Chapitre 10 : JOUR 9 ---> VICTOIRE !
8h
Dernier réveil dans le village de Thiercelieux. C'est fini, Journal, j'ai gagné. Enfin... ON a gagné avec Lise... Que va-t-il se passer maintenant ?
11h
Lise et moi, on s'est retrouvé sur la place. Sur l'estrade reposait le corps de Leslie. Mon cœur s'est serré et j'ai eu envie de pleurer quand je l'ai vu. Lise lui avait carrément tranchée la gorge...
Le Maître du Jeu nous a félicité pour notre victoire et nous a dit d'attendre sur la place que des gens viennent nous chercher. Ensuite, il est parti, sûrement pour aller se désactiver dans un coin. Il se réactivera l'été prochain lors de la prochaine édition.
Je me suis donc approché de Lise. Voici notre discussion :
- C'est bon, on a enfin gagné !
- Enfin ! Je n'aurais plus à voir ta vieille tête tous les jours ! (J'ai reçu cette remarque comme un coup de poing, Journal. Je ne comprends pas du tout cette fille...)
- Tu disais moins ça hier soir... (Elle m'a rit au nez.)
- Pff ! J'avais juste envie de baiser et tu étais le seul mec disponible ! J'aurais bien demandé à Carl mais sachant qu'il était gay, ça n'aurait pas été cool. (Nouveau coup de poing.) Maintenant, laisse moi tranquille d'accord ? Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi.
Et elle s'est éloigné de moi.
14h
On a attendu trois heures dans un silence de plomb avant que les gens qui devaient nous récupérer arrivent enfin.
J'avais survécu. J'allais maintenant rentrer chez moi retrouver mon père alcoolique et violent...
Seulement, avec ma victoire, une grosse somme d'argent va être versée sur mon compte. Je vais devenir riche, Journal !
17h
Quand je suis arrivé chez moi, mon père dormais sur le canapé et la maison était dans un bordel sans nom. J'ai tout nettoyé avant d'aller dans ma chambre et d'écrire dans tes pages, Journal.
Ça y est, mon père vient de se réveiller... Je vais aller le voir, Journal, même si j'ai peur...
17h15
Comme je m'en doutais, il n'était pas très heureux de me voir... Voici notre discussion :
- Qu'est-ce que tu fiches ici toi ?! (Il titubait à cause de l'alcool.)
- J'ai gagné, je suis donc rentré chez moi...
- C'est plus chez toi ici. Tu es riche maintenant. Tu peux aller rejoindre tes petits amis riches, tu peux aller rejoindre cette fille que tu t'es pas gêné de baiser devant les caméras ! (J'avais presque oublié que toute l'édition avait été filmée.)
- Je... Tu ne peux pas me virer de chez toi, je suis mineur. (J'avais envie de pleurer mais je me suis retenu.)
- Je le sais bien... Mais dès que tu as 18 ans, je ne veux plus te voir dans cette maison, sale parasite ! (Je me suis mordu la langue pour m'éviter de répliquer quoi que ce soit et je suis retourné dans la chambre.)
Je pleurs, Journal. Tout compte fait, j'aurais peut-être mieux fait de crever là-bas...
***
Je levai les yeux, le cœur brisé. Je regardai Eliot qui avait les larmes aux yeux. Il chuchota :
- Quelle vie de merde il avait, le pauvre...
Une boule se forma dans ma gorge. C'était peut-être ce qu'il se serait passé pour Eliot si je l'avais laissé avec sa mère...
- Eliot ? Je peux te serrer dans mes bras ?
Le garçon parut surpris par ma demande mais m'y autorisa avec un sourire. Je le pris donc dans mes bras et il se blottit contre mon cœur. Il aimait faire ça, écouter mon cœur battre. Il disait que ça lui rappelait qu'on était en vie et que ça valait tout l'or du monde. Je souris à cette pensée, il avait bien raison !
Au bout d'un certain temps, Eliot se détacha de moi et s'empara du vieux livre en déclarant :
- Aller, plus que quelques pages et c'est terminé. On peut le faire !
Je hochai la tête et on continua notre lecture.
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