un sourire. Montgomery arque un sourcil.

- Tu ne l'aimes pas c'est ça ?

Je décide de ne pas répondre. Comment dire de son meilleur ami, que visiblement il couvre, qu'il est une ordure ?

Montgomery ricane, mais il n'a pas l'air en colère. Il doit savoir la réputation qu'a Bryce auprès des amis de Clay et de ceux des cassettes. Je suspecte le reste de l'école de le détester, mais ils sont trop lâches pour l'avouer. Mieux vaut suivre le mouvement et continuer de l'aduler. L'athlète se remet rapidement dans le bain et je passe la fin de l'heure à lui faire réciter ses dates. 

A la fin de notre séance, Montgomery se lève tandis que je rassemble mes affaires. Quand il enfile son blouson, je vois son t-shirt se lever. Outre son corps pas mal foutu, je discerne une drôle de tâche sombre près de sa hanche. Je me lève de ma chaise et lui jette un regard interrogateur.

- C'est un bleu ? demandé-je.

Monty blêmit. Cependant, ce changement d'humeur ne dure qu'une seconde puisqu'il me fournit un prétexte sûrement déjà utilisé.

- Le baseball c'est pas pour les fragiles.

Il ponctue ses paroles d'un ricanement et m'adresse un signe de la main avant de s'éloigner rapidement. 

Mais à moi on ne me la fait pas. Ce genre de bleu, je connais, et c'est tout sauf causé par le sport.

************

Je refuse de lâcher l'affaire. Cette histoire de bleu me tourne dans la tête plusieurs jours, or je ne connais pas Montgomery. On n'est pas amis, je n'ai aucun droit de m'immiscer dans sa vie privée et d'essayer de savoir la vraie raison de tout cela. Sans le vouloir, mon sens de l'observation devient bien plus affuté et je remarque que chaque jour, Delacruz arrive en classe avec une nouvelle plaie. 

Un jour, il arrive, une casquette vissée sur la tête et, à son regard fuyant, je comprends que quelque chose ne va pas. Je croise le regard de la bibliothécaire qui fait les gros yeux et me désigne mon camarade du menton. Je me penche alors au-dessus de la table et le garçon détourne la tête.

- Monty, il faut que tu retires ta casquette.

Je ne sais pas quand il nous a pris de nous appeler par nos surnoms, ça s'est fait assez naturellement. Tout comme nos regards ont changé l'un sur l'autre, tout comme j'ai abandonné l'idée de le comparer à Bryce Walker et de l'associer à la case "violeurs" dans laquelle sont fourrés tous les membres de l'équipe de baseball. Je reste tout de même sur mes gardes, il ne faudrait pas que je me fasse avoir par la sympathie que m'adresse Montgomery. Même s'il faut avouer qu'elle m'étonne toujours. On parle quand même de Montgomery Delacruz, un coureur de jupons qui ne jure que par le sport et déteste les petits intellos comme moi. Mais notre partenariat lui assure un avenir et peut-être qu'il a compris que je pouvais aussi être cool et à la hauteur des amis qu'il fréquente. 

Le brun me sort de ma transe alors qu'il pose deux doigts sur la visière. Lentement, il retire le couvre-chef et passe une main maladroite dans ses cheveux bruns. Je retiens ma respiration quand je vois l'égratignure qui barre sa lèvre.

- S'il te plaît, pas de commentaire, dit-il.

- Tu ne t'es pas fait ça au sport.

C'est loin d'être une question et Montgomery sait à cet instant que j'ai compris. Il va quand même essayer de me baratiner, mais cette fois, ça ne marchera pas.

Je me lève, range mes affaires et replace ma chaise correctement sous le regard effaré du garçon.

- Viens avec moi.

Je ne lui laisse pas le choix et quitte la bibliothèque. Il remet sa casquette et me suit sans un mot. Je me dirige vers les gradins du stade de baseball et m'installe le plus bas possible, à l'abri de tout regard. Montgomery s'assoit en face de moi.

- Qu'est-ce que tu fous, Johnson ? demande-t-il, agacé.

Sans un mot, je déboutonne délicatement la chemise que je porte. Il place ses mains devant lui en me fixant.

- Eh, je sais pas ce que j'ai fait pour que tu crois ça, mais je ne suis pas intéressé.

- Premièrement Monty, tu es intéressé par tout ce qui a une paire de seins, fais-je remarquer. Et deuxièmement, je vais pas te sauter dessus. Ne te crois pas irrésistible.

Il apprécie mon sarcasme, mais ne répond pas et se contente de me regarder ouvrir ma chemise. Ok, me foutre à poil devant un ado bourré de testostérone, c'est pas malin, surtout qu'une fois de plus, on parle de Montgomery Delacruz. Mais ce n'est pas pour lui montrer mon nouveau soutien-gorge en dentelle que je fais ça. Monty passe successivement son regard sur ma poitrine puis mon visage avant de le reposer sur ma poitrine.

- Je t'ai pas demandé de mater, fais-je remarquer.

- C'est une cicatrice ?

- Bravo gros malin.

Sur ce, je reboutonne ma chemise à la va-vite sur la longue cicatrice qui s'étend entre mes seins jusqu'à mon ventre et replace mes cheveux.

- Pourquoi tu m'as montré ça ? demande-t-il.

- Parce que je sais qui a fait ça.

J'attrape son menton entre mes doigts pour qu'il relève la tête et désigne sa plaie à la lèvre. Il se dégage rageusement et visse un peu plus sa casquette sur la tête. Je soupire. Il va falloir que je lui dévoile une partie de mon histoire dont je ne suis pas fière et que peu de gens connaissent. Toutefois, ça le poussera à se confier et comme mon pire défaut est de m'occuper des affaires dramatiques des autres, il va de soi que je veux apporter mon aide à ce petit abruti.

- Ok, commencé-je. J'avais 13 ans. Je rentrais du collège et, comme d'habitude, mon père était affalé dans le canapé, ivre mort. Je l'ai réveillé, lui ai demandé s'il avait mangé puis je me suis barrée dans ma chambre. Ma mère travaillait toujours quand je rentrais de l'école, ce qui faisait que je devais m'occuper de mon alcoolique de père pendant qu'elle s'efforçait de se changer les idées au travail. Sauf que ce jour-là, j'ai eu le malheur de déranger mon pauvre père fatigué parce qu'un de mes exercices de maths me posait problème. Alors, comme un être civilisé, au lieu de me dire de dégager gentiment, il a balancé sa bouteille de whisky dans le mur sans savoir que je me trouvais juste à côté. Quatre points de suture et une bonne frayeur après, mon père s'est enfin décidé à se soigner et moi, je me tape cette cicatrice de merde.

Montgomery n'a pas bronché de tout mon monologue, se contentant de me dévisager avec incrédulité comme il le fait toujours en cet instant. Je claque mes doigts devant ses yeux ébahis et il reprend contenance.

- Je suis pas ton psy, lâche-t-il. Pourquoi tu me dis ça ?

- Parce que je sais ce que ça fait de rentrer tous les soirs avec la boule au ventre en se demandant si aujourd'hui, son père sera sobre ou s'il vous blessera. (Je marque un temps de pause) Volontairement ou non.

Monty déglutit. Il pose ses mains sur la barre de fer qui sépare nos places du terrain, ses jointures blanchissent. Sans réfléchir, je pose une main sur la sienne.

- Je dis pas que je peux t'aider. Je ne suis pas Wonder Woman. Mais je sais à quel point on se sent seul quand on vit dans cette situation. Et moi je comprends ce que tu vis...

L'athlète ne dit toujours rien, j'ai l'impression que c'est une cocotte minute sur le point d'exploser.

- Ton père..., dis-je, hésitante. Il est violent avec toi c'est ça ?

Soudain, Montgomery se lève et repousse ma main avec violence.

- Je t'ai rien demandé ! hurle-t-il. Alors contente-toi de me faire réviser et mêle-toi de ton cul !

Il s'éloigne en vociférant et malgré moi, mon cœur se serre. Avant ce jour, je pensais que Montgomery avait le genre de vie parfaite qu'ont tous ces athlètes, mais chez lui, il vit un enfer. Et je ne supporte pas ça, même si c'est un abruti qui pète plus haut que son cul et qui a dû faire des trucs immondes que je ne soupçonne même pas.

Tout le monde a droit à sa chance. 

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Voilà le second chapitre ! Vous trouvez pas ca trop rapide ? Qu'en pensez-vous ? C'est pas trop cliché ? ^^

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