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CHAPITRE 3

MONROE

Installé sur les bains de soleil au bord de la piscine, ma bouteille de bière au bord des lèvres, j'en bois plusieurs gorgées tandis qu'Andrea et quelques mecs du cercle discutent business. Pour être honnête, je n'écoute qu'à moitié parce je n'arrête pas de penser à Clochette et à son visage couvert de bleus. Dans la cuisine, elle a affirmé être tombée dans sa baignoire. Tu parles. Cette excuse est la plus bidon qu'elle pouvait me sortir. Comme si j'allais la croire.

Sérieux, cette fille est une très mauvaise menteuse et elle le sait parce que je l'ai vu dans son regard. Non seulement elle n'est pas tombée, mais elle préfère cacher la vérité. Et puis, ce n'est pas la première fois que je vois ce genre de marques sur elle. La semaine dernière son épaule était couverte de bleus et pas besoin d'être devin pour savoir que la cause de tout ça, se trouve juste en face de moi. Andrea est un fils de pute, c'est bien connu. Alors je ne suis pas vraiment étonné de savoir qu'il frappe sa meuf. Sérieux, je ne suis pas un ange, j'ai fait des trucs dont je ne suis pas fier, mais je n'ai jamais frappé une meuf de ma vie et ce n'est pas pret d'arriver. Mais en ce qui concerne Andrea, je pense que toutes les merdes qu'il consomme à longueur de temps lui ont salement endommagé le cerveau pour en arriver à la tabasser. Parce qu'il est dingue d'elle et parfois ça tourne limite à l'obsession.

Je secoue la tête et détourne le regard pour le poser sur l'autre partie du jardin où trône un magnifique cerisier japonais. Le seul et unique arbre du jardin. Alors que je sirote ma bière tranquillement, mon téléphone vibre dans la poche de ma veste en jeans. Je le sors, jette un œil à l'écran et en voyant que je viens de recevoir un texto de l'un de mes gars, je le lis rapidement.

YO MAL ! RAMENE TOI, Y'A UNE MERDE AVEC UNE LIVRAISON.

Je souffle, déjà gonflé de devoir aller sur Campton pour régler un problème. Je me lève sous le regard curieux de mon boss et range mon portable.

- Où est-ce que tu vas ? me demande Andrea tout en recrachant la fumée de sa clope.
- Je dois bouger sur Campton. Mes gars ont besoin de moi.
- Pourquoi ? Y'a un problème ?
- Non. Aucun, je mens.

Je vide ma bière d'une traite et la pose sur l'accoudoir du bain de soleil. Je check les quelques membres du cercle qui sont présents et me casse.

- Mal ! m'interpelle Andrea depuis la piscine.

Sur le point d'entrer dans la maison, je me retourne pour le voir arriver vers moi au pas de course.

- Faut que j'te parle, mec.

Je hoche la tête et mon boss enroule son bras autour de mon cou pour m'attirer à lui.

- Ça fait combien de temps que tu bosses pour moi ?
- Je ne sais pas. Je dirais un peu plus de deux ans. - Tu sais que j'ai confiance en toi plus qu'en certain de mes gars, pas vrai ?
- Ouais, je souffle, pas sûr de savoir où il veut en venir.
- Bien, parce que j'ai besoin de toi pour un job.

Je hausse un sourcil et Andrea esquisse un sourire.

- Quel genre ? je demande en espérant que ce ne soit pas un truc tordu.
- June va retourner à l'université dans quelques jours.

June ? Alors c'est comme ça que sa reine, s'appelle.

- Pour être honnête avec toi, enchaîne Andrea. J'suis pas super chaud à l'idée qu'elle retourne là-bas, mais ça lui tient à cœur alors... je vais la laisser y aller.

Je tique. La laisser y aller ? Comme si c'était à lui de décider pour elle. Sérieux, je ne comprends vraiment pas pourquoi elle reste avec un connard pareil. Ça me dépasse.

- OK. Et c'est quoi le rapport avec moi ? je demande sèchement.
- J'ai besoin de toi pour veiller sur ma reine.
- Tu veux dire pour la surveiller, je le corrige. Tu veux que je lui colle au cul pour être sûr que personne ne s'approche d'elle. C'est ça ?
- Exactement ! Du coup, je vais refiler ton réseau à un autre gars du cercle. Sûrement Marcus, comme ça tu...
- Quoi ? Mais pourquoi ? je le coupe. Je gère très bien mon réseau. Nos ventes sont nickels, tu l'as dit toi-même.
- Ouais, c'est le cas. Mais j'ai besoin d'un gars sur qui je peux avoir vraiment confiance. Et je sais que t'es ce mec-là, Mal. Et puis... entre nous, t'es le seul qui ne fera pas tache sur le campus, dit-il d'un air amusé. Les autres ont des gueules qui font flipper. - Mec ! Non ! Je ne suis pas une putain de nounou, je crache, blasé qu'on me refile un taf à la con. Trouve toi un autre gars pour ça !
- Monroe... Monroe... grogne Andrea tout en plaquant sa main sous ma gorge pour me pousser violemment contre le mur de la maison. J'te laisse pas vraiment le choix. Tu vas garder un œil sur June et t'as intérêt à ce qu'il ne lui arrive rien, c'est clair ?

Le regard noir, il resserre sa prise et je grimace.

- Alors, Mal ? Je peux compter sur toi ?
- Ouais. C'est bon, je vais le faire.
- Je savais que je pouvais compter sur toi, dit-il en me lâchant, me permettant de respirer à nouveau. - C'est bon ? Je peux y aller ? je demande tout en me frottant la gorge pour atténuer la brûlure.

Il hoche la tête et je passe la porte-fenêtre pour entrer dans la maison. Je traverse le salon sur les nerfs et claque la porte d'entrée en sortant de la villa. Fils de pute.

***

Moteur à l'arrêt, je descends de ma moto et remonte l'allée de la maison pourrie où mes gars vivent. Comparé à la villa, ou même à chez moi, ici c'est minable. La maison est peinte en vert dégueulasse, une vitre est brisée, la clôture est défoncée et l'herbe complètement cramée. Je passe la porte d'entrée et une forte odeur semblable à celle de l'eau de javel m'agresse les narines. Putain de crack.

Je souffle et remonte le couloir en serrant les dents. Si l'extérieur de la baraque est à chier, l'intérieur n'est pas beaucoup mieux. Tous les murs qui étaient blanc à la base, sont jaunis et la moquette bleue qui recouvre l'intégralité du sol est tellement usée qu'on peut voir la dalle en béton apparaître à certains endroits. Je déteste venir ici. J'ai détesté vivre ici. Sérieux ? Qui aurait envie de squatter dans cette baraque dégueulasse à longueur de temps ? En fait si, j'en connais au moins deux. Les crétins qui bossent pour moi.

Mon casque à la main, j'arrive dans le salon et je tombe sur Scott et Dwayne, affalés dans leur vieux canapé en velours bleu chelou. Un truc que Scott a trouvé je ne sais où et vu la fumée qu'il y a ici, ces deux connards sont encore complètement défoncés. Contrairement à eux, je ne touche pas à toutes ces merdes. Bon, je fume un petit joint le soir pour me détendre, mais sinon je suis clean. La drogue je la vends, je ne la consomme pas. Ce qui n'est clairement pas leur cas. Ces deux-là sont des putains de camés qui consomment tout et n'importe quoi. Surtout n'importe quoi. Saoulé de les voir se geler la gueule, je balance mon casque et celui-ci atterri sur le ventre de Dwayne.

- Putain ! Mal ! T'es sérieux, mec ? grogne-t-il en s'étouffant à moitié avec la fumée du crack qu'il fume.
- Bon ! Je suis là. C'est quoi le problème ?

Dwayne me lance mon casque que je rattrape au vol et il se frotte le visage comme pour se forcer à émerger. D'origine jamaïcaine, le rasta blond que j'ai sous les yeux est plutôt du genre Peace. Et quand il est complètement arraché comme maintenant, c'est encore pire. Foutu drogué.

- On s'est fait braquer notre came, lâche-t-il tout en rallumant tranquillement sa pipe à crack.
- Quoi ?!
- Ouais. Les mecs de Joris nous sont tombés dessus et ils nous ont pris la coke, avoue Scott.
- Putain ! Fait chier ! je crache tout en me retenant de les frapper avec mon casque.
- On est dans une merde noire. Si on ne récupère pas la dope, Andrea va nous flinguer direct, réplique Scott.

Je souffle de rage.

- Je peux savoir ce que vous foutiez dans leur zone ?
- Bah... un mec nous a filé rencard dans le quartier des Red Skills. Et comme c'était pour le business... bah... on y est allé, m'explique Scott.
- Ouais et à cause de vos conneries, faut que je trouve un moyen de récupérer l'argent ! Putain ! Si ça arrive aux oreilles d'Andrea, on est mort ! je balance sur les nerfs.
- Et comment tu comptes trouver quinze mille dollars ? répond Dwayne complètement défoncé.

Je serre les dents, ferme les yeux et me pince l'arête du nez. Bosser avec eux parfois c'est vraiment la merde, même s'ils sont bons dans leur domaine. Le problème, c'est qu'ils passent leur temps raides mort et savoir qu'on peut finir dans des sacs n'a pas l'air de les inquiéter plus que ça.

- Là tout de suite, je n'en sais rien. Mais je vais trouver une solution. Je n'ai pas le choix.
- Ok. C'est toi le boss, mec, souffle Scott en recrachant une épaisse fumée blanche à l'odeur insupportable.

Exaspéré par leur attitude, je frappe sa pipe à crack et l'envoie valser dans la pièce.

- Yo ! Mec ! Ça va pas ?! crache-t-il tout en se levant pour aller récupérer sa merde.
- Sérieux ! Regardez-vous ! On dirait deux déchets ! Putain ! J'en ai marre de régler toutes vos merdes ! Bougez-vous le cul un peu !

Dwayne lève son majeur et je lâche l'affaire avec ces deux abrutis. J'ai des choses plus importantes à faire que de les materner. Saoulé, je me casse.

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