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Chapitre 25 : 8ème Conseil

PDV Éliot

Je me précipitai hors de ma maison, le cœur en panique. Est-ce que David était toujours endormi à même la poussière du sol ? Quelqu'un l'avait-il ramené dans son lit ou était-il rentré tout seul ? En tout cas, je me sentais coupable de ne pas l'avoir fait moi-même...

Je retournai à l'endroit où j'avais laissé David hier soir. Personne ne s'y trouvait. Je me sentis tout de suite rassuré. Il avait dû se réveiller et rentrer chez lui...

Je m'apprêtais à aller le visiter quand j'aperçus ma sœur du coin de l'œil. Elle était assise sur l'un des rondins de la place et fixait l'estrade d'un air absent. Je me dirigeai vers elle, inconsciemment, une boule dans la gorge.

Je pris place sur le rondin à sa droite sans dire un mot et dirigeai mon regard vers l'estrade à mon tour. Un corps se trouvait sous un drap blanc. Cette fois-ci, c'était de ma faute, c'était moi le meurtrier.

J'eus soudainement très mal à l'estomac et j'eus un haut-le-cœur. Je me levais précipitamment en mettant une main devant ma bouche.

Marina leva son regard rempli de larmes vers moi. Elle savait, elle aussi, qui était sous ce drap...

Je ne pus me retenir plus longtemps, je me mis à vomir sur le sol poussiéreux de la place.

Une fois terminé, je m'essuyais la bouche d'une main tremblante et murmurai :

- Je suis tellement désolé, Marina...

Elle secoua la tête.

- Ne le sois pas... C'est le but du jeu, après tout...

Dans sa voix résonnait la fatigue et la lassitude. On aurait dit qu'elle était prête à mourir.

- Marina...

Je ne savais même pas quoi dire. Elle ne leva pas son regard vers moi, elle ne pouvait sans doute pas me regarder dans les yeux sans avoir une envie furieuse de me tuer... Et je la comprenais.

Marina avait reporté son attention sur le corps de Matis, comme si je n'existais plus à ses yeux. Je serrai les dents, je me sentais tellement coupable.

Comment pourrais-je même me regarder dans une glace quand j'aurais tué ma propre sœur pour remporter la victoire ? Je me détestais déjà, ça allais juste devenir de pire en pire...

Je fis quelques pas pour m'éloigner de ma sœur. Elle voulait sûrement être seule ou du moins, pas avec moi...

Des larmes coulèrent à flots sur mes joues. Moi qui croyais ne plus ressentir quoi que ce soit, je m'étais bien trompé tout compte fait...

Mes pas me guidèrent vers la maison de David sans que je ne m'en rende compte. Je toquai à sa porte, les larmes coulant toujours sur mes joues. Personne ne vint m'ouvrir.

Alors, j'entrai. La maison était silencieuse et sombre. Je me dirigeai vers sa chambre. Elle était, elle aussi, plongée dans le noir.

Je vis une ombre sur le lit, qui ne bougeait pas. Dans un élan de panique, j'allumai la lumière. David poussa un grognement et se cacha les yeux avec ses mains.

- Éteints tout de suite cette maudite lumière !

Je me sentis tout de suite rassuré à l'entente de sa voix. Je lui obéis et éteignis donc la lumière. Nous étions à nouveau plongé dans le noir.

Je l'entendis soupirer, toujours allongé dans son lit :

- Qu'est-ce que tu veux Éliot ?

- Je... Je voulais juste savoir si tu allais bien...

Je reniflai, les dents serrées pour empêcher mes larmes de couler. Malheureusement, le tremblement dans ma voix ne manqua pas d'alerter mon coéquipier.

- Tu es en train de pleurer ?

- Non, pas du tout ! Alors, comment tu vas ? Tu es rentré tout seul hier soir ?

- Disons que j'ai mal partout, mais je suis toujours en vie alors ça va.

Il y eut un silence, puis il reprit :

- Je pensais que c'était toi qui m'avait ramené hier soir... Ça doit être quelqu'un d'autre alors...

- Qui ?

Aucune réponse. Il avait dû hausser les épaules.

- Tu peux allumer la lumière maintenant, si tu veux.

- Euh... Finalement, je suis bien comme ça...

Je l'entendis ricaner :

- Tu veux pas que je vois que tu pleurs c'est ça ?

Je soupirai, démasqué.

- C'est juste que...

- Tu es à bout. Moi aussi, j'ai craqué hier... Et puis, tu t'apprêtes à éliminer ta sœur, c'est normal de pleurer. Ne te retiens pas pour moi.

Alors, j'éclatais en sanglots. David bougea dans son lit, pour se rapprocher de moi. Il attrapa ma main et me tira, me faisant tomber dans son lit, près de lui. Puis, il m'entoura de ses bras. Je plongeai ma tête dans son cou et continuai de pleurer.

Quelques minutes de pleurs plus tard, je m'étais calmé. Mais David ne me lachait pas pour autant. Je me sentais tellement bien dans ses bras, je me sentais en sécurité. Je voulais rester dans ses bras toute ma vie.

David était silencieux, son souffle était profond. S'était-il endormi ? J'eus ma réponse quand il prit la parole :

- Ça va un peu mieux ?

Je hochai ma tête toujours plongée dans son cou. Je le sentis me repousser. Je me redressai donc, comprenant que le moment réconfort était fini.

- Merci...

Il se redressa à son tour en retenant des gémissements de douleur.

- C'est normal. On sera toujours là l'un pour l'autre. On se protégera toujours, même quand tout sera fini, je te le promets.

Je sentis comme si mon cœur allait décoller et que des milliers de papillons s'étaient envolés dans ma poitrine.

PDV David

J'avais approché mon visage du sien sans trop réfléchir. J'avais juste envie de penser à autre chose, de ne plus penser à ce qui nous attendait dehors, quand le Maître du Jeu nous appelerait pour le dernier Conseil.

Je posai donc délicatement mes lèvres sur celles d'Eliot. Le garçon parut surprit par mon geste mais ne me repoussa pas.

Malheureusement, l'appel maudit du Maître du Jeu mit bien trop vite fin à notre baiser.

- Tous les villageois doivent se réunir au centre du village pour commencer le Conseil.

Je sentis les mains de Éliot trembler contre mes joues. Je les attrapai donc et les serrai très fort dans les miennes en lui murmurant :

- C'est bientôt fini...

Il hocha la tête et sortit de mon lit. Il alluma la lumière. Ses yeux et ses joues étaient rouges, ses cheveux bruns étaient tout ébouriffés.

Il me tendit la main pour m'aider à me lever. Je l'aggripais et il me tira. Je grimaçais de douleur en me dressant sur mes pieds.

- Bon, allons-y, qu'on en finisse.

Éliot hocha la tête et sortit. Je le suivis de près.

Nous nous installâmes sur les rondins, près de Marina. La jeune fille ne daigna même pas nous regarder. Son regard était rivé sur le corps qui reposait sur l'estrade, sous le drap blanc. Mon cœur se serra, sachant très bien qui se trouvait dessous.

Le Maître du Jeu apparut sans prévenir et souleva le drap. Je serrai les dents quand je vis le visage mort de mon meilleur ami. Il semblait juste endormi paisiblement. Il devait être mort en paix, dans son sommeil... Je pris une grande bouffée d'air et détournai mon regard du cadavre.

- Matis est mort cette nuit, c'était un Loup-garou.

Bizarrement, je sentis le regard du Maître du Jeu me percer la peau. Quand je levai mon regard vers lui, il détourna les yeux et reprit :

- Je vous laisse débattre entre vous pour savoir qui vous allez tuer ensuite.

Un silence se fit sur la place. Je tournais mon regard vers Marina. Celle-ci fixait toujours le corps de Matis. Je décidai de rompre ce silence pesant :

- Marina ?

Elle tourna alors sa tête vers moi, déterminée.

- Oui. Je suis prête. Je vais rejoindre ton meilleur ami et prendre soin de lui et, toi, tu prendras soin de mon frère.

- Oui, tu as ma parole.

Éliot ne disait rien. Il regardait ses pieds, les mains tremblantes.

Le Maître du Jeu revint quelques instants plus tard.

- Nous pouvons commencer le vote. Qui vote contre Marina ?

Marina leva sa main la première. Elle votait contre elle-même, elle était vraiment prête à perdre la vie.

J'hésitais un instant en jetant un regard à Éliot. Il avait le regard vide et sa main se leva mécaniquement, comme si il était devenu un robot. Je soupirai en levant ma main à mon tour.

- Trois votes contre Marina.

Le Maître du Jeu s'avança vers la pauvre fille.

- Comment veux-tu mourir ? Je te laisse le choix de choisir ce que tu veux.

Marina se leva pour faire face au Maître du Jeu.

PDV Marina

Comment ça, j'avais le choix ? C'était comme si le Maître du Jeu avait pitié de moi.

- Je ne sais pas... Quelle est la façon la plus rapide de mourir, à votre avis ?

Le Maître du Jeu semblait prit au dépourvu. Il répondit tout de même :

- Je pense qu'une balle de pistolet placer au bon endroit pourrait tuer facilement.

- Alors, c'est bon, faites donc ça.

Le Maître du Jeu hocha la tête et sortit de sa poche un pistolet. Il le pointa entre mes deux yeux.

- Attendez ! Je veux mourir sur l'estrade, aux côtés de Matis...

Le Maître du Jeu baissa son arme et me laissa monter sur l'estrade. Je faisais maintenant face à mon frère et à David.

Mon frère avait les yeux rivés sur moi. Tout son corps tremblait. Il était sur le point de faire une crise, il avait besoin de moi...

Je sentis soudainement le canon froid du pistolet sur mon front. Un frisson me parcourut tout le corps. Mon cœur se mit à battre la chamade. J'étais sur le point de mourir...

- Quelles sont tes dernières paroles ?

J'ouvris la bouche mes aucuns sons n'en sortit. J'avais peur.

- Je...

- Marina, je t'aime ! J'ai changé d'avis, je veux mourir à ta place !

Mon frère s'était levé et s'apprêtait à monter sur l'estrade mais David le rattrapa.

- Ne fais pas de conneries Éliot !

- Lâche moi !!! Je ne peux pas la regarder mourir sans rien faire !!

Mais David ne lâcha pas prise. Alors, mon frère peta un câble et envoya son poing dans la figure du riche qui s'écroula par terre, sonné.

J'écarquillai les yeux, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer.

Éliot monta sur l'estrade et me prit dans ses bras. Je me laissai faire, telle une poupée de chiffon.

Je ne comprenais plus rien. Donc, je n'allais pas mourir ? Mon frère allait sacrifier sa vie et celle de David pour sauver la mienne ? Non, ça ne pouvait pas être possible ! Je repoussai mon frère en disant :

- C'est moi qui vais mourir Éliot. Je veux faire ça pour toi !

Il secoua la tête. Tout son corps tremblait comme une feuille morte.

- Non, non, non, tu ne peux pas mourir !

Il retourna à la charge mais je le repoussai à nouveau.

- Je suis désolée frérot mais, je dois mourir !

Je jetai un coup d'œil au Maître du Jeu qui regardait la scène, abasourdi.

- Tuez moi, monsieur !

Il pointa son pistolet vers moi et tira.

J'eus juste le temps de voir mon frère se jeter sur le Maître du Jeu avant que la balle ne m'atteigne en pleine tête et que tout devienne noir.

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