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Chapitre 23 : jour 8

PDV David

Le corps de Léana retomba lourdement sur le sol dans un bruit sourd. Ça y est, elle était morte. Sa tête était toujours plongée dans la petite bassine d'eau.

Le Maître du Jeu se frotta les mains en se redressant puis annonça :

- Léana était un Loup-garou.

Il nous fit, ensuite, un salut de la main avant de s'en aller d'un pas lent et mystérieux.

Je fixai le corps de Léana, ma respiration bloquée dans ma gorge. Bientôt, le corps de Matis, mon meilleur ami, se trouvera au même endroit que celui de la jeune fille métisse, sans vie. Un frisson me parcourut tout le corps et je détournai mes yeux du cadavre.

Je jetai un coup d'œil à Éliot. Lui aussi avait détourné les yeux du corps et avait tourné son regard vers le mien.

Nous gardâmes nos regards plongés l'un dans l'autre pendant quelques secondes et je sentis un regain de courage me traverser le corps. On pouvait le faire, on pouvait s'en sortir, même si les pertes seraient considérables. Sa sœur, pour Éliot et, pour moi, mon meilleur ami.

Le premier à bouger fut Matis et Marina le suivit de près. Ils allèrent près du corps de Léana.

Je tournais à nouveau mon regard vers Éliot mais celui-ci avait disparut. Il devait sûrement être rentré chez lui pour dormir un peu. D'ailleurs, j'allais faire la même chose...

PDV Marina

Matis m'aida à transporter Léana dans la forêt. Celle-ci était devenue un véritable cimetière. Ça faisait froid dans le dos...

Comme d'habitude, Matis m'aida à creuser un trou pour y laisser reposer le cadavre de la belle jeune fille, puis, m'aida à le reboucher.

Une fois notre besogne terminée, je m'épongeais le front, couverte de transpiration.

Je regardais le beau blond qui s'était assit sur le sol meuble de la forêt. Je l'entendis soupirer. Je vins m'asseoir à ses côtés en posant une main rassurante sur son genou.

- Tout va bien ?

Il haussa les épaules en secouant la tête.

- C'est juste que je me dis que c'est la dernière fois qu'on passe du temps ensemble et qu'on est en train d'enterrer quelqu'un...

Une boule se forma dans ma gorge. Je n'avais pas envie de mourir et pourtant, bientôt, ce serait la fin.

- C'est vrai que l'ambiance n'est pas tip top... dis-je pour essayer de détendre l'atmosphère.

Il eut un petit rire et se leva. Il me tendit la main, je la pris. Il m'aida à me relever.

- T'as raison, cassons nous d'ici !

Je souris et nous nous dirigeâmes, main dans la main, vers le village.

PDV Matis

Une fois arrivé au village, je lâchais la main de Marina. Celle-ci me lança un regard interrogateur.

- Il faut que j'aille parler à Dave.

Elle haussa un sourcil. Je me sentis obligé de préciser :

- Pour lui parler de ton frère, comme je te l'ai promis. Ne t'inquiètes pas, je ne serais pas long.

Enfin... J'espérais ne pas l'être...

Elle hocha la tête avec un petit sourire mignon. Avant que je parte, elle déposa un petit bisou timide sur ma joue.

Je souris en me dirigeant vers la maison de mon meilleur ami.

Je toquai à sa porte, espérant qu'il soit là et qu'il soit seul. Bientôt, Dave vint m'ouvrir, les yeux tous bouffis et l'air plus grincheux que jamais. Il ne dit rien et me regardait d'un œil noir.

- Euh... Je peux entrer ? Je dois te parler...

Il me laissa passer, toujours muet. J'entrai donc dans sa maison d'un pas que je voulais assuré.

Dave ferma la porte et se tourna vers moi, le regard brillant de fatigue.

- J'espère que c'est important... Je faisais un beau rêve...

Je lui fis un sourire désolé. Il avait l'air vraiment fatigué. Lui, qui avait d'habitude la peau assez bronzée, avait maintenant un teint blafard. Des cernes presque noires entouraient ses yeux bleus ternes, d'habitude pleins de vie. Je remarquais qu'il avait aussi perdu du poids et des muscles.

- Bon, qu'est-ce que tu veux ? Je n'ai pas que ça à faire Matis...

Je secouai la tête. Je n'étais pas venu ici pour m'inquiéter pour mon meilleur ami mais pour rassurer Marina.

- Hum... Nous savons tous que vous allez remporter la victoire avec Éliot...

Il haussa un sourcil en hochant doucement la tête.

- En effet...

- Mais... Tu as pensé à ce qu'il se passera après ?

Il haussa les épaules.

- Et bien... Les autorités vont venir nous chercher dans leur gros camion et nous ramener chez nous. On récupérera nos forces et nos nuits de sommeil puis, on ira célébrer notre victoire, comme d'habitude, je suppose.

Je fermai les yeux. C'était bien ce que je pensais, il avait oublié un détail crucial...

- Et Éliot, il fera quoi ? C'est un pauvre, je te rappel...

Dave fronça les sourcils, ouvrit la bouche mais aucun sons n'en sortit. Il se gratta la nuque en soupirant :

- Merde... J'avais presque oublié...

Une lueur inquiète brilla soudainement dans ses yeux bleu.

- Imagine il disparaît, comme Josef !

Il semblait horrifié par cette idée, cela me rassura. Malgré leur "faux couple", il tenait quand même à Éliot.

- Il ne disparaîtra pas, si tu restes avec lui.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu veux que j'aille vivre chez les pauvres ?!

Il semblait aussi horrifié par cette idée là... Il n'avait pas autant changé que ça, finalement.

- Tu fais ce que tu veux, mais tu le protèges, c'est tout. Ce sont mes dernières volontés.

Il se mit à ricaner.

- Avec tout ce que tu peux me demander, tu me demandes de protéger un mec que tu connais à peine...

Je soupirai.

- Je fais ça pour rassurer Marina. Je lui ai promis que tu dirais oui...

Je le fixai avec des yeux de chien battu. Il n'arrivait jamais à résister à ses yeux là.
Il secoua la tête.

- Pas la peine de me faire c'est yeux là, c'est d'accord. Et je l'aurais fais, même sans ta demande.

- Sérieusement ?!

Dave hocha la tête avec sourire las.

Il plongea son regard dans le mien. Des larmes commencèrent à perler dans le coin de ses yeux. Je m'approchai de lui pour le réconforter mais il s'écarta d'un pas. Il se tourna dos à moi et je l'entendis renifler. Il était en train de pleurer...

Je ne savais pas quoi faire ni quoi dire. Je n'avais presque jamais vu mon meilleur ami dans cet état, lui qui, d'habitude, ne montrait pas ses émotions...

- Dave ?

Un reniflement sonore me répondit. Je tentais donc de le rassurer :

- Je ne t'en veux pas, d'accord ? Tu fais ça pour survivre, j'aurais fais pareil à ta place.

Il se retourna subitement, les yeux rougis par les larmes et le visage ravagé par la tristesse.

- Mais tu n'es pas à ma place ! Ce n'est pas toi qui doit tuer ton meilleur ami ou même ta sœur ! Je n'ai pas envie que tu meurs moi ! Qu'est-ce que je ferais sans toi ?!

Une boule se forma dans ma gorge et je sentis les larmes me monter aux yeux.

- Je... T'as raison... Je ne peux pas savoir ce que ça fait d'être à ta place... Mais je suis sûr d'une chose, tu feras de grandes choses, même sans moi...

Je sentis ma voix se briser à la fin de ma phrase et un sanglot monter dans ma gorge que je ne pus retenir. Les larmes que j'avais tenté de contenir se mirent à couler à flot et j'éclatais en sanglot à mon tour.

Dave se jeta dans mes bras et je le serrai très fort comme si il était ma bouée de sauvetage. Nous pleurâmes, comme ça, dans les bras l'un de l'autre, pendant quelques temps avant de nous calmer peu à peu et de finir par nous séparer.

- Merci...

Dave regardait ses pieds, honteux.

- Non, merci à toi, ça fait du bien de craquer de temps en temps...

Il eut un petit rire du nez puis leva son regard vers moi :

- Tu étais venu pour ça ?

Je me mis à rire.

- Ce n'était absolument pas prévu...

Il plissa les yeux avec un sourire.

- Menteur.

Un silence s'abattit entre nous. Je fis donc mine de partir mais Dave me rappela :

- Attends !

Je m'arrêtais net et me retournais vers lui.

- Oui ?

- Quelles sont tes dernières volontés ?

Je fronçai les sourcils.

- Je te l'ai déjà dis, je veux que tu protèges Éliot.

Il secoua la tête.

- Non, ça, c'est la dernière volonté de Marina, que j'exaucerai avec plaisir ! Mais toi ? Tu veux que je fasse quoi en ton honneur ?

- Ah ben ça, je n'y ai jamais pensé...

- Dis n'importe quoi ! Un truc complètement débile si tu veux ! Je ferais tout !

Je me mis à ricaner. Un sourire malicieux se dessina sur mes lèvres.

- Très bien... Alors... Tu lâcheras des ballons à poil dans les rues une fois par an, le jour de mon anniversaire !

Il ricana à son tour.

- Très bien, je ferais ça en ton honneur tous les ans, tu peux compter sur moi !

Il me prit une nouvelle fois dans ses bras, me serra quelques secondes et me laissa partir.

Je sortis donc de la maison, le sourire aux lèvres mais le cœur lourd.

PDV Éliot

Je vis Matis quitter la maison de David. Il était seul, c'était le moment ou jamais d'intervenir.

Je sortis d'un pas rapide de chez moi et me ruais littéralement sur le grand blond. Il parut étonné par la soudaine attention que je lui portais.

- Qu'est-ce que tu veux Éliot ?

Je remarquais que sa voix était légèrement cassée et ses yeux rougis, comme si il avait pleuré. Mais je ne fis aucune remarque.

- J'ai une proposition à te faire pour cette nuit.

Il plissa les yeux, curieux. Il m'invita à continuer d'un signe de la main.

- Je veux que les Loups-garous me tue moi et pas David.

Un silence répondit à ma demande. Le blond semblait réfléchir.

- Alors ? Tu en dis quoi ?

Matis soupira en plongeant sa tête dans ses mains. Je ne m'attendais pas du tout à cette réaction...

- Tout va bien ?

Je grimaçais. Quelle question débile. Ce mec savait qu'il allait mourir, évidemment que ça n'allait pas...

- Ça va être l'enfer cette nuit... murmura-t-il enfin.

- Pourquoi ?

- Ta sœur ne va jamais vouloir te faire du mal et moi, jamais je ne toucherais un cheveux de mon meilleur ami et, pourtant, il va falloir choisir...

- Convainc ma sœur de me choisir moi ! De toute façon, la Sorcière a encore toutes ses potions, je ne mourrais pas !

Matis soupira en haussant les épaules.

- Je vais essayer d'en parler à Marina mais je ne te promets rien...

- Merci.

Il me salua d'un hochement de tête puis, parti, sûrement à la recherche de ma sœur.

J'avalais ma salive difficilement, le cœur battant. Le soleil commençait à descendre dans le ciel. Bientôt, cette partie serait enfin terminée. J'avais l'impression d'être là depuis des années, pourtant cela ne faisait que huit jours que tout avait commencé.

Je soupirai, profitant des derniers rayons du soleil qui chauffaient ma peau pâle.

Quelques temps plus tard, la voix du Maître du Jeu retentit dans les hauts parleurs :

- Rentrez tous chez vous, le village doit se préparer à dormir.

Je vis alors Matis ramener Marina chez elle. Ils s'embrassèrent puis se séparèrent. Chacun rentra chez dans leur maison respective.

Je fis de même. Je m'allongeai dans mon lit, prêt à recevoir les coups de couteau.

- Le village s'endort.

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