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Chapitre 16 : 5ème conseil

PDV Matis

- Le village se réveille.

Je ne m'étais même pas rendormi. Je m'étais senti stressé toute la nuit. Nous n'étions plus que la moitié des participants à être encore vivant. C'était la dernière ligne droite avant la victoire. Sauf que j'avais un horrible pressentiment... J'avais l'impression que rien n'allait se passer comme je l'avais prévu...

J'enfilais une chemise et sortis de ma maison. Je ne voulais plus rester seul, mes pensées me rendaient fou.

Je passais devant l'estrade où reposait le corps de Antoine le rouquin. Je m'arrêtais quelques instants et contemplai le draps blanc.

Bizarrement, je me sentais de plus en plus mal de tuer des gens sans défense qui n'avaient rien demandé... Personne ne méritait de mourir et surtout aussi jeune. Quelle société de merde !

Soudain, quelqu'un me donna une tape dans le dos, coupant le file de mes sombres pensées. Je me retournais et vis mon meilleur ami qui me souriait.

- Pourquoi tu fais cette tête d'enterrement ?

Je haussai les épaules. J'eus soudain l'envie de le prendre dans mes bras et de le serrer très fort. Ce que je fis d'ailleurs. David sembla surprit mais se laissa faire.

- Je ne veux pas que tu meurs... murmurai-je.

- Alors ne me tue pas.

Il me repoussa légèrement et plongea son regard vert dans le mien. Il semblait vraiment très sérieux.

- Je n'ai pas le choix. Il faudra bien que je te tue à un moment...

- On a toujours le choix, Matis.

J'ouvris la bouche mais aucuns sons n'en sortit. Il avait raison. J'avais le choix. J'avais choisis la voie facile et je ne pouvais plus m'en détacher. C'était plus fort que moi, c'était l'instinct de survie. Accepter de tuer des gens innocents pour ne pas se faire tuer par le Maître du Jeu. Le choix de la lâcheté...

Je secouai la tête et changeai de sujet :

- Tu viens manger le petit-déjeuner avec moi ?

Il secoua la tête.

- Je vais aller réveiller Eliot, c'est un vrai loir !

Je souris. J'avais presque oublié qu'ils étaient en couple tout les deux... Je n'arrivais toujours pas à y croire...

Je me dirigeais donc vers la cantine tout seul. J'entrai à l'intérieur, remplissai mon plateau et cherchais une place avec des gens.

D'un côté, il y avait Léana et Mélissa qui mangeaient tout en discutant. De l'autre côté, il y avait Marina qui mangeait seule et en silence.

Mon choix fut vite fait. Je me dirigeais à grands pas vers la jeune fille aux cheveux brun. Quand elle me vit approcher, elle sembla prise de panique. Je posais mon plateau en face d'elle en fronçant les sourcils.

- Tout va bien Marina ?

Elle ne me répondit pas et regarda un point derrière moi. Je me retournai discrètement pour voir ce qui la mettait dans cet état. Léana nous fixait d'un air mauvais.

- Léana ne va rien te faire, si c'est ça qui t'inquiètes.

Marina soupira.

- Je sais...

Elle hésita à continuer.

- Tu peux tout me dire Marina, je ne te ferais rien.

Elle secoua la tête.

- Je sais... Je n'ai pas peur pour moi... Je... Je ferais mieux de partir.

Elle se leva précipitamment mais je l'attrapai par le poignet et l'obligeais à se rasseoir. J'en avais marre de ses cachotteries.

- Dis moi tout Marina ! Qu'est-ce qui se passe ?

Elle jeta un nouveau coup d'œil à Léana.

- Elle m'a menacé parce qu'elle trouvait qu'on était trop proche, toi et moi...

Une colère noire envahit mon cœur. Je n'avais qu'une envie, exploser la tête de Léana contre un mur. Je serrai les dents, pris sur moi et demandai :

- Elle t'as menacé de faire quoi ?

- Elle va tuer mon frère si je continue à te parler ! Alors laisse moi partir !

Elle se dégagea de mon emprise et quitta la cantine presque en courant. Moi, il ne me restait plus qu'une chose à faire, régler son compte à Léana. Je me levai donc et me dirigeai à grands pas vers les deux jeunes filles qui étaient toujours en train de discuter.

Quand j'arrivai à leur niveau, Léana leva ses beaux yeux noirs sur moi et me fit son plus beau sourire. Mais, son charme ne faisait plus du tout effet sur moi.

- Il faut qu'on parle, Léana.

PDV Léana

Un frisson me parcourut le dos. Le ton de Matis était froid et grave. Je fis un signe à Melissa pour qu'elle nous laisse tranquille. La jeune fille soupira, se leva et s'en alla, me laissant seule avec un Matis en colère. Je pris une grande inspiration pour ne pas que ma voix tremble et je demandai :

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Tu as menacé Marina pour ne pas qu'elle se rapproche de moi.

Ce n'était pas une question mais bien une affirmation. Cette pétasse m'avait balancé...

- Oui et alors ? Je protège juste ce qui m'appartient.

Le beau blond écquarquilla ses beaux yeux bleus. Il écrasa soudainement son poing sur la table, juste à côté de ma main. Je la retirai vivement, le cœur battant.

- Je n'appartient à personne Léana ! Et surtout pas à toi !

Je serrai les dents. Mais à quoi jouait-il ?

- Tu es en train de me larguer là ?

Il leva les yeux au ciel en serrant son poing toujours posé sur la table.

- Mais on a jamais été ensemble Léana !! On a juste baisé deux ou trois fois parce que je m'emmerdais !!

À ces mots, mon cœur se brisa. Je me levai pour lui faire face et je le claquai de toutes mes forces. Le bruit résonna dans toute la cantine. Marc et Pierre, deux pauvres qui ne servaient à rien, nous jetèrent un regard étonné. Matis porta sa main à sa joue devenue rouge, abasourdi. Je levais mon majeur à la vue de tous et criai :

- Je vous emmerde tous !

Puis, je sortis de la cantine, la tête haute. Je ne voulais pas le montrer mais, en vérité, j'étais anéanti. Matis n'était qu'un connard !

Alors que je rentrais chez moi pour pleurer en paix, je croisais la route de cette sale pauvre de Marina. Une colère noire m'envahit. Je voulais la tuer !

Alors, suivant mon instinct sauvage, je bondis littéralement sur la jeune pauvre qui poussa un cri de surprise.

Je la plaquai contre un mur et enroulai mes mains autour de son cou. Je plongeai mon regard dans celui, rempli de peur, de ma victime.

- Tu vas mourir pétasse !

Puis, je serrai de toutes mes forces.

PDV Marina

Elle serra ses mains autour de mon cou. Je ne pouvais plus respirer, elle serrait tellement fort que absolument aucun air ne pouvait passer. Je me débattais de plus bel mais les doigts de Léana ne lâchaient absolument pas prise. Elle voulait vraiment me tuer. Je n'aurais rien dû dire à Matis...

Bientôt, des points noirs dansèrent devant mes yeux. J'allais mourir... Je n'avais plus de forces pour me débattre.

Soudain, alors que j'avais cru que c'était la fin pour moi, un cri résonna dans ma tête :

- Mais putain, qu'est-ce que tu fous !?

Puis, les mains de Léana lâchèrent prise. Je m'écroulai au sol, à bout de force. Je toussai, essayant tant bien que mal de reprendre ma respiration. Ma gorge me brûlait atrocement.

Quand j'eus bien repris mes esprits, je me redressai avec difficulté. Je vis alors mon sauveur donner des coups de poings à Léana qui était au sol et qui ne bougeait plus.

J'écquarquillai les yeux. C'était mon frère. Je ne l'avais jamais vue aussi violent. Je voulu crier pour l'arrêter mais ma gorge me brûla de plus bel et je me mis à tousser. Je voulu ensuite me lever mais, impossible, ma tête tournait beaucoup trop.

J'étais condamné à regarder mon frère exploser le visage de Léana à coups de poings...

PDV Eliot

J'avais poussé Léana de toutes mes forces pour l'éloigner de ma sœur. Elle était tombé au sol sous l'effet de la surprise. J'avais soudainement été envahit d'une haine pure envers Léana. Elle était au sol, je n'avais qu'à la coincer et me défouler.

Je m'étais donc assis à califourchon sur elle et avais commencé à la frapper. Aveuglé par ma haine, je n'avais pas arrêté. Je continuais à la frapper alors qu'elle ne bougeait même plus. Je ne pouvais pas m'arrêter. Léana avait voulu tuer ma sœur, elle méritait de mourir !

Ma vue était brouillée. Je ne voyais rien d'autre que ma cible. La belle Léana qui avait maintenant le visage en sang et boursouflé. Mais ça ne suffisait pas, elle n'avait pas assez souffert à mon goût. Je m'apprêtais a, à nouveau, abattre mon poing sur son beau visage mais quelqu'un m'en empêcha en m'attrapant le poignet par derrière. Je me débattus :

- Lâche moi !

- Si tu continues, tu vas la tuer.

Je reconnu alors la voix de David.

- Je m'en fous ! Elle a voulu tuer ma sœur ! Elle mérite de mourir ! Lâche moi !

Je l'entendis ricaner.

- Si tu la tues de sang froid, tu ne t'en remettras jamais.

- Qu'est-ce que t'en sais ?! Lâche moi !

Je stopais tous mouvements à l'entente de cette vérité. Il avait raison. Soudain, des larmes se mirent à couler sur mes joues sans que je le veuille.

David profita de mon instant de faiblesse pour me pousser sur le côté. Je me retrouvai allongé sur le sol en position fœtale à côté du corps inerte de Léana.

Je vis David la secouer comme un prunier. J'entendis Léana pousser un faible gémissement. Ouf, je ne l'avais pas tuer...

David porta Léana dans ses bras jusqu'à la maison de la jeune fille puis, il revint vers moi. Entre temps, ma sœur m'avait rejoint et m'avait pris dans ses bras.

- Mais bon sang, qu'est-ce qui t'as pris ?! demanda David.

Je secouai la tête. Ma sœur répondit à ma place :

- Il m'a sauvé ! Sans lui, Léana m'aurait tué !

Elle avait de la difficulté à parler et, à la fin de sa phrase, elle se mit à tousser. David fronça les sourcils.

- J'ai même pas envie de savoir pourquoi elle voulait te tuer... Ça doit être une raison vraiment débile...

Un long silence lui répondit. Marina avait baissé les yeux, honteuse.

- Bon aller, je te ramène chez toi avant le Conseil.

En disant cela, il me remit sur pieds. Puis, il me tira par la main jusqu'à chez moi.

On entrait en silence. David prit place sur le canapé, à son aise. Moi, je restais debout, les bras ballants, ne sachant que faire ou que dire. Enfin, David coupa le silence :

- Ça va ? T'as pas trop mal aux mains ?

Comme par magie, une vive douleur me transperça la main droite. J'y jetai un coup d'œil. Mes phalanges étaient en sang. Malgré tout, je répondis :

- Non, ça va...

- Je ne savais pas que tu pouvais être aussi violent...

- Je ne le savais pas non plus...

David ricana avant de redevenir sérieux :

- C'est la merde pour le Conseil... Léana va sans doute voter contre toi et... je ne sais pas si les autres vont la suivre mais, si c'est le cas, on est dans une sacré merde ! Je ne veux surtout pas mourir à cause de ta connerie !

Il semblait réellement paniquer. Je soupirai, las.

- Tu veux que je vote contre qui ?

Il soupira à son tour.

- Contre qui tu veux... De toute façon, c'est la fin, on va crever durant ce Conseil.

Silence. Je le fixai, il me fixa en retour. De la peur brillait dans ses yeux. Un frisson me parcourut le dos.

- On... On va s'en sortir, d'accord ?

Il ricana.

- Ose me promettre ça.

Je m'installai à ses côtés sur le canapé, lui pris ses mains et plongeai à nouveau mon regard dans le sien.

- Je te le promet.

Je ne le quittai pas des yeux, lui non plus. Je ne savais pas pourquoi je lui avais promis ça alors que je savais pertinemment que c'était faux.

Peut-être juste pour le rassurer et me rassurer moi-même...

PDV David

Il me l'avait promit et, je ne savais pas pourquoi mais, j'avais envie de le croire. Mes mains étaient toujours dans les siennes, mon regard dans le sien. Bizarrement, je me sentais bien comme ça.

Soudain, l'appel du Maître du Jeu nous fit sursauter tous les deux :

- Tous les villageois doivent se réunirent au centre du village pour commencer le Conseil.

Je retirai vivement mes mains de celles de Eliot et me levai.

- En espérant que tu tiennes ta promesse...

Après ça, je sortis de chez lui et allai m'asseoir sur l'une des bûches, le cœur battant.

Le Maître du Jeu était déjà là. Bizarrement, il avait déjà une hache à la main. Un frisson me parcourut tout le corps.

Les autres prirent place sur les autres bûches et, enfin, le Maître du Jeu commença :

- Cette nuit, une personne est morte.

Il souleva le drap qui révéla le cadavre de Antoine le rouquin. Je jetai un coup d'œil à Eliot. Son regard était neutre mais ses mains tremblaient, comme la première fois que je l'avais vu.

- Antoine était le Salvateur.

Un silence. On attendait tous que le Maître du Jeu nous demande de débattre sur qui on voulait tuer aujourd'hui. Pourtant, il n'en fit rien.

- Aujourd'hui est un jour spécial...

Le Maître du Jeu laissa sa phrase en suspens. Mon cœur accéléra sa cadence. Qu'allait-il se passer ?

- Je vais moi-même choisir qui va mourir !

J'écquarquillai les yeux. C'était possible ça ?! Ce n'était jamais arrivé auparavant ! Le Maître du Jeu avait-il le droit de faire ça ? Et puis, qui allait-il tuer exactement ?

- Hier soir, quelqu'un m'a fait l'affront de ne pas venir alors que je l'avais appelé !

Je fus tout de suite rassuré. Le Maître du Jeu parlait de Henri !

- Tu te reconnais dans mes propos Henri ?!

Tous les regards se tournèrent vers notre maire. Celui-ci ouvrait la bouche mais aucuns sons n'en sortait.

- Tu te fous de moi depuis le début, n'est-ce pas Henri ?!

Henri secoua la tête, les larmes aux yeux. Le Maître du Jeu marchait vers lui doucement en faisant trainer sa hache dans la poussière.

- Tu vas donc mourir à cause de ton manque de respect !

Il était maintenant arrivé à la hauteur de Henri. Le Maître du Jeu brandit sa hache au-dessus de sa tête.

- Des dernières paroles ?

Henri se mit à genoux et supplia :

- S'il vous plaît, monsieur ! Je n'ai rien fait ! Je vous en prie...

Le Maître du Jeu secoua la tête avec un légé ricanement. Puis, sans prévenir, il abattit sa hache sur le crâne de Henri avec tant de puissance que son crâne se fendit en deux et son cerveau s'offrit à la vue de tous.

Je fus soudain pris d'un haut-le-cœur. Heureusement que je n'avais pas mangé ce matin...

Le Maître du Jeu retira sa hache de la cervelle de Henri. Il avait un sourire satisfait sur son visage flippant. Je détournai mes yeux de ce spectacle horrible en serrant les dents.

- Henri était la Voyante. Il était aussi votre maire. Il va maintenant falloir élir votre nouveau maire. Qui veut se présenter ? Je vous rappelle qu'il ne reste plus que quatre pauvres et quatres riches ! Ce serait donc bien que un de chaque se présente à l'élection !

- Je me présente !

Léana venait de parler. Elle avait le visage en sang, un œil au beurre noir, la lèvre fendue et pleins de bosses. Eliot ne l'avait pas raté...

Je jetai d'ailleurs un regard à celui-ci. Il me regardait lui aussi. Il semblait hésiter à se présenter. Alors, je lui fis un signe encourageant de la tête.

- Je me présente aussi !

Je souris face à sa détermination.

- Très bien ! Nous allons faire un vote à main levée ! Qui vote pour Léana ?

Bizarrement, seulement deux mains se levèrent. Celle de Mélissa et celle de Léana, bien évidemment.

Matis n'avait pas non plus voté pour elle. Je pensais qu'ils étaient ensemble... Que s'était-il passé entre eux ?

- Très bien... Il me semble inutile de demander qui vote pour Eliot... Bravo, jeune homme ! Tu es le nouveau maire de Thiercellieux !

J'applaudis. Les autres me suivirent. Avec Eliot comme maire, peut-être que la barre revenait de notre côté.

La victoire était encore possible !

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