Chapitre 42
Félicitations Calllliope qui a deviné (ou du moins a été le plus près de) ce que le père d'Elijah voulait encore à son fils! Pas la peine de chercher, j'ai supprimé son commentaire! Mwahah!
Mention spéciale à AlLys42 qui m'a bien fait rire avec sa théorie (et qui m'écrit toujours des commentaires à couper le souffle)! 8D
Sinon, le livre est officiellement rendu à la centième page OpenOffice avec ce chapitre-ci!
Un gros merci à vous d'avoir lu jusque là!
Après m'être livré à certains calculs, j'ai conclu qu'il restait environ 5-6 chapitres au livre, j'espère que vous resterez fidèles jusque là!
Chapitre 42.
Elijah ne rappela pas son père. D'abord indécis, il réalisa ensuite qu'il n'avait aucune envie de remettre ne serait-ce qu'un pied au manoir familial des Blackwood. Ce n'était plus chez-lui, là-bas, avait-il décidé. Chez-lui, c'était ici, chez-nous, avec moi. Il n'était, de toute manière, plus un Blackwood, il était un Ryan, dorénavant.
Je me rendis compte que moi et Elijah avions des familles diamétralement opposées. Mes parents m'avaient pardonné et accepté sans même que j'aille eu à leur demander. J'avais repoussé pendant tant d'années mes retrouvailles avec eux, que je ne m'étais même pas imaginé que ce puisse bien se passer. J'avais été frappé par la gentillesse et la bonté de mes parents. Même dans la maladie, ma mère avait sut comment me réconforter et me faire sourire.
Je venais de terminer ma première journée de travail et je revenais à la maison. Cela faisait un moment que je n'avais pas travaillé, alors j'avais dû me réhabituer aux normes de politesses et au code de vie général, mais je m'étais plutôt bien débrouiller. Simon disait de moi que j'étais bon élève. Nous avions cuisiné des pâtes à la bolognaise, de la lasagne, des hamburgers de luxe et autres choses. J'avais l'impression d'avoir passé toute la journée à couper des légumes! Sans parler de la chaleur des fourneaux qui était étouffante! Je me plaignais, mais j'adorais le job. Vraiment.
Le seul problème, c'était les horaires. Parfois, comme le club était ouvert la nuit, je travaillais tard, ce qui réduisait le temps que je pouvais passer avec Elijah. Ça me désolait. Nous avions beau vivre ensemble, nous ne nous voyions presque plus. Elijah brassait de grosses sommes d'argent et travaillait terriblement tôt le matin. Il devait donc se coucher tôt pour être en forme. Quant à moi, mes horaires variables m'amenait le plus souvent à travailler le soir. Je somnolais donc durant la journée lorsque j'en avais l'occasion.
Elijah était bon, il ne se plaignait jamais qu'il ne me voyait pas assez. Il savait que ce travail était important pour moi. Il était vraiment le petit-ami parfait. Cependant, il ne se plaignait tellement pas que j'en vins à me demander si ça le dérangeait réellement... Peut-être qu'il s'en fichait de ne pas me voir? À chaque fois que je devais annuler un dîner ou un souper que nous devions partager ensemble, il me répondait toujours par un « Ce n'est pas grave, nous nous reprendrons » ou un « D'accord, je comprends, ce sera à la prochaine fois ». Jamais il ne me disait « Oh, tu travailles beaucoup trop!» ou «Tu ne pourrais pas bouger ton horaire, rien que pour cette fois? On ne se voit vraiment pas assez!». Un petit-ami n'était-il pas supposer penser et dire ce genre de choses-là? C'était sûrement dû à la fatigue de mon job, mais je devins un peu parano, m'imaginant toutes sortes de scénario : et si Elijah me trompait? Je n'y croyais pas une seule seconde, mais il était impossible que je m'empêche de douter... C'était plus fort que moi, que ma propre volonté.
Je réussissait à peine à voir Elijah dix minutes en une journée et, la semaine prochaine, je commençais mes cours pour obtenir mon diplôme. Qu'est-ce que ce serait à ce moment-là? Ce dix minutes que nous partagions ne pourra même plus être! J'adorais mon job, mais certaines choses allaient devoir changer, car nos horaires ne nous permettaient même pas d'avoir le temps pour en discuter...!
Il fallut attendre mardi soir pour nous ayons un trou commun dans nos horaires qui nous permit de nous voir. Elijah m'embrassa sur les lèvres.
-J'ai l'impression que ça fait une éternité, dit-il avec un sourire.
Je me figeai.
-Que viens-tu de dire?
-Heu... Que ça faisait longtemps que nous n'avions pas eu un moment comme ça, juste pour nous deux?
J'eus envie de me frapper. Je veux dire, très fort. J'avais été idiot.
-Et moi qui croyais que ça ne te dérangeait pas!
-Quoi?
-Eh bien, tu ne disais jamais que ça te dérangeais. Tu ne disais pas «Oh, tu travailles encore! Tu travailles trop!» Je pensais que tu n'en avais rien à cirer!
Elijah se prit le visage entre les mains et un rire lui échappa. Je fronçai les sourcils.
-Hey! Pourquoi est-ce que tu ris? L'accusai-je.
Il releva la tête vers moi.
-Ah, je suis désolé! C'est juste que c'est un véritable malentendu! M'expliqua-t-il. Je ne disais rien parce que je ne voulais pas t'embêter avec ça ni que tu penses que je suis égoïste. Je me suis dit qu'avec tes études qui commencent la semaine prochaine et ton job, tu n'avais pas besoin d'un stress supplémentaire.
Je demeurai bouche-bée. Bon sang, j'étais vraiment con! Elijah voulait juste être gentil et, moi, j'avais odieusement pensé qu'il ne voulait pas passer du temps avec moi, voire qu'il me trompait! Quel idiot avais-je été!
-Ah, putain! Je suis mal, maintenant!
Elijah m'ouvrit ses bras.
-Viens là, toi. Il nous reste encore dix minutes à passer ensemble.
Ses bras se refermèrent sur moi et je me blottis contre lui, appuyant ma tête sur son épaule. La main d'Elijah se déplaça aventureusement sur mon postérieur, le pétrissant avec un sourire malicieux.
Ce fut un dix minutes très bien utilisé...
***
Mercredi fut une journée particulièrement épuisante. Hier, j'avais travaillé toute la soirée et une bonne partie de la nuit et, mercredi, on m'appela en urgence parce que Simon avait fait cramé une partie des petites bouchées de la veille en les réchauffant dans le four; il les avait oubliés là, l'esprit occupé ailleurs.
Lorsque je revins à la journée vers cinq heures le soir, j'étais épuisé. Par un miracle, Elijah était aussi là.
-Tu as souper? Lui demandai-je.
Il secoua la tête.
-Nah, je n'en ai pas eu le temps.
Je me levai et allai ouvrir le frigo. Je sortis quelques ingrédients que j'étendis sur le comptoir.
-Je vais faire à manger, alors, annonçai-je.
Je n'étais déjà pas mauvais, mais maintenant que je travaillais au club, j'étais plutôt bon pour faire la nourriture. J'aimais ça, même. Enfin, quelque part, j'avais toujours aimé ça, même si avant c'était plus une nécessité pour économiser de l'argent qu'une véritable passion. Même si j'avais été derrière les fourneaux toute la journée, j'avais encore envie de sortir les couteaux et de préparer un bon petit plat.
Je cuisinai du poulet pané avec des légumes frits, rien de bien compliqué, mais Elijah – et ses papilles – en furent ravis. Il me complimenta au moins trois fois et j'en eus presque le rouge au joue. Il m'aida ensuite à ranger la vaisselle.
-Une bonne chose de faîte, dit-il en se frottant les mains lorsque nous eûmes fini.
J'acquiesçai d'un hochement de tête. Au même moment, la sonnerie de mon portable calé au fond de ma poche nous dérangea. Je répondis avec quelques appréhension : je n'avais pas envie d'être rappeler à l'ouvrage. J'aimais mon job, mais pas à ce point!
-Oui, allô?
Je décollai le combiné de mon oreille et je regardai le numéro qu'affichait l'afficheur. Je le reconnu au premier coup d'œil : le numéro de chez mes parents.
-Papa? Demandai-je.
-Dylan... Je...
À l'autre bout du fil, mon père éclata en sanglot. Mon père n'avait pleuré que trois fois dans toute sa vie, incluant aujourd'hui : à ma naissance et à son mariage. Je me mis à trembler, moi aussi, et je sentis mes yeux me piquer. Je n'avais pas besoin de plus de détails. Malgré tout, mon père insista :
-Ta mère...
Et ses sanglots redoublèrent. Je sus sans aucun doute que quelque chose de grave c'était passé. Si mon père m'appelait et pleurait... C'était que quelque chose devait lui être arrivé.
Les larmes glissèrent sur mes joues, incontrôlables.
-On aurait dit qu'elle t'attendait, qu'elle voulait te faire ses adieux avant de... poursuivit mon paternel, le souffle coupé, tentant de parler en-travers ses sanglots.
Mais je ne l'écoutais déjà plus. J'avais éloigné le cellulaire de mon oreille et je regardais fixement un point invisible sur le mur d'en face. Le temps de quelques secondes, le temps sembla se stopper. Mêmes les grains de poussière dans l'air ne bougèrent plus.
Perplexe, Elijah s'approcha de moi. Je pense qu'il prononça mon nom, peut-être à deux reprises, je n'en suis pas certain. Il finit par se contenter de me serrer dans ses bras. Je pleurai contre son épaule, mouillant sa peau de mes larmes tandis que mon père n'avait toujours pas raccroché. Je tenais le portable d'une main.
-Qu'est-ce qui ce passe? Me demanda Elijah au creux de l'oreille.
-Ma mère est morte.
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