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Chapitre 10 ~ The hapiness sows the misfortune

[NDLA : Vous pouvez lire le chapitre avec la musique de la vidéo ci-dessus, à vitesse normale! ]

[NDLA : /!\ SCENES PRENANTES ET POUVANT HEURTER LA SENSIBILITÉ DE CERTAINES PERSONNES !!! ]


Richard's point of view

Kahlan venait de s'évanouir et j'avais toujours mes mains sur elle à tout faire pour la guérir. Je savais que j'y arriverai, mon instinct me le soufflait. Je ne pouvais cependant m'empêcher d'avoir peur. La perdre m'était impossible à imaginer. Quand j'ai entendu ses premiers cris de douleurs, je suis devenu fou de rage. Pourtant mon père avait réussi à me blesser, mais je m'en fichais. Seule Kahlan importait. Maintenant il était au royaume des morts et ne reviendrait pas cette fois, j'en étais certain.

Je sentais son cœur battre sous mes paumes, ce qui me rassura en un sens. Mais je devais faire vite, sinon elle partirait pour de bon. Je laissai donc mon pouvoir couler en elle. J'entendais à peine les voix autour de moi, qui hurlaient des paroles m'étant incompréhensibles. J'avais mal partout mais rien n'était plus important que la vie de Kahlan. Ma tête me lançait et mes yeux me piquaient par les larmes. Je me concentrai malgré tout et l'appelait dans ma tête, lui disant que j'étais là. Puis je sentis du mouvement et une poitrine se lever brusquement. J'ouvrais les yeux et croisai ceux de ma bien-aimée. Je portais mes mains à sa nuque et la tira doucement à moi. Sa blessure était presque totalement fermée. Je la serrai tendrement contre moi alors qu'elle posait ses mains sur mes avants-bras. Mes larmes coulaient à flots. Je ne comptais plus le nombre de fois où Kahlan ou moi avions eus des sueurs froides par peur de perdre l'autre.

Un bras me tira en arrière, me forçant à me détacher d'elle et je me tournai. Cara me supplia de l'écouter enfin et de guérir mes blessures maintenant. Cette garde du cœur était une dure à cuire, une sacré tête de mule mais une très bonne garde du corps. Et qui plus est, qui s'inquiétait pour la sécurité et la vie de son seigneur. Je capitula rapidement sans faire d'histoire et chercha de quoi bander mes blessures. Kahlan avait du mal à tenir debout alors je la pris par la taille et l'approchai de moi, mais Cara grogna de mécontentement.

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- Seigneur Rahl, la Mère Inquisitrice est saine et sauve, peut-on s'occuper de vous maintenant ? Railla Cara, en tentant de s'occuper de lui.

- Je vais très bien, je n'ai rien, cela va guérir ! M'exaspérai-je.

- Mettez au moins un bandage sur vos blessures.

J'arrachai des pans de ma chemise et les coupa en plusieurs morceaux et banda mes blessures.

- Voilà, c'est fait. Maintenant nous allons pouvoir rentrer chez nous. Finis-je par dire en me relevant.

- Vous êtes pire qu'un gosse Seigneur Rahl ! Lança Cara. Vous devriez penser à vous de temps en temps, ajouta-t-elle.

- Je retiens ta requête, je vais y réfléchir. Dis-je sans réfléchir. Maintenant, nous allons pouvoir fêter la mort de mon père. Nous allons pouvoir enfin régner sans obstacles.

- J'espère que tu as raison. Dit finalement Kahlan. Les problèmes nous poursuivent toujours.

- Je suis sûr que cette fois tout ira bien, je te le promets ! Dis-je en lui prenant les mains.

- Comme je t'aime, je ne veux plus être séparée de toi. Dit-elle en caressant mes mains.

- Justement, j'ai quelque chose pour toi.

Elle me gratifia d'une regard fatigué mais heureux alors que je fourrai la main dans ma poche de veste. J'en sortis une bague, un peu improvisée. Un anneau en fil d'or et d'argent. Je l'ai acheté discrètement dans une petite boutique, trouvée dans un village sur notre chemin. Cara m'avait couvert pour que Kahlan n'en sache rien.

- Kahlan, commençai-je en posant un genoux à terre, ma chérie, ajoutai-je en ouvrant la main sous ses yeux. Kahlan Amnell, Mère Inquisitrice régnant sur les Contrées du Milieu, acceptez-vous de m'épouser ?

Je n'eus pas de réponse tout de suite, mais je lus dans ses yeux une surprise et une joie sans limite. Je savais qu'elle allait dire oui, elle en rêvait depuis toujours.

- Richard... Oui, bien sûr que oui ! Répondit-elle en me sautant dans les bras.

- Je t'aime tellement ! Dis-je en lui passant la bague au doigt.

- Où as-tu trouvé cela ? S'enquit-elle en s'accrochant à moi.

- Je ne vais pas le dire bien entendu.

- J'ai hâte que l'on soit enfin mariés.

- Moi aussi mon amour. Dis-je en la serrant tendrement.

- Bon, vous aurez tout le temps de faire cela dans votre lit, en attendant il faut reprendre le contrôle de D'Hara et des autres terres.

- Cara, détends toi ! Rahl n'est plus. Nous avons du temps maintenant. Soupirai-je.

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***


Ellipse de plusieurs semaines

Kahlan's point of view

Nous étions de retour en D'Hara pour de bon. Richard reprenait le contrôle petit à petit de l'empire et remettait en ordre ce qu'avait modifié son père. Nous étions enfin heureux, régnant sur les Contrées du Milieu et sur D'Hara. Nous allions bientôt nous marier, j'étais vraiment heureuse. J'avais hâte d'être sa femme et je sentais que rien n'empêcherait cet événement, que j'attendais depuis toute petite. J'avais enfin trouvé l'homme qui comblerait mes nombreux désirs et que j'aimais en plus. J'étais bien la première Inquisitrice à pouvoir aimer un homme sans l'avoir détruit et amené à devenir mon esclave. Je pensais tout de même aux pauvres Inquisitrices mariées contre leur gré à des hommes qu'elles n'aimaient pas.

Le mariage se tiendrait au Palais du Peuple de D'Hara, et nous irions ensuite au Palais des Inquisitrices pour honorer les traditions de ma lignée. Le seul problème parmi tout ce flot de bonheur était Cara et la tenue qu'elle porterait pour le mariage. Elle devrait porter une robe comme toutes les femmes. Mais bien entendu elle n'était pas une femme ordinaire. Jadis une enfant douce et timide, elle était maintenant une femme pleine d'assurance et de férocité, mais surtout elle aimait torturer les gens et les voir mourir. Grâce à Richard, elle avait changé. Cependant, quelques difficultés dans sa façon de penser ou de son caractère restaient indéniables. Je devais donc la convaincre de porter une robe durant le mariage. Je lui rappelai alors que nous étions des sœurs de l'Agiel et qu'elle devait comprendre que c'était important pour moi. Après une discussion interminable, elle capitula et nous pûmes choisir la robe ensemble.

Au moment de choisir ma robe de mariage, je me sentis nauséeuse. Pourquoi ressentir cela alors que bientôt mon rêve se réaliserait ? Alors que j'essayais plusieurs robes, toutes plus somptueuses que dans mes rêves, mon ventre me faisait mal. Je courus rapidement dehors et rejeta le contenu de mon dernier repas. La dame de compagnie qui m'aidait à choisir la tenue idéale, se précipita à ma suite.

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- Mère Inquisitrice, que se passe-t-il ?

- Je... je ne sais pas, je viens de vomir tout mon repas. Répondis-je en portant une main à mon front.

- Je vais chercher Madame Cara, dit-elle en courant vers une autre aile du Palais.

J'attendis un instant, m'asseyant à même le sol, désolée pour la robe blanche.

- Mère Inquisitrice, tout va bien ? Amilia est venue me chercher en me disant que vous étiez malade. Commença Cara, inquiète.

- Je ne sais pas ce que j'ai. Dis-je simplement.

Je réfléchissais à tout ça.

- Je vais chercher le Seigneur Rahl, il saura peut être vous aider. Proposa la blonde, en se levant.

Amilia m'aida à me relever alors qu'un souvenir me traversa l'esprit. Ce matin, en me réveillant, j'ai senti un changement dans mon corps. Quelque chose de différent. La vérité me frappa à l'instant. Les Inquisitrices, du moins certaines peuvent ressentir quand elles sont enceintes dès le premier jour.

- Cara... Soufflai-je au bord des larmes.

- Kahlan, qu'y-a-t-il ? S'inquiéta cette dernière.

- Je... je suis enceinte. Soufflai-je en pleurant.

- Quoi ? Cria-t-elle. Comment s'est possible ? Enfin comment vous le savez ? S'enquit-elle estomaquée.

- Cara, je suis une Inquisitrice. Nous percevons certaines choses que les autres femmes ne peuvent pas percevoir la plupart du temps. Je me souviens avoir ressenti un changement ce matin. Je le sais, je le ressens, c'est tout.

- Mère Inquisitrice, c'est formidable ! Cria Cara, joyeuse. Je dois prévenir de suite le Seigneur Rahl.

- Si tu veux, mais il ne doit pas venir maintenant, je n'ai pas finit de choisir la robe.

- Au diable cette robe ! Il y a plus important. Dit Cara avant de filer vers les appartements de Richard.

- Félicitations Madame ! Sourit Amilia.

- Merci ma petite. J'ai tellement hâte de l'avoir dans mes bras.

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***


Une semaine plus tard, nous nous mariâmes au Palais du Peuple, devant toute la ville. J'avais finalement choisis une robe en dentelle blanche. Mes cheveux étaient relâchés et ondulaient au vent. Je me sentais bien et heureuse comme jamais. Richard était devant moi, portant sa tenue de sorcier de guerre. Sa tenue habituelle de sorcier était plus brillante que d'habitude. Il était vêtu de nuances blanches, noires et dorées. Sa cape d'or flottait derrière lui comme un drapeau virevoltant au vent. Ses poignets étaient ornés d'argent comportant des symboles magiques, que lui seul savait utiliser. Je le trouvais éperdument beau et j'étais heureuse d'avoir un enfant de lui, l'homme que j'aimais plus que tout au monde. Je donnerai ma vie pour lui, car à l'origine je devais le protéger. En tant que Sourcier légitime, une Inquisitrice devait l'accompagner et le protéger au péril de sa vie. Maintenant, je me trouvais devant lui, prête à lui donner tout l'amour que je pouvais et un enfant.

Quand la cérémonie fut passée, nous étions enfin mari et femme, je restai constamment près de lui. Je ne pouvais être séparée de lui, pas après toutes les épreuves que nous avions traversées. Nous avions droit de connaître enfin nos moments de bonheurs. Dans quelques mois, notre enfant naîtrait. Je profitais du moment présent, en compagnie de mon mari. Nous nous dirigeâmes ensuite vers Aydindril, accompagnés de mes amis. Nous fîmes une présentation devant tout Aydindril. Le peuple nous accueillit avec de fervents applaudissements et clamèrent la dévotion du Seigneur Rahl. Je savais que Richard n'aimait pas cela, mais il les laissa faire. Prêter allégeance au Seigneur Rahl, les protégeait de toute menace comme les personnes qui marchent dans les rêves. Des êtres pas comme nous, qui appartenaient à l'Ancien Monde. Nous étions dans le Nouveau Monde. Il n'y avait plus de menaces maintenant. Nous allions pouvoir être heureux et vivre enfin sur nos terres.

***


Ellipse de six ans et neuf mois

Le temps passait tellement vite, je ne voyais pas la vie défiler. Presque sept années s'étaient écouler depuis la début de notre nouvelle vie. Une vie qui avait bien commencé. Un mariage somptueux, avec un homme que j'aimais depuis le premier jour. Nous allions en plus être parents, d'un bébé qui venait à peine d'exister dans mon ventre.

Le bonheur d'une vie tant attendue ne faisait que commencer. Mes amis, Zedd, Cara et même les autres Mord-Sith s'étaient joints à l'événement. Pour rien au monde elles n'auraient raté le mariage du seigneur Rahl. Car oui c'était exceptionnel ! Je n'avais pas connaissance qu'un seigneur Rahl ait déjà épousé une femme qu'il aimait vraiment. Aimer est bien grand mot. Je savais ce que c'était et Richard aussi je le savais. Nous avions beaucoup de chance car nos prédécesseurs n'avaient pas connu l'amour véritable. Pour les seigneurs Rahl, ils avaient dans le sang la férocité de se satisfaire auprès d'une multitude de femme. Que ce soit les Mord-Sith ou les femmes qu'ils torturaient et violaient pour donner naissance à de pauvres enfants, bannis de leur royaume. Quant aux Inquisitrices, elles n'avaient jamais connu le véritable amour, du moins pas durant mes longues années d'enseignements pour en devenir une. De toutes mes congénères que j'avais jadis connu, qui a mon grand désespoir étaient toutes mortes, aucune à ma connaissance n'avait connu le bonheur que j'éprouvais aujourd'hui.

Je me souviendrais toujours de ce jour, où sans m'y attendre, j'avais donné naissance à mon premier enfant. Jamais je n'avais connu pareille douleur, cela avait été une épreuve pour moi. Mon mari avait été là pour m'aider et contre plus grand étonnement, il avait su gérer la situation. Cara voulait nous aider mais elle ne savait pas comment s'y prendre, étant plus douée pour d'autres situations, je compatis vite. Zedd me tenait la main alors que je la lui écrasais. Je me trouvais dans ma chambre, notre chambre. Richard avait installé en hâte tout le nécessaire pour que tout se passe bien. Malgré la tension que je ressentais dans ses gestes et dans ses yeux, il sut comment s'y prendre. Il m'informa avoir déjà fait la même chose. Je lui faisais entièrement confiance. Alors que je suivais ses instructions à la lettre, le temps passa soudain très lentement. J'avais l'impression que ça durait une éternité. Puis, le premier cri retentit, suivit de pleurs. Je me laissai tomber en arrière et sentais mon corps se détendre. Je bus avidement l'eau qu'on me présenta et pris dans mes bras le petit corps enveloppé dans une serviette blanche. Richard m'informa que c'était un garçon. Le sourire qui s'était affiché sur mes lèvres, disparu rapidement. Aussitôt, des larmes perlèrent au coin de mes yeux. La réalité me rappela à l'ordre et mon passé aussi. Dès qu'une Inquisitrice mettait au monde un garçon, il fallait le tuer le plus tôt possible. En effet, la création des créatures magiques et notamment des Inquisitrices, les enfants nés avec ce pouvoir devait être éradiqués. Quand ils auraient grandi, ils seraient devenus extrêmement dangereux pour eux-mêmes, mais encore plus pour l'humanité toute entière.

Il y a de cela fort longtemps, une Inquisitrice avait décidé de garder le bébé et de le protéger. Elle l'éleva avec tout l'amour qu'elle pouvait lui donner. Malgré la sagesse de son enseignement, elle ne put empêcher son enfant de se tourner vers les ténèbres. Il la tua de ses propres mains, à cause d'un simple malentendu. Il régna sur le monde pendant longtemps et renversa l'équilibre qui s'était installé. Les sorciers les plus puissants réussirent à le supprimer et rétablir l'équilibre entre le bien et le mal.

Je le savais et Richard le savait : nous ne pouvions pas le garder. Mais l'idée, seulement l'idée d'y penser me tordait les entrailles. La douleur remplaçait la joie qui s'était installée sur mon visage. Nous décidâmes de le garder après une longue discussion interminable. Nous allions l'élever le plus sagement possible et lui apprendre à servir le bien et la liberté, et non le mal.

***


Je revenais doucement au moment présent. Je me trouvais au Palais du Peuple, dans la salle de jeu de mon fils, Arwen. Je lui apprenais comment se servir de son pouvoir. Il avait hérité de mon pouvoir d'Inquisitrice mais pas le don de Richard. Je sentais néanmoins qu'il avait hérité du caractère de Richard. J'espérais qu'il n'avait pas hérité du côté des Rahl. Ils avaient le sang chaud et aimaient tuer et user de leur pouvoir à des fins impardonnables.

Alors que je lui expliquais comment agir face à un ennemi pour protéger autrui, il commença à regarder ailleurs. Je le sentais absent, comme épris d'autre chose. Je tentais de le ramener à la réalité et j'eus droit à un regard des plus noirs qui soit. Je m'écartai de lui apeurée. Mais je ne pouvais avoir peur de mon fils. Alors je me ressaisissais et lui fis comprendre qu'il devait rester concentré.

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- Maman, j'ai envie de jouer. J'en ai assez des leçons, j'en sais assez sur les Inquisitrices. Dit-il en se plaignant.

- Mon fils, tu dois apprendre à contrôler ton pouvoir, pour ne pas en user maladroitement ou d'une façon contraire.

Il se leva et se dirigea vers le coin où trônait un piano. Il adorait cet instrument et en jouait souvent.

- Arwen, nous n'avons pas finis. L'appelai-je.

Il ne répondit pas et continua de jouer.

- Arwen, ne m'oblige pas à me fâcher ! M'exclamai-je en m'approchant de lui.

Toujours aucune réaction. Je le prenais par le bras et le tirai doucement vers moi. D'abord surpris il me regarda longuement comme apeuré, puis il appuya sur mon bras. Je lâchai mon emprise sur lui.

- Je ne veux pas reprendre les leçons, t'ai-je dit ! Grommela-t-il. Laisse moi tranquille !

- Ne me parle pas sur ce ton, s'il te plaid ! Ordonnai-je en essayant d'être calme.

Il ne dit rien et se retourna pour s'asseoir devant ses jouets.

- Arwen, tu viens t'excuser tout de suite auprès de ta mère ! Repris-je.

Il ne bougea encore pas et continua de jouer.

Je le pris par les bras et le tourna vers moi.

- Je te demande de m'écouter ! Je n'aime pas ton insolence, nous ne t'avons pas élever comme cela. Alors excuse toi !

- NON ! Cria-t-il en me poussant.

Je basculai en arrière mais me rattrapa rapidement. Le moment que je redoutais était en train d'arriver.

- Arwen, cela suffit ! Tu vas aller dans ta chambre et je ne veux plus te voir. Lançai-je en le prenant par la main.

- LACHE-MOI ! Cria-t-il en me mordant.

Je lâchai prise face à ce comportement inhabituel de sa part. Cela arrivait vraiment, le mal était en train de prendre possession de son âme et son esprit. Je devais réagir rapidement.

- Tu feras ce que je t'ai dis, dans ta chambre tout de suite ! Dis-je en le prenant dans mes bras.

- NON, JE VEUX PAS ! Cria-t-il en sortant un de ses jouets.

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Il me frappa avec sur le crâne, ce qui me fit le lâcher. Je portai ma main à mon crâne et le frottai alors que je suivais mon fils du regard. Celui-ci était retourné sur son piano et tapait dessus comme une bête sauvage. Je décidai de le calmer en lui racontant une histoire comme il les aimait. Je me rapprochai et le saisis par les épaules, mais je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche, qu'il me sauta dessus. Un morceau de verre trônait dans une de ses mains et il le brandissait devant moi. Je jetai un rapide coup d'oeil à la pièce et trouvait le vase de fleurs en morceaux à terre.

Apeurée par mon propre fils, je tentai de me dégager de son emprise mais il m'en empêcha. Je lus dans ses yeux une colère et une rage soudaine. Je reconnaissais cette rage, c'était celle qu'éprouvait Richard quand il usait de la magie de l'Epée de Vérité. Sans plus attendre, il enfonça le morceau de verre dans mon abdomen. Je criai de douleur et lui lança un regard implorant. Pourquoi faisait-il cela ?

***

Richard's point of view

J'étais dans la salle où nous tergiversions avec les officiers de l'armée d'harane et mes amis. Nous parlions d'améliorer les conditions de vies de certaines villes qui étaient encore de l'ancien temps. Quand un bruit de pas rapide nous arrêta dans notre lancée. Une servante venait de faire irruption dans la salle commune. L'un des officiers lui demanda de partir, mais devant le visage qu'elle affichait, je le stoppai net. Elle respirait vite et tentait d'articuler des mots qu'elle n'arrivait pas à dire. Je compris rapidement qu'il se passait quelque chose là-haut, dans nos appartements.

Je demandai aux officiers de continuer sans moi et je partis en courant vers le lieu que m'indiquait la jeune femme. Arrivé tout près, j'entendis des gémissements étouffés, ce qui me fit accélérer la cadence. En ouvrant la porte, je tombai sur notre chambre. Je m'arrêtai un instant, pour écouter. Puis je partis vers la salle de jeu de mon fils. J'ouvris hâtivement la porte et tomba sur une scène d'horreur. Arwen était à califourchon sur sa mère, qui elle-même était allongée et une blessure apparaissait sur son ventre.

Je courais vers eux et souleva mon fils pour l'empêcher de faire plus de mal. J'appelai la servante pour qu'elle vienne s'occuper de ma femme, pendant que je tenterai de résonner Arwen. Mais celui-ci se débattait, les mains ensanglantées. J'avais redouté ce moment et c'était arrivé. Que s'était-il passé ? Il tenta d'attraper du verre mais je l'en empêchai. Il me griffa et mordit mes bras. Je cherchai le regard de Kahlan, alors qu'elle se faisait soigner par sa plus proche confidente. Quand je croisai enfin ses yeux, je pus voir du désespoir et de la colère. Je portai mon regard vers mon épée, puis vers mon fils, qui se débattait toujours. Je ne voulais pas lui faire de mal. Mais il avait tenté de tuer sa propre mère.

Je le maintenais hors d'atteinte et porta la main à mon épée. Une larme roula sur ma joue. Je ne pouvais pas faire ça. Cela m'était impossible. Pourtant je devais le faire. J'agrippai le pommeau de mon épée et la sortit doucement. La fureur et la colère m'envahirent presque en une seconde, alors que la note métallique de l'arme retentit dans le silence pesant. Je sentais toujours ce poids bouger sur mon autre bras et j'allais bientôt le rendre inerte. Ma vue se brouilla et je lâchai Arwen. Il tomba à terre épuisé.

Je baissai les yeux sur mon fils, un bel enfant qui aurait pu connaître une enfance, une vie hors du commun. Les larmes dévalèrent mes joues alors que je m'approchai de lui. J'entendais déjà les cris de ma femme, m'implorant de l'épargner, que tout irait bien. Je savais bien que non, tout irait de pire en pire. Cela devait s'arrêter, quitte à perdre tant d'années que nous avions construit.

Mon garçon releva la tête et je croisai ses beaux yeux bleus. Ceux de sa mère. Je me mordis la lèvre et levai l'épée au dessus de lui. Il prit peur et plaça ses mains devant son visage. Je tremblais de partout, je me répétais être désolé, que je ne me le pardonnerai jamais. Puis dans un ultime effort, je plantai mon épée dans le corps de mon enfant.

Le cri inhumain de ma femme jaillit derrière moi et je tombai à genoux. Le corps frêle de mon fils se trouvait près de moi, sans vie. Je regardai dans le vide et lâchai mon épée souillée de son sang. Puis je le pris dans mes bras, m'en fichant du sang qui coulait sur moi. Je pleurais toutes les larmes de mon corps. Je sentis des bras me tirer en arrière. Puis des mains me frappèrent. Je me laissais faire, toujours en larmes. Puis Kahlan s'arrêta et s'écroula contre moi.

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- Je suis désolé. Réussis-je simplement à dire.

Elle continua de pleurer sur moi et je l'entourai de mes bras.

- Nous aurions dû... faire ce qui était... il y a déjà longtemps... Haletai-je secoué par les sanglots.

- C'est moi qui... suis désolée... Sanglota-t-elle. Je t'ai donné... un avenir sans espoir... un fils qui n'aurait...

- Chut... mon amour... chut... Dis-je en lui plaçant un doigt sur les lèvres. Nous avons connus... tant d'années de bonheur... il faut garder seulement... Garde ces souvenirs !

Je la serrai contre moi et j'embrassais ses cheveux, son visage et sa bouche.

- Je t'aime... Je ne l'oublierai pas... mais je...

- Je suis là... Kahlan, je suis là... Nous allons l'enterrer... Nous allons lui faire la... la plus belle cérémonie... Lui promis-je entre deux sanglots.

Ses pleurs redoublèrent d'intensité et je me joignai à elle en me serrant contre elle.

***

Ellipse de deux jours

Nous étions dans le Jardin de la Vie. J'étais vêtue de noir comme mon mari, comme tout le monde autour de nous. Au milieu se trouvait un bosquet, où trônait le corps de notre fils. Je portai la flamme qui allait l'annihiler, sur une simple torche de bois.

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- Nous sommes ici, pour laisser partir Arwen Rahl Amnell, fils du seigneur Richard Rahl et de la Mère Inquisitrice Kahlan Amnell. Il est parti à l'âge de six ans, mais il a vécu tellement de moments heureux. Avec ses parents, ils ont appris à vivre ensemble. Avec ses amis, il a appris à côtoyer d'autres enfants et jouer avec eux. Rappelons nous des moments heureux ! N'oublions jamais combien il a été heureux durant toutes ces années ! Dit Zedd.

- Mon bébé, je t'aimerais toujours ! Pardonne moi mon bébé ! Je t'aimerais toujours ! Dit Kahlan, en sanglotant.

- Mon fils, tu as été le plus brave des petits garçons. Repose en paix ! Pardonne moi mon garçon ! Dis-je à mon tour, au bord des larmes.

- C'est maintenant l'heure de lui dire au revoir pour toujours ! Repose en paix, mon arrière petit-fils ! Je t'aime comme la prunelle de mes yeux ! Nous t'aimerons toujours !

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Je m'approchai finalement du bosquet et laissa la torche embraser le corps de mon Arwen. Les larmes dévalèrent mon visage. Habillée de ma tenue d'Inquisitrice, cette fois noire, je relevai la capuche de ma robe sur ma tête. Je m'écartai du bosquet et croisa les mains devant moi. Richard chercha ma main et me la saisit. Nous nous regardâmes un moment avant de reporter notre attention sur le bosquet qui prenait feu. Je fermai les yeux et laissa mon chagrin partir pour me souvenir des moments de bonheurs. Du moins j'essayai.

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Bonjour, désolée pour cette attente, j'espère qu'il vous aura plu en même temps ?

J'avoue que c'est un chapitre sur plusieurs émotions, passant de la joie au désespoir. Un chapitre plutôt sombre au bout d'un moment, mais le flot de l'histoire coule comme ça. Et puis je m'inspire de l'histoire écrite par Terry Goodking, et la série TV.

J'espère qu'il n'aura pas été trop dur à lire. N'hésitez pas à voter si vous l'avez aimé! Et encore mieux, vous pouvez laisser un commentaire même constructif, je ne pourrais être plus contente.

Merci d'avoir pris le temps de le lire et bon week-end! A bientôt

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