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Chapitre 36

Choqué, je continuais de la fixer, toujours en me ressassant ses mots prononcés il y a peu.

« Il est horrible. »

    Depuis quand suis-je considéré comme moche ? Sans me vanter bien sûr, je ne dis pas être un Dieu extrême de la beauté, mais je ne suis pas mannequin pour rien, putain ! Si une meuf m'avait un jour abordé dans la rue pour me demander d'intégrer son agence, ce n'était pas par pur hasard !

Bordel ! Cette vieille est aveugle !

— Ça va ? Tu es tout pâle... me chuchota Violette.

— Dis-moi que je suis le plus beau pour toi, s'il te plaît. Sinon je vais m'écraser dans les roses, murmurais-je, avant de me ramasser une petite claque contre la tête.

— Hors de question ! Personne ne touche à mes beaux rosiers, sale gosse, s'exclama désormais la folle aux cheveux rouges, en me tirant la joue.

Contraint de me laisser faire, je jetais néanmoins des regards suppliants à Violette, qui elle ne faisait que sourire. C'est vrai que c'est drôle, tiens ! Je ne peux même pas me défendre !

    Je gardais mon début d'accès de colère pour moi, préférant me reculer pour que la vieille arrête ses trucs de gamins. Évidemment elle me lançait aussitôt un regard en coin, puis se retournait d'un coup pour rentrer chez elle.

— Allez, suivez-moi. J'ai préparé le repas, déclara-t-elle simplement, alors que je chopais Violette en moins de deux.

    Je la ramenais rapidement dans un coin tout en retrait, posant déjà mes mains sur ses épaules pour la fixer droit dans les yeux. Je remarquais que la situation devait l'amuser, au vu de ce côté moqueur qui apparaissait dans ses pupilles.

— Elle est tarée. Pire que toi. C'est horrible, déclarais-je sans tarder, toujours en la fixant.

— Oh arrête. Mamie Fleur est toute mignonne. Je suis sûre et certaine que vous deviendrez les meilleurs amis du monde. Regarde, elle nous a invité tous les deux à rentrer. Ce n'est pas rien.

— La blague. Je vais me retrouver à bouffer dans la gamelle du chien, j'en suis certain, maugréais-je, grincheux.

— Comment tu sais qu'elle a un chien ? Tu es déjà venu ici ? se moqua Violette, amusée.

— Non mais je le ressens. Les viei... hum, les mamies comme ça ont souvent des caniches ou des chiens bizarres, qui grognent toujours avec leur croc visible.

— Waouh, lâcha-t-elle. Tu es super fort. Oui elle a un chien qui s'appelle Titi. Et tu verras, il est adorable, renchérît-elle, avant de m'attraper le bras.

    Directement Violette me tirait, nous faisant ainsi rentrer dans cette vieille maison. Je me retenais de rentrer à l'hôtel en courant, attendant donc de voir comment allait se passer cette première journée. J'analysais en silence le lieu où on découvrirait mon corps inerte, espérant au fond de moi que les policiers me retrouveront un jour. Je regardais donc chaque recoin, calculant de tête le diamètre des armoires pour voir si mon corps passerait ou pas. Je remerciais encore ma génétique et surtout, mon père et ma mère. Avec ma grande taille, j'éviterai peut-être une fin funeste, enfermé et découpé dans un placard.

    Je continuais de faire mon état des lieux en silence, avant d'entendre un bruit bizarre. Lentement, je tournais ma tête, remarquant donc un truc blanc caché sous un coussin et qui vibrait.

— C'est bibi... ? demandais-je tout bas à Violette.

— Titi le prédateur, oui c'est ça.

    Violette me faisait avancer jusqu'au truc blanc et chelou, m'intimant du regard à soulever le coussin. Je restais néanmoins un certain moment devant ça, puis me devant de montrer mon côté viril et courageux, je le soulevais enfin.

Et... le drame arriva en une fraction de secondes.

    Le clébard me sauta soudainement dessus pour mordre mon pauvre doigt qui n'avait rien demandé. Dans un sursaut, je poussais le chien contre le canapé, regardant ensuite ma main, tout affolé.

— Mais il est sérieux ! Il a confondu mon doigt avec un vulgaire bout de saucisse ! m'insurgeais-je, tandis que Violette attrapait ma main.

— L'os est en train de sortir ! s'écria-t-elle en panique, mon cœur s'accélérant davantage.

— Mais arrête ! paniquais-je, en regardant rapidement mon doigt.

    Putain quelle peste. Mon doigt était toujours aussi beau qu'à son habitude. Il était juste marqué d'une légère rougeur, mais je pense survivre à ça. Merde. Il m'a fait super peur le caniche. Heureusement que je n'ai rien eu, sinon mon agence m'aurait passé un savon.

Oh, quoique. Violette m'en avait déjà passé un...

— Tu es idiote ! J'ai eu peur ! rouspétais-je, avec un regard adressé pour le chiot.

    Couché sur le canapé, cette brosse à chiotte continuait de me regarder avec son air méchant, non ravi de ma présence. Cependant, ne me laissant pas faire, je lui offrais un doigt d'honneur, cela accentuant étrangement son grognement.

— Voilà pourquoi je préfère Icy à ça. Quel chien de mer...

— Il est magnifique, n'est-ce pas ? me coupa soudainement la grand-mère, les yeux rivés sur moi.

Magnifique mon cul, oui.

— Disons que ce n'est pas mon style, répondais-je avec mon sourire pour espérer l'amadouer. Je suis plus porté sur les chats.

— Vous avez un chat ? me demanda-t-elle d'un ton un peu trop sec, les sourcils froncés.

— Oui et elle s'appelle Icy. Si tu la voyais, tu verrais que c'est un amour de chat, intervenait Violette.

— Je déteste les chats autant que je déteste le bleu, cracha-t-elle, visiblement un peu trop sincère.

Alors voilà donc pourquoi elle ne m'aimait pas. Elle n'aimait pas le bleu, ma couleur de cheveux, donc moi.

— Je vais aller m'acheter une nouvelle coloration, alors... murmurais-je, tandis que la vieille tapait l'épaule de sa petite-fille.

— Au fait c'est quoi son prénom, déjà ? J'espère que ça rattrape un peu la couleur, parce que sinon... dit-elle, Violette et moi se lancions sans tarder un regard.

—Je m'appelle Charles.

— Il s'appelle Jean.

Ah. Pourquoi avions-nous prononcé ces phrases en même temps...

Je lançais un regard désarmé à Violette, qui elle me le rendait par un petit sourire accompagné. La grand-mère nous fixait chacun notre tour, avant de reprendre la parole :

— C'est nul. Je préfère les prénoms originaux.

— Ah bah si c'est que ça ! Je m'appelle Ciel en réalité ! décidais-je d'avouer, tout fier de le dévoiler.

Hélas pour moi, mamie Fleur haussa un sourcil, l'air un peu trop sceptique.

— J'ai dit original, pas inexistant. Qui oserait porter ce prénom, sans rire ? C'est nul à chier et...

— Mais c'est son vrai prénom, la coupa Violette, en lâchant un rire.

— C'est ça, oui. Et mon petit-fils s'appellera donc Nuage... grommela-t-elle, avant de repartir vers sa cuisine.

L'air de rien, elle recommençait à s'occuper de ses pommes de terre, pendant que Violette et moi restions là, sans trop savoir quoi se dire.

— Peut-être qu'il s'appellera vraiment Nuage, du coup, dis-je finalement, tandis qu'elle levait les yeux.

— Je pense qu'on va te renommer. Essayons de trouver un prénom original, mais pas trop. Tu as des idées ?

— Je me casse d'ici et vite. C'est bon comme prénom ça, ou pas ? maugréais-je, en jetant un autre coup d'œil à la folle.

— Trop long. On va t'appeler Noël ; original, mais pas trop, reprit-elle, avant de m'attraper par la main.

    Violette m'emmenait vers la table toute préparée, le repas s'annonçant donc extrêmement chouette. Je suis détesté. Le chien me haït. Elle n'aime pas mon prénom et mes cheveux. J'ai une nouvelle identité.

Appelez-moi donc Noël, désormais.

— Et sinon, que fait-il dans sa vie, à part se faire des colorations moches ? me demanda-t-elle, toujours avec son air grincheux.

— Je suis mannequin, ça se voit non ? répondis-je, sans aucune gêne.

— Non, enchaîna-t-elle, en avalant un morceau de quiche.

— Il faudrait peut-être penser à régler la vue, bougonnais-je, en me recevant sans tarder un coup de pied de la part de Violette.

— Ma vue va très bien, renchérissait la grand-mère. La preuve, tu n'es pas à mon goût. J'ai connu bien mieux dans ma vie.

— Pas grave. Du temps que je me trouve potable, alors tout va bien.

— C'est bon ? me demanda soudainement la vieille, en me fixant.

— C'est à moi que vous parlez ? répliquais-je, étonné.

— Non, je parle aux cendres de mon mari. Derrière toi, sur la cheminée, répondît-elle, ce qui me faisait étonnamment lâcher un rire.

— Je crains qu'il ne puisse vous répondre alors... continuais-je, un nouveau coup de pied me prenant sous la table.

    Même si Violette me mimait le signe de pendaison, il n'en était rien puisque la grand-mère afficha un tout petit sourire en coin. Tout léger, se mêlant à ses rides, mais néanmoins présent. Eh bien voilà. Mon humour lui plaisait donc à défaut de mon physique. Les blagues sur la famille sont les meilleures.

    Mais d'ailleurs... en parlant de mari. Il se trouve vraiment derrière moi ou pas ? Avec discrétion, je me retournais de l'autre côté, mes yeux rencontrant donc une espèce d'urne. Avec des inscriptions écrites dessus, évidemment, mais d'une langue inconnue.

— Dis bonjour à mon mari, me dicta subitement une voix derrière moi, que je reconnaissais donc comme celle de la mamie.

Étonné, je me retournais pour sonder son regard, observant donc rapidement le fait qu'elles étaient sérieuses. Oui. Toutes les deux. La grand-mère et la petite-fille.

— Euh. Sérieux ? osais-je demander, ne pouvant m'empêcher de trouver ça risible.

    Les deux hochaient la tête, toujours sérieuses. Et vu ces regards qui ne me quittaient plus, je me devais donc de le faire. Ah. D'accord. Je restais un bon moment sans bouger, puis décidais finalement de me retourner. Je regardais de nouveau cette urne bizarre, m'apprêtant donc à passer un coucou au grand-père.

Ouais. Elles sont tarées.

— Bonjour monsieur. J'espère que... que ça va là-haut... Moi en tout cas, je suis très heureux d'être ici et de goûter aux fabuleux plats de votre femme... dis-je d'une voix très basse, en m'enfonçant toujours plus.

Ouais mais en même temps ! Tu veux dire quoi à une urne, là ! Non mais n'importe quoi cette famille ! Tous des gens bizarres, en particulier les nanas et le clébard !

    Me rendant donc compte que je disais bien de la merde, je m'arrêtais, puis me retournais encore vers elles. Étrangement les deux me fixaient encore. Mais cette fois-ci, leurs yeux étaient marqués par l'amusement. Et puis, quelques secondes de silence après, elles éclataient de rire. Comme ça. Hilares. Des larmes aux yeux pour la Violette.

— Quoi ? Pourquoi vous rigolez alors que je viens de parler à un mort ?

— Mon grand-père se trouve au cimetière, m'apprenait Violette en s'étant remis de son fou rire. Là tu viens de parler à un pot de confiture.

— Tu blagues j'espère... bougonnais-je, avant d'attraper cette fichue boite bizarre.

Sans aucune gêne, je l'ouvrais et le retournais. Je m'apercevais très vite qu'un truc gélatineux en sortait de là, pour finir de s'écraser dans mon assiette.

— Putain ! Vous m'avez roulé ! dis-je, avant de voir la grand-mère se lever.

Soudainement elle venait me mettre une petite tape contre la tête, puis sans tarder, une seconde.

— Pas de vilains mots ! Et tu me feras le plaisir de refaire ma confiture, sale garnement ! m'engueula-t-elle, ce qui provoquait un autre fou rire à Violette.

— Mais c'est votre faute aussi ! J'ai cru qu'il y avait des cendres de votre mari ! Vous êtes pénible ! râlais-je.

— Tu n'as pas remarqué que ce n'était pas une vraie urne ? Surtout que c'est aussi marqué confiture, continua-t-elle, tandis que je soufflais.

« Ouais, en une langue étrangère, bien évidemment...

— Ma petite-fille ne m'avait pas menti. Tu es bien original, Noël, concluait-elle, avant de repartir manger comme si de rien n'était.

Ouais. Cette famille est plus que folle.

De la merde. Vraiment de la grosse merde.

    Cette vieille couverture me grattait à mort ; je ressentais tous les moindres ressors de ce foutu matelas. C'est tout petit et en plus de cela, ça me démonte le dos. Et je suis carrément sûr que la vieille a fait exprès de me faire dormir ici, dans cette chambre qui ressemblait presque à un placard. Après le coup du chien, de l'urne, je me trouvais désormais dans cette chambre, en mode solitaire. Même si le repas c'était fini calmement, qu'on avait regardé un vieux feuilleton pourri, la grand-mère ne me portait toujours pas dans son cœur.

    Violette dormait juste à quelques pas de moi et ça m'emmerdait bien, je l'avoue. Elle avait une chambre de princesse ; j'avais la chambre du palefrenier. En plus, tous les tableaux qui marquaient ces murs me hantaient. J'avais la forte impression d'être observé, sans déconner.

Il fallait que je me barre d'ici, et vite. Même le chien ne voulait pas de moi.

    Finalement décidé, je me levais de ce vieux lit tout grinçant, partant donc à la recherche de Violette. J'ouvrais doucement la porte, puis marchais ensuite tout droit. Dans le noir, je posais ma main sur une poignée, m'incrustant donc dans cette pièce. J'entendais quelques légers ronflements, signe qu'il y'en avait une qui passait donc une excellente nuit. Tu m'étonnes, elle est bien privilégiée cette fleuriste contrairement à moi. Je décidais néanmoins de ne rien dire, préférant me faufiler dans cet immense lit.

    Je tapotais mon nouveau coussin beaucoup plus confortable que l'ancien, poussant un faible soupir quand je me calais enfin avec la couverture. Les petits ronflements à mes côtés avaient cessé, la demoiselle s'étant donc réveillée.

— Ça va ta vie ? Bien au chaud chez mémé ? commençais-je à déballer. Je te préviens, on n'y reviendra pas de sitôt. Toi tu es folle, mais ta grand-mère est pire que tarée. Vous m'en faites baver, sans rire. J'ai même dû attraper des boutons avec cette couverture qui date de 1873.

Je voulais d'ailleurs continuer, mais étrangement Violette ne me répondait pas. Je l'entendais respirer certes, mais sans plus.

— Ça va ou tu es encore à moitié endormie ? Vas-y écoute un peu ma plainte ; il faut que je me livre là.

— Non. Je suis parfaitement réveillée. Je prépare même mon prochain meurtre, déclara une voix glaciale, tranchante, et marquée d'un grain bien perceptible.

Un long frisson me parcourait le dos, mon corps se bloquant aussitôt face à ce que je venais d'entendre.

Oh putain.
Je suis dans l'antre de la sorcière.

— Si je t'étouffe avec ma couverture de 1873, j'essayerai ensuite de te faire une place vers mes rosiers. Ne t'inquiète pas, tu ne souffriras pas... finissait-elle, tandis que je me faufilais directement hors du lit.

Ok. Je pense aller dormir à l'hôtel, tout compte fait !

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