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Chapitre 1

Violette

— Violette, peux-tu aller ranger les livres sur la deuxième rangée, s'il te plaît ? me demanda Hervé à travers la porte, alors que je sortais de la pièce.

— J'y vais ! m'exclamai-je, en rattachant mes cheveux en une simple queue de cheval.

    Je souriais et saluai quelques clients qui passaient par là, puis arrivai finalement dans la deuxième partie du magasin. Cela faisait désormais presque deux années que je travaillais ici, dans cette grande librairie qui se trouvait dans le centre-ville. Après avoir terminé ma licence en histoire, je m'étais encore une fois retrouvée perdue. Que voulais-je faire au fond de moi-même ? À quoi cela avait-il servi ? Est-ce que j'aimais vraiment ce que je faisais ?

    Voyant mon avenir dans un flou total, j'avais donc décidé de trouver un petit travail en attendant d'en savoir plus sur mon futur. Il fallait que je gagne de l'argent et que surtout, que je m'occupe l'esprit. L'argent ne serait pas tombé du ciel, hélas. Et c'est après avoir écumé pas mal de petites annonces, que j'avais enfin réussi à trouver un travail. Dans cette librairie merveilleuse. Des livres par milliers mais surtout, un espace chaleureux où tout le monde se sentait bien. Hervé était un homme âgé de soixante ans ; il était absolument adorable avec tout le monde. Immédiatement il m'avait pris sous son aile et c'est pour cela je ne regretterai jamais d'avoir mis les pieds dans cette librairie.

    Plongée dans mes pensées, je continuais de marcher, mais ne regardant pas vraiment où je me dirigeais, je percutai sans trop de force une étagère. Immédiatement je la stabilisai avec mes mains, quelques livres tombants néanmoins au sol. Je soufflai tout bas, puis m'abaissai ensuite pour ramasser mes habituels dégâts.

— Ouais. Trois fois, déclara soudainement une voix grave, alors que je relevais ma tête.

    Je clignai plusieurs fois d'affilés mes yeux, totalement éblouie par le soleil que laissait entrevoir la fenêtre sur ma gauche. Et enfin, après que mes rétines s'étaient remises du changement de lumière, je sentis étrangement mon cœur pulser plus vite dans ma poitrine.

Des cheveux bleus...

C'était ce qui m'avait marqué en premier.

    Directement l'homme aux cheveux colorés s'abaissa à mon niveau, nos regards se rencontrant donc. Deux fragments bleus ne cessaient plus de me fixer, désormais. Des sourcils foncés et une peau assez blanche, très soignée, et ne portant aucune trace de cicatrice ou de boutons. Il y en a qui avait vraiment de la chance dans ce monde, pensais-je. Je commençais d'analyser, de détailler ce visage inconnu, ses cheveux bleus continuant toujours de m'hypnotiser.

— Tiens ton livre, reprit-il de sa voix rocailleuse, me fourrant d'un geste brusque le fameux livre dans les mains.

    Je restais là à ne rien dire, bien trop obnubilée par son visage, ses cheveux, et son regard. Il me paraissait... mystérieux. Je ne l'avais jamais vu auparavant. Et pourtant, notre ville n'était pas si habitée que cela.

— Un merci aurait été cool, continua-t-il d'une voix plus dure, alors que je me relevais en vitesse.

    Enfin, même beaucoup trop vite. Ma tête venait rencontrer son menton avec un peu trop de force, un juron s'échappant aussitôt de sa bouche et un gémissement s'échappant de la mienne. Immédiatement nous nous reculions de quelques pas, alors que je posais une main sur ma tête et lui sur son menton rougi.

— Bordel mais tu n'aurais pas pu faire gaffe ! pesta-t-il directement, tandis que je continuais de me masser la tête.

— Oh ça va, tu n'aurais pas dû être si près de moi, aussi ! grommelai-je, en me relevant ensuite.

    Nous nous regardions à nouveau, nos regards se retrouvant encore une fois. J'étais trop hypnotisée par ses cheveux bleus et cela me dérangeait. Les hommes et moi c'était une grande histoire où certains mots devaient pourtant manquer.

— J'ai le menton rouge maintenant, super. Ça va gâcher les prochaines photos... l'entendis-je murmurer.

    Je repris tous mes livres qui étaient encore au sol, puis me détournai finalement de lui pour me rendre dans la seconde partie de la bibliothèque.

— Oh, attends ! s'exclama l'homme aux cheveux bleus.

— Chut ! Nous sommes dans une bibliothèque ! répliquai-je, un juron s'échappant encore une fois de sa bouche.

Hum. Beau mais pas très poli celui-là.

— Je suis un client ! renchérit-il, en commençant à s'avancer vers moi.

    Mais c'est qu'il adorait crier, dites-moi. Il n'avait pas l'air d'avoir compris le principe d'une bibliothèque je crois.

— Oui et je suis très heureuse pour vous. Maintenant je dois effectuer mon travail, excusez-moi.

    Même à travers les centaines de livres, je pouvais l'entendre râler et surtout, jurer. D'habitude je suis très sympathique avec les clients, ne vous en faites pas. Mais lui il me dérangeait un peu, c'est vrai. Il criait pour un rien et ses jurons étaient assez dérangeants. Et puis il n'avait qu'à regarder où il mettait son menton.

    Je soufflai dans mon coin, puis recherchais l'endroit où je devais placer les autres livres. Quelques secondes plus tard je les trouvais enfin, mais c'était encore la sixième fois que je me faisais avoir sur le dernier bouquin. Il était classé dans la catégorie fantaisie et de ce fait, l'étagère était beaucoup trop haute pour que je l'atteigne. Et il n'y avait pas de tabouret dans le coin, évidement... Hervé l'avait encore changé de place. Je me mettais donc sur la pointe des pieds, mais en vain. J'essayais de tendre mon bras le plus haut, le livre effleurant à peine l'endroit où il devait être rangé.

— De l'aide ? me demanda soudainement une voix, alors que je me retournais encore une fois.

L'homme aux cheveux bleus... Visiblement toujours ici, et prêt à m'espionner.

— Non c'est bon. Je me débrouille.

— C'est sûr qu'un mètre dix va aller loin et réussir à poser ce bouquin, ajouta aussitôt l'homme sur un ton rieur, avant de le voir se rapprocher de moi.

    En moins de deux il m'attrapa par la taille, me surélevant donc en l'air comme si tout était normal. Immédiatement le livre me glissa des doigts, en même temps que je me dépêchais d'accrocher mes mains contre la bibliothèque.

— Mais lâche-moi ! Tu es un malade ! criai-je directement.

— Mais le livre, merde ! s'exclama l'autre fou, en me relâchant finalement au sol.

    En une fraction de secondes, je me retournai, ma main s'abattant déjà avec force contre sa joue. Et, c'était donc tout naturellement que l'homme aux cheveux bleus poussa un gémissement, en se reculant de quelques pas. J'en profitais pour ramasser en vitesse mon livre, avant de me retourner et de lui lancer un énième regard noir.

— Faire des attouchements à une femme que tu ne connais pas, tu n'es vraiment pas bien dans ta tête ! m'exclamai-je une dernière fois, avant de repartir dans la salle réservée aux personnels.

— Putain ! Attends ! cria cette maudite voix, tandis que j'accélérais le pas pour ouvrir la porte.

    Je me dépêchais de m'introduire dans la pièce, mais bien entendu une main m'empêcha d'accomplir ma tâche. Néanmoins, je tirais avec toute la force que je possédais pour essayer de refermer la porte.

— Eh bien ! Mais c'est que la fille aux cheveux bizarres a de la force en plus ! s'exclama le malade mental.

— Et c'est l'homme malpoli aux cheveux moches qui parle ! Lâche cette poignée, merde !

— Malpoli ! Non mais je rêve ! Moi au moins mes cheveux ne sont pas loupés et dégueu ! répliqua-t-il, avant que je ne lâche la poignée.

    Aussitôt je contournai la porte, pointant déjà un doigt contre son torse.

— Tu rigoles ou quoi ? Regarde un peu tes cheveux catastrophiques et on en reparlera après !

— Mes cheveux sont très bien. Tu es juste jalouse et chiante, ajouta-t-il avec un air presque hautain, tandis que je luttais pour ne pas lui en remettre une autre.

    La bibliothèque est un endroit merveilleux. Et pourtant, pourquoi accueille-t-elle des crétins comme lui ?

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