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Chapitre 11 - Fired star

                                 (Chapitre 11 - Etoile enflammée / virée)


J'essaye de ne pas trop m'affoler et tente de calmer Estelle, encore en train de hurler sur Gladys comme un chien enragé. Ses joues prennent une pigmentation aussi rouge que ses cheveux.
Nos collègues, qui ne nous portent pas vraiment dans leur cœur, se marrent franchement. Je les fusille du regard, mais cela ne fait qu'accentuer leurs moqueries. Il n'y a qu'Estelle que j'apprécie ici, et elle est en train de se mettre dans de beaux draps...

— Ah, ça y est, vous êtes là vous, me dit froidement ma responsable.

Je rougis un peu gênée. Je sais qu'elle m'a vue avec Sam, mais après tout, nous ne faisions rien de mal (si l'on considère qu'elle ne sait pas lire dans les pensées).

Estelle s'agite et en rajoute une couche :

— Alors ?! Vous voyez bien qu'elle n'est pas en train de s'envoyer en l'air avec ce mec !

Mais... Qu'est-ce qui peut bien mettre ma collègue dans cet état ? Elle me défend avec une force admirable, mais je ne veux pas qu'elle perde son boulot donc j'essaye d'apaiser sa colère :

— Oui, enfin non... je n'étais pas en train de... Mais pourriez-vous m'expliquer ce qu'il se passe ?

Je me retourne vers Sam qui assiste silencieux à la scène. Il a l'air tout aussi perplexe que moi.

— Et bien figure-toi Lara, que Gladys te suit à la trace depuis quelques jours, et ça commence à me gonfler ! Sans compter que tu devais avoir une promotion, non ? Alors pourquoi j'ai l'impression qu'à la place, tu as un traceur ?! Elle se permet même de venir me demander des comptes à ton sujet, et elle ne s'est pas gênée pour faire des remarques déplacées sur toi et Sam !

— Ce Monsieur n'est donc pas un simple client, rétorque Gladys sans se démonter.

Estelle grogne en retour, tout en levant les yeux au ciel. Je pense qu'elle a atteint le point de non-retour. Gladys va la mettre à la porte, à cause de moi !

— Calme-toi Estelle, je vais régler ça, ne te fais pas de soucis. Et merci...

— Ne t'inquiète pas, de toute manière, ça me gonfle de bosser ici. Il n'y a que des purs emmerdeurs. J'en ai assez !

— Dans mon bureau Mademoiselle Delarto. Tout de suite !

Voilà, elle va se faire virer. Notre chef se tourne à présent vers moi et rajoute :

— Mademoiselle Marshall, vous viendrez ensuite.

Estelle retire son badge et le balance à côté de la caisse. Elle suit notre supérieure avec des pas lourds et la moue d'un enfant qui boude.

Sam, mal à l'aise, me demande :

— Euh... Je n'ai pas tout suivi là...

— Je t'avouerais que... moi non plus.

— Mais, pourquoi est-ce que j'ai entendu mon nom ?

— D'après ce que j'ai pu constater, ma responsable n'aime pas trop nous voir... si proche.

— Alors venir te voir ici était une mauvaise idée ? Je suis désolé Lara.

Les traits de son visage deviennent plus expressifs. On dirait qu'il se sent coupable ? Sauf que je ne veux pas qu'il le soit, non je ne supporte pas le voir triste.

— Non, ce n'est pas ta faute, rassure-toi.

Soudain, l'air pressé, il sort son téléphone et me dit :

— Est-ce que tu as toujours mon numéro ?

Ne joue pas à ça Sam.

— Oui.

Je mens. Je mens encore et toujours. Mais je ne tenterai pas le diable, je sais que si j'ai son numéro, je finirai par l'appeler ou lui envoyer des messages... Et avec quelques verres en trop par exemple, ça peut vite déraper.

Il a presque l'air déçu.

— Appelle-moi s'il te plaît. Il faut qu'on discute.

— Mademoiselle Marshall.

Ok, c'est mon tour. Je respire un bon coup, et Sam me lance un regard compatissant. Ses deux petites fossettes m'hypnotisent un moment, et je sens les fameux papillons tournoyer dans mon ventre. Ceux que l'on ressent quand l'attirance n'est plus simplement physique.
Alors que mon estomac se fait remuer par un tas d'ailes, Sam quitte la boutique. En rejoignant le fond de la salle, je croise Estelle.

— J'ai été virée, dit-elle en marchant très vite.

En faisant face à mon visage horrifié, elle ajoute :

— Relax ! Je ne voulais plus rester ici de toute façon, et j'ai une autre opportunité. Je t'en reparle très vite, d'accord ?

Non, ce n'est pas possible. Estelle ne travaillera plus avec moi ? Quand elle me fait un dernier petit signe de la main avant de partir, mon cœur se serre. Son départ se confirme.
Je me retrouve à présent seule, pleine de doutes et d'appréhension...
Du bruit provient de la porte de Gladys, c'est à mon tour. Je regarde cette porte comme si elle détenait mon destin. Après tout, c'est ici que tout va se jouer. Ma chef l'ouvre brusquement, et me prie d'entrer. Alors je m'exécute et m'assois en silence, attendant qu'elle parle la première.
Elle porte des petites lunettes léopard et tapote sur son ordinateur. Elle est si fermée, pauvre femme autoritaire et coincée ! Son visage ne m'inspire rien d'autre que la dépression, et ça me donne moi aussi, envie de quitter le navire... Mais j'essaye de rester raisonnable, et j'écoute ce qu'elle me dit de manière tout à fait glaciale :

— Si Mademoiselle Delarto a été licenciée, pour vous, il n'est question que d'un avertissement. Au prochain, vous serez à votre tour renvoyée. Alors je compte sur votre professionnalisme pour ne plus faire d'écart, n'est-ce pas ?

Un instant, je réfléchis... J'ai un loyer à payer, et sans salaire, je ne peux pas prendre de tel risque. Qu'est-ce que je vais faire sinon ? La gorge me gratte nerveusement et je me rends. La sagesse l'emporte.

— Vous pouvez compter sur moi. Mais sachez que je ne connais pas vraiment cet homme, et qu'il avait réellement besoin de conseil sur une chemise pour son...

— Très bien. Assez bavardé, retournez travailler.

Comme si je portais un sac de 10 kilos sur le dos, je me lève ankylosée, et retourne tristement me perdre dans mes rayons. Mon décolleté est à présent recouvert de plaques rouges qui me brûlent et me grattent.

Je passe la journée à réfléchir... Est-ce une bonne chose que je reste travailler ici ? Le renvoi d'Estelle et mon avertissement ont laissé des traces sur mon corps. Je ne sais pas quoi faire pour calmer la crise d'urticaire qui me guette. Alors, je réfléchis encore et encore. Je cogite toute la journée en me demandant si rester travailler ici est la meilleure chose à faire. Estelle n'est plus là, son manque me fait douter. Par contre mes collègues, eux, sont toujours là, à épier le moindre de mes gestes. L'une d'entre elles vient même me voir pour me narguer à propos de ce qu'il vient de se passer. Je crois que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase !

Alors que le soleil laisse sa place à la lune, je prends la décision de quitter mon emploi. Je ne supporterai plus d'être entourée de personnes si mauvaises. Je n'arriverai pas à m'épanouir non plus. Pas sans Estelle. D'autant plus que, notre grande patronne n'est toujours pas revenue et la promotion qui m'était promise n'est apparemment même pas à l'ordre du jour...

Plus décidée que jamais, je toque à la porte et ferme les yeux jusqu'à entendre le mot 'entrez'.

— Oui, Lara ?

— Voilà, je... Je démissionne.

Mon caractère aventureux revient au galop, et c'est fière de moi que je prends cette décision.

— Hum, vous plaisantez, dit-elle en rigolant.

Sans me démonter, je prends un air calme et serein.

— Non.

— Et votre promotion ?

— Est-ce que j'y ai droit là, tout de suite ?

— Bien sûr que non, cela n'est pas de mon ressort. Mais je peux en toucher deux mots à Madame Fashelle...

— Inutile. Je quitte cet emploi.

— Lara, vous dites ça sur le coup de la colère. Nous avons besoin de vous...

— Trop tard, ma décision est prise. Envoyez-moi les documents que je dois signer ou autres papiers à mon domicile, s'il vous plaît.

— Vous partez tout de suite ?

— J'en ai bien peur. À bientôt peut-être !

Je rentre chez moi en ayant l'impression d'être libérée de mes chaînes. Je ne me rendais même plus compte que cet emploi ne me convenait plus. Il ne me reste plus qu'à espérer qu'Alessia n'apprenne pas que son petit-ami est à l'origine de ce revirement de situation.

Avant de pousser la porte de chez moi, je remarque une ombre devant la vitrine du 'Pierre de lune', qui va au passage, bientôt ouvrir.

Je comprends vite que cette silhouette m'est familière...

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