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chap 15 - i'm sick.

~~ Crystal ~~

-Alors commençons.

Mon père me fait signe d'approcher de lui et j'obéis. Je prends le test et comme tout à l'heure, je place l'embout au bout de mes lèvres. Je lance un regard vers mon père qui m'ordonne de souffler ce que je fais. Je ferme les yeux en même temps.

Mon père récupère le test et attend quelques secondes pendant que je m'installe sur le canapé. Un bip résonne dans la pièce et j'aperçois le test sous mon nez.

-0.4 g/L. déclare froidement mon père.

0,1 de gramme en plus et le test de tout à l'heure aurait affiché vert. Alors que je m'apprête à me faire engueuler, mon père s'installe à mes cotés, il passe son bras autour de mes épaules et m'approche de lui.

-Qu'est ce qui s'est passé ? me demande-t-il plus calmement.

-Rien, je voulais juste être normal pour une fois. Je voulais juste m'amuser avec d'autres personnes, j'ai commencé à prendre une boissons puis deux, trois et jusqu'à ne plus les compter.

-Tu n'as pas retenu la leçon ?

Je sens qu'il a envie de hurler mais il sait tout aussi bien que moi que cela ne servira à rien à part à m'énerver encore plus et à bâcler la conversation.

-Crys, tu as eu extrêmement de chance et tu remets ta vie en danger à cause de l'alcool, tu te rend compte à quel point c'est débile ?

J'ai déjà entendu ce discours plus d'une fois et je le connais à présent par cœur.

-Qu'est ce que je vais faire si il t'arrive quelque chose ?

Et maintenant, il joue la carte de l'amour paternel qui peut m'aider à dépasser mes problèmes.

-Je peux t'aider, je suis ton père et je suis prêt à tout faire pour que tu ailles mieux.

Je serre les poings et souffle lentement, je les desserre enfin lorsque je sens mon ongles rentrer dans la chaire de ma paume.

-Crys ! Tu entends ce que je te dit, tu comprends quand je te dit qu'il faut que tu arrêtes ?

Je me relève à bout de nerf, il a réussit à m'énerver alors que la journée avait plutôt bien commencé.

-Oui je suis alcoolique ! Oui je le sais parce que tu ne cesses de me le répéter ! Je suis une putain d'alcoolique alors que je n'ai que 18 ans et oui c'est désastreux. J'ai tout gâché en une soirée ! J'ai gâché quatre mois de sobriété en une journée et cette conversation ne va rien en s'arrangeant parce que là tout de suite, je ne rêve que de boire !

Je reprend ma respiration en observant la bouche grande ouverte de mon père.

-Je fais tout ce que je peux pour y résister, je me met même à fumer pour combler le manque et même si je sais que ce n'est pas le mieux, c'est tout ce que j'ai trouvé pour m'empêcher de replonger dans l'alcool. J'en parlerais à ma psy si c'est ce que tu veux.

-Ta psy ne suffira pas, je vais t'inscrire aux alcoolique anonymes.

-Quoi ? m'étranglais-je. Non, je veux pas être entouré de toutes ces personnes, il y aura que des vieux à ce groupe, personne ne comprendra ce que j'ai traversé.

-Tu n'y es jamais allé, tu ne peux pas juger sans tester. On essayera quelques séances et on verra comment ça avance et tu en parleras à ta psy, et en attendant plus de fête et plus de sortie jusqu'à nouvel ordre.

Je peste et jure avant de monter dans ma chambre. En haut des escaliers, je croise Mike assit sur les dernières marches qui m'observe en fronçant les sourcils.

-Ça fait combien de temps que t'es là ? demandais-je en soufflant.

-Assez pour comprendre que tu étais alcoolique.

-Pas "étais", "es", je le suis encore.

-Tu aurais dû me le dire, je t'aurais empêcher de boire à cette soirée.

-C'est rien Mike, vas te recoucher.

J'avance vers ma chambre mais je sens sa main s'enrouler autour de mon poignet, d'un simple geste, il me fait retourner vers lui.

-Je suis sincèrement désolé, je savais pas.

-C'est rien, je te dis.

-Crys...

Je me dégage de lui et rentre dans ma chambre en claquant la porte. Je glisse contre cette dernière jusqu'au sol et repli mes genoux contre mon corps. Ma tête entre mes bras, je me met à sangloter lentement.

Qu'est ce que je suis stupide ! Pourquoi est ce que je gâche toujours tout comme ça ?! Maintenant que Mike est au courant, ce sera plus la même vie à la maison et ça veut dire que le calvaire va recommencer. Je souffle et retire avec difficultés mes chaussures que je balance à l'autre bout de la pièce en hurlant. Mes larmes redoublent d'intensité alors que je me lève pour retirer le reste de vêtements qui me couvre, je m'enroule dans mes couvertures et sens mon oreiller devenir humide.

La fatigue m'emporte et je m'endors finalement sans le vouloir.

***

Je me réveille lorsque j'entends un grand bruit en bas, comme de la vaisselle qui se brise. Je relève les yeux de mon oreiller trempé et croise mon reflet dans le grand miroir de mon armoire.

Mes yeux sont rouges et ternes, je décide de ne pas me lever et de rester couché, je n'ai pas envie de descendre et encore moins de parler.

Pourtant j'entends des pas lourds dans les escaliers jusqu'à que la porte de ma chambre s'ouvre laissant voir Mike. Il me sourit et je fais de même. Je n'ai pas la force de m'engueuler avec lui et je ne le veux pas, je veux juste un peu de réconfort.

-Je peux rentrer ?

J'hoche la tête et me décale dans mon lit pour lui laisser un peu de place. Il s'installe à mes côtés et se permet de piquer un peu de ma couverture.

-Qu'est ce qui se passe en bas ? demandais-je en murmurant.

-Je me suis disputé avec les parents et j'ai fait tombé une assiette sans faire exprès.

-Pourquoi ?

-Je leur ai dit qu'ils auraient dû me dire à propos de ton petit problème.

Je baisse la tête.

-Tu m'en veux de pas t'avoir dit la vérité ?

Il se tourne vers moi avant de refaire face à plafond.

-Non, je comprends que tu voulais pas m'en parler même si c'était un peu stupide. Imagines si Lucas avait pas été là, tu aurais peut être fait une overdose ou tu te serais noyé.

Je fronce les sourcils.

-Quoi ?

-Tu te souviens pas ? m'interroge-t-il en croisant mon regard.

Je secoue la tête de gauche à droite et Mike souffle, il se tourne complètement vers moi pour que nous nous faisons face. Si un jour j'aurais imaginé ça.

-Il était partit te chercher pour nous ramener à la maison et il t'a vu dans la piscine sur les épaules de deux gars de l'équipe de basket. Il a voulu te faire sortir mais tu l'as envoyé balader. Puis t'es tombé à l'eau et tu remontais pas, personne ne voulait t'aider alors Lucas a plongé la tête la première pour te remonter à la surface. Tu te serais sûrement noyé sans lui.

Je souffle de surprise ne me souvenant plus de ce détail mais maintenant que mon frère m'en parle, je me rappelle de mes vêtements mouillés et de la désagréable impression d'eau dans mes poumons.

-Je savais pas. avouais-je à voix basse.

-Je sais pas pourquoi est ce que tu repousses toutes les personnes qui essayent de rentrer dans ta vie mais tu peux laisser rentrer Lucas, c'est quelqu'un de bien, il te fera jamais de mal.

Je relève les yeux vers Mike qui sourit doucement. Est ce qu'il insinue que je dois laisser Lucas laisser être mon ami ou alors un peu plus ?

Je n'ai plus confiance en l'amitié mais je ne crois plus du tout en l'amour. Je pense que c'est assez triste de penser de ma façon mais je suis simplement réaliste, souffrir est un risque que je ne peux pas prendre de nouveau, c'est ce qui m'a conduit à l'alcoolisme lorsque je n'étais encore qu'à Detroit.

-Comment je peux être sûr de ne pas souffrir ?

-Tu ne peux pas, mais si on veut vivre alors il faut bien accepter le risque de souffrir.

-Un vrai poète. souriais-je.

-Non en vrai, j'ai vu ça dans un film.

Je me met à rire doucement.

-Je peux te poser une question ? me demande-t-il soudainement.

J'hoche la tête.

-Lucas m'a dit qu'il avait vu une grosse cicatrice le long de ta taille, c'est quoi ?

Je souffle puis me relève, je retire mon tee-shirt laissant apercevoir ma brassière noire, je cherche des yeux ma cicatrice et je ne m'ai pas longtemps à l'apercevoir vu sa taille.

-Il n'a vu que la partie sur mon coté mais pas devant.

Une longue cicatrice forme un parfait angle perpendiculaire en dessous de ma poitrine sur plus de quinze centimètres.

-Waouh, c'est quoi ça ? s'exclame mon frère en se relevant.

Il observe ma blessure sous toutes les coutures.

-J'ai eu une greffe du foie il y a environ quatre mois. J'ai raté mes examens pour ça et je n'avais aucune possibilité de les rattraper, c'est à cause de ça que j'ai redoublé mon année de terminal.

-Pourquoi une greffe de foie ?

-J'ai fait ce qu'on appelle une cirrhose alcoolique il y a cinq mois. Ça signifie que l'alcool a détruit mon foie.

-Mais tu n'as que dix huit ans, à quel âge tu as commencé à boire pour être autant malade ?

-Durant mon année de terminale je m'y suis vraiment mise mais j'ai fais une overdose. Je me suis retrouvé à l'hôpital et lors d'une simple prise de sang de routine, ils ont découvert une hépatite auto-immune.

-C'est quand le système immunitaire se retourne contre lui même, c'est ça ? me demande Mike en plissant les yeux.

Je hoche la tête.

-Oui, mes globules blancs ont attaqué mes cellules du foie en le détruisant petit à petit. En plus de l'overdose et de mon alcoolisme, mon foie ne fonctionnait plus du tout. Si l'hépatite n'est pas prise à temps alors elle peut...peut faire survenir une cirrhose, celle que j'ai eu il y a cinq mois. J'ai réussi à avoir une greffe de foie seulement parce que j'étais jeune, les personnes alcooliques sont immédiatement refusées aux greffes mais mon âge à fait toute la différence. On m'a accordé la greffe seulement si je décidais d'arrêter de boire définitivement, j'ai promis que je ne le ferais plus. J'avais seulement dix sept ans à cet époque là, je ne savais pas que c'était aussi grave puis je me suis renseigné et je me suis rendu compte que j'avais eu énormément de chance.

-Alors t-tu es soigné ?

Je baisse la tête en serrant les poings.

-Non. avouais-je avec difficulté. Je n'ai peut être plus de cirrhose mais l'hépatite auto-immune n'est pas curable. Elle va de nouveau s'attaquer à mon foie et si j'ai de la chance, il va tenir peut être jusqu'à mes trente ans, peut être même quarante ans.

J'aperçois les yeux de Mike s'embrumer légèrement alors qu'ils se mettent à briller.

-Te mets pas à pleurer parce si je m'y met, alors c'est le déluge assuré.

Il hoche la tête tout en essuyant ses yeux avec ses poings.

-Je vais bien pour le moment mais ça ne va pas durer éternellement. J'ai une courte vie et je compte en profiter alors ne t'inquiète pas pour moi.

Je me force à sourire légèrement alors que je sens les larmes me monter aux yeux. Je papillonne des yeux pour essayer d'assécher mes yeux beaucoup trop humides. Mes épaules s'affaissent et je me met à sangloter. Je sens Mike poser une couverture sur moi avant de frotter mon dos.

-Ça va aller. Ça va aller.

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Vous avez aimé ?

C'était le chapitre des révélations, vous vous y attendiez ou pas du tout ?

Les 0,4 grammes d'alcool de Crys ?

L'alcoolisme de Crystal ? Prévisible ?

Son état de santé désastreux ? Sa cirrhose ? Son hépatite ? Son overdose ?

Sa relation avec Mike qui connait enfin la vérité ?

Des théories pour la suite ?

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