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Chapitre 8 - Work RDV

                                              (Chapitre 8 - RDV de travail)


J'allume le contact de mon 4x4 blanc et musique en fond, je roule en direction de la boutique. Malgré ses nombreux messages, je n'ai pas eu la force de tout raconter à Estelle. Elle m'attend donc de pied ferme pour connaître les détails des derniers rebondissements.

Arrivée près d'elle, elle ne me laisse pas le temps de mettre mon badge, qu'elle me gratifie d'un câlin en guise de bonjour, et croise immédiatement les bras pour m'écouter.
Sa première réaction lorsque je lui fais part de ce retournement de situation, est un cri de stupeur, ce qui alerte immédiatement notre responsable. Par-dessus ses petites lunettes léopard, elle nous lance un regard noir. Je chuchote pour nous éviter les ennuis, et lui raconte le reste de l'histoire, sans oublier le détail qui tue, sa visite surprise en pleine nuit.

— Quoi ?! Il va venir ici ?

— Oui, pendant ma pause.

— Aujourd'hui ? Lara ne me dit pas que tu as oublié ! beugle Estelle avec de gros yeux.

— Oublié quoi ?

Je suis dans le néant, vraiment je ne vois pas de quoi parle mon amie.

— Merde Lara ! râle-t-elle. On reçoit la nouvelle collection dans moins d'une heure !

Je plonge ma tête dans le creux de mes mains. Avec tout ça, j'ai complètement zappé de regarder mon agenda... Et donc, bien évidemment, je ne me suis pas souvenue qu'aujourd'hui, est un jour très important pour la boutique. Une dizaine de personnes toutes plus influentes les unes que les autres dans le milieu du show-business, vont faire leur apparition.

Tout ça, alors que nous serons en train de nous activer à tout mettre en place dans un temps record. Réceptionner les colis, vérifier les commandes, étiqueter les produits tout en veillant qu'il n'y ait aucun défaut (notre marque de luxe ne peut pas se le permettre), mettre en rayon...
Pour couronner le tout, Maéva, une de nos collègues, est absente aujourd'hui, son fils a la varicelle. Notre équipe se retrouve donc diminuée d'un de ses membres. Avec ça, c'est une journée encore plus intense qui m'attend, vraiment parfait... Au point où j'en suis !
Recevoir Sam risque d'être assez compliqué, mais je ne me décourage pas ! Même si à l'intérieur, je commence à appréhender les prochaines heures, je garde un sourire de façade, et avec mental d'acier, j'organise ma matinée. Je réussi même à faire en sorte d'être libre pour 13h. Avant d'attaquer cette journée qui me laissera sûrement sur les rotules, je bois cul-sec un second café. Là encore, j'ai choisi l'extra-fort, soit un expresso bien corsé.

— Prête ? me demande Estelle qui attache ses cheveux de feu en un chignon flou.

Les oreilles dégagées, je vois qu'elle porte ses fameuses grosses boucles d'oreilles en forme de fraise. Sur elle ça donne un look fun, original, et bizarrement, ça lui va très bien. Sa bonne humeur me motive, et nous commençons à travailler dur, sans relâche.

Il est 12h45 quand je regarde la grosse horloge sur le mur en face des cabines. Le calme apparaît peu à peu, à cette heure-ci c'est toujours comme ça. Pour moi, le moment le plus important de la journée arrive. Mon corps le comprend vite, les mains moites et la gorge sèche, je deviens de plus en plus muette.
Comme si je l'avais senti, Sam entre avec un costume d'homme d'affaires, et une petite valise noire. Il est tellement élégant... Ses cheveux sont sagement coiffés vers l'arrière, et il est rasé de près. Estelle comprend de qui il s'agit quand elle voit ma mine déconfite.

Je touche nerveusement les étiquettes qui se trouvent devant moi, pour paraître naturelle, mais rien à faire, je suis stressée. Je ne sais pas ce qu'il veut, je n'arrive pas à me contrôler en sa présence, bref c'est la panique totale. Et puis ça m'est impossible de faire comme si je ne ressentais rien pour lui.

Dès qu'il me voit, il s'approche immédiatement de moi. Estelle part discrètement derrière un gros portant ; de là, je sais qu'elle entendra tout sans être repérée.

— Bonjour Lara, dit Sam avec un sourire qui me fait fondre.

— Salut.

— Tu vas bien ?

— Oui ça va, et toi ?

Bien sûr, je mens, ça ne va pas du tout. J'ai l'impression de tomber à la renverse, dans une chute éternelle. Mes palpitations m'empêchent de réfléchir, je pourrais répondre n'importe quelle bêtise à cause de ça.

— Peux-tu me montrer vos chemises blanches, s'il te plaît ?

Quoi ?! Il est réellement venu là pour acheter des vêtements ? J'essaye de cacher ma déception, au moins lui vendre quelque chose permettra de me détendre un peu.

— Si tu veux, suis-moi.

Je passe devant lui, et avoir son regard sur mon dos ne me rends pas plus calme. Il n'y a personne devant les chemises blanches de la nouvelle collection, j'en profite alors pour lui présenter nos plus belles pièces. Comme si je n'étais pas là, comme si de rien n'était, il cherche sa taille. Lorsqu'il la trouve, tel un client lambda, il me dit :

— Je peux l'essayer ?

Je lève les yeux au ciel et l'emmène aux cabines. Combien de temps va durer ce petit jeu ? Il est en train de mettre mes nerfs en pelote ! Mais je ne peux rien lui dire, si ma responsable m'entend hurler sur un client, ça risque de ne pas être bon signe pour moi.

Alors que j'attends un peu éloignée, devant les cabines, il ouvre de quelques centimètres le rideau.

— J'ai besoin d'aide, s'il vous plaît.

Je souffle un bon coup, sans paraître grossière. Quel comédien.
Le fait de me rapprocher de lui m'agace autant que cela m'attire. Au passage, je vois Estelle qui s'est rapproché de nous, toujours cachée derrière des vêtements. Ses yeux deviennent ronds comme des billes quand elle me voit devant la cabine. C'est vrai que cela nous arrive souvent de venir en aide aux clients, pour une fermeture ou un ourlet par exemple, sauf que d'habitude, ils ne sont pas aussi beaux.

Il entrouvre le rideau pour que je puisse y glisser ma tête. Je le retrouve à moitié torse nu, sa chemise blanche pas encore aboutonnée. Son ventre qu'il laisse apparent, n'arrange pas mes affaires. Ses abdos musclés me déconcentrent, je remonte rapidement les yeux et il ne perd pas de temps pour parler enfin. Doucement, pour être le plus discret possible, il dit :

— Je suis désolé Lara, je ne savais pas qu'il s'agissait de ta meilleure amie.

Je sens la rage bouillonner en moi.

— Tu ne l'as pas reconnue peut-être ?

— Non ! Je n'avais pas vu son visage auparavant. Comment voulais-tu que je sache ?!

Il a l'air sincère, et après ? Qu'est-ce que cela peut bien changer ? En fermant les boutons de la chemise, il attend une réponse de ma part.

— D'accord, pas de soucis. C'est le destin, c'est la vie, personne n'y peut rien ! Je ne sais pas quoi dire d'autre !

Sur ce ton un peu plus élevé, ma responsable qui se tient juste à côté nous regarde. Sam me voit mal à l'aise, et a le réflexe d'ouvrir le rideau. Ainsi, il trouve une parade :

— En effet, je ne pensais pas qu'elle irait aussi bien ! Merci du conseil.

Gladys baisse la tête en étirant sa bouche vers le bas, ce qui lui fait un double menton pas très gracieux. Comme si je venais de faire l'erreur professionnelle du siècle, elle me réplique sèchement :

— Lara, j'ai besoin de vous tout de suite pour accueillir Monsieur Jyman.

Elle tourne les talons et Sam en profite pour me chuchoter :

— Je t'attends à l'extérieur. Quand tu auras 5 minutes, rejoins-moi...

Sauf que je n'ai pas 5 minutes, et je n'ai pas le temps de lui expliquer pourquoi.
Du mieux que je peux, j'accueille le richissime Monsieur Jyman et lui conseille les articles les plus onéreux, avant de le guider vers la caisse où Estelle prend le relais. Je renseigne encore quelques clients, en essayant de montrer à ma responsable Gladys qu'elle n'a rien à me reprocher. Puis dès qu'elle s'absente, je sors à l'extérieur. J'ai bien droit à une petite pause non ?

— Je suis désolée, je ne peux pas t'accorder beaucoup de temps. Aujourd'hui, on sort la nouvelle collection et pour une boutique comme celle-là...

— Je comprends, ne t'inquiète pas, mais écoute, je voulais que tu saches que j'ai parcouru toutes les boutiques de la ville pour te retrouver. Je ne sais pas où tu es partie, pourquoi tu n'es jamais revenue, ni pourquoi tu ne m'as jamais rappelé ? Mais sache que je t'ai cherchée. Partout...

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