Chapitre 16
Je rejoignis Max et Liberty qui mettaient en place les derniers éléments. Toute la scène avait été transformée et le rendu était génial. Des draps noirs et blancs surplombaient la scène ; un canapé couleur carmin se trouvait au centre, accompagné de coussins blanc. Si nous jouions bien nos rôles, cela pourrait rendre de superbes photos.
— Waouh ! Tu es magnifique Violette ! Cette robe te va à merveille ! s'exclama Liberty dès qu'elle eut croisé mon regard.
Elle tourna autour de moi, l'air ravi. Max quant à lui, lâcha le même sifflement que son frère, mais en évitant cependant de faire des commentaires déplacés. C'est clair que ces deux frangins ne se ressemblaient pas.
Un garçon avait été bercé trop près du mur, tandis que l'autre non.
— Tu es super jolie. Je sens que ce shooting va être génial avec deux modèles comme vous, enchaîna Max d'un air tout heureux, tandis que je le remerciais.
— J'ai hâte de voir les photos de couple. Vous allez bien ressortir avec vos étranges couleurs de cheveux, continua Liberty, en me donnant une petite tape sur l'épaule.
Je lui offris un sourire, avant de voir Ciel rentrer dans la pièce. Directement le regard des femmes se tournait vers lui, quelques chuchotements se faisant désormais entendre. Ah c'est sûr qu'avec son torse dévoilé, ses abdos apparents, elles ne pouvaient qu'être ravies.
— Tu baves, Violette, murmura Liberty, en lâchant un rire taquin.
— Non pas du tout.
— Liberty me lança une petite œillade complice, puis partit ensuite rejoindre son grand amour. Ciel s'avança dans ma direction, lorgné par toutes ces charmantes demoiselles.
— J'ai du succès. Ça t'impressionne ? me chuchota-t-il tout près de moi.
— Non. En revanche je vois que tu as tout un groupe de supportrices là-bas. Tu m'étonnes que tu possèdes un grand harem ; tu as largement le choix.
— C'est vrai que ça ne manque pas ici. Après je t'avoue avoir déjà testé pas mal de monde. Mais je suis content car avec ce job ça se renouvèle facilement.
— Ta plus longue relation est de ? demandai-je, intéressée.
Ciel m'offrit un autre sourire, en me montrant ensuite du doigt une jolie brune.
— Elle. Ça a duré deux mois, six jours et cinq minutes. C'était bien mais elle était un peu trop envahissante et jalouse. Puis maintenant elle est fiancée, donc bon, répondît-il dans un haussement d'épaules.
— Attends. Tu peux t'attaquer à des femmes mariées ? répliquai-je, abasourdie.
— Non t'inquiète. C'est arrivé une fois mais ça m'a posé trop de problèmes. Je reviens donc aux basiques, rigola-t-il, avant de se pencher vers moi.
Ciel posa ses lèvres sur mon front, en me donnant ensuite une pichenette de gamin.
— Maintenant tu es le numéro une dans mon cœur. Toutes les femmes vont le savoir avec ça, regarde, me chuchota-t-il, en se redressant.
Ah, super. La moitié des femmes me lançaient désormais des regards. Certaines étaient étonnées, d'autres assez mécontentes. Elles n'aimaient donc pas le fait que leur roi m'ait offert ce droit très demandé.
— Et le shooting ne va rien arranger... On va s'éclater, je le sens. Je crois que je n'ai jamais été aussi excité de toute ma vie, reprit Ciel d'une voix sensuelle, marquée de sous-entendus.
Discrètement je lui pinçais son dos, le faisant plus rire que ressentir une quelconque douleur.
— Calme toi. Les choses excitantes arrivent après.
Je poussais un râle dans mon coin, en entendant un nouveau rire derrière moi. Je me retournais pour observer Max.
— Mon frère qui fait un bisou sur le front d'une fille... Hum, c'est intéressant tout ça. Je prends note dans mon carnet.
— Il fait ça pour rendre les femmes jalouses, arrête, dis-je, en voyant l'homme aux cheveux bleus envoyer des clins d'œil à toutes les femmes qu'il rencontrait.
— Je ne crois pas. Le connaissant, c'est bien plus que cela. Il a déjà faire pire pour rendre des femmes jalouses, précisait son frère.
Hum. Je ne sais pas trop si je dois le croire ou non. Ciel est un peu trop mystérieux et bizarre pour savoir ce qu'il pense réellement. Il a juste fait cela pour les rendre jalouses, c'est sûr.
— M'enfin bon, votre rapprochement va réellement commencer avec ce shooting. Tu peux aller t'installer là-bas Violette, je règle les derniers trucs et c'est parti, reprit Max.
Je me rendis au milieu de tous, puis pris place sur ce grand canapé. La lumière se mit en place et les personnes commençaient à s'activer près de moi. On replaçait mes cheveux, puis on appelait enfin le fameux ange. Ciel vint s'assoir tout près de moi, en me donnant une légère tape sur ma cuisse droite.
— Eh chérie, ça va ? Ma beauté te pique tant que ça ? me demanda-t-il près de moi, pendant que je retirais sa main.
— C'est la lumière crétin. Puis pousse toi un peu, nous ne sommes pas amis, répliquai-je, en me décalant sur la droite.
— Non mais laisse tomber, on va devoir se coller. Pas la peine d'aller si loin. Ma petite fleuriste va finir sur mes genoux, enchaîna-t-il, tandis que Max se plaça devant nous.
— On se met tous en place, le shooting va commencer. Violette, peux-tu te rapprocher de Ciel ? On doit ressentir l'amour et la sensualité entre vous. Et cela passe d'abord par le regard, déclara-t-il, alors que je sentais le bras de Ciel se glisser derrière moi.
Et au vu du sourire malicieux que Max affichait, je voyais bien l'embrouille arriver. Les frères restaient de connivences. Oui. J'allais payer pour ce shooting. Je n'allais peut-être pas autant m'amuser que je ne le pensais. Ciel glissait de nouveau près de moi. Son parfum revenait avec plus force, pendant qu'il me fit coller contre son torse nu. Son souffle venait désormais effleurer mes lèvres, faisant légèrement accélérer les battements de mon cœur.
M'ouais. C'est parce que je stresse un peu, c'est tout.
— Violette, regarde Ciel s'il te plaît. Et pose aussi ta main sur sa cuisse, intervint de nouveau le frère diabolique, m'obligeant donc à lever la tête.
Le regard sérieux de Ciel poussait étrangement mon cœur à s'accélérer. Il était à fond dans son rôle et son visage n'était plus marqué par la plaisanterie et ses vielles vannes toutes pourries. Il était très impliqué et surtout, il ressemblait à un mannequin professionnel qui ne se laissait déconcentrer par rien. Même pas par son groupe de fan qui devait encore le regarder avec des yeux brillants.
— Psst. Ne tombe pas amoureuse de moi. Je te préviens une nouvelle fois, me murmura-t-il près de mes lèvres, me faisant rouler des yeux.
Je continuais de le regarder, ne préférant rien répondre quant à sa bêtise. Néanmoins, je restais un peu trop bloquée sur ses yeux bleus.
— Tu n'as pas intérêt de faire de gestes déplacés ou bien je te castre, lui chuchotai-je à mon tour, en le voyant afficher un minuscule sourire.
— Violette ! Écarte tes cheveux de tes joues et Ciel rapproche ton visage un peu plus ! reprit Max, avant que je ne voie Ciel lever sa main droite devant moi.
Il poussait avec une étrange délicatesse, mes cheveux de mon visage, puis se rapprochait. Là c'était sûr. Nous étions bien collés face à face.
Bien trop.
— Putain. À ce rythme on va finir par faire un gosse ensemble, me susurra le faux ange, en ayant visiblement repris ses mauvaises blagues.
— J'aurai la garde de notre bébé. Tu es bien trop gamin pour savoir t'en occuper.
— T'inquiète je vais gérer. J'espère au moins qu'il héritera de mes cheveux bleus, me souffla-t-il, ce qui me fit sourire.
Il est bête celui-là, je vous jure.
— Ouais c'est super ! Violette refais moi ce sourire et Ciel glisse ta main sous son menton ! intervint le photographe, nous faisant ainsi exécuter ses demandes.
Ciel glissa ses doigts sous mon menton, laissant ses lèvres légèrement entrouvertes près des miennes. Je me concentrais sur les photos, en espérant finir le shooting assez vite.
— Parfait ! Continuez comme ça ! s'exclama Max, pendant que Ciel glissait sa main contre mon cou.
— Ne va pas m'étrangler crétin, murmurai-je tout bas.
— Non ne t'en fait pas. Ça fait super sensuel.
Je me retenais de dire quelque chose d'autre et préférais me jouer au jeu. Je glissais mes mains contre son torse, en sentant son cœur pulser sous mes doigts. Ses lèvres revenaient frôler les miennes et sa main s'agrippa avec un peu plus de force contre mon menton.
— Super ! Ne bougez plus !
Les yeux toujours bloqués sur les siens, je commençais à sentir son cœur s'emballer un peu plus. Je fronçais légèrement les sourcils, essayant de le comprendre par le regard. J'essayais aussi de lui faire signe, mais hélas il restait toujours de marbre. Je décidais de ne rien faire de plus et quelques minutes après, nous changions de position. Je me retrouvais désormais allongée sous lui, tandis qu'il était appuyé sur ses paumes de mains, au-dessus de moi. En attendant que la scène soit remise en place et changée d'éléments, je décidais de reprendre la parole avec mon partenaire :
— Ne me tombe pas dessus. J'ai l'impression qu'un bébé peut vite arriver avec toi. Ça me fait peur
— On parle encore de bébé ? dit-il, l'air intéressé. C'est que tu es rapide toi. D'accord j'ai compris ; si c'est un mec, on l'appelle Nuage. Et si c'est une fille ce sera Rose.
C'est vrai qu'avec son prénom atypique, il n'allait pas faire un choix très judicieux pour ceux de ses futurs enfants.
— On verra pour ça. Mais dis-moi, c'est que monsieur entretient bien son corps finalement. Ce n'est pas trop de la gonflette finalement, continuai-je, en le détaillant d'un peu plus près.
— Ouais, normal. Il faut savoir faire craquer les femmes avec tout cet attirail. Et j'ai encore plus hâte que tu connaisses le bas ; c'est canon, répliqua-t-il, tandis que je levais ma main.
Voulant encore me jouer de lui, je reposais ma main contre son torse, la glissant vers ses côtes tatouées. Je commençais à le chatouiller et sa réaction ne se fit pas attendre. Ciel éclata soudainement de rire. Mais c'était un rire franc et sincère, non surjoué comme lorsqu'il était avec l'une des princesses de son harem. Il continuait de rire, en même temps que j'entendais des clics se faire entendre. Mais je n'eus le temps de tourner ma tête que déjà, un poids lourd s'écrasa sur moi. Je lâchais directement un gémissement, écrasée par sa lourdeur.
— Tu es bête ! Je crains ça ! me souffla-t-il contre mon cou, me bloquant presque la respiration par son poids.
— Tu es super lourd. Pousse-toi.
— Non j'ai maigri. Et tu n'avais qu'à pas me faire des chatouilles, répliqua-t-il, alors que je lui pinçais son dos.
— Ciel bouge. Tu vas froisser la robe et vraiment finir par m'étouffer, dis-je près de sa joue, avant de le voir tourner sa tête de mon côté.
Ses yeux bleus étaient de nouveau teintés de malices et ce sourire provoquant était revenu sur ses lèvres. Pour une fois, cet air d'enfant et naturel lui allait plutôt bien.
Mmm. Il pouvait être mignon.
Étrangement un sourire vint à mon tour étirer mes lèvres, en ayant toujours le regard fixé sur le sien. Je faisais abstraction de tout ce qui nous entourait, presque hypnotisé par ce faux ange.
— Même si c'est toi le démon, j'ai super envie de te croquer là, dit-il d'une voix rauque.
— Je ne suis pas de la nourriture. Après mon doigt que tu as sauvagement mordu, tu vas peut-être te calmer, sale ange, renchéris-je, avant sentir ma joue être mordue.
Directement je repoussais Ciel sur le côté pour me surélever. L'idiot du village restait allongé sur le canapé, hilare, tandis que j'entendais des chuchotements derrière nous.
Merde. J'avais oublié une chose.
La scène qui venait se de passer avait été observée par tout le monde. Tout le personnel. Tout le staff. Tout le harem. Et le pire restait bien entendu Max qui était accompagné de Liberty. Droits devant nous, ils abordaient un énorme sourire de gamin, les yeux pétillants.
— Je crois qu'on a trouvé la photo de mes rêves ! Ça va être génial pour le magazine ! Putain, quel beau couple vous faites ! s'exclama Max avec entrain, tandis que Liberty me faisait pleins de signes qui voulaient dire tant de choses.
Non mais ils se trompent. Cette mascarade était juste pour le shooting, hein...
**
(Et le shooting va encore continuer pour d'autres poses... Merci encore de touuus vous commentaires et désolée du petit retard !) 😛♥️
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