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Chapitre 1 : jour 0

PDV David

Je tenais fermement les mains de Eliot. Elles avaient commencées à trembler comme des feuilles mortes dès qu'on s'était installé dans le camion. Ça me rappelait la première fois où je l'avais vu... C'était dans les mêmes circonstances mais notre relation était très différente. Je le haïssais et ça devait être pareil pour lui... On avait bien évolué depuis...

Le camion s'arrêta et je levai la tête. Nous n'étions pas arrivé, il y avait juste des bouchons... Mes yeux se posèrent sur une chevelure rousse en bataille. Elle appartenait à une fille que je connaissais. Elle était en cours avec moi. Elle était assez sympathique, quoi qu'un peu rigide et extrêmement religieuse. D'ailleurs, là, elle avait les yeux fermés et ses lèvres semblaient réciter des mots sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche. Elle était assurément en train de prier...

Mes yeux se détournèrent de la jeune rousse et se posèrent sur Eliot. Lui, avait toujours la tête baissée vers nos mains entrelacées. 

Le camion s'arrêta à nouveau. Cette fois-ci, nous étions bien arrivé. Mon cœur se mit à battre de plus en plus vite. Dans quelques instants, j'allais revoir mon père. Qu'allait-elle être sa réaction quand il me verrait à nouveau ici ? Allait-il seulement me reconnaître ? Le souvenir de quand il s'était fait assommer me revint à l'esprit. L'État avait du le "remettre à neuf" pendant toute l'année entière... Il devait être un nouvel homme sans plus aucun souvenirs maintenant... Il ne fallait pas que je sois déçu si il ne me reconnaissait pas.

Les portes du camion s'ouvrirent et tous les riches descendirent. Les pauvres n'étaient pas encore arrivés... Je regardai les riches autour de moi. Chacun d'eux pourraient devenir un allié dans ma mission ou être un ennemi à éliminer. Il fallait bien que je choisisse... Je supposais déjà que, chez les pauvres, tout le monde voudrait bien m'aider. J'espérais vraiment que je ne me trompais pas à leur sujet...

Nous entrâmes dans le fameux village de Thiercelieux. Des frissons me parcoururent l'échine. C'était comme si je ne l'avais jamais quitté. Tout était parfaitement identique. Les maisons étaient placées côte à côte en cercle autour de la place du village où trônait l'estrade où les gens se feraient exécuter. Les rondins de bois étaient toujours en arc de cercle autour de l'estrade. La cantine était un peu plus loin, en contrebas, et tout ce petit village était entouré d'une forêt sombre qui était, en fait, un cimetière. La seule chose qui changeait, c'était les prénoms sur les pancartes des maisons. À part pour celles de Eliot et la mienne, évidemment...

Je m'approchai d'ailleurs de ma maison. Eliot me suivi, sa maison étant à côté de la mienne. Les autres riches entrèrent dans leur maison respective sûrement pour les visiter et pour poser leurs affaires. 

Moi, je posai simplement mon gros sac à l'entrée et retournai dehors. Eliot avait fait de même.

PDV Benjamin

Le camion s'arrêta. Heureusement, car j'avais une furieuse envie de vomir. Les portes s'ouvrirent et je bousculais les pauvres sur mon passage pour pour pouvoir sortir le plus vite possible. Une fois dehors, je ne me retins plus. Je dégobillai tout le continu de mon estomac, c'est-à-dire, pas grand chose. 

Je sentais tous les regards brûlants ma peau pâle et j'entendais les murmures de tous les gens qui me jugeaient. Je serrais les dents et levai ma tête vers les autres. 

Bizarrement, il n'y avait personne. Seulement une minuscule gamine qui me regardait, les yeux rempli de pitié.

- Tu vas bien ? me demanda-t-elle.

- J'ai pas besoin de ta pitié, gamine.

La gosse haussa ses frêles épaules et alla rejoindre le groupe de jeune qui s'étaient réuni près de l'estrade. Les riches étaient là aussi ! Mon cœur bondit dans ma poitrine. J'allais enfin voir Eliot pour de vrai !

Je suivi donc la gamine jusqu'à l'estrade. Les riches étaient debout en ligne. J'avais repéré Eliot de loin, je n'eus aucun mal à me placer devant lui. 

Il était bien plus grand que ne laissaient paraître les caméras ! Il dû remarquer que je le fixai car il posa ses yeux noirs profonds sur moi. Il me fit un sourire rempli de bienveillance, j'avais l'impression que mon cœur allait exploser. Je ne savais pas quoi faire alors, j'ai baissé les yeux. 

Ils se posèrent sur la main de Eliot, qui serrait celle de David. Je me mordis la langue et un goût de sang se répandit dans ma bouche. 

PDV Camille

J'avais été choisi pour participer à ce jeu pile le jour de mes 14 ans, quelle poisse. Surtout que j'étais toute petite et frêle pour mon âge. Je serais une cible facile pour les Loups-garous...

Mais moi, je n'avais aucune envie de mourir ! J'aimais beaucoup ma vie, même si j'étais pauvre... Je devais trouver des alliés qui me protègeraient le plus longtemps possible !

Là, les pauvres et les riches étaient tous en ligne, face à face. J'observais la riche en face de moi. Elle avait des cheveux roux en bataille et le regard baissé vers le sol. Ses poings étaient serrés et sa mâchoire crispée. 

Mes yeux se posèrent ensuite sur les gagnants de l'année dernière. J'étais curieuse à leur sujet. Pourquoi vouloir participer à nouveau à ce jeu barbare un an plus tard ? Avaient-ils envie de mourir ? Sûrement pas. Il devait y avoir une autre raison...

C'est alors qu'un monsieur entre deux âges avec un beau sourire monta sur l'estrade et nous demanda de nous asseoir. 

Tout le monde lui obéit et s'assit sur les rondins de bois qui formaient un demi-cercle autour de l'estrade. La rousse riche s'était assise à ma gauche. J'ai remarqué qu'elle me regardait alors, je lui ai fais un sourire. Son visage resta impassible.

Le monsieur au beau sourire, qui était, bien évidemment, le Maître du Jeu, celui qui allait prendre un malin plaisir à nous voir tous mourir, commença à nous expliquer les règles du jeu. Évidemment, à force de devoir regarder toutes les éditions, nous connaissions déjà tous les règles par cœur...

- Bienvenu à la 25ème édition du jeu des Loups-garous de Thiercelieux ! Je suis le Maître du Jeu ! Pendant que je vous parle, les cartes de vos rôles sont distribuées dans vos maisons.

Je ne l'écoutais plus. De toute façon, c'était toujours le même discours depuis aussi longtemps que je m'en souvenais...

Mon cœur se mit à battre à tout rompre. Quel rôle allais-je jouer dans cette édition ? J'espérais de tout cœur avoir un rôle important pour pouvoir survivre un minimum...

- Voilà, j'ai fini mon petit discours ! Je vous conseil de faire connaissance entre vous parce que, cet après-midi, on fait l'élection du maire !

Un long silence répondit au Maître du Jeu, personne ne se leva. Le monsieur sembla assez troublé par l'inaction des participants mais fini par se reprendre en disant :

- Vous pouvez, dès à présent, aller découvrir le rôle que vous jouerez durant cette édition. Mais, n'oubliez pas, la révélation de votre rôle à un autre joueur est formellement interdite sous peine de mort. 

Un frisson me parcourut le dos tandis que je me levai.

PDV Eliot

Josef n'avait eu aucune réaction en voyant David. C'était bien ce que je pensais. L'État avait profité d'une année entière pour lui effacer à nouveau toute sa mémoire.

David avait gardé le visage impassible durant toute l'explication du Maître du Jeu mais je savais très bien qu'il souffrait.

Je lui tenais toujours la main quand on arriva devant chez lui. Il fit un geste brusque pour que je le lâche, ce que je fis.

- Euh... ça va ?

- Oui, pourquoi ça n'irait pas ?

Le ton brutal qu'il avait employé me confirma dans l'idée de sa souffrance interne. Je posai donc une main réconfortante sur son épaule en murmurant :

- On avait prévu qu'il ne te reconnaitrait pas...

Il soupira :

- Oui, je sais bien... Mais...

Il ne termina pas sa phrase et je ne le forçai pas à le faire. 

- Bon... Je pense qu'il est temps pour nous de savoir quel rôle on va jouer.

David hocha la tête, me fit un petit signe de la main et rentra chez lui. Je fis de même, le cœur battant. 

Elle était là, posée sur la table, la carte maudite. Je m'approchai à petits pas, voulant à tout prix retarder le moment où je saurais quel rôle j'interpréterais durant cette édition. 

Quand j'arrivai enfin à la table et que mes yeux se posèrent sur la carte, mon cœur s'arrêta de battre. Sur la carte était dessiné grossièrement un loup.

Je m'étais déjà préparé à l'éventualité pour moi d'avoir ce rôle. Après tout, j'étais un riche maintenant... Mais ça me faisait quand même un choc.

Je sentis mes mains se mettre à trembler à nouveau. J'allais devoir tuer quelqu'un toutes les nuits... J'étais déjà devenu un meurtrier l'année dernière avec ma potion de mort mais, là, ça allait être dix fois pire...

Une boule se forma dans ma gorge mais je serrais les dents pour ne pas pleurer. De toute façon, si tout se passait bien, cette édition ne se terminera pas.

Je pris une grande bouffée d'air pour essayer de calmer ma panique, m'emparai de la carte et la cachai dans le premier tiroir du buffet de la cuisine, comme l'année dernière. Ensuite, je sortis de chez moi essayant vainement d'oublier l'image du loup qui se dessinait dans ma tête.

David m'attendait juste devant ma maison. Il semblait encore moins ravi que lorsque je l'avais quitté.

- Mauvais rôle ?

Il haussa les épaules.

- Il suffit que je fasse le bon choix... Toi ?

Je soupirai :

- Je suppose que oui...

Il posa une main rassurante sur mon épaule et dit simplement :

- Ne t'inquiète pas.

Je souris en hochant la tête. Et dire qu'il m'avait à nouveau attiré dans ce bourbier... Mais je ne pouvais pas lui en vouloir, c'était moi qui avait insisté pour venir avec lui. Il était la dernière personne chère à mon cœur qu'il me restait - sans compter ma mère car notre relation s'était encore plus détériorée avec le temps -. Il avait été impossible pour moi de le laisser partir pour une mort presque certaine sans que je ne puisse l'accompagner. Il avait pourtant insisté pour que je reste mais j'avais refusé...

David me coupa dans mes pensées :

- Bon, maintenant, il va falloir qu'on élise un maire digne de confiance. Tu ne veux pas te présenter ?

J'écarquillai les yeux.

- Tu veux que je me présente ?!

- Pourquoi tu sembles surpris ? Tu as déjà été maire l'année dernière et tu as très bien joué. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?

Il n'avait absolument pas tord... Mais j'avais été élu maire à la mort du maire initial, il y avait alors beaucoup moins de gens dans le village... Comme si il avait lu dans mes pensées, David dit :

- Tu devrais moins douter de toi, Eliot. Je suis sûr que beaucoup de gens voterait pour toi, même les pauvres. Après tout, tu es le pont entre les riches et les pauvres. Tu es le seul, ici, a avoir fait parti des deux mondes.

Il m'avait convaincu avec ces quelques simples mots.

- Je... C'est d'accord, je vais me présenter.

C'est alors que la voix du Maître du Jeu retentit dans les haut-parleurs. Il nous appelait pour qu'on vienne procéder au vote du maire.

PDV Adriana

J'étais déjà assise sur l'un des rondins de bois qui entouraient l'estrade quand le Maître du Jeu lança l'appel pour que l'on élise notre maire. 

Je venais de voir quel rôle j'allais jouer dans cette édition. Puis, j'avais prié pour que Dieu pardonne tout le mal que j'allais commettre. Mais, il ne m'avait envoyé aucun signe, comme si Il ne m'avait pas entendu.

J'avais le cœur gros, je voulais juste rentrer chez moi.

Les autres participants me rejoignirent et s'assirent sur les rondins restants. Le Maître du Jeu était debout sur l'estrade. Il attendait patiemment que tout le monde s'installe, un sourire à la fois beau et flippant étirant ses lèvres. Quand tout le monde fut enfin installé, il parla :

- Tout le monde est là ? Très bien. Nous allons donc procéder au vote pour élire le maire de Thiercelieux ! Qui veut se présenter ?

Je vis Eliot, l'un des gagnants de la dernière édition, se lever doucement sous l'œil fier de David qui avait été en cours avec moi. Je détournai mes yeux du couple. Mes parents disaient que deux personnes du même sexe qui s'aimaient c'était contre-nature et que, les gens comme ça ne devrait pas exister. Pourtant, Dieu disait qu'il fallait aimer son prochain quoi qu'il arrive. Alors, je ne savais plus trop quoi penser...

- Quelqu'un d'autre ?

Un autre riche se leva. C'était un garçon blond aux yeux bleus, grand et musclé. Typique des garçons populaires qui se moquaient ouvertement des gens bizarre comme moi. Pas question que je vote pour lui ! Personne d'autre ne se leva.

- Très bien. Nous allons faire un vote à main levée. Qui vote pour Hugo ?

Ça devait être le prénom du blond... Cinq mains se levèrent dont celle du fameux Hugo. Les quatre autres votes étaient ceux de filles riches, comme par hasard. 

- Je pense qu'il n'y a pas besoin de demander qui vote pour Eliot, bravo mon garçon, tu es le maire de Thiercelieux !

Le Maître du Jeu donna l'écharpe du maire à Eliot.

- Grâce à ton nouveau statut, tes votes durant les Conseils compteront double.

Eliot enfila l'écharpe et retourna à sa place. Je remarquai alors que ses mains tremblaient légèrement. David commença à applaudir, sûrement pour l'encourager et lui donner du courage. Par réflexe, je le suivi dans son geste. Et bientôt, tous les participants se mirent à taper dans leurs mains pour féliciter le maire. 

Le Maître du Jeu nous laissa quelques temps exprimer notre joie puis, nous intima le silence d'un geste de la main. Nous nous arrêtâmes donc pour l'écouter :

- Bien ! Je vous annonce que, cette nuit, il ne se passera rien, pour que vous puissiez vous adapter à ce nouvel environnement.

Une boule se forma dans ma gorge et les larmes me montèrent aux yeux en pensant au rôle que je jouerais durant cette partie. C'était sûr, j'allais finir en enfer...

Tout le monde se dispersa mais, moi, je restai assise sur mon rondin. Je devais prier. Peut-être que Dieu finirait par m'entendre à force.

Je joignis mes mains, fermai les yeux et commençai à réciter mes prières silencieusement, dans ma tête.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Je sursautai et ouvris les yeux pour apercevoir, tout près de moi, en train de me fixer avec des yeux de merlan fris, une petite fille. Ses cheveux étaient blond et attachés en deux tresses et ses yeux verts brillaient de curiosité. Quand elle vit que j'avais ouvert les yeux, elle me fit un sourire qui fit encore plus grossir ses joues de bébé.

- Je prie.

- Oh ! Je peux le faire avec toi ?

Soit cette gamine croyait en Dieu, comme moi, soit elle avait juste besoin de compagnie. Dans les deux cas, je pouvais être utile.

- Bien sûr !

- Super ! Au fait, je m'appelle Camille, c'est mon anniversaire, j'ai 14 ans aujourd'hui !

Une boule se forma dans ma gorge mais je me forçai à lui faire un sourire. La pauvre, ça devait être le pire anniversaire de sa vie...

- Enchantée Camille ! Moi, c'est Adriana. Joyeux anniversaire ! Je vais prier pour que tu passes une bonne fin de journée !

- Merci ! T'es sympa pour une riche !

Mais je ne lui répondis pas. J'avais recommencé à prier.

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