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Chapitre 5 : jour 2

Marina

Je ne pouvais arrêter de regarder le corps de Robert pendu à cette corde. Une boule s'était formé dans ma gorge et je n'arrivais à émettre aucun sons. Je connaissais assez ce type. Je le croisais des fois, dans la rue, avec son meilleur ami, Marc. D'ailleurs, celui-ci était en larme. Je le comprenais. J'aurais réagis pareil... 

Quelqu'un posa sa main sur mon épaule et je sursautai. Je détournai mon regard du cadavre de Robert et me tournai vers mon frère. Il me fit un petit sourire triste et me pris dans ses bras. On avait survécu à la première journée... On pouvait continuer ainsi ! Puis, la raison me reprit. On ne pouvait absolument pas gagner ensemble. C'était soit lui, soit moi. Je le serrai encore plus fort. Je ne voulais pas le perdre... 

Il tremblait sous mes doigts. Il avait faillit mourir durant ce conseil... Je ne remercierais jamais Matis d'avoir mit l'attention sur quelqu'un d'autre. D'ailleurs, il fallait de ce pas que j'aille le remercier. Je lâchai mon frère et lui fit un sourire. Il me le rendis avant de se détourner pour aller je ne savais où.

Je me levai et regardai autour de moi à la recherche de la maison de Matis. Je la trouvai entre celle de David et celle de Léana. Je toquai timidement. Il ouvrit tout de suite la porte comme si il attendait une autre personne que moi. Quand il me vit, il eu l'air étonné.

- Euh... Qu'est ce que tu veux ?

Il ne me fit pas entrer dans sa maison. 

- Je... je venais pour... te remercier d'avoir sauvé mon frère. 

- Je ne l'ai pas fais pour toi. J'en ai rien à foutre de ton frère. Et de toi aussi d'ailleurs.

Je ne disais rien. Je n'avais pas les mots. Où était donc passée la sympathie de ce garçon ? 

- Tu compte rester ici combien de temps ?

Ça voulait clairement dire qu'il voulait que je dégage. Je serrai les dents, j'avais une forte envie de lui enfoncer mon poing dans sa figure. J'allais partir quand j'entendis une voix féminine qui venait de l'intérieur de sa maison :

- C'est bon, t'as fini ?

- J'arrive !

Il me ferma littéralement la porte au nez. Je clignai plusieurs fois des yeux pour être sûre que je ne rêvais pas. Oui, la voix que j'avais entendue était celle de Léana en personne ! Que faisaient-ils ? Je secouai la tête. Ce qu'ils faisaient était une évidence. Que pouvaient-ils bien faire d'autre de toute manière ?

Je levai les yeux au ciel et décidai de rentrer chez moi.

David

Je soupirai, à l'intérieur de ma maison. J'avais fermé mes rideaux car, mon merveilleux voisin, Matis, avait invité une fille à sa maison. Évidemment, il avait oublié de fermer ses propres rideaux... Je n'avais aucune envie de les voir en plein acte sexuel merci bien !

Je décidai de sortir dehors, m'ennuyant fermement. Le soleil brillait encore mais il faisait toujours froids. Ce temps était assez désagréable... 

Je me mis à marcher sans réel but précis. Je passai devant la place. Quelques pauvres étaient occupés à détacher le cadavre de cet abrutis de sa corde. Il était temps, ça commençait à sentir le mort dans tout le village. 

Inconsciemment, je me dirigeai vers eux. Il y avait le rouquin d'Antoine, la fille blonde et bizarre qui s'appelait Kate, le meilleur ami du mort Marc et ce sale pauvre de Eliot. D'ailleurs, c'est lui qui portait le cadavre tandis que les autres essayaient vainement de couper la corde. Mais quelle bande d'incapables ! 

Mon regard croisa celui de Eliot. Il cria :

- Eh ! L'enfant pourrit gâté ! Tu viens nous aider ?

Comment il venait de m'appeler là ? 

- Qu'est ce que t'as dis ?!

- Viens nous aider, bordel ! 

Son ton était tellement autoritaire que je fus pris au dépourvu et que je me sentis obligé de venir les aider. Je sortis le couteau suisse que j'avais tout le temps dans ma poche et coupai la corde en un rien de temps. 

Le poids de Robert faillit faire chuter Eliot mais il se rattrapa de peu en s'appuyant sur un poteau. 

- Bon, il faut qu'on l'enterre. 

Il tenait dans ses bras le cadavre de Robert. Il ne semblait pas être dérangé par l'odeur immonde qui en ressortait. Il devait être habitué... 

Il s'approcha de moi avec sa bombe puante et un sourire narquois sur les lèvres.

- Tiens, prends les pieds et aide moi à le porter dans les bois.

- Et nous, on fait quoi ? demanda le meilleur ami du mort.

- Allez chercher une pelle et allez creuser, on arrive.

Le petit groupe hocha la tête d'un même mouvement et nous laissèrent là. Eliot posa le cadavre au sol, je fis de même. Il s'essuya le front en soupirant. Il dégoulinait de transpiration. Il s'assit alors par terre, à même le sol, les mains tremblantes. Sa respiration se fit de plus en plus bruyante. Merde. Que se passait-il exactement ? Je m'accroupis auprès de lui.

- Eh ! Sale pauvre ! Qu'est ce que t'as ?

- Je... Je viens de... tenir un cadavre dans mes bras... il faut que... je dois me doucher... il faut que je nettoie la mort sur mes mains... 

Je posai une main sur son épaule pour essayer de le réconforter. Il l'a repoussa d'un geste vif.

- Ne me touche pas ! 

Je levai les mains en l'air. Je le laissais donc reprendre ses esprits, sans rien dire. Ce type était vraiment bizarre. Il avait sûrement un problème mental, c'était courant chez les pauvres.

Au bout d'un certain temps, il se releva, les larmes aux yeux. 

- Bon ! Allons-y !

- Euh... tu voulais pas aller te doucher à l'instant ?

- Il faut bien finir le travail. C'est sûr que t'es pas habitué à ça, sale gosse pourrit-gâté.

- Sale pauvre !

Je m'emparai des pieds de Robert tandis que Eliot s'empara des bras. Et nous l'emmenions dans la forêt obscure qui bordait le village de Thiercelieux. Les autres avaient déjà creusé un trou très approximatif et s'étaient barrés. Eliot soupira.

- Mais quels incapables ! Ils appellent ça un trou sérieux !?

Je déposai le corps au sol tandis que le pauvre essayait tant bien que mal d'arranger ce trou. Au bout d'un certain temps, il posa ses yeux noirs sur moi.

- Vas-y, tu peux mettre le corps dans le trou.

J'obéis sans dire un mot. Après avoir terminé ma besogne, je me retournai vers Eliot, qui était appuyé contre un arbre, essoufflé, se tenant les côtes. Ses jambes étaient tremblantes mais, il restait tant bien que mal debout. Je m'approchai de lui, inquiet malgré moi.

- Ça va ?

- Oui, c'est bon, rentrons.

Il se détourna et prit le chemin du retour, me laissant seul. Je fixai le trou béant dans le sol avec le cadavre à l'intérieur. Une terrible odeur de pourriture m'arriva aux narines et je réalisais qu'on avait oublié de fermer le trou. Je soupirai en m'emparant de la pelle. J'étais sûr qu'il avait fait exprès de partir pour me laisser le sale bouleau !

Elliott

J'étais enfin sous la douche. Je n'avais pas eu le courage de recouvrir le corps. Mais je savais que David le ferait a ma place. Il n'était pas si con qu'il en avait l'air.

J'allumai le robinet et mis la chaleur de l'eau au maximum. Il fallait que je me désinfecte. J'avais touché un cadavre bordel !

Je laissai l'eau bouillante couler sur ma peau et regardai celle-ci devenir toute rouge. Je m'emparai du savon mit à ma disposition et je commençai a gratter.

Je serrai les dents pour ne pas hurler. Je grattai frénétiquement sans m'arrêter. La mort était sur moi, il ne fallait pas que j'arrête de gratter. Je continuais donc, malgré la douleur.

Quand je ressortis de la douche, ma peau était toute rouge et, a quelques endroits, saignait. Mais cela en vallait la peine, j'étais propre maintenant.

Je m'habillai en grimaçant et sortis de la salle de bain.

Je regardai par la fenêtre et vis David entrer dans sa maison en se frottant ses mains pleine de terre. J'avais raison, il avait terminé le bouleau.

J'allais m'asseoir sur mon canapé et fermai les yeux. J'étais énormément fatigué. J'aurais aimé rester un peu avec ma sœur mais je m'endormais déjà. Tant pis.

Matis

Je fis un sourire en regardant Léana sortir de chez moi. J'avais passé un après-midi de folie a ses côtés. Cette fille était vraiment génial !

Je sortis a mon tour de ma maison. J'allais rendre une petite visite a mon meilleur ami.

Je toquai a sa porte et il m'ouvrit directement . Je lui fis un de mes plus beaux sourire. Il ne me le rendit pas et continua a faire la gueule en me laissant entrer.

- Ça va ? lui demandai-je juste pour la forme.

Il se mit a grogner.

- Je viens d'enterrer un cadavre pendant que toi tu t'envoyais en l'air avec cette abrutie de Léana !

- C'est toi qui l'a enterrer ? Je croyais que tu détestais les pauvres. Je ne te voyais en aucun cas aller enterrer l'un de leur congénère...

- J'ai pas trop eu le choix figure toi ! On m'a obligé a le faire !

Je ricanai.

- Mec, c'est pas toi qui disais que personne ne devais te donner d'ordre ?

Il fut prit au dépourvu. Il soupira et s'assit sur une chaise. Je m'assis a ses côtés et posai une main réconfortante sur son épaule.

- Mec, tu devrais te détendre. Fais comme moi : profite de la vie tant que tes encore vivant !

- Ouais sauf que toi t'as pas un rôle qui va te faire mourir, t'as un rôle qui va te faire gagner...

- Qu'est ce que tu en sais ?

Il haussa les épaules.

- Ce n'est qu'une supposition.

Je hochai la tête et me levai. Mon ami garda la tête baissée.

- Bon ! Ça pue la déprime ici ! Je vais aller rejoindre les autres.

Il ne me répondit pas. Il semblait vraiment m'en vouloir. Mais ce n'était pas de ma faute si il avait eu un mauvais rôle !

Je sortis de chez lui en fermant la porte derrière moi.

Léana

J'étais assise sur un muret, juste devant ma maison. Guillaume, Frédéric et Mélissa étaient en grande discussion a propos de marques de voiture. Moi, je n'en avais rien a faire. Je n'arrêtais pas de penser a l'après-midi que j'avais passé avec Matis. Un légé sourire flottait sur mon visage. C'était génial...

- Salut la compagnie !

Je levai les yeux au son de cette voix. Mon cœur s'accéléra. Je ne savais pas qu'un garçon que je connaissais a peine pouvais me faire ce genre d'effet...

Il s'assit près de moi sur le muret et son regard vert se perdit dans le vide. Ses cheveux tombaient sur ses yeux mais cela ne semblait pas le déranger.

Les trois autres continuaient leur discussion. Je détournai mon regard du garçon assit a mes côtés. Je me levais, le soleil était en train de se coucher. La nuit allait bientôt commencer.

Mon regard fut attiré par un mouvement dans la maison de David, le meilleur ami de Matis.

Il était là, a la fenêtre, et m'observait, les yeux plissés. Je fronçai les sourcils. C'était quoi son problème ?

Je lui fis un signe de tête et il détourna les yeux. Son ombre disparue dans l'obscurité de sa maison. Des frissons me parcoururent le dos.

- Eh ben alors Léanou ! T'as vu un fantôme ou quoi ?

Guillaume me sauta sur le dos et la surprise du geste me fit chuter. Le con !

- Mais tes pas bien dans ta tête ou quoi ?!

Je me relevai en grognant. Soudain, le mégaphone se mit a grésiller :

- Rentrez tous chez vous, le village doit se préparer à dormir.

Matis nous fit un signe de la main et entra dans sa maison. Il ne m'avait même pas dit au revoir...

Je rentrais a mon tour, le cœur battant. Pourquoi étais-je stressé ? Je savais que je n'allais pas mourir ce soir alors pourquoi ?

Le regard de David me revint en mémoire. J'avalais difficilement ma salive, une boule s'était formé dans ma gorge.

Ce regard voulait dire quelque chose, je le savais. Mais quoi ? Je n'avais qu'une seule hypothèse...

David n'était pas de notre côté. Et il ferait tout pour survivre. C'était chacun pour soi. Il ne fallait faire confiance a absolument personne. Même pas a Matis... Ce regard était en fait une mise en garde !

- Le village s'endort.

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