Kahlan's point of view

             Zedd et Shota travaillaient toujours ensemble sur leur sort, et rien ne se passait depuis déjà des heures. J'en avais assez d'attendre et décida de partir à l'écart de tout ça. Cara tenta de m'en dissuader en insistant sur le fait que cela marcherait et qu'il reviendrait bientôt. Mais j'en avais assez. Assez d'attendre, d'espérer. J'avais atteint le summum du désespoir, me rendant compte que sans lui je n'étais rien. Pourtant, depuis toute petite, j'étais une battante. Etant la Mère Inquisitrice, j'avais connu bien pire comme situation. Mais là, c'était au-dessus de mes forces.

            Après avoir vagabondé pendant plusieurs minutes, je me laissais tomber dans l'herbe. Allongée sur un terrain plutôt sec, je n'étais pas très à l'aise. Mais je m'en moquais, au point où j'étais rendue. Je fermai les yeux et me plongea dans mes souvenirs, partagés entre les événements des dernières années à notre dernier moment passé ensemble. Notre dernier moment passé ensemble est le pire de tous bien entendu. En effet, cela remontait à plusieurs mois, le jour où il s'est volatilisé. Je maudissais Rahl. Tout cela était à cause de lui. Je ne voulais qu'une chose : le voir souffrir, agonir, voir sa tête au bout d'une pique. Mieux encore, je voulais qu'il meurt sous d'atroces souffrances.

           Je repensai à notre rencontre, à tous les bons moments passés ensemble. Il me manquait à un tel point que je sentais un vide dans ma poitrine. Je me sentais mal loin de lui. Je me sentais vide, comme si une partie de moi n'était plus. Puis je me souvins que j'étais en possession de son précieux pendentif. La dent de dragon que lui avait offert son père adoptif, maintenant au royaume des morts. Je rouvris les yeux et plongea la main dans mon décolleté pour y sortir le collier. Rassuré de l'avoir toujours sur moi, je le serrai entre mes mains. Puis, je fermai de nouveau les yeux, sentant l'objet qui était lié à la magie de notre amour, je me reposai sur mes souvenirs à nouveau.

            Plongée dans mes rêves et souvenirs, je n'avais plus vraiment la notion du temps. Mais je sentis quand même un courant d'air frais me frôler les jambes. Ma robe d'Inquisitrice ne me protégeait pas totalement du froid. Car sous celle-ci, j'avais une partie des cuisses dénudées, mais je portais toutefois des bottes remontant jusque sous le genoux. Je n'y fis pas attention, étant toujours dans mon état second. Puis je sentis un contact chaud sur mon bras, comme de la soie. Puis cela passa à ma jambe, sentant le tissu de la robe frotter contre celle-ci. Je repensai soudain aux moments intimes que j'avais partagé avec mon bien-aimé. C'était sûrement un rêve, que mon subconscient voulait me rappeler. Déjà que la torture était grande, mon corps l'amplifiait encore. Mais je ne pouvais le contrôler.

           Tout s'estompa, mais cela ne dura pas longtemps, car mon corps fut parcourut par de nombreux frissons. Je sentais de plus en plus une profonde chaleur, qui me traversait de l'intérieur. Ce contact me rappela encore les moments échangés avec Richard. Mais pourquoi ressentais-je cela ? Surtout aussi intensément, comme si c'était réel ? Puis, je me posai la question qui changea tout : si c'était vraiment réel ? S'il était là auprès de moi ? Je mourrai d'envie d'ouvrir les yeux, espérant le voir devant moi.

Puis c'est là que j'entendis une voix, plutôt un souffle, un murmure. Etait-ce le vent ? Etait-ce mon subconscient qui me jouait des tours ? J'entendis mon prénom, murmuré par une voix si familière. Les caresses reprirent et ce fut la goutte qui fait déborder le vase.

            J'ouvris les yeux mais les refermai la demi-seconde d'après. Le soleil devait être à son zénith. J'étais restée trop longtemps allongée là, ma vue devait s'habituer à la forte lumière du jour. J'ouvris légèrement les yeux et laissa mes yeux s'habituer. Les caresses s'étaient arrêtées et je crus distinguer une grande silhouette près de moi, agenouillée. Je clignai des yeux et tenta d'en savoir plus sur son identité. Puis, mes yeux rencontrèrent ceux de mon bien-aimé. Au début, je n'en crus pas mes yeux. Il était penché sur moi, me gratifiant d'un regard plein de tendresse. Je m'assis lentement alors qu'il m'y aidait, pour me prendre la main. Je croyais rêver. Je levai mes mains vers son visage et le palpa comme si je ne l'avais jamais vu. Il éclata de rire et me ramena vers lui. Ses beaux yeux marrons me transpercèrent de plein fouet et je souris béatement. Il était bien là, devant moi. Sentant ses bras se resserrer autour de moi, je ne me fis pas prier et m'y blottis. Son étreinte était si bonne que je m'y abandonna. Je tâtai de temps en temps ses bras et son torse musclés. Je le sentais sourire alors qu'il avait posé sa tête sur mon crâne.

Après quelques minutes comme ça, je décidai de me séparer de lui, pour le regarder dans les yeux à nouveau. Mon regard dévia vers ses lèvres et il dut comprendre le message. Il les écrasa très vite sur les miennes. Je passai mes mains dans sa nuque, pour remonter dans son dos, me serrant contre lui.

           Le bonheur ne fut que de courte durée. Il se détacha de moi, grimaçant. Il posa ses mains sur son torse et appuya fortement. Aussitôt il se mit à haleter. Je l'appelai sans obtenir de réponse. Il s'effondra à terre et commença à respirer plus vite. Je baissai les yeux sur son ventre et découvrit une tâche de sang. Mes yeux s'ouvrirent en grand alors qu'une vague de panique m'envahit. Comment était-ce possible ? Je n'avais rien vu. Ou alors il faisait tout pour ne pas le faire remarquer. Je revins à la réalité quand j'entendis le cri de Cara non loin. Il était en train de succomber à sa blessure. Je ne voulais pas le perdre encore et cette fois peut être pour de bon. Je criai à Zedd d'approcher. Le vieux sorcier déboula sans attendre, alarmé par mon appel de détresse.

«

- Kahlan, que se passe-t-il ? Nous voulions vous laisser...

- Ce n'est pas le moment de discuter ! Pouvez-vous le guérir ? Criai-je hors de moi, au bord des larmes.

Je le soutenais tout près de moi alors qu'il luttait pour ne pas s'évanouir.

- Je vais faire ce que je peux.

Il posa ses mains au-dessus de Richard et récita une série de mots en langue ancienne. Rien ne fonctionna.

- Je suis désolé. Je ne peux rien faire.

- Mais vous êtes un sorcier ! M'exclamai-je en colère. Vous êtes un incapable ! L'insultai-je en versant quelques larmes. Il doit bien y avoir une solution.

- Kahlan, taies-toi ! Souffla Richard.

Je baissai les yeux vers lui. Il était sur le point de s'évanouir.

- Je t'aime, Kahlan. Murmura-t-il avant de s'évanouir.

- Richard ! Dis-je en le secouant. Richard ? L'appelai-je.

Son poux ralentissait très vite. Je fondis en larmes. Cela avait si bien commencé. Pourquoi les esprits me faisaient cela ? Que leur avais-je fait ?

- Ne me laisse pas ! Richard, je t'en prie ! Tu ne peux pas partir comme ça ! Richard, je t'aime moi aussi . Le suppliai-je en le secouant de plus belle.

»

Puis je ne sentis plus de poux sous mes doigts. Je criai de rage sous les larmes qui envahissaient mon visage. Qui avait bien pu faire ça ? Je levai les yeux en implorant Cara de lui donner le souffle de vie. Elle s'exécuta sans attendre. Elle se pencha sur son Seigneur et tenta de lui donner le souffle de vie. Cela ne fonctionna pas. Ce n'était pas normal. Alors tout espoir était perdu. Richard était mort, pour rien. Mais je ne pouvais le supporter. Cela ne pouvait être vrai. Les larmes redoublèrent d'intensité, mon corps secoué de spasmes était collé à celui de Richard.

Quelques longues minutes plus tard, toujours à pleurer sur le corps sans vie de mon bien-aimé, je sentis quelque chose bouger sous moi. Je me redressai pour voir la poitrine de Richard se soulever lentement. Comment était-ce possible ? Mes larmes se calmèrent alors que je posai sa tête sur mes genoux. Puis il ouvrit les yeux. Je me penchai pour l'embrasser sur tout le visage. Comme j'avais eu peur. Il passa ses mains autour de mes poignets et tenta de s'asseoir, mais je l'en empêcha. Je l'embrassai à nouveau. Il répondit à mon baiser mais y mit fin tôt, pour reprendre son souffle. Je l'aidai finalement à s'asseoir contre moi. Caressant ses cheveux, ses épaules et ses bras, je le couvais de baisers. Zedd nous interrompit pour affirmer que c'était la magie de l'amour qui l'avait fait revenir d'entre les morts. Une de mes larmes a suffit à le ramener. J'en étais soulagée, au point que je l'embrassais sans relâche, de peur qu'il m'abandonne de nouveau. Oubliant totalement tout autour de moi, je me laissai aller contre lui à l'embrasser.

«

- Vous nous avez oublié ? Lança un voix masculine derrière nous.

Nous nous séparâmes à contre coeur et nous tournâmes vers celui qui nous avait interrompu.

- Vous avez le don d'intervenir aux moments inopportuns. Lança la Mord-Sith en débarquant.

- Oui enfin ce n'était pas mon attention. J'en suis désolé mes enfants. Tenta-t-il de s'excuser.

- Ne t'inquiète pas, papy, je ne t'en veux pas ! Dit Richard en se relevant, avec moi.

Le vieux sorcier nous dévisagea perplexe et grogna de mécontentement.

- Combien de fois t'ai-je dis mon garçon, de ne plus m'appeler comme ça ?!

- Oh, au moins une bonne dizaine de fois. Répondit le Sourcier amusé.

- Tu te fiches bien de moi, hein ?! S'offusqua le sorcier.

- Pas le moins du monde ! Se défendit Richard.

- Assez bavardé ! Dit la blonde. Nous avons mieux à faire que des enfantillages. Ajouta-t-elle.

- Cara, t'arrive-t-il de te détendre un peu ? Rétorqua Richard.

- Dois-je vous rappeler que l'ancien Seigneur Rahl est toujours parmi nous ? Qu'y a-t-il de plus important que de faire disparaître ce malfaiteur ?

Zedd tourna la tête vers nous et sourit de nouveau.

- Laissons- les se retrouver. Répondit simplement le sorcier. Ils ont été trop longtemps loin l'un de l'autre. Ils méritent un peu de répit.

- Très bien. Mais sachez que si Rahl se pointe, je vous aurais prévenu.

»

Richard's point of view

           J'avais retrouvé Kahlan et mes deux autres compagnons, comme j'étais heureux. Mais j'avais eu si peur, quand j'étais en train de mourir devant mon Inquisitrice. Ce devait être le sortilège qu'avait lancé la Directrice juste avant que je disparaisse. Je souffrais atrocement, mais j'étais tellement pressé de la revoir, que j'en avais oublié ma blessure. Seulement, la douleur avait été trop fulgurante et la fin n'avait pas pu me résister. Mais grâce à un miracle, j'étais de nouveau parmi les vivants. L'amour peut sauver n'importe quel drame. Une larme a suffit à me ramener à la vie. Cela prouvait à quel point Kahlan tenait à moi. Il en était de même pour moi envers elle.

           Nous avions finalement décidé de reprendre la route, cette fois en direction de D'Hara, car ce devait être là que mon père se trouvait. Il voulait récupérer son palais et son peuple, son pays tout entier en fin de compte. Comme nous n'avions que trois chevaux, j'avais décidé de monter avec Kahlan sur le sien. Je voulais m'occuper de diriger le cheval, mais ce fut Kahlan qui prit place, moi derrière. Après avoir vérifié que mon épée était toujours dans son fourreau et que ce dernier était bien accroché à ma taille, je montai à l'arrière, suivi de ma compagne. Elle avait attrapé les rênes alors que je passai mes mains autour de sa taille. Je caressai doucement son ventre et posa ma tête sur son épaule.

            Des heures durant, je racontai mes aventures de ces derniers mois. Ils en étaient stupéfaits. Je ne savais pas moi même où j'étais atterri, mais j'avais rencontré de bons petits apprentis sorciers. Je sentis Kahlan se rembrunir quand j'abordai le moment final. J'ajoutai que j'étais toujours là et que la sorcière n'était plus face à moi. Elle ne pourrait plus me faire de mal. Je savais me défendre aussi. Voyant qu'elle restait bornée à dire qu'elle avait été morte d'inquiétude, je changeai de sujet en lui demandant ce qu'elle avait pendant tout ce temps. J'appris qu'elle ne voulait pas rester les bras ballants. Elle s'est lancée dans l'idée de me retrouver et me ramener. Mais elle s'est retrouvée dans un pays très différent de ce qu'elle connaissait. Elle me décrivit en détail son voyage imprévu. De l'arrivée mouvementée avec la fille en rouge et le policier qui l'avait assommé, à la fin avec le portail magique créé par un haricot magique. J'arquai un sourcil en guise d'incompréhension et la gratifia d'un regard interrogateur. Elle ne s'attarda pas sur le sujet et conclut qu'elle ne voulait plus en parler pour le moment. Je proposai alors à mes amis de trouver un abris pour y passer la nuit. Nous avions chevauché pendant des heures et le jour déclinait. Le soleil se couchant, la nuit ne tarderait pas.

***

           Nous étions maintenant dans une grotte, bien au chaud près d'un feu que Zedd avait allumé. J'avais insisté pour l'allumer moi-même, mais Zedd avait refusé. Je devais me reposer et c'était facile pour lui, un peu de Feu de Sorcier et le tour était joué. Juste un peu de bois pour que le feu crépite à son aise. J'avais attrapé au vol un bon morceau de bois et l'avais cassé en deux. Puis à l'aide d'une ficelle, j'avais fixé les deux extrémités perpendiculairement ensemble. Après avoir planté l'un des bouts dans le sol, je vérifiai que cela tenait bien, pour faire cuire de la viande. Cara revint de la chasse avec deux lapins. J'étais mort de faim et même si je n'aurais plus les repas du château que j'ai pu connaître, c'était déjà un délice de connaître celui là. Après avoir préparé les bêtes, la blonde les accrocha sur le piquet et les fit tourner lentement au-dessus du feu. Pendant ce temps là, je fis cuire les baies sauvages qu'avait trouvé Kahlan. Puis nous mangeâmes tranquillement près du feu, en silence.

          Quand nous eûmes finit, Cara se proposa pour le premier tour de ronde. Il valait mieux être sûr que personne ne nous nuit. Je décidai de rattraper le temps perdu avec Kahlan et nous souhaitâmes une bonne nuit à Cara et à Zedd. Nous nous retirâmes au fond de la grotte, dans un coin tranquille. Je vérifiai que le sol n'était pas cahoteux et plutôt lisse, avant de poser la couverture. J'invitai la brune à s'installer sur celle-ci et je la rejoignis rapidement. Je m'assis les jambes étendues devant moi et Kahlan se blottit contre mon torse. Je passai mon bras autour de son épaule et embrassa sa tempe.

«

- Comme cela m'avait manqué ces moments là. Souffla-t-elle.

- Moi aussi. Dis-je en caressant son épaule.

- J'ai eu si peur tout à l'heure. Peur de te perdre pour de bon. Murmura-t-elle en prenant mon autre main dans les siennes.

>> Je ne pouvais plus supporter ton absence. Je devenais folle, tu me manquais atrocement. Ajouta-t-elle en caressant ma main.

- Kahlan, je suis là maintenant. Et je te promets que je ne partirais plus, je serais toujours là pour toi. Lui promis-je en posant ma main sur son menton.

Elle leva les yeux vers moi et me fixa un long moment. Ces yeux m'avait manqué, ce regard, cette beauté, tout m'avait manqué. Et je voulais rattraper le temps perdu, j'en brûlais de désir. Je la dévorai des yeux depuis que j'avais posé mes yeux sur elle.

- Je t'aime tellement. Avouai-je en montant un doigt en dessous de sa lèvre inférieure. Je t'aime ma chérie.

- Moi aussi. Répondit-elle en ouvrant doucement la bouche.

»

Je plongeai mon regard dans le sien et le dévia rapidement vers sa bouche. Elle en fit de même, puis je pris possession de ses lèvres la seconde d'après. Je montai ma main dans ses cheveux, alors qu'elle passait ses mains autour de mon cou, je l'embrassai tendrement. Le désir commença à monter en moi. Je me rapprochai plus d'elle, l'enserrant contre moi, intensifiant le baiser. Je la sentis répondre en retour, j'en souris d'aise.

Je m'allongeai sur la couverture, la laissant en faire de même, je lâchai ses lèvres un instant pour descendre mes mains sur le haut de sa robe. Je plongeai mes yeux dans les siens alors que mes mains déviaient vers sa poitrine pour retirer les ficelles du corset de sa robe. Je les enlevai trop lentement à mon goût et elle dut le sentir car elle empoigna mes poignets. Elle me fit comprendre avec un regard de braise de la laisser faire. Je la regardai les défaire bien plus vite. Je brûlais de lui sauter dessus. Quand elle eut enfin finit, je passai mes mains sur ses épaules et fit délicatement glisser le haut de sa robe le long de ses épaules. Je sentis ses mains prendre ma chemise et leva un instant les bras pour qu'elle me l'enlève. Je ne la lâchai pas des yeux, ne tenant plus pour longtemps. Puis je rabaissai les bras pour me pencher sur elle. Elle passa ses mains sur mon torse nu, me faisant frissonner à son contact. J'embrassai sa peau délicate et douce, la caressant de mes mains. Je descendis un bras vers ses jambes et passa ma main sous une de ses jambes. Sa robe glissa le long de sa cuisse, dévoilant de magnifiques jambes. Qu'elle était belle ! Je caressai lentement ses jambes tout en l'embrassant. Je déviai entre ses lèvres, son cou et ses épaules. La chaleur montait de plus en plus vite et mon cœur s'affolait, en même temps que le sien, je le sentais.

Je fis glisser sa robe le long de son buste, puis elle se trouva en tenue légère. Je la contempla de bas en haut la bouche grande ouverte. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais plus goûter à tout cela. Elle ne perdit pas de temps, en jouant avec ma ceinture. Je posai mes mains de chaque côté de sa tête, plongeant mes yeux dans les siens, alors qu'elle ouvrait déjà mon pantalon. Je parcourus de nouveau son corps de mes mains, la caressant avec tendresse. Je repris possession de sa bouche et l'embrassa fougueusement. Je la sentis répondre à toutes mes attentes. Elle retira mon bas de corps et passa ses mains dans mon dos. Puis elle passa au-dessus de moi, s'empressant de m'embrasser de nouveau en se collant à moi. Je mourrais d'envie qu'elle se laisse entrer en moi. Je sentais son corps enflammé contre le mien. Je sentais le désir dans ses baisés et dans ses gestes.

           Soudain, une main m'agrippa le cou et serra, ce qui me fit ouvrir grand les yeux. Je croisai ceux de Kahlan, auparavant d'un bleu océan, ils viraient au noir d'ébène. Mon coeur loupa un battement et paniqua aussitôt. Son expression avait changé, auparavant désireuse, maintenant impassible et froide. Puis la vérité me frappa : son pouvoir prenait le dessus. J'étais sur le point d'être converti. Je devais réagir et vite, alors je posai ma main sur la sienne et chercha son regard.

«

- Kahlan, c'est moi ! L'implorai-je en suffoquant. C'est moi Richard ! Ne fais pas ça ! Je t'en prie ! Continuai-je luttant pour respirer. Tu peux le faire, je crois en toi !

Elle resserra sa prise sur ma gorge et des larmes perlèrent au coin de mes yeux. Je luttai malgré tout.

- Kahlan, je t'aime ! Je t'aime ! Lui susurrai-je.

>>

           Quelques secondes passèrent, alors que je manquais de plus en plus d'air. Je fermai les yeux sentant la vie partir. Puis la prise se desserra, j'ouvris les yeux et vis ses yeux redevenir bleus. Elle lâcha ma gorge et je pus reprendre une grande bouffée d'air. Son corps retomba contre le mien. Elle devait être épuisée par ce qui venait de passer. Elle reprit ses esprits et releva la tête vers moi. Mais ma compagne se recula vite et se recroquevilla sur elle-même dans un coin. Elle suffoquait, pleurait. Je m'approchai d'elle mais elle m'en empêcha. Elle m'implora de ne pas approcher, le visage couvert de larmes.

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- Éloigne-toi de moi ! M'ordonna-t-elle.

- Pas question ! Répliquai-je, m'installant à côté d'elle. Ne comprends-tu pas ?

- Quoi donc ? Que j'ai failli te tuer ? Non, j'ai failli te convertir. Répondit-elle comme pour elle-même. Comment ai-je pu être bête à ce point ? Je le savais pourtant.

- Mais non pas du tout.

- Arrête ! Nous ne devons pas faire ça, ce n'est pas possible ! Ajouta-t-elle en resserrant autour d'elle la couverture.

- Kahlan...

- Non, arrête ! Cria-t-elle.

- Kahlan, écoute moi ! Ordonnai-je en retirant la couverture.

Elle sursauta et se roula en boule. Je la rapprochai de moi et nous enveloppa tous les deux. Elle ne protesta pas, car elle tremblait déjà de froid.

- Kahlan, regarde-moi ! Lui demandai-je en prenant ses mains dans les miennes.

Elle finit par lever les yeux vers moi.

- Réfléchis un peu ! Ce qu'il vient de se passer, cela prouve le contraire. Expliquai-je. Tu as réussi à contrôler ton pouvoir.

- Mais j'ai failli...

- Comme toutes les fois où tu étais possédée par le Kun Dar, tu es revenu dans le droit chemin. Ton amour pour moi t'a ramené à la raison. Tu le sais bien, l'amour est plus fort que tout. J'ai confiance en toi et je sais que tu ne me feras jamais de mal, parce que tu es amoureuse de moi.

- Je n'y crois pas, mon pouvoir soumet tout homme.

- J'ai accepté ton pouvoir et je t'aime plus que tout, crois moi !

Elle ne dit rien et baissa les yeux.

- N'en parlons plus, viens plutôt te recoucher auprès de moi ! Lui proposai-je en me levant.

»

Nous nous allongeâmes confortablement sur la couverture. J'attrapai une double couverture et nous nous serrâmes l'un contre l'autre. Elle posa sa tête au creux de mon cou et je posai ma tête sur la sienne. L'entourant de mes bras, je ne tardai pas à rejoindre les bras de Morphée, après mûres réflexions. Nous allions enfin pouvoir nous unir sans que son pouvoir prenne possession de mon âme.

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Bonsoir/bonjour, merci d'avoir lu ce nouveau chapitre. Il vous a plu ? Désolée pour cette longue attente. Le chapitre était déjà écris, mais j'effectuais quelques corrections. En tout cas le voilà.

Les retrouvailles entre nos deux héros ? Cara et Zedd ? Le chapitre en lui même ? Vote, commente, n'hésite pas à laisser un commentaire constructif! Merci à vous de me suivre.

J'ai moins d'inspiration pour la suite mais j'ai beaucoup d'idées pour la suite plus loin. Je vais prendre mon temps pour vous offrir une suite correcte et fiable. A bientôt. bisous.