Chapitre 27
Bonjour, je suis consciente qui ne se passe pas grand-chose dans le dernier chapitre et celui-ci, mais je prépare surtout la réunion de samedi et la fête au club de Rob et Elijah ~
Chapitre 27.
Le lendemain, à 8 heures tapantes, j'étais sur le siège passager d'une voiture sportive de luxe, grommelant contre la loooongue journée qui s'amorçait. Qu'est-ce que je détestais le shopping! La porte côté conducteur s'ouvrit et Elijah, tout souriant, entra dans la voiture pour s'installer confortablement au volant. Monsieur aimait la vitesse et la conduite manuelle. Maintenant qu'il était avec sa voiture, j'avais l'impression de ne plus exister. Il ne me laisserait probablement jamais la conduire!
Quoiqu'il en soit, nous nous dirigeâmes vers le centre-ville. Nous firent stationner la voiture par un valet dans un parking souterrain réservé, puis nous descendîmes parcourir les boutiques à pied. Beaucoup trop enthousiasme, Elijah me tira dans un magasin au grand nom renommé dont seule la réputation m'effraya.
-Non, non, je ne vais pas aller là! Tentai-je de protester, mais Elijah demeura sourd à mes protestations et m'entraîna à l'intérieur.
-Tais-toi, cesse de te plaindre et profite!
Je grognai de plus bel.
-Ouais c'est ça, autant dire « ferme-la et subis »!
Je fis semblant de ne rien apprécier autant au niveau des coupes que des tissues pour forcer Elijah à ne rien acheter ici et ça sembla fonctionner. Cependant, une fois dans la deuxième boutique au aussi grand nom que la première, il se rendit compte de ma tactique et me suggéra :
-Ne regarde pas les étiquettes, prend simplement ce qui te plaît. Si tu ne trouves rien qui te conviens, je choisirai pour toi!
-Pour le un centième du prix, nous aurions un complet aussi beau en boutique de seconde main! Chialai-je.
-Je savais que tu les trouvais beau, au fond! S'exclama-t-il en me prenant au mot.
Je soupirai de désespoir. L'argent serait toujours une source de conflit entre nous, mais pour aujourd'hui, j'allais me plier aux caprices du grand manitou du shopping, puisque ça semblait lui faire plaisir et le détendre. Tandis qu'il choisissait des pièces de vêtements pour moi, il ne pensait plus au travail laissé sur son bureau à la maison, ni à samedi. Je supposais que c'était son petit côté féminin d'homme gay qui ressortait.
Il me poussa à l'intérieur d'une cabine d'essayage et me fit passer des vêtements par-dessus la porte.
-Essai un ensemble et montre-moi que je vois de quoi ça a l'air sur toi!
Je grognai.
-Depuis quand tu es aussi autoritaire, toi?
Seul le rire d'Elijah me répondit. Malgré tout, je me déshabillai devant le miroir jusqu'à me retrouver en caleçon. Je passai le pantalon bleu marin sur mes hanches, la chemise grise sur mon torse et le veston assorti sur mes épaules, tentant au mieux d'ignorer le prix dispendieux afficher sur les étiquettes.
-Tu as fini? Entendis-je Elijah me crier.
Pour éviter qu'il ne dérange tout le magasin, j'ouvris la porte de la cabine. Il se pinça les lèvres tout en me regardant. Il fit le tour de moi en m'observant. Je ne savais pas ce qu'il allait dire. Personnellement, si j'ignorais une seconde que cet ensemble coûtait les yeux de la tête, je devais avouer que je le trouvais bien. Plus que bien même. Je n'avais plus l'impression d'être le même homme : le tissu épousait mes formes à la perfection ou, du moins, mieux que les costumes de basse manufacture que je m'étais autrefois moi-même payé.
-Il faudra faire ajuster le veston au niveau de la taille et des épaules, finit par conclure Elijah, et aussi faire couper les pantalons, c'est bien trop long!
Pour moi, le complet était déjà parfait comme ça... Je n'avais pas l'œil de mon époux, visiblement...
-La longueur, ce n'est pas grave, je porterai des chaussures à talon avec ça!
Elijah me lança un regard outré, comme s'il était inadmissible de régler un problème avec de simples souliers. M'ignorant, il s'éloigna pour parler à une vendeuse. Il lui répéta ce qu'il venait de me dire au sujet des modifications à apporter.
-Pensez-vous que ce puisse être fait avant ce soir?
Comme la vendeuse acquiesçait et me demandait de monter sur un petit podium pour prendre des mesures adaptés, je m'exécutait docilement sous l'œil attentif d'Elijah. Finalement, je pus retirer les vêtements onéreux et remettre les miens au tiers du prix.
-Je passerai chercher tout ça avec les ajustements en fin d'après-midi! Sourit Elijah avant de quitter la boutique en m'entraînant dans son sillage.
J'appris alors, qu'en plus de mon costume – qu'il refusait obstinément de me laisser en payer même un sou –, il s'était acheté de nouvelles lunettes soleil signé Armani.
-Putain de riche, me contentai-je de grincer, tandis qu'il riait.
Le prochain arrêt fut une boutique nommée subtilement Érotika, une boutique qui me fit monter le rouge aux joues dès que nous nous arrêtâmes devant.
-Heu... tu veux vraiment qu'on s'arrête là? Demandai-je avec incertitude.
J'avais l'impression que les seuls clients de ce genre de boutique étaient des hommes pervers d'une quarantaine d'année avec un gros sac à dos noir... Ça ne m'inspirait pas franchement.
-Absolument! S'exclama Elijah avec enthousiasme. Et n'espère même pas te défiler!
-Je n'y comptais même pas..., soupirai-je, sachant que je ne remporterais pas cette bataille.
C'est ainsi que Elijah réussi à m'emmener dans une boutique érotique. Si au départ j'étais un peu embarrassé, je finis rapidement par prendre mes aises et plaisanter avec les objets loufoques et divers, manipulant un phallus géant pour rire. Prévoyant sûrement une quelconque activité sexuelle prochainement, Elijah glissa une boîte de préservatif ainsi qu'une bouteille de lubrifiant dans notre panier. Vint ensuite les objets un peu plus exotiques qui me coupèrent mon envie de rire en sachant qu'ils pourraient très bien entrer dans mon cul un jour si Elijah les achetais... Je surveillais d'ailleurs d'un air malveillant la paire de menotte à clef qu'avait pris mon colocataire et qui avait rejoins les deux autres articles.
-Choisis-toi quelque chose, m'incita-t-il au bout d'un moment, probablement pour détourner mon attention.
-Tu veux dire entre les bâillons-boules et les laisse à chien? Fis-je en grimaçant.
-Ça où tu peux te prendre un vibrateur pour tenter de remplacer l'irremplaçable quand je ne serai pas là, en voyage d'affaire, par exemple.
Je lui fis un doigt d'honneur bien mérité.
-Va te faire foutre!
Il continua ses achats avec un sourire moqueur et je m'éloignai dans un autre coin du magasin. Je passais devant des sous-vêtements en bonbon quand quelque chose attira mon attention. Un putain de sourire sadique étira mes lèvres. Je ne pensais pas que je finirais par trouver quelque chose, mais finalement, cette boutique était plus intéressante qu'elle n'y paraissait. Je décrochai l'emballage de son crochet pour l'amener avec moi.
Lorsque je retournai voir Elijah avec ma trouvaille, celui-ci était déjà à la caisse. Je posai mon article avec les siens et il arqua un sourcil en le voyant. Je me contentai de lui sourire tout en haussant innocemment les épaules. Il ne posa pas de question, sachant que c'était parfaitement inutile et se contenta de payer. Je demandai un sac de papier à part à la caissière pour mon truc et elle me le tendit. Elijah était de plus en plus intrigué, mais je ne lâchai pas un mot. Si je voulais mon propre sac, c'était pour pouvoir le conserver dans ma chambre, je ne voulais pas que Elijah ait mainmise dessus. Surtout pas, puisqu'il en serait la victime, en fait...
Nous sortîmes du sex shop et j'étais visiblement plus heureux que lorsque j'y étais entré. Je n'avais même pas pris la peine de je jeter un regard aux articles qu'avait acheté mon compatriote de magasinage, mais j'espérais que ce n'était pas une cravache ou quelque chose qui y ressemblait! Je n'avais jamais été un fervent adorateur de la douleur.
Un peu plus tard, après plusieurs autres arrêts, mon ventre gronda.
-Il est déjà midi, dis-je.
-On va aller dîner.
Nous nous stoppâmes à un kiosque de hot-dog ambulant – supposément le meilleur en ville – et en commandâmes deux chacun, ketchup/relish pour moi et moutarde/oignon pour Elijah.
-Je suis fatigué, me plaignis-je après avoir mangé. On a dû parcourir dix kilomètres rien qu'à pied! Je dois avoir des ampoules partout!
-Ça n'arriverait pas si tu me laissais te payer de meilleurs souliers.
Je grimaçai.
-Est-ce qu'on peut retourner à la maison, s'il te plaît?
Elijah finit par céder sous prétexte que nous devions nous préparer pour la soirée qui venait.
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