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22. La descente infernale

"Watch as she stands with her, holding your hand
Put your arm 'round her shoulder, now I'm getting colder
But how could I hate her? She's such an angel
But then again, kinda wish she were dead as she
Walks by
What a sight for sore eyes
Brighter than the blue sky
She's got you mesmerized while I die"

- Heather, Conan Gray


Forks, à 547m de la scène de crime,
en direction du sud

Zayron Kalloway s'enfonçait de plus en plus dans les bois en direction de la cabane abandonnée, ou plutôt vers l'endroit reclus et aux dernières nouvelles, tabou de la ville de Forks. Il respirait bruyamment à tel point qu'il n'entendait le chant des bestioles de nuit qu'au loin.

Depuis la découverte du corps de Graham, la neige s'était étrangement faite plus rare dans la région, à croire qu'elle retournait vers le Ciel après avoir accompli sa mission la plus importante : envelopper la dépouille encore chaude de la jeune américano-thaïlandaise tel un drap immaculé de blanc. Les plus fortes chutes de neige avaient effectivement eut lieu la nuit du meurtre de Willey Graham. Ce soir-là, ça avait aussi été le dernier moment intime que Zayron Kalloway et Isaac McFray avaient partagé.

Le dernier, mais qui ne marquait assurément pas la fin de leur relation parce que voilà que McFray, via des messes basses avec Zayron pendant l'entraînement de baseball, avait demandé à celui-ci de se rendre à la cabane. Le téléphone de l'adolescent vibra dans la poche de sa veste en cuir. Il s'en empara et lut ce qui s'affichait sur l'écran :

Isaac ✉️
Qu'est-ce que tu fous ? J'avais dit 23h, merde Zayron !

Kalloway s'irrita abondamment face au ton tranchant de son amant. Il serra violemment son smartphone entre la main, la mâchoire contractée et prêt vriller au moindre comportement déplacé venant d'Isaac. Le lieu de rendez-vous apparaissait enfin dans son champs de vision, et Dieu merci, sa colère s'était calmée en ces quelques minutes qui venaient de s'écouler.

Cela faisait un moment que Zayron avait cette affreuse impression d'être en pleine période de menstruations interminables depuis qu'il s'était mis d'accord avec Isaac pour mettre définitivement un terme à leurs aventures. Il ne pouvait pas croiser le regard de son coéquipier à la chevelure rousse sans ressentir le besoin de lui mettre son poing dans la figure, mais la seconde d'après, tout ce qu'il souhaitait était de lui rouler une pelle. Mais McFray avait déjà sa dulcinée, Grenda Fallenson...

— Bon sang, T'ES PAS FOUTU DE TE POINTER À L'HEURE !? S'emporta instantanément Isaac à la seconde où Zayron eut ouvert la porte en bois vieilli.

     Zayron resta debout à l'entrée, les bras pendues le long du corps et une expression indéchiffrable placardée sur le visage. Il fixait Isaac. Il le dévisageait, le méprisait, et l'amourachait en cherchant à savoir ce qui pouvait bien lui plaire en la personne de McFray. L'homme qui se tenait devant lui était certes un très bon ami et coéquipier parce que McFray était tout aussi stupide que rusé comme lui. Mais, depuis que Zayron avait développé des sentiments pour le jeune homme, il s'était rendu compte à quel point Isaac était de loin le pire connard dont on pouvait tomber amoureux.

Zayron se mit tout à coup à rire au creux de sa paume. D'un satané rire nerveux et dédaigneux.

— Quelle femmelette je fais..., marmonna-t-il sans que son ex amant n'ait put l'entendre.

Isaac McFray réduisit la distance qui les séparait tous deux et vint se placer devant l'afro-américain. La peur se lisait dans ses yeux.

— On aurait jamais dû entamer cette relation, articula-t-il en donnant de minuscules coup de points sur le torse de Kalloway. Non mais regarde dans quelle merde tu m'as mis, Zay, franchement...

— « Dans quelle merde JE t'ai mis » ?! s'emporta violemment Zayron en bloquant une énième tape venant de McFray.

Isaac soupira lourdement avant de lui tourner le dos, les épaules alourdis par la peur et les regrets, puis il murmura d'une voix tremblotante :

— W-Willey Graham était au courant de ce qui se passait entre nous... Elle était en train de nous épier cette nuit-là, Zayron, elle nous a vu, toi et moi dans cette cabane.

Le sang de Zayron ne fit qu'un tour à l'entente de ces paroles qui de toute évidence signalait l'afflux de nouveaux ennuis.

— Qu'est-ce que tu veux dire par-là...? Demanda Zayron, les sourcils plissés.

Isaac ne répondit rien.

— Isaac... T'as quelque chose à voir avec la mort de Willey ? Reprit doucement Zayron en même temps que son cœur s'affolait de plus en plus, inquiet quant à ce que lui avouera son coéquipier.

L'adolescent aux cheveux teintés fit face de nouveau à Zayron Kalloway dont la respiration saccadée avait remplacé le silence pesant de la pièce.

— Tout ça est de ta faute, se contenta-t-il d'articuler durement non sans fixer Kalloway droit dans les yeux.

Le sang de l'Afro-américain ne fit qu'un tour, pas parce qu'il se sentait injustement attaqué par son ami mais à cause du fait que ce dernier semblait s'être enfoncé dans une illusion un peu trop persuasive.

— T'es qu'un pauvre type, Isaac..., murmura Zayron qui n'en croyait pas ses yeux tout en secouant lentement la tête.

Isaac McFray se laissa tomber sur le sol poussiéreux de la vielle cabane et soutint désespérément son visage entre ses mains. Son épiderme était rougi par l'anxiété et l'ardente colère enfouie en lui qui se manifestait par de chaudes larmes tandis que son corps tout entier convulsait. McFray faisait une crise de panique.

— T'es vraiment un sacré connard apeuré, poursuivit Zayron d'une voix emplie de dédain. Tous ces secrets commencent très sérieusement à pourrir mon quotidien... J'en ai marre... J'en ai ras le bol, Isaac, il faut qu'on parle aux enquêteurs.

Isaac se releva brusquement, et indexant ouvertement le jeune musclé, objecta avec fermeté :

— JE T'INTERDIS DE FAIRE ÇA, KALLOWAY. J'ai ma croix, t'as la sienne. T'es pas le mieux placé pour savoir quand est-ce que je compte trimballer mon fardeau aux yeux de tout le monde, alors mêle toi de tes affaires !

Zayron eut un rictus amer.

— Tu n'as pas idée des enjeux de cette décision par rapport à MA VIE également. J'ai plus à perdre, crois-moi. Bien plus. Tu n'imagines pas l'enfer que je vais vivre si notre histoire fait surface...

— Pitié, c'est pas parce que ton obsédé de père te reniera qu-

    Le poing de Zayron venait de s'abattre sur la figure de l'autre jeune homme avec une telle intensité que ce dernier eut titubé pendant quelques secondes avant de s'affaisser complètement au sol. Il dévisagea furieusement Zayron, la mâchoire serrée.

— J'imagine pas à quel point ton père sera déçu d'apprendre que le fils en qui il voyait une extension de sa carrière sportive n'est qu'une tapette qui se fait prendre par derrière.

Le torse de l'Afro-américain enflait et se dégonflait frénétiquement, son regard se brouilla dans le vide si bien que son esprit était parfaitement aéré.

— Je sais pas ce qui me plaisait en toi, finit-il par grommeler d'une voix étrangement posée. Comme on dit l'amour rend aveugle... Je viens de comprendre que t'as toujours été un sale con qui n'en a que pour sa gueule. Et j'ai encore été plus stupide de croire qu'en venant ce soir, j'avais mes chances avec toi...

     Isaac McFray se tordit outrageusement de rires avant d'essuyer le liquide rouge qui dégoulinait de sa lèvre inférieure. Il fallait dire que son coéquipier y était allé de main forte. Après quoi, il se tint debout sur ses deux jambes, puis sourit malicieusement à l'homme qui lui faisait face.

— T'as vraiment cru que tu pouvais surpasser Grenda Fallenson ? Eh bien, laisse-moi te dire que tu ne l'arrives même pas à la cheville, Zay..., vint-il susurrer au creux de l'oreille du sportif. Grenda... Elle sera toujours supérieur à toi, tant au niveau du sexe que de l'amour qu'elle mérite de recevoir de ma part. Toi, Zay, tu n'étais qu'une expérience sexuelle à répétition...

     Là voilà, la bouche douce et amère qui venait de fourrer Zayron Kalloway dans une barque qui avait pour destination le Tartare. Le cœur du baraqué était en train de s'émietter, morceau par morceau, seconde après seconde, souffle après souffle, tandis que Isaac McFray le contournait pour s'enfuir dans le froid glacial de la forêt. L'adolescent était anéanti.

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