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Chapitre 13 : 4ème Conseil

PDV Eliot

- Le village se réveille.

L'alarme retentit dans le village me tirant de mes beaux rêves. Pour une fois que je ne faisais pas de cauchemars... J'étais avec ma mère et ma sœur. On était en train de travailler au champ. Tout à fait banal, certes, mais, ces temps ci, la banalité me manquait...

Je grognais, voulant à tout prix me rendormir pour continuer mon rêve si paisible. Une fois l'alarme fini, je refermais les yeux. Malheureusement, j'avais oublié que ma sœur devait venir me chercher pour qu'on aille prendre le petit déjeuner ensemble.

Je l'entendis toquer à ma porte. Je grimaçais. Elle n'avait vraiment pas perdue de temps...

Je me levais en soupirant. J'allai lui ouvrir, le pas traînant.

Dès que la porte fut ouverte, Marina me sauta au cou.

- Pourquoi t'as mis autant de temps ?! J'ai cru que t'étais mort !

Je la serrai contre moi, sans répondre. Puis, elle me prit la main et m'entraîna hors de chez moi.

Dehors, tout était silencieux. Aucun bruit, pas même le chant des oiseaux. Un frisson me parcourut la colonne vertébrale.

Ma sœur me conduisit jusqu'à la cantine, ne se rendant pas compte de mon malaise.

On entra à l'intérieur. Une odeur de pain chaud m'emplit les narines et mon ventre se mit à gargouiller.

Je regardais autour de moi. Il n'y avait presque personne dans la cantine. Antoine -la seule personne que je ne voulait absolument pas voir- menait une discussion animée avec un certain Marc. Un peu plus loin, le maire du village, Henri, mangeait seul. Il semblait broyer du noir...

Je rempli mon plateau avec toute sortes de choses et suivis ma sœur vers une table. Elle s'assit en regardant son plateau avec envie.

- Bon appétit frérot !

- Bon appétit !

Elle commença à manger, je fis de même. Je devais bien l'admettre, ça faisait du bien de se remplir l'estomac !

Soudain, la porte de la cantine s'ouvrit dans un grand fracas. Je sursautais, étant trop absorbé par mon repas. Je me retournais et découvris David qui marchait droit vers ma sœur et moi. Il s'arrêta à côté de notre table en me fixant et dit :

- Dis à ta sœur de s'en aller.

Je me tournai vers ma sœur qui fronçai les sourcils. Elle ouvrit la bouche pour répliquer mais je la coupai :

- Marina... Pars, s'il te plaît.

Elle haussa les sourcils puis se leva en secouant la tête.

- Okay... Je vous laisse...

Sur ces mots, elle sortit de la cantine sans débarrasser son plateau. David prit place en face de moi et se servit dans le plateau de ma sœur. Un silence pesant s'installa entre nous. Je le rompis d'une petite voix :

- Hum... Du coup, je vote encore contre Vincent au Conseil ?

Il leva son regard bleu vers moi, pas bien réveillé.

- Non, il est mort.

Je faillis m'étouffer avec le jus d'orange que j'étais en train de boire. David ignora ma crise de toux et continua :

- Il faut que tu convaincs le plus de personne possible de voter contre Frédéric.

Je repris peu à peu ma respiration puis répliquai :

- Impossible de réussir à convaincre Antoine de ne pas voter contre moi...

David jeta un coup d'œil vers la table où mangeaient Antoine et Marc. Il secoua la tête en soupirant :

- Tant pis. Convainc juste le plus de personne possible. Ça sauvera tout le monde que Fred y passe... Les villageois et les Loups-garous.

David se leva et quitta la cantine sans rien dire d'autre et sans débarrasser le plateau. Je soupirai et allai donc ranger les deux plateaux.

En me retournant, j'aperçus Henri, toujours seul. Antoine et Marc avaient disparus.

Je me dirigeais vers le maire et m'assis en face de lui. Il me jeta un regard interrogateur. Ses yeux étaient rouges, il avait pleuré. Je ne savais pas que les riches pouvaient pleurer... Des fois j'oubliais que ce n'étaient pas des robots, ils étaient humains eux aussi...

- Aujourd'hui, au Conseil, on vote contre Frédéric. Tu nous suis ?

- Qui ça, on ?

Je haussai les épaules.

- Le plus de monde possible.

Henri soupira, blasé.

- C'est d'accord...

- Super !

Je me levai et m'en allai, le laissant seul pour pleurer.

PDV Marina

Je n'arrivais pas à croire que mon frère avait préféré manger son petit déjeuner avec un riche ! Et David en plus ! C'était sûr, ils étaient en couple, il n'y avait pas d'autre raisons possibles ! Mais pourquoi mon frère ne m'en parlait pas ? Il n'avait pas à avoir honte de sortir avec un garçon... Il faudrait que je lui parle.

J'étais assise sur une des bûches de la place du village. Sur l'estrade, avaient été installé deux cadavres sous deux draps. Je les fixais depuis tout à l'heure, n'arrivant pas à détaché mon regard d'eux.

Soudain, un mouvement près de moi me sortit de ma torpeur. Matis s'était assit sur la bûche à côté de la mienne sans rien dire. Mon cœur se mit à battre plus vite et la panique s'empara de moi. Léana était-elle dans les parages ? Je me levai précipitamment tout en regardant autour de moi.

- Marina ? Tout va bien ?

Je ne lui répondis pas. Une occasion inespéré de fuir venait de s'offrir à moi. Mon frère venait de sortir de la cantine. Sans un regard pour Matis, je courus vers mon frère.

- Frérot !

Quand il me vit, son regard s'illumina.

- Sœurette ! Il faut que je te parle !

Je plissais les yeux en hochant la tête, espérant qu'il me parle de sa relation avec David.

- Je vais voter contre Frédéric au Conseil. Tu veux bien le faire aussi ?

Mon cœur se serra. Allais-je encore devoir voter contre un collègue Loup-garou pour que mon frère me fasse toujours confiance ?

- Euh... Pourquoi voter contre lui et pas contre quelqu'un d'autre ?

Il soupira et haussa les épaules.

- Contre qui tu veux voter sinon ?

Je réfléchis quelques instants mais ne trouvais pas de réponse. Je n'avais pas envie que des pauvres meurt encore... Je soupirai à mon tour :

- Bon... C'est d'accord...

Eliot sourit et se détourna, me laissant seule. Qu'elle mouche lui avait piqué ? Pourquoi vouloir voter contre Fred tout à coup ?

Je décidai de rentrer chez moi. Je me sentais soudainement las.

PDV Matis

Je fixais Marina qui était en pleine discussion avec son frère. Elle avait vraiment agit bizarrement tout à l'heure...

Léana m'avait rejoint et avait prit place sur mes genoux sans me demander mon autorisation. Elle me parlait mais je ne l'écoutais pas.

Le frère de Marina venait de la laisser en plan. Elle était maintenant seule. Dommage que Léana me bloquait le passage...

Je suivis Marina des yeux jusqu'à ce qu'elle rentre chez elle.

- Matis ? Tu m'écoute ?

Je secouai la tête.

- Non, désolé. Tu disais quoi ?

Léana soupira, exaspérée.

- Je te demande contre qui tu allais voter au Conseil ?

Je haussai les épaules, pas du tout intéressé par cette discussion.

- J'en sais rien, et toi ?

- Eliot. Et tu feras comme moi.

Ce n'était pas une question mais bien un ordre. Une boule se forma dans ma gorge. Si je tue le frère de Marina, je n'aurais plus aucune chance avec elle... Mais Léana m'apportera la victoire... Le choix était vite fait.

- Ouais, je ferais comme toi.

- Tant mieux. Les autres Loups-garous vont aussi faire comme nous. Eliot va y passer.

Un frisson me parcourut le corps. À cet instant, Léana me faisait vraiment peur.

PDV Léana

Matis était vraiment stupide. Si il croyait que je ne l'avais pas vu mater Marina depuis tout à l'heure... Mais j'avais agis par colère.

J'avais fais une promesse à Marina. Je laissais son frère tranquille si elle laissait Matis tranquille. Et là, elle n'avait rien fait de mal. C'était Matis qui agissait comme un con.

J'espérais donc que peu de personnes allaient me suivre dans mon choix... Car je tiens toujours mes promesses...

PDV David

Je vis au loin Antoine, Marc et un autre pauvre. Il fallait que je les persuade avant le début du Conseil.

J'avais décidé de laisser les Loups-garous en dehors de ça. Je n'avais pas envie qu'ils sachent que j'étais la Petite Fille...

Je m'avançais vers les trois garçons d'un pas décidé. Quand j'arrivai près d'eux, je leur fis mon plus beau sourire.

- Salut les gars !

Ils fronçèrent les sourcils, ne comprenant pas pourquoi un riche leur adressait la parole. Antoine, le moins timide des trois s'avança :

- Qu'est-ce que tu veux, sale riche ?

Mon sourire s'effaça. Ils n'avaient pas l'air très coopératifs, autant aller droit au but.

- Il faut que vous votiez contre Frédéric au Conseil.

- D'accord.

Le pauvre le plus discret venait d'approuver. Je lui fis un signe de tête reconnaissant. Antoine, quant à lui, secoua la tête :

- Pas question, je vote contre Eliot. Il finira bien par mourir !

Je levai les yeux au ciel et me tournai vers Marc.

- Et toi ?

Il haussa les épaules.

- Je veux bien voter contre Fred...

Il ne semblait pas convaincu pour autant. J'espérais qu'il n'allait pas me trahir au dernier moment...

Je me tournai à nouveau vers Antoine pour essayer de le convaincre mais avant que j'ai pu dire quoi que ce soit, la voix du Maître du Jeu résonna dans le village :

- Tous les villageois doivent se réunir au centre du village pour commencer le Conseil.

Et merde. Tant pis. En espérant que Antoine soit le seul à voter contre Eliot... Je me dirigeais vers le centre du village en compagnie des trois pauvres.

Je pris place sur la bûche à côté de celle de Matis. Il me fit un grand sourire.

Mon regard se posa sur les deux corps couvert d'un drap blanc. Je connaissais déjà leur identité.

Le Maître du Jeu débarqua de je ne savais où et souleva les draps.

- Cette nuit, deux personnes sont mortes.

Il pointa du doigt le cadavre de la jeune fille.

- Émilie était une simple villageoise.

Il pointa ensuite le cadavre du jeune homme.

- Vincent était un Loup-garou.

Je grimaçais en regardant le cadavre de Vincent. Le Loup-blanc n'y était pas aller de main morte... Il était particulièrement mutilé...

Des murmures s'étendirent dans l'assemblée. On était plus que onze... Bientôt dix d'ailleurs...

- Je vous laisse débattre sur celui ou celle que vous allez tuer aujourd'hui.

Le silence s'abattit. J'hésitais à prendre la parole mais, évidemment, ce fut Antoine qui se leva en premier.

- Je suis persuadé que Eliot est un Loup-garou ! Je l'ai vu comploter avec un riche tout à l'heure à la cantine !

Le rouquin me jeta un regard de défi. Mais quel connard ! Si ça ne tenais qu'à moi, je l'aurais déjà égorgé dans son sommeil depuis longtemps ! Il fallait vite que les Loups-garous l'élimine sinon c'était moi qui allait m'en charger !

À ma grande surprise, Léana se leva à son tour :

- C'est vrai que Eliot est suspect...

Et Matis hocha la tête. Oh non...

Eliot se leva à son tour, les yeux brûlant de colère. Il ouvrit la bouche mais aucuns sons n'en sortit. Je remarquais que ses mains s'étaient mise à trembler. Il prit une grande bouffée d'air et déclara :

- Je ne suis pas Loup-garou.

Il me jeta un regard discret. En retour, je lui fis un signe de tête d'encouragement, toujours discrètement. Il continua :

- Moi, je vote contre Frédéric.

Le petit du nom de Frédéric écquarquilla les yeux à l'entente de son prénom.

- Pourquoi ?

Eliot haussa les épaules.

- T'es trop silencieux.

Le Maître du Jeu réapparu avec son immense sourire qui donnerait des cauchemars à n'importe qui.

- Le débat est maintenant terminé. Nous allons procéder au vote. Qui vote contre Eliot ?

Le roux leva sa main bien haut dans le ciel. Je lui aurais bien arraché tiens ! Léana et Matis levèrent aussi leur main. Frédéric aussi leva la sienne après avoir un peu hésité. Une autre fille appartenant aux Loups-garous l'avait aussi levé.

Mon cœur se mit à battre la chamade. Heureusement, personne d'autre ne leva la main. Marc ne m'avait pas trahit et on avait le vote du maire. C'était gagné. Mais pourtant, j'étais encore très tendu.

- Très bien. Qui vote contre Frédéric ?

Je levais la main en même temps que Eliot. Celui-ci tremblait de plus bel. Henri leva la main ainsi que Marina, Marc et l'autre pauvre.

Ça faisait six contre cinq, plus le vote du maire. Un immense soulagement s'abattit sur les épaules. Le Maître du Jeu s'avança vers Frédéric avec un sourire encore plus grand.

Fred se leva, les larmes aux yeux, affrontant son destin. Il monta sur l'échafaudage sans l'aide du Maître du Jeu.

- Comment veux-tu mourir ? Noyé, égorgé ou étranglé ?

Un silence. Je grimaçais. Le choix était dure...

- Je... Égorgé.

Le Maître du Jeu sortit un énorme couteau de sa poche. Mais qui gardait un couteau aussi grand dans sa poche franchement ?! Seulement un psychopathe. Et le Maître du Jeu en était un.

Le Maître du Jeu prit place derrière le pauvre Frédéric et plaça la lame de son couteau éguisée sur sa gorge. L'homme n'avait qu'à faire un simple geste et le garçon serait mort.

- Quels sont tes derniers mots avant de mourir ?

Nouveau silence. On voyait son poul battre au niveau de son cou. Mais yeux étaient hypnotisés par ça.

- Je suis content d'être aller aussi loin dans l'aventure. Mon heure est venue... J'espère que les Loups-garous vont gagner.

Il prit sa dernière respiration. Peu après, le Maître du Jeu fit le geste fatal. Il fit glisser la lame de son couteau sur la gorge du garçon. La gorge ressemblait maintenant à un trou béant où le sang giclait.

Fred s'écroula au sol en portant la main à son cou. Plus il essayait de respirer, plus le sang giclait de l'ouverture et dans sa bouche. Son corps effectua quelques spasmes avant de s'immobilier pour toujours. Il était mort.

- Frédéric était le Loup-blanc.

Je fis un sourire discret. J'avais raison.

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