Chapitre 45
—Tu fais quoi ? demandais-je, intéressée.
Je me penchais vers lui, puis posais ma tête sur son épaule. Je jetais un coup d'œil à son téléphone qu'il tenait entre ses mains, contente de voir qu'il ne parlait pas à des femmes non, mais qu'il faisait tout autre chose. Une chose horrible.
Il allait déposer une annonce pour donner les chatons.
— Tu rêves, annonçais-je, très sérieuse.
— Ecoute chouchou, on ne va pas garder vingt-cinq chats dans cette maison. Déjà Icy 1 et 2 sont suffisantes, donc non merci pour les quatre autres. Surtout si ce sont des femelles.
Je grommelais, puis me levais pour le laisser. Je m'installais sur le canapé, en jetant un coup d'œil à cette nouvelle famille.
— Arrête avec ton regard, ça dégouline trop d'amour. On les garde deux semaines puis on les donnera, reprit Ciel.
— Deux semaines ? Non, il faut qu'ils soient sevrés. Allez, s'il te plaît, on peut en garder un ? demandais-je devant son refus net.
Je poussais un énième soupir, avant qu'Icy 1 ne saute sur mes genoux. Je la caressais, en même temps que Ciel ne vienne s'assoir à mes côtés. Il posait lui aussi une main sur Icy pour que ses doigts viennent toucher les miens. Il commençait ensuite à me donner un petit coup d'épaule, et je me décidais finalement de le regarder.
— Je demanderai à ma famille si ça les intéresse d'avoir un chaton gratuit. Je leur trouverai de bonnes personnes, alors ne t'inquiète pas et cesse de bouder. Demain c'est ton anniversaire, donc je voudrai que tu arrêtes d'être ronchonne.
— Hum... d'accord... abdiquais-je, avant qu'il ne dépose ses lèvres contre mon front.
— Sinon, reprit-il, demain matin je viendrai te chercher dans ton appart. Habille-toi bien.
— Il faut que j'amène des trucs spécifiques ou pas ?
— Ouais ton cul et une jolie nuisette. Après on fera un peu de l'impro, si tu vois ce que je veux dire... répondît-il, en m'offrant un clin d'œil rempli de promesses.
Je levais les yeux, alors qu'il attrapait mes joues pour les pincer. Il écrasait ensuite ses lèvres contre les miennes, toujours amusé comme un gosse.
— Je prévois tout le reste donc ne t'inquiète pas. Amène juste quelques affaires pour la nuit et ce sera bon. Ton petit ami ultra canon a déjà tout géré de A à Z.
— En même temps avec toutes les nanas que tu as eues dans ta vie, tu dois être rodé pour les rendez-vous, enchaînais-je directement.
Ciel laissait échapper un rire, visiblement amusé.
— Arrête d'être jalouse vilaine. Tu es la première femme qui a le droit à une journée entière, toute dédiée pour son anniversaire. Tu vas t'éclater, tu vas voir.
Ciel commençait à m'ébouriffer les cheveux, encore sous mes jurons incessants et les miaulements des chatons.
Bon j'avoue... J'avais quand même hâte d'être à demain.
**
Ciel
Ses cheveux bleus se distinguaient vraiment de toutes les autres têtes brunes, blondes ou rousses. Mes yeux étaient fixés sur elle et rien qu'elle. Avec sa petite robe, ses chaussures et son maquillage de diva, on pouvait dire qu'elle s'était donnée à fond pour ce grand jour. Un sourire de dragueur apparaissait déjà sur mon visage, au même rythme qu'elle s'avançait jusqu'à moi. Dans une démarche digne d'une mannequin, elle s'arrêtait finalement, alors que je passais ma langue sur mes lèvres.
—Une vraie petite princesse qui va bientôt rejoindre sa Blanche-Neige... déclarais-je, tandis qu'elle poussait un râle.
— Haha très drôle. J'espère au moins que tu feras partie du goûter et que tu te déguiseras donc en prince, dit-t-elle, avant que je ne passe mon bras derrière ses épaules.
— Je suis tous les jours un prince, pas la peine de me déguiser. J'ai pris mon appareil photo pour l'occasion. Hâte de faire des superbes photos.
— Waouh super. Tu m'en feras un album... soupira-t-elle.
Je rigolais, puis l'embrassais ensuite pour la faire taire avec ses grommèlements. Je déposais ensuite mes lèvres contre sa joue puis lui chuchotais ses quelques paroles :
— Joyeux anniversaire. Vingt-cinq ans ça se fête. Tu vas commencer à prendre des rides, fais gaffe. En tout cas tu es très jolie. J'aime beaucoup ta tenue.
— Je sors donc avec un cougar, répliqua-t-elle en pleine réflexion.
— Oh ne t'en fait pas, rigolais-je. J'ai encore la pêche d'un petit jeune. D'ailleurs je te le montrerai ce soir, à l'hôtel.
Violette acquiesçait mes propos et c'est ainsi que la journée princesse commençait. Heureusement que c'était la première femme à qui j'offrais tout ceci. Avec tout l'argent que j'avais dépensé, je n'espérais qu'une chose : qu'elle soit heureuse. Même si elle était chiante, elle méritait tout ça, je l'avoue.
— Bon, déclarais-je, on va commencer par faire des photos avec les princesses. J'ai remarqué que Raiponce n'était pas très loin.
Directement je l'emmenais tout droit vers la première nana déguisée, la lâchant ensuite pour sortir mon téléphone. Violette se trouvait maintenant avec Raiponce, un faux sourire accroché aux lèvres. Bon sang, c'est trop drôle. Je prenais une rafale de photos, tout en promettant de les imprimer. Après Raiponce, on s'envolait donc vers la Reine des neiges, toujours aussi excités. Violette évidement, se décomposait peu à peu, quand elle se rendait compte que je n'avais pas menti.
Bah oui ! Après les photos, il y aurait bien entendu le goûter avec Blanche-Neige !
Quelques heures plus tard et un tas de photos dans mon objectif, je décidais de m'arrêter devant un nouveau stand. La pêche aux canards.
— Tu veux gagner une Barbie ? intervenait Violette, en haussant un sourcil.
— Après la barbe à papa, le goûter magique aux milles étincelles avec Blanche Neige et les attractions, ouais. C'est cool pour finir en apothéose, dis-je, en lui tendant une canne.
Violette l'attrapait, visiblement déterminée pour gagner un truc.
— Si je gagne une Barbie, tu enfiles la robe que Blanche Neige m'a offerte, dit-elle sans tarder, me faisant lâcher un rire.
— Si tu perds, je t'attache au lit ce soir. Tu seras toute à moi, chuchotais-je, à l'abri des regards.
— Ok, abdiqua-t-elle, à ma surprise.
Putain ! Il faut que je gagne !
Le duel commençait deux minutes plus tard. Nous étions plus excités que des gamins et tous les coups étaient permis. Chacun de notre côté nous essayions de choper le plus de canards possibles, déterminés à gagner. Et enfin, cinq minutes plus tard, le verdict tombait.
— J'ai gagné ! À moi les menottes ! m'exclamais-je tout content, avant de lui donner une bonne tape contre son dos.
Ah, merde.
Violette perdait soudainement l'équilibre avec ses talons de princesse et tombait donc dans le mini bassin de canards.
**
Violette sortait enfin de la douche quinze minutes plus tard. Elle n'était plus maquillée et avait donc quitté sa robe pour un pyjama basique. Ses cheveux étaient attachés, légèrement humides. Elle s'installait sur le fauteuil face à moi, encore énervée.
— Tu as bien aimé ta journée sinon ? demandais-je, en l'observant.
— Parfait, jusqu'à qu'un gros imbécile ne me pousse dans l'eau, répondît-elle, râleuse.
— Je n'ai pas fait exprès, ma main a glissé.
Je me dirigeais vers elle, toujours sous ses yeux observateurs. Je m'abaissais ensuite, puis posais mes mains sur ses accoudoirs. Mon visage était prêt d'elle, encore marqué d'un sourire narquois. Ouais. Il que je me retienne de rire en repensant à sa chute.
— Tu es belle même sans maquillage, repris-je pour l'amadouer. Puis la robe n'a eu aucun dégât, donc tout est bon.
Violette levait sa main pour me tapoter la joue, un peu plus détendue qu'avant. Elle remontait ensuite ses doigts jusqu'à mes cheveux, pour m'offrir les mêmes caresses que les chats.
— Heureusement que c'était juste un faux pas. Cette journée était plutôt cool, finalement. Bien joué le mannequin, dit-elle, après de longues secondes de silence.
— Je suis heureux que cela t'ait plu ; maintenant on va pouvoir passer aux cadeaux. T'en penses quoi ?
— Je croyais que cette journée était mon cadeau, dit-elle, légèrement surprise.
— Je sais que je suis un merdeux, et parfois connard sur les bords, mais quand même. Je peux être romantique et très gentil quand je le veux, continuais-je, avant de me relever.
Je partais chercher mes deux cadeaux, alors que Violette fronçait les sourcils quand elle me voyait revenir.
— Lequel veux-tu ouvrir en premier ? questionnais-je, en lui présentant les deux cadeaux.
Violette faisait quelques pas vers moi, puis posait donc sa main sur le plus gros cadeau.
— Je pense savoir ce qui se cache derrière... dit-elle tout bas, déjà souriante.
— En même temps vu la forme, il ne faut pas être débile. Allez, ouvre-le, ricanais-je, avant qu'elle ne déchire le papier cadeau.
Violette ne tardait pas à exploser de rire, puisqu'elle ne devait pas s'attendre à ce genre de portrait. Et quel portrait, en plus... Elle pourra fièrement l'accrocher celui-ci.
— Waouh... Euh... je, bafouilla-t-elle, visiblement éblouie. J'espère au moins que ce n'était pas une femme qui était derrière l'appareil photo...
J'entourais son dos et lui donnais en même temps un baiser sur la joue. Quelle jalouse celle-là, je vous jure. Gentille, mais féroce la bête.
— Non c'était un pote à moi. Alors ? T'en penses quoi ? Beau corps et belles fesses, non ? repris-je, amusé.
Violette laissait son regard parcourir ce grand tableau, analysant bien chaque détail de mon incroyable corps. J'étais dos à l'objectif, nu. Il y avait donc une superbe vue sur mon dos dessiné et sur mes fesses rebondies. Un cadeau qu'on ne pouvait pas oublier, oh ça non. Violette avait voulu marquer son territoire avec un portrait de nous deux qui était accroché dans mon salon, et évidemment, j'avais osé faire la même.
— Je marque mon territoire. Tu es contente ? demandais-je contre ses cheveux.
— Heureusement que tu n'étais pas de face. J'aurai dû cacher le portrait sinon, enchaîna-t-elle.
— Ouais je préférai réserver cet autre côté pour toi. Ça aurait été embêtant que tes amis ou bien ta grand-mère le voient. Ça c'est plus soft.
— Oui c'est sûr... Beaucoup de filles auraient pu tomber dans les pommes, ricana-t-elle, avant de se tourner vers moi.
Violette se levait pour m'embrasser, encore souriante. Je laissais durer ce baiser, content de la voir heureuse. Et encore, ça c'était le premier cadeau. Je séparais nos bouches, puis partais sous son regard suspicieux. J'ouvrais le tiroir de la table de nuit, attrapant donc le petit sachet. Je revenais ensuite devant elle et lui demandais de tendre sa main devant moi.
— C'est quoi ? me demanda-t-elle, très méfiante.
— De la drogue. On va se mettre bien, répondis-je, en lui fourrant le sachet dans sa main.
Violette restait un moment sans bouger, m'analysant du regard. Je lui donnais une pichenette contre le front, pour la pousser à ouvrir ce cadeau. Elle ronchonnait une seconde, puis ouvrait enfin à ma plus grande impatience le sachet. Elle le déballait délicatement, puis attrapait finalement des mains cette fameuse paire de clefs. Elle fronçait les sourcils, puis me regardait de nouveau dans les yeux.
— J'ai peur de te demander à quoi sert ces clefs... dit-elle d'une voix basse.
— Ce sont les clefs du paradis, dis-je, avant de retirer mon pantalon.
Violette me regarda avec des yeux ronds, la bouche ouverte quand elle aperçut l'inscription sur mon caleçon.
« Le paradis, c'est ici. »
— Oh non... murmura-t-elle, en se couvrant le front de sa main.
Violette laissait échapper un rire, gêné ou sincère -je ne sais pas- tandis que je me rapprochais d'elle. Je la poussais jusqu'au lit, puis me plaçais au-dessus d'elle. Violette posait ses mains contre mon torse, et je décidais enfin de dévoiler le réel but de ces clefs.
— Ce magnifique tableau pourra être accroché dans notre chambre. Au-dessus de notre lit, annonçais-je, avant de la sentir se raidir sous moi.
Je me reculais légèrement, en observant avec amusement son minois étonné et perdu.
— De quoi tu parles ? répliqua-t-elle.
— Réfléchis idiote. Tu crois que j'ai fait ce double de clefs pour qui ? Pour les chattes ? expliquais-je, alors qu'elle se relevait.
— C'est... je... bafouilla-t-elle, sans me regarder.
Désormais assis face à elle, je relevais son menton à l'aide de mes doigts. Je l'embrassais, pour me donner de la force quant à ma déclaration :
— Violette, veux-tu me faire l'honneur d'habiter avec moi et mes nombreuses chattes ? Tu deviendras mère, mais aussi maîtresse de maison en compagnie d'un fabuleux mannequin.
Violette restait un petit moment sans bouger, avant de soudainement me sauter dessus. Je retombais en arrière sur le matelas, presque étouffé.
— Je prends ça pour un oui, dis-je contre ses cheveux, content.
Heureusement qu'elle acceptait J'aurai été con sinon. Et vu que c'était la première nana à qui je demandais cela, je ne me voyais pas me prendre un refus en pleine tronche. J'avais suffisamment pensé ces derniers jours et je savais que c'était une grande étape pour nous deux. Je me sentais prêt et je savais qu'elle ferait une colocataire parfaite. Je l'aurai encore plus près de moi et je pourrais donc surveiller, au cas où, si l'autre débile revenait.
— Je suis trop contente... Merci beaucoup pour cet anniversaire, Ciel... entendais-je sa petite voix me chuchoter, émue.
— Ne pleure pas... Ce n'était pas encore la demande en fiançailles, tu sais, rigolais-je alors qu'elle se relevait de nouveau.
Violette m'offrait un sourire resplendissant, tandis que je lâchais un rire gêné. Ouais... Elle est trop mignonne...
— Maintenant que tu m'as offert les clefs, où se cache la bague ? me questionna-t-elle désormais, très excitée.
— Dans mon caleçon, répondis-je spontanément, pendant qu'elle levait les yeux.
Violette grommelait, mais je savais qu'elle ne m'en voudrait pas. Le mariage n'était pas pour sitôt. Puis elle était déjà contente d'habiter avec moi. C'était déjà une grande étape.
— Dire que je vais devoir vivre avec toutes tes conneries. On va s'amuser tous les deux... marmonna-t-elle, même si ses yeux brillaient de bonheur.
— Ouais. On va enfin pouvoir être seul tous les deux, comme ici... » continuais-je, avant de l'embrasser.
Puisque les choses avaient été posées et étaient plus que claires entre nous, plus rien ne pouvait venir rompre ce moment. Violette était prête, j'en étais sûr. Et d'ailleurs, cela se confirmait quand je retirais son haut et son bas, pour apercevoir quelques bouts de lingeries.
— Eh bien ! C'est qu'on s'était préparé depuis longtemps, déclarais-je, alors qu'elle se cachait avec la couverture, gênée.
— En même temps on n'allait pas jouer aux dominos et aux fléchettes, murmura-t-elle, tandis que je me débarrassais de mon t-shirt.
— Ça tu l'as dit chérie !
Je scellais encore nos lèvres l'une contre l'autre, en sentant son cœur s'agiter sous mes doigts aventureux. J'avoue que j'étais aussi un peu secoué, sachant que cela faisait quand même un moment que je n'avais pas pratiqué. Bordel, elle m'avait vraiment retourné le cerveau... Son sourire, ses yeux, ses cheveux... même son caractère de merde a eu raison de moi ! Je repensais à ce que nous avions parcouru, toujours en l'embrassant avec fougue.
Je me surélevais à l'aide de mes poings, avant dedéposer un baiser contre son épaule nue. Violette ne quittait toujours pas sonsourire, et je savais qu'elle le garderait encore pour toutes ces heures àvenir...
**
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