Épilogue
PDV David
Quand Éliot est rentré chez lui, je l'ai accompagné. L'accueil de sa mère était sinistre. Après tout, elle venait de perdre sa fille, elle était en deuil... Elle n'arrivait même pas à regarder son fils dans les yeux.
Éliot avait cherché à recréer un lien, à discuter, à lui raconter son point de vu mais rien n'y faisait. Elle aimait son fils, certes, mais elle avait besoin de temps pour accepter ce qu'il avait fait.
Éliot n'avait pas pleurer à ce moment là, il s'était juste tourné vers moi et avait dit, d'un ton las :
- Je ne peux pas rester ici...
Ce fut donc tout naturellement que je lui proposais de venir chez moi. Après tout, il serait bientôt riche, avec le chèque qu'il allait recevoir. Et puis, j'avais promis à sa sœur et à Matis que je le protégerais...
- Tu es sûr que tes parents accepteraient d'accueillir un pauvre chez eux ?
J'avais haussé les épaules pour toute réponse. Le soir même, nous passions la frontière pour nous retrouver du côté riche de la ville.
Je fus accueilli en héro. Tous les journalistes avaient voulu m'interviewer, des jeunes, filles et garçons, m'avaient tendu des papiers pour que je leur signe des autographes ou avaient voulu être prit en photo avec moi.
Tout le monde avait ignoré la présence de Éliot. Pour eux, ce n'était qu'un pauvre qui avait profité de la force et du mental d'un riche pour remporter la victoire sans faire d'efforts...
Ça m'avait mit tellement en colère ! Et dire que j'avais fais parti de ces jeunes là, auparavant... Je ne me rendais pas compte... Comment des gens pouvaient-ils être fiers et fêter la victoire de meurtriers ? Et, bizarrement, ce genre de chose ne se passaient que chez les riches...
Alors, pour montrer mon mécontentement et pour soutenir Éliot, j'avais ignoré toutes les questions des journalistes et tous ces jeunes stupides et ignorants qui me demandaient photos et autographes.
On s'était donc fraillé un passage parmi la foule, jusqu'à chez moi.
Nous avions tout de suite été accueillis par ma mère, qui m'avait attendu de pieds fermes juste devant l'entrée.
- Mon fils !!
Elle m'avait prit dans ses bras, ignorant la présence de Éliot, elle aussi. Je m'étais donc écarté d'elle et avait pointé Éliot du doigt :
- Maman, voici Éliot.
Le garçon avait fait un petit signe timide de la main. Ma mère l'avait lorgné, les yeux plissés puis avait fait un geste dédaigneux de la tête. Éliot avait baissé les yeux sur ses pieds.
- Maman, est-ce qu'il peut rester ici quelques temps ?
Elle avait soupiré et haussé les épaules. Cela voulait dire "fait ce que tu veux mais bon..." dans son langage.
Alors, il était resté. Ma petite sœur commençait même à l'apprécier.
Quelques temps plus tard, nous avions reçu nos chèques et Éliot était devenu un riche à part entière. Nous avions, évidemment, fait des centaines de conférences de presse et d'interviews. Une fois que la hype de notre victoire fut passée, Éliot donna la moitié de son argent à sa mère, et donna l'autre moitié aux pauvres de son village qui en avaient plus besoin que lui. Il garda juste assez d'argent pour se faire une nouvelle garde-robe moins trouée.
Je me sentais fier de lui. Il avait tout donné aux autres au lieu de toit garder pour lui. C'était une preuve d'humanité exemplaire...
Maintenant, Éliot vit toujours chez moi. Ma mère et mon beau-père s'habituaient à sa présence et commençaient même à l'apprécier.
Il passait voir sa mère des fois. Mais il me disait que c'était trop dure pour eux deux de vivre avec l'autre...
***
Aujourd'hui, c'était l'anniversaire de Matis. J'étais en train de remplir des ballons de baudruche d'hélium tandis que Éliot me fixait, un sourire aux lèvres.
- Tu vas vraiment faire ça ?
Je hochai la tête, plus déterminé que jamais.
- Ouais ! Et prépare la caméra parce que ça va envoyer du lourd !
- T'inquiètes pas pour ça !
Il brandit son nouveau téléphone sous mon nez.
- Ça y est, j'ai fini de tout gonfler ! Aller, viens !
On sortit dehors. Il faisait un froid de canard. Il avait neigé la veille.
Je pris une grande bouffée d'air et commençais à me dévêtir. Une fois complètement nu, je me mis à courir en criant comme un dégénéré et en lâchant des ballons multicolores sur mon passage. Éliot éclata de rire en me filmant.
C'était une excellente soirée qui commençait.
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