Chapitre 23 : Milena
Normalement le chapitre devais être romantiquement sanglant car je devais écrire ce chapitre vu par Amira, mais vous aviez tellement envie de voir la revanche de Milena que je ne pouvais pas vous couper ce plaisir !
Quand j'arrive dans ma salle de bain (toujours pas rangée depuis que j'ai entendus cette voix), je regarde mes pieds et grimace, ils sont rouges, les plais sont couvertes de terre, de brindille, ça pus la mort... j'ai peur que si je ne me soigne pas tout de suite, je peux avoir une infection du sang...
En essayant de ne pas me trancher une nouvelle fois avec les bouts de verre, je m'agenouille et m'appuis contre le mur en attendant que ma tête cesse de tourner. Puis je tends la main et cherche à tâtons du désinfectant ou quelque chose qui pourrai m'aider, mais rien.
Puis je me souviens ce que Kina m'avait dit pour l'armoire, j'espère que ça va marcher pour du désinfectant.
Je rampe jusqu'à celle-ci et demande à haute voix.
- Je veux du désinfectant, des compresses, des bandages et des antibiotiques pour apaiser ma douleur et mon infection.
J'attends pendant une longue minute puis ouvre la porte, dedans s'y trouve des compresses, du désinfectant, des bandages, mais pas d'antibiotiques.
Fait chier, pourquoi ils ne veulent pas ?!
Je râle, attrape tout ça, referme mon armoire et redemande, une minute plus tard, toujours rien.
- Allez vous faire foutre ! hurlé-je.
Je me hisse sur mon lit et reste un moment immobile, j'en ai marre d'avoir la tête qui tourne...
Je regarde mes pieds et souffle, je sens que je vais souffrir, mais mieux vaut souffrir un bon coup que laisser mes pieds s'infecter et mourir.
J'attrape un bout de mon T-shirt et le mets entre mes dents.
J'ouvre une compresse et mets un peu de désinfectant dessus. D'une main tremblante je la pose sur une blessure et me retient de hurler, la douleur du désinfectant mélanger à celle quand j'appuis sur une plaie est insupportable.
J'arrête en respirant doucement, si seulement Bryan était là pour me soutenir ou même m'aider...
D'un coup, après cette pensé, je me redresse le regard dure.
Je n'ai pas besoin de Bryan, il ne me servirait à rien, il ne me sert à rien, je n'ai ni besoin de lui, ni de son aide.
Après cette pensée un peu plus positive, je me sens prête à endurer la douleur. Toujours en mordant mon T-shirt, je commence à me nettoyer les plaies.
Avec la douleur et le fait que je n'ai rien dans l'estomac, j'ai faillis m'évanouir deux fois à cause de cette douleur.
Mais je ne dois pas me plaindre, il y en a qui endure des douleurs pire que ce que j'ai, Galya, par exemple, j'ai presque envie de la plaindre pour ce qu'elle a enduré.
Le nettoyage presque fini, j'attrape avec mes ongles des brindilles qui sont resté coincée (ça me fait mal aux pieds rien que d'écrire ça !)
Quand c'est fini, j'asperge une nouvelle fois mes pieds de désinfectant, puis je laisse mes pieds à l'air libre une dizaine de minutes, avant de me faire un gros bandage aux pieds.
J'essaye de me lever, ça peut aller, avec ce bandage très épais je n'ai plus vraiment aussi mal qu'avant.
Bon, va falloir que je me change. J'ouvre la porte de mon armoire et fronce les sourcils. Dedans s'y trouve une drôle de robe, habituellement, quand j'ouvre mon armoire il y a plusieurs choix qui sont, pour la plupart noir style presque punk, mais là, c'est une robe blanche avec un style très bohème, pourquoi...
Je la mets, n'ayant pas d'autre choix et m'allonge sur mon lit en respirant profondément, quelques minutes plus tard, un petit bip, bip arrive, pour montrer aux joueurs qui sont déjà réveillé qu'ils peuvent sortir.
Je me lève, et animé par une haine foudroyante, par dans ma salle de bain pour me faire belle, je mets une tonne de fond de teint pour avoir l'air en forme, je me brosse, pour une fois, les dents jusqu'à m'en faire saigner les gencives, ça m'arrange un peu que la robe soit longue, car elle masque mes bandages.
Je sors la tête haute et marche normalement (avec grande peine), puis je vais m'assoir pour manger. J'avale tout d'une traite, ça me fait tellement du bien...
Petit à petit, des joueurs arrivent, je ne les regarde même pas, en essayant de calmer ma respiration.
Calme-toi, attend qu'il y ait Bryan et Bob pour péter un câble...
Pablo arrive et me sourit gentiment, il allait sûrement me demander si j'allais bien, mais je lève les yeux vers lui en lui lançant un regard noir, il baisse la tête et s'en va.
Une heure plus tard, Bryan et Bob ne sont toujours pas réveillés, ils font chier ces deux-là...
J'en veux à Bob car il n'est pas venu me voir cette nuit, alors que j'avais vraiment besoin de lui, et j'en veux à Bryan car il est con.
Le pire, c'est qu'il n'a pas l'impression de s'en rendre compte !
Jekaterina arrive et s'immobilise en me voyant, lentement, mes yeux se posent sur elle, en l'anéantissant du regard, elle baisse la tête et fait marche arrière.
Je ne savais pas que je pouvais faire autant peur juste avec un regard...
Cette pensée me remplit d'un sentiment de supériorité.
Ici, tout le monde est silencieux, ils ont sûrement peur que j'éclate, et ils ont bien raison.
Brieg arrive, le poignet droit enveloppé lui aussi dans un bandage. Ce doit être lui qui m'a attrapé la cheville hier.
Je lui lance un regard amusé mais teinté de "je vais te faire souffrir, mec" et lui sourit méchamment.
Il baisse la tête et pars se servir à manger.
Quelqu'un fait sans faire exprès tomber un couverts, tout le monde tourne la tête vers la personne en retenant son souffle, mais je ne fais rien, donc il souffle silencieusement et continuent de manger.
Là, Bob arrive et devient livide quand son regard se pose sur moi. Je ne le quitte pas du regard, suivant ses moindre fait et gestes, il a l'air tendu, comme tous ceux qui sont ici, d'ailleurs.
Ça m'amuse presque de leur faire peur.
Bob va s'assoir loin, très loin de moi et baisse la tête pendant que je garde le dos droit, un petit sourire de vainqueur sur les lèvres.
Et c'est là que la confrontation commence, Bryan arrive, encore somnolant. Tout le monde serre les fesses pendant que je me lève, il se raidit en me voyant. Jekaterina arrive derrière lui en lui attrapant la main.
Je vais faire monter la pression, ça va être magnifique.
J'attrape mon plateau, et frôle le bras de Bryan, puis le vide et me rassoit à ma place, au même moment, Brieg se lève.
- Milena ! dit-il, on est désolé de t'avoir fait peur, on ne savait pas que tu allais réagir comme...
Il ne termine pas sa phrase, car je le foudroie du regard. Bryan souffle.
- Milena, arrêtes, s'il te plait.
Je souris.
- Quel audace d'oser me parler après ce que tu as fait ! me moqué-je.
Il fait un pas vers moi.
- Je n'ai rien fait.
Je plonge mon regard dans le sien, me lève en m'appuyant sur la table, mon sourire a disparu.
- Tu m'as prise pour une conne en jouant avec mes sentiments, tu m'as abandonné quand j'avais besoin de ton aide pour ta chère pute.
- Je ne suis pas une pute ! hurle Jeka.
- Coucher avec n'importe quel mec ou n'importe quelle fille pour connaître leur carte, je n'appelle pas ça être une sainte.
- Je ne l'ai fait qu'une fois !
- Trois fois, dis-je en tournant la tête vers elle, le premier mec qui est mort, la fois ou Arslan a failli y passer sauf que je t'ai vomi dessus, puis Alice... non, je me suis trompé, ça fais quatre, avec Bryan !
Un silence de plomb arrive, Bryan lâche la main de Jeka pour faire un pas de plus.
- Pourquoi tu en veux aux autres ? ils voulaient juste te faire une frayeur ! rien de mal !
Prise d'un excès de colère, je reverse la table et me mets à hurler.
- Me faire peur en m'attrapant par le pied, je veux bien, mais il faut savoir arrêter ! après m'avoir fait peur, ils sont parti et mon laissé dans le noir, le pied coincé dans la poitrine d'un cadavre !
Je serre les poings en regardant Bryan comme un loup qui s'apprête à sauter sur son ennemi pour le tuer.
- Mais je pense qu'ils sont désolés.
- Et moi je pense que tu vas fermer ta gueule, car tu n'es pas dans leur esprit de sale con !
- Arrête de me parler comme-ci j'étais ton chien !
- Mais tu es un chien ! tu es même un pitbull, on se serre de toi pour tuer, et pour se reproduire !
Il me plaque contre le mur, le visage rouge de rage.
- Je ne suis pas fait pour me battre ! donc là tu vas vite te calmer et réfléchir à ce que tu dis !
Je ne bouge pas et le regarde droit dans les yeux.
- Tu as intérêt à vite t'éloigner de moi ou je te jure que je t'égorge.
- Il faut d'abord que tu arrives à me toucher, salope !
J'ouvre grand la bouche, je rêve ou ce con m'a insulté ?
Je tends les bras en donnant de violent coup, mais il les esquives, toujours en riant.
- Tu n'es pas assez forte pour me battre ! dit-il en me repoussant.
Je tombe à terre et pousse un cri rageant, tous les autres s'empilent au fond de la salle pour voir la scène, sans être touché.
- Tu as un point faible, dis-je entre mes dents.
- Mais tu n'arriveras pas à le trouver !
Je m'appuis sur mes mains et donne un violent coup de pied, il l'évite de justesse et tombe à terre. Je lui saute dessus mais il m'attrape les poings avant même qu'ils n'aient pu toucher son visage.
Il roule et se pose sur moi, je me débats avec toute la force qui m'ai donné, rien à faire.
- Je suis plus fort que toi, Milena, me dit calmement Bryan, alors arrête de t'énerver et calme-toi.
Une idée germe dans ma tête.
Je commence à pleurer en sanglotant, son visage s'adoucit et il fronce légèrement les sourcils.
- J'en ai marre ! sangloté-je.
Avec son pouce il essuie une larme et se rapproche de moi, parfait.
- Comment ça... ?
Je reprends mon expression guerrière.
- Que tu sois aussi manipulable ! hurlé-je.
Je lui fou un coup de boule et un même temps un coup... entre les jambes. Il pousse un cri étouffé et roule sur le côté en devenant rouge. Je me redresse en riant cruellement.
- C'est qui la plus forte, hein ?
Je me lève, et essuie ma robe en lui lançant un regard mesquin.
- Tu vois, ton point faible, c'est moi.
Je ris et regarde les autres.
- Vous ne valez pas mieux que lui, bande de chien !
Puis je m'en vais en souriant fièrement, le dos droit.
Ça fait du bien de montrer à Bryan qu'il n'est pas tout puissant !
Le Maître du Jeu sort en même temps de sa maison et retient à peine son sourire. Nous nous arrêtons à cinq mètres l'une de l'autre.
- C'est un peu fourbe ce que tu as fait à Bryan.
- Tous les moyens sont bons pour vaincre un ennemi.
Elle secoue la tête en souriant.
- Bryan n'est pas ton ennemi.
- Si, comme un peu tout le monde ici.
Elle lève les yeux au ciel.
- Quand vas-tu enfin arrêter de faire la gamine ?
- Et pourquoi j'arrêterais, je n'ai que seize ans après tout ! je suis une enfant.
Son sourire disparait et elle s'en va, je reprends ma marche et retourne dans ma chambre. Je m'assois sur mon lit et regarde mes bandages, ils sont salies, je me demande s'il faudrait les changer...
Et puis merde, j'ai bandages à gogo donc ça va !
J'enlève lentement les bandelettes et grimace, elles s'étaient accrochés à ma peau car le sang avait séché.
Quand j'ai fini, je m'allonge sur mon lit et respire doucement. Les laisser à l'air libre le temps d'une petite sieste ne doit pas faire de mal...
Je ferme les yeux et commence à repasser la scène du combat avec Bryan ou je lui ai foutu une bonne raclé, mon ventre se tord et un sourire cruel apparait par toute cette jubilation !
Qu'est-ce que ça peut faire du bien de se venger !
Au même moment, la porte s'ouvre violement sur un Bryan enragé, sauf qu'il fait un faux pas et glisse sur mon vomi. Pauvre con...
Il tombe lourdement sur les fesses pendant que je me redresse.
- Tu vis dans une porcherie ! s'exclame-t-il.
- C'est ce qu'on appelle une entrée remarquable !
Il se relève furieusement et se penche sur mon lit.
- Si tu oses encore me ridiculiser en publique...
- Quoi ? tu me tus ? très intelligent, nous avons été choisis par Cupidon, si je meurs, toi aussi.
Il serre les poings.
- Arrêtes de te foutre de ma gueule et...
- Ecoute-moi ? a quoi bon, si c'est pour me frapper juste après.
Il se redresse en fronçant les sourcils.
- Je ne t'ai jamais...
- Frapper ? bien sûre que si.
Je lui montre ma tête, il pâlit, mais se reprends vite confiance.
- Enfin bref, tu m'as humilié devant tout le monde en disant que c'était toi m-...
- Mon point faible ? bien sûre que je le suis.
- Arrête de terminer mes phrases, merde ! tu fais chier a-...
- A la fin ? je sais...
Il m'attrape par l'épaule et me rapproche violement de lui. Je ne suis plus qu'à une dizaine de centimètre de son visage.
- Arrête !
Je me mords la lèvre en me mettant à rire.
- Il n'y a rien de marrant !
- Bien sûre que si ! je viens de me rendre compte que je suis, mais vraiment, ton point faible !
Il fronce les sourcils, déconcerté.
- Quoi ?
- Je te perturbe, ça se voit dans tes gestes, dans ton regard.
Il plonge ses yeux noirs dans les miens.
- Enfin... non, dis-je, ce n'est pas moi, ton réel point faible, mais plutôt les sentiments que tu éprouves à mon égard, je me trompe ?
Il serre la mâchoire mais ne répond rien, je m'éloigne de lui en souriant méchamment.
- Si ton père te demande un jour de me tuer, tu le fais ?
- N'implique pas mon père dedans !
Quelque chose en moi me souffle quelque chose, je n'ai pas vraiment compris quoi, mais cela me remplit de rage.
- Ton père est impliqué dans tout ! si je suis ici, c'est surtout à cause de lui !
Il monte sur mon lit et m'attrape par la gorge, je lui donne un coup de pied dans le ventre et il s'écarte en soufflant à cause du choque. J'inspire profondément.
- Ne t'approche plus de moi.
- Milena, dit-il sérieusement.
- Quoi ?! hurlé-je.
- Tu... saignes.
Je regarde mes pieds, non, je ne saigne pas. Puis je vois ma robe tachée et comprend vite que j'ai mes règles.
Merde de merde !
Enragée qu'il me l'ait fait remarquer de manière si... subtile, je lui fous mon pied dans la mâchoire. Mais contre toutes attentes, il rit.
- Je comprends maintenant pourquoi t'es énervée !
- Ta gueule sale chien excité ! vient là que je t'arrache la tête !
Mais il s'éloigne tout en riant, je pose un pied à terre et renonce, je lui fais un doigt d'honneur, me sentant impuissante.
- T'as pas les couilles de venir de battre parce que t'as peur que je te défonce une nouvelle fois !
- Non ! dit-il en passant la tête par la porte, ce n'est pas que je n'aime pas la couleur rouge, c'est juste qu'il est difficile de faire partir des taches de sang sur un vêtement blanc ! aller, amuse-toi bien à nettoyer tout ça !
- Salopard !
Je me penche sur mon lit en lui jetant une chaussure, qui le rate de peu, si seulement je pouvais marcher...
Je pousse un cri et jette ma couverture à terre, rouge de honte.
Putain mais j'ai envie de lui foutre mon poing dans la gueule à ce gros merdeux de merde ! je déteste qu'un ami me parle de ça, donc un ennemis, C'EST MILLE FOIS PIRE !!!
Putain ils ont dû prévoir que j'allais avoir mes règles, et c'est pour ça qu'ils m'ont refilé cette robe blanche !! quel bande de con, je vais faire de a bouillie avec leur cerveau à deux balles...
Et Bryan... beurk ! ça me dégoute de dire ou de penser à ce prénom ! je vais plutôt l'appeler... Face de Rat, oui, ça lui convient très bien ce nom !
Et Face de Rat ne s'est pas gêné de me le faire remarquer, je vais lui arracher ses bijoux de famille et on verra qui aura ses règles à présent... le pire c'est qu'il s'est moqué de moi, il n'a pas hésité à faire une blague merdique sur ça !
Si seulement il comprenait que je vais bientôt lui arracher la tête, il serait un peu plus sympa avec moi !
Je me tourne vers mon armoire.
- Donne-moi des vêtements noirs. Et des serviettes.
Une minute plus tard, je m'assois par terre et ouvre. Putain... pantalon blanc et T-shirt blanc, ils veulent vraiment que je me ridiculise ou quoi ?!
Si seulement je pouvais me venger pour la blague merdique de Face de Rat...
Une idée merdique germe dans ma tête.
Je me tourne vers mon armoire.
- Donne-moi du faux sang, une couverture propre et des centaines de bandes pour mes pieds.
...
J'étais en train de me reposer quand Face de Rat ouvre violement la porte, le visage plein de faux sang.
- C'est quoi ce bordel ?!
Je me tourne vers lui, avec un sourire moqueur.
- Oups !
- Pourquoi t'as fait ça ?!
- Bah... je voulais te parler, donc je suis allée dans ta chambre, tu n'étais pas là, donc j'ai attendue en m'allongeant sur ton lit, puis j'ai... fuie...
- T'es franchement dégueulasse ! comment je vais faire pour dormir ?!
Je me mets à rire, il croit qu'il a du sang de règles sur la face !!
- Tu es tellement con, Face de Rat.
- Parle pour toi, Menstruation.
Je lève un sourcil.
- T'as dit quoi là ?
- Menstruation, maintenant, c'est ton nouveau prénom !
- Et pourquoi ? dis-je en essayant de dissimuler ma rage.
- Car tes cheveux sont de la même couleur que tes règles.
Je lui lance un regard qui signifie que je vais bientôt lui arracher le crâne.
- Ferme ta gueule, connard !
Il se met à rire, puis utilise ma couverture comme serviette, je le repousse.
- Dégage, Face de Rat.
- Mais où veux-tu que j'aille ?! j'avais envie de faire une sieste et dès que je me suis allongé, j'ai remarqué que mon lit était taché de sang, donc je vais dormir ici !
- Va te faire foutre !
- Non merci.
Il s'allonge sur mon lit et s'accroche aux rebords de celui-ci pour ne pas bouger, je lui tire les cheveux, je lui donne des coups de poings, je lui hurle dans les oreilles de partir, mais il ne bouge pas.
Ok, je vais employer les grands moyens.
J'attrape le tube de faux sang qui me reste et vide tout dans ma main, puis je prends une voix plus gentille.
- Ça te dirai que je te face un massage ?
- Je ne te fais pas confiance... dit-il en se retournant.
Puis j'étale tout ce faux sang sur son visage en en mettant même sous son T-shirt, il pousse un cri, roule sur le côté et tombe à terre.
- T'es vraiment dégueulasse !
- Bah sors d'ici si t'as pas envie que je recommence !
Il se lève en me défiant du regard, puis il enlève son T-shirt et part dans ma douche.
- Putain de merde ! hurle-t-il, faut que tu jettes tous ces bouts de verre !
- Ta gueule et ne vas pas dans...
Trop tard, il a fermé la porte à clé et a commencé à se doucher, quel grand salop...
Quand il sort, il n'a qu'une serviette autour de la taille, je ferme les yeux en hurlant.
- Dégage de là sale violeur avec une face de rat !
Il rit puis commence à danser en bougeant n'importe comment.
- Ce serait dommage que ma serviette tombe par inadvertance !
- Dégage !
Je lui envoie un coussin en pleine face, il rit puis sort de ma chambre.
Gros con va !
Je frissonne en pensant qu'on a raflé la catastrophe, et la traumatisassions à vie.
Le pire, c'est que Face de Rat sait que je le déteste, et au lieu de me détester en retour, il vient pour me faire chier ! ce gosse a tellement besoin d'attention que ça devient pitoyable...
A ce moment même, une dispute explose, je rampe par terre et me mets devant ma fenêtre, à mon plus grand plaisir, Face de Rat et Jekaterina sont en train de se disputer.
- Mais j'ai rien fait ! hurle Face de Rat.
- Tu viens de sortir presque à poil de sa chambre, et tu me dis que tu n'as rien fais ?! tu ne vas pas bien ou quoi !
- Elle m'avait aspergé du sang de ses règles, fallait que je prenne une douche au plus vite !
- Tu te fou de ma gueule ?! franchement, je m'attendais à une meilleure excuse de ta part... tu me dégoutes !
C'est bien... fait toi bien larguer comme une merde !
- Je n'ai rien fais, je te le promets !
- Arrête avec tes "je n'ai rien fait" ! ce n'est pas ça qui va t'innocenter !
- Alors demandons à Milena, tu vas voir !
Un grand sourire se fige sur mes lèvres, je monte sur mon lit, enlève mon T-shirt et me met sous la couverture, en laissant dépasser mes épaules dénudés.
Face de Rat ouvre grand la porte.
- Milena, est-ce qu'on a...
Je me relève en cachant avec ma couverture ma poitrine, j'aperçois une mèche de cheveux et me rend compte que Jekaterina est caché, autant jouer le jeu.
- Qu'est-ce qui ne va pas, mon chérie ? dis-je d'une voix toute douce, ah, au faite, c'était super bien, j'ai a-do-ré !
Jekaterina apparait, le visage rouge, elle gifle Face de Rat.
- T'es qu'un gros menteur.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? dis-je en fronçant les sourcils, tu es encore en couple avec Jeka ? tu m'avais dit que non avant qu'on... euh... eh bien... c'est gênant de le dire devant elle...
- Mais ferme ta bouche ! hurle-t-il, elle ment, elle ment ! je n'ai jamais couché avec elle ! tu ne nous a pas entendu se hurlé dessus pendant je ne sais combien de temps ?!
- Oui ! mais à un moment il y a eu un long silence !
Ce devait être quand il se douchait, hihihi ! Quelle belle vengeance !
- Je te promets que je ne l'ai pas touché, elle ment, juste parce que je l'ai énervé !
Jeka se tourne vers moi.
- Que s'est-il vraiment passé ?
- Eh bien... dis-je en détournant le regard, l'air gênée. Bryan m'a... fait découvrir un autre monde ! un monde magique, sensuel... c'était magnifique...
Jeka se tourne vers lui, et d'un coup, sans prévenir, lui donne un coup de pied entre les jambes.
Ouh... deux fois en une journée ça doit faire mal... bien fait !
Jekaterina s'en va, les larmes aux yeux, elle est vexée ou je rêve ?
Je remets mon T-shirt et marche lentement jusqu'à Bryan, qui est allongé par terre en train de souffrir.
- Alors ? Face de Rat, tout vois ce que ça fais de se jouer avec les sentiments des femmes ?
- Ferme là Menstruation !
Je lui fou un coup de pied dans le ventre puis lui m'agenouille, lui attrape le menton et le soulève pour qu'il me regarde.
- Tu n'es pas au bout de tes peines, mon gars.
Je sors de chez moi, et regarde Jeka courir jusqu'à sa chambre, Arslan la suit comme un petit chien.
Alice arrive et fronce les sourcils.
- Qu'est- ce qui lui prend à Arslan.
- Il va la consoler. Car il est amoureux.
- Sérieux ? je ne savais pas qu'il l'aimait !
Je lève les yeux au ciel.
- T'es sa meilleure amie, mais tu ne sais pas !
- Ouais, et alors ?
- Tu me fais pitié...
Elle croise les bras et me regarde méchamment.
- Moi au moins je ne chiale pas pour un mec.
Je vais la frapper...
- Ferme ta bouche saleté ou je t'arrache la tête.
Un sourire moqueur arrive sur ses lèvres.
- Tu n'as pas d'arguments pour me contredire, ton tu passes aux menaces, intéressant... mais tu vois, je pense que Bryan t'as dit que quelle genre de famille nous venons, donc je pense que, face à moi, tu n'as aucune chance.
Je pousse un hurlement et la prend par surprise en la plaquant au sol. Je monte sur elle, l'attrape par les cheveux et la cogne violement contre le sol, elle passe ses pieds autour de ma taille et me fait partir violement à terre, du sang coule le long de son visage, yes.
- Salope ! hurle-t-elle.
Elle me tire elle aussi les cheveux, mais pour immobiliser ma tête, son poing gauche se lève lentement, je le vois déjà s'enfoncer violement dans mon visage.
- Après ça, tu vas être défiguré, ma vielle.
- Vas te faire foutre !
Elle allait me donner son coup fatal quand quelqu'un la soulève et la projette loin de moi, elle tombe à cinq mètre de là où elle était sur le dos.
Et comme par hasard, c'est Face de Rat qui m'a "sauvé".
- Je n'avais pas besoin de toi, grogné-je.
- Ce n'est pas pour toi que je me bats, de toute façon, j'avais des choses à régler avec elle.
Alice se relève et essuie la poussière sur ses vêtements.
- Tu n'as pas perdu la main, à ce que je vois, se moque-t-elle en se mettant en position de combat, mais on va voir si tu me bats toujours au corps à corps.
En poussant un cri animal, elle lui fonce dessus, et c'est là que la vrai bagarre commence, j'ouvre grand la bouche en notant la rapidité, l'anticipation des combattants. C'est... wow... Bryan ne s'est presque pas pris de coup, Alice un peu plus, car Bryan est plus rapide qu'elle, il arrive en un instant à analyser ses mouvements, puis à les contrer, c'est comme dans les films, mais en trois fois plus impressionnant, c'est comme une danse magnifiquement chorégraphiée, il n'y a aucune hésitation dans leurs mouvements, ils ont les yeux grand ouvert par la concentration, leur mâchoire est bien serrées, leurs poing fermé. L'énergie avec laquelle ils se frappent est hallucinante, si je me serai battu contre quelqu'un comme eux, je serai épuisée en moins de deux minutes, mais eux... ça va bientôt en faire cinq ! Ils sont vraiment bien entrainé pour tuer... mais là, ça se voit que c'est un règlement de compte, car les coups sont quand même restreint, c'est comme deux lion qui se battent pour savoir qui sera le dominant et le dominé, en un tout petit peu moins violent.
Tout le monde est amassé autour des deux lions, ils sont tous choqués de voir à quel point Bryan, enfin, Face de Rat, a changé en si peu de temps, au début, il prenait les coups, maintenant, c'est lui qui les donnes.
Comme quoi il joue aussi un rôle.
- Milena !
Je tourne la tête et vois le Maître du Jeu, deux haches à la main avec un sac à dos sur l'épaule.
Elle me tend une hache.
- Prends.
Je me lève, avance vers elle en boitant et l'attrape en fronçant les sourcils.
- Pourquoi...
- Je vais te montrer quelque chose, mais il y aura beaucoup d'heure de marche, donc nous dormirons dans les bois.
- Nous ? nous deux ?
- Oui.
- Mais... et le jeu ?
- Il y aura un remplaçant, aller, un sac est déjà posé sur ton lit avec toutes les affaires nécessaires, fais vite, je n'ai pas envie de marcher la nuit.
Elle s'en va en direction de la forêt, mais pourquoi m'a-t-elle passé une hache ?
Veut-elle qu'on se batte ? je ne l'espère pas...
Je tourne la tête vers les autres joueurs, ils sont tous concentré sur le combat. Personne ne se doute que j'ai une arme à la main. Bande d'inconscient.
Face de Rat croise mon regard, il fronce les sourcils, mais ce petit moment d'inattention lui coute un poing en pleine face de la part d'Alice.
Je commence à marcher lentement jusqu'à ma chambre, là, s'y trouve un sac de marche noir, rempli, devant est posé une petite boite ronde en bois, je l'ouvre et y trouve de la pommade, sûrement pour mes pieds. J'enlève mes bandage et applique cette crème, je ferme les yeux en laissant échapper un soupir de mes lèvres, je le sens déjà apaiser mes douleurs. Je le mets dans mon sac et fais un nouveau bandage, mais trois fois moins épais, j'arrive déjà à marcher sans grimacer, comme quoi cette crème fais de l'effet !
Des chaussures de marche son posées au pied de mon lit, je les mets puis demande à mon armoire de me sortir des vêtements chaud, et noir, cette fois-ci, il m'obéit. Je me prépare, met mon sac et sors.
Tous les joueurs sont assis sur les troncs d'arbres devant un homme tenant une hache, ce doit être le remplaçant, il est petit, je dois faire une tête de plus que lui, mais est mille fois plus musclé que Bryan et Anil réunit. Il a une voix grave, le dos droit et le regard d'acier. Quand il me voit, il me fait un petit signe de la tête, tout le monde se tourne vers moi, en ouvrant grand la bouche. Je baisse la tête et continue d'avancer.
- Qu'est-ce que tu fais ? intervient Face de Rat en restant assit.
- Rien, intervient le remplaçant, maintenant tait-toi et laisse-moi terminer ce que j'étais en train de dire.
Sans un regard en arrière, je passe la lisière de la forêt et commence à marcher en suivant le Maître du Jeu qui est à cinq mètre devant moi.
Quelques minutes plus tard, elle s'arrête, face un corps en décomposition.
Je m'immobilise, choquée.
- C'est sur lui que tu as marché, hier, me dit-elle en le pointant de sa hache, c'était un rebelle.
J'avale difficilement ma salive, en réprimant mon envie de vomir.
- Ça te fais quoi de voir ça ? me demande-t-elle.
- Ça... ça me dégoute...
Je lui lance un regard noir.
- Non, vous me dégoutez, tuer quelqu'un, c'est pire que...
- C'était un rebelle.
Elle s'avance vers moi, le regard lointain.
- Tu sais ce qui était cet homme ?
- N-non...
Elle laisse tomber sa hache et son sac, puis elle se tourne vers le cadavre.
- C'était la personne qui t'a fait peur, quand tu étais dans ta douche.
Je serre les dents, soudainement remplie de rage envers lui.
- Pourquoi il a fait ça ?
- Parce que c'est un rebelle, et il avait une mission, je ne sais pas c'était quoi, mais s'ils se sont attaqué à toi, c'est pour une bonne raison.
- Laquelle ?
- Tu n'arrêtes pas de parler de ton père, de râler sur le jeu, et eux, quand ils ont vus ça, ils ont dû se dire que tu ferais une bonne petite femme rebelle.
Mais... qu'est-ce qu'il y a de mal là-dedans ?
- Tu sais ce que les rebelles font ? dans notre île ?
- Non.
- Ils essayent de tuer notre Chef, tu comprends à quel point ils ne vont pas bien ? si nous n'avons plus de chef, notre ville mourra, nous n'aurons pas d'appuis, pas de repère, et nous sombrerons dans l'anarchie. C'est pour ça que notre chef est un homme bien, c'est grâce à lui que nous vivons si bien.
- Mais pourquoi nous fait-il jouer à ce jeu ?! ce n'est pas bien !
Elle lève les yeux au ciel.
- C'est une punition, vous avez tous fait quelque chose, ou vus quelques chose de grave, et fait-moi confiance, mieux vaut jouer au Loup-Garou qu'être un rebelle.
- Pourquoi ?
- Ils n'ont aucun respect envers les autres, ils violent les femmes, les enfants indésirables sont tués de la manière la plus cruel possible, c'est horrible, j'ai eu une amie qui était une rebelle, mais elle est morte quelques mois après, sous les coups d'un homme après l'avoir violé, le pire, c'est que l'homme n'a rien eut, tout le monde s'en fichait qu'il ait fait ça, car c'est normal là-bas de violer et de tuer.
Ma gorge se serre, c'est horrible...
- Mais... pourquoi me parlez-vous de ça ?
- Tu es la cible des rebelles, ils pensent que grâce à toi, ils vont pouvoir renverser le chef, tu veux vraiment que ça se produise ?
- Non... je ne veux pas vive avec des gens si immondes qu'eux !
- Et tu as raisons, donc, dis-moi haut et fort de quel camp es-tu ?
- Je suis pour le chef !
Même si je désapprouve ce jeu...
Elle me sourit gentiment puis ramasse sa hache.
- Bien, maintenant, aide-moi à couper ce corps en morceau.
J'ouvre grand les yeux.
- Pourquoi ?
Un sourire cruel étire ses lèvres.
- Tu verras.
...
Wow... je ne savais pas que ces morceaux allaient servir à nourrir une meute de loup.
Donc c'est avec cette meute qu'elle aurait voulu que je passe la nuit ? Sans vouloir être gentille, je remercie Face de Rat qu'il ait négocié avec elle.
La journée c'est bien passé, à notre plus grande surprise à nous deux, nous avons beaucoup rit, elle m'a appris plein de chose sur les loups et sur les rebelles, ces bandes de cons me dégoutent de plus en plus, elle m'a même raconté que mon père, vers la fin de sa vie, en était un, franchement, je suis choquée et déçus, je ne m'attendais pas à ce que mon père ait un penchant pour le viol...
Elle m'a révélé une toute autre facette de lui, et ce n'était pas la meilleure...
Enfin bref, nous avons passé la nuit sous un sol pleureur à côté d'un lac, elle m'a parlé du chef, de l'homme bien qu'il représentait, et je ne le trouve plus si méchant que ça maintenant, je ne comprends plus vraiment ceux qui l'appel "l'Enfoiré"...
Le seul truc gênant, c'est que j'avais l'impression d'être suivie, presque observée, quand je l'ai dit au Maître du Jeu, elle a secoué la tête et m'a dit que ce n'était que mon imagination, mais je lisais de l'inquiétude dans son visage...
...
J'ouvre lentement les yeux et vois en face de moi le visage du Maître du Jeu endormie.
Je me lève doucement et pars derrière le tronc, faut que je me change si je ne veux pas qu'il y ait de catastrophes !
Sauf que j'entends des pas, pas très loin de moi, je cours pour attraper un hache et repars me cacher. Quand j'ai fini de me changer, je me rhabille et allais partir, quand quelqu'un me fonce dessus.
J'ouvre grand les yeux et reste immobile, mais quand cet homme essaye de me toucher, je recule en hurlant.
Le Maître du Jeu arrive, une hache à la main, et le regard furieux, sans comprendre quoi que ce soit, elle fonce sur l'homme en levant la hache, je n'ai pas le temps de regarder le combat que des bras passent autour de ma taille. Je pousse un seconde hurlement et essaye de me débattre en sentant mon dos me bruler pour je ne sais quelles raisons, heureusement, la personne est moins forte que moi et me lâche très vite, je me tourne vers elle et vois une femme, le crâne rasé avec des tatouages dégueulasse dessus, sous son œil gauche est marqué en gros REBELLE, bah elle, elle n'a pas peur de se faire prendre.
Malgré la peur au ventre, je lui donne un coup de pied pour l'éloigner de moi, elle me saute dessus mais je lui entaille le torse avec la hache.
Je regarde la lame en la voyant tachée de sang.
Même si je suis choqué de ce que je viens de faire, je continue à me battre, jamais je ne ferai partie de ce groupe de violeur ! Jamais !
J'arrive à faire reculer la femme jusqu'à ce qu'elle soit bloquée par l'arbre, elle se plaque contre lui, les yeux écarquillé par la peur, je tends le bras avec ma hache et dépose le bout sur sa gorge.
Moi aussi j'ai peur, j'ai peur de la tuer, je ne suis pas si monstrueuse pour faire ça, mais j'ai tellement été prise dans mon élan de guerrière, que je n'ai plus réussit à m'arrêter.
- S'il te plait, me dit la femme, laisse-moi au moins t'expliquer.
- Je te laisse vingt seconde pour disparaitre et ne plus jamais revenir ici, sinon je te trancherai la gorge.
Elle hoche la tête puis s'enfuie. Je baisse ma hache et regarde mes mains, mais qu'est-ce qu'il m'a pris... je suis en train de trembler comme une feuille, pourquoi je lui ai parlé comme ça...
Je tourne la tête et vois au moment même le Maître du Jeu enfoncer sa hache dans le coup du mec. Je détourne le regard en tremblant plus fort, pourquoi... pourquoi faut-elle qu'elle emploie toujours ces moyens là...
Une main se pose sur mon épaule, je sursaute et me retourne en voyant le Maître du Jeu avec quelques gouttes de sang sur le visage, elle me sourit gentiment.
- Tu vas bien ? où est passé l'autre ?
- Parti...
Son sourire disparait.
- Pourquoi ?
- Je ne pouvais pas...
- Alors il fallait attendre que je vienne ! il ne fallait pas la relâcher !
- Mais j'avais peur...
Mes tremblements s'intensifie, pourquoi j'ai eu si peur, ce n'est pas la première fois que je me bats pourtant ?
C'est passé tellement vite, j'ai le cœur qui n'arrive pas à se calmer...
Le Maître du Jeu secoue la tête et passe son bras autour de mon épaule en m'incitant à avancer.
- Ce n'est pas grave, tu feras mieux la prochaine fois.
Car il y aura une prochaine fois ?! Rien que l'idée d'y penser me fait trembler, je ne veux pas qu'il y ait de prochaine fois, je ne veux plus quitter le Village, je ne veux plus voir de rebelle. Quand leurs mains froides se sont posé sur moi j'ai eu tellement peur... et en y repensant, ils avaient un regard tellement féroce... j'ai vraiment eu peur, et puis, que voulaient-ils me faire ? pourquoi s'intéressent-ils tant à moi ?
Je baisse la tête, ramasse mes affaires et reprends la marche, celle-ci est longue et silencieuse, le Maître du Jeu est à cinq mètre derrière moi, sûrement pour pouvoir mieux me surveiller. J'inspire profondément et m'arrête, fatiguée. Je m'assois et souffle.
- Avance, m'ordonne le Maître du Jeu, ce n'est pas bon de rester ici.
- Je suis fatiguée...
- Avance !
L'image du corps en décomposition me revient là l'esprit, mon estomac se soulève et je pars dans un buisson pour vomir, le Maître du Jeu s'avance vers moi et me retient les cheveux.
- Ce doit être les rebelles, la femme avec qui tu t'es battu devait porter un vêtement empoissonné.
- Ça veut dire que je vais mourir ?!
- Non, tu vas juste être malade pendant une ou deux heures, tu as eu de la chance d'avoir eu ton T-shirt à ce moment-là, car le poison aurai pu être encore plus violent, mais ne t'affole pas, tu n'aura pas pire que des vomissements.
Fais chier...
Je me relève doucement et continue de râler, merde ! je viens à peine de me remettre pour mes pieds qu'il faut que je tombe un nouvelle fois malade, fais chier !
Je me remets doucement à marcher, mais j'ai de plus en plus chaud, putain !!! j'enlève mon T-shirt et l'attache autour de ma taille, je reste en brassière pendant que le Maître du Jeu rigole.
- Tu crois vraiment trouver quelqu'un à draguer ici ?
- J'ai chaud !
- Je l'ai bien compris, ça !
- Pas dans ce sens-là !
Je serre les poings et continue ma marche, pendant que le Maître continue ses moqueries.
J'ai tellement envie de plonger dans une piscine remplie de glaçon...
J'essuie la sueur qui perle sur mon front et m'appuis contre un arbre, le Maître arrive en buvant dans une gourde.
De l'eau !!
Je lui arrache des mains et m'en asperge sur le visage.
Je lui tire la langue pendant qu'elle lève les yeux au ciel en reprenant sa gourde et sa marche, mais quand je veux faire un pas, mes jambes se dérobent et je tombe à terre.
Ce doit être un des effets de se putain de venin ! Mais pourquoi ce n'est pas le Maître qui se l'est pris ! fait chier !!!
- Euh... Maître ! enfin, Maîtresse, enfin... bref, venez !
- Appelle-moi belle gosse, ça ira plus vite.
Je lève un sourcil.
- Euh...
Elle lève les yeux au ciel.
- Alala ! les gosses et l'humour !
Elle se retourne et m'aide à marcher, j'arrive à bouger mes jambes, mais ceux-ci sont tellement tremblotant que je n'arrive pas à me soutenir toute seule.
Et voilà, j'ai toujours besoin de quelqu'un...
Enervée par cette réflexion, je lâche le Maître et me force à marcher, seule, heureusement que nous n'étions plus très loin du Village car je sentais que j'allais tomber à terre.
En regroupant toutes mes forces, je cours jusqu'à ma chambre, sous le regard pervers de certain en voyant ma braisière. Je rentre dedans, la ferme, jette mes affaires au sol et au moment où j'allais sauter dans mon lit, eh bien je tombe à terre.
Franchement, me dis-je à mes muscles, vous êtes capables de me faire courir des bois jusqu'à ma chambre, MAIS PAS JUSQU'A MON LIT ?!
Trop dure... me répondent-ils, tout flasque.
J'essaye de me tirer à bout de bras, mais eux aussi sont flemmards.
Bon, je vais encore devoir dormir par terre...
Merde.
...
J'ouvre lentement les yeux et vois un visage, à vingt centimètre du miens. Je sursaute et recule.
Face de Rat se met à hurler de rire en se relevant.
- Tu avais une drôle de tête en dormant, se moque-t-il, j'ai même vus de la bave sortir de ta bouche !
- Ferme là ! il y a rien de marrant !
- Oh que si ! c'est dommage que je n'avais pas un appareille photo à portée de main !
Je me relève doucement, les bras tremblant, Face de Rat fronce les sourcils.
- Pourquoi tu es comme ça ?
- Je... je suis fatigué, avec le Maître on a marché toute la nuit, c'était interminable...
Il s'avance vers moi et me tend la main, sûrement pour m'aider à me relever, mais je ne cherche pas à savoir pourquoi et me lève sans son aide.
Je ne pense pas que le Maître va vouloir que je lui dise qu'on a fait la rencontre des rebelles, qu'elle en a tué un et que je me suis battue contre cette foutue femme avec un T-shirt empoisonnée.
Surtout qu'il m'a dit il n'y a pas longtemps qu'il était un rebelle.
Ça me dégoute de savoir ça.
Je m'assois sur mon lit et me gratte le dos, ça me fais mal, ce doit quand cette saleté m'a attrapé dans le dos que le venin est arrivé.
- Tu as le dos tout rouge, me dit-il.
- Qu'est-ce que t'en a à faire, franchement ? lâché-je, énervée.
Là, ce n'est pas vraiment la semaine pour me chercher des noires...
- Tu étais parti où avec le Maître ? demande Face de Rat.
- Dans ton cul, ça te vas ?
Il grimace puis secoue la tête.
- Non, pas trop, non...
Puis il redevient sérieux et me repose la question.
- Nourrir des loups, répondis-je, énervée.
- Vraiment ? c'était bien ?
- Mieux que cette discussion, ouais.
Il lève les yeux au ciel.
- Tu pourrais être un peu plus gentille avec moi ? c'est bon, je ne suis plus avec Jekaterina, tu as eu ce que tu voulais, alors pourquoi tu m'en veux ?
Je ferme les yeux et commence à m'endormir sur place, Face de Rat me secoue.
- Hé, oh ! tu m'entends ?
- Oui, malheureusement...
Il râle et s'assoit à côté de moi.
- Je suis désolé si j'ai fait quelque chose de mal, mais pour ma part, je n'ai rien fait, si ce n'est suivre mon cœur...
- Ton cœur ? je ne suis pas si sûre...
- J'ai beaucoup aimé Jekaterina.
- Je pense que c'était autre chose qui l'appréciait beaucoup...
- Quoi ?
Je le regarde, en attendant qu'il comprenne lui-même, puis il grimace.
- T'es déguelasse ! tu ne penses qu'à ça !
Je lui tire la langue puis regarde droit devant moi.
- Jekaterina va vouloir nous tuer, dis-je.
- Pourquoi ?
- Tu l'as trompé avec moi.
Il rit nerveusement puis secoue la tête.
- Non, je ne l'ai jamais trompé, tu lui as juste mentis !
- Oui, et alors ?
- Bah tout est de ta faute.
Je lui souris cruellement.
- De toute façon, si je meurs, je t'emporterai dans ma tombe.
- Et tu n'as pas intérêt !
- J'ai un rôle super risqué, je suis obligé de mourir, la Petite Fille ne survit jamais ici.
- Mais toi, tu n'es pas que la Petite Fille, nous avons été choisi par Cupidon, nous sommes liées, donc t'as intérêt à ne pas te faire remarquer si tu n'as pas envie de te prendre un coup de pied dans ton cul !
Je ris.
- Va te faire voir ! je fais ce que je veux, si j'ai envie qu'on me repère, on me repèrera !
- Et tu mourras, imbécile !
- Parle pour toi, Face de Rat !
- Comment oses-tu comparé mon visage d'ange avec un rat ?!
- Ton visage d'ange ?! laisse-moi rire, tes ailles ont dû bruler et tu as du te ramasser contre le sol, oui !
Je ne sais pas pourquoi, mais grâce à cette engueulade, j'arrive peu à peu à reprendre des forces, bizarre, non ?
- Et toi, Menstruation, tu as du avoir un problème hormonal car c'est bizarrement de tes cheveux que sort le sang !
- Ferme là ! moi au moins je n'ai pas la face écrasé !
- Mais moi au moins mes cheveux ne sentent pas le sang !
Il me tire la langue mais j'attrape celle-ci fermement avec deux doigts en la secouant dans tous les sens.
- Ça fait mal ! hein ?
Pour toute réponse il me tire les cheveux, avec mon autre main je lui enfonce mes ongles dans la cuisse, il serre les dents en se mordant la langue au passage. Avec son autre main il attrape ma joue et l'étire.
S'enchaine une bagarre avec nos pieds, j'essaye de poser mon pied sur son ventre pour le repousser mais il m'en empêche en m'immobilisant les pieds.
- T'su n'anniseras t'sa ! me dit-il avec la langue bloqué.
Ce qui signifie sûrement "tu n'arriveras pas !"
J'explose de rire en me débâtant.
- Alors comme ça on ne sait plus parler ? c'est dommage... !
- Serne là ! se sais stès sien tsarler !
Voulant surement exprimer "ferme là ! je sais très bien parler !"
Il me tire encore plus fort les cheveux et je serre plus mal prise sur sa langue.
- Ah !! dit-il, t'su fais nal !
"Ah !! tu fais mal"
J'arrive à poser mon pied sur son torse et avant que je n'ai pu commencer à pousser, quelqu'un ouvre la porte.
Nous nous immobilisons en regardant Kina, choqué de voir cette scène. Puis elle sourit.
- C'est beau l'amour ! dit-elle en roulant le "r".
- Nous ne sonnes t'sa en souple ! cris Bryan avec la langue toujours piégée entre mes doigts.
Kina fronce les sourcils.
- Il a dit quoi ?
- L'autre con t'a dit que nous n'étions pas en couple.
Pour cette petite insulte Bryan tire sur mes cheveux, ce qui me fait lâcher un petit cri. Kina se met à rire.
- Vous êtes trop mignon ! je comprends pourquoi tu étais jalouse quand Bryan sortais avec Jeka !
Je deviens rouge pendant que Bryan se tourne lentement vers moi, le regard moqueur.
- Ah, ah ! t'ét'sais zalouse, hein ? c'est minon !!
- Tait-toi !
Je lui lâche la langue et la cuisse pour lui attraper les côtés de ses lèvres et l'empêcher de parler. Puis je me tourne vers Kina en redevenant sérieuse pendant qu'il essaye de parler en vain.
- Qu'est-ce que tu nous veux ?
- Oh, rien, j'allais te passer un shampooing fais pour les cheveux teint, mais je vois que tu es occupé donc... amuse-toi bien !
Je râle et me tourne vers Bryan.
- Mmmh ! mmmmmh !
Je lui lâche la bouche.
- Bien fait ! Menstruation !
J'essuie ma main pleine de sa bave sur sa joue, il frissonne par se contacte déguelasse et s'essuie sur mon lit.
- Tu me dégoute ! hurlé-je.
- Au moins moi je ne fuie pas partout dans ton lit !
- Parce que tu ne peux pas avoir tes règles !
Il lève les yeux au ciel avec un sourire satisfait.
- Alors comme ça tu étais jalouse ?
- J'ETAIS, maintenant, je ne le suis plus.
- Mais pourquoi tu as voulus quand même persuader Jeka qu'on était de nouveau ensemble, alors ?
- Pour me venger d'avant-hier.
- C'est très gamin.
Je lève un sourcil.
- Ouais, et alors ? je n'ai que seize ans je te rappel.
Son sourire satisfait disparait pour laisser place à de l'énervement, wow, il devient vite en rogne, lui.
- Ouais, mais à cet âge-là on doit être mature.
- Mais je suis mature ! mais dans ma tête, ce n'est pas parce que je me comporte comme une gamine devant tout le monde que j'en suis une !
Je m'allonge sur mon lit, vidée de toute énergie.
- J'aimerai pouvoir devenir une adulte sans être obligé de devenir mature... a quoi ça sers de devenir adulte si tu ne peux plus t'amuser, et qu'à la place tu dois rester assis devant un bureau à travailler ?
- A gagner de l'argent et à nourrir ta famille.
- Si c'est ça, je ne voudrais jamais de famille.
- C'est bien bête pour toi.
Je fronce les sourcils, merde, on vient de se parler comme-ci on était redevenu des amis... ce n'est pas bon ça !
Je me redresse et le regarde froidement.
- Sors de ma chambre.
Il lève les yeux au ciel.
- Ok.
Il se lève et s'en va.
Quoi ?! Mais normalement il devait refuser, et... et on devait s'engueuler... salop !
Je serre les poings et m'allonge dans mon lit en posant rageusement ma tête sur l'oreiller.
En une fraction de seconde, je m'endors, épuisée par ce venin de merde...
...
Quelqu'un me secoue en me demandant de me lever, je lève les yeux et vois une fille, sûrement une assistante.
Wow. Elle est magnifique.
Elle a un sourire éclatant, avec des dents parfaitement alignée, ses cheveux ont été teint en gris, ce qui fait ressortir son bronzage, elle a des yeux magnifiquement marron, comme... comme Eva.
Cette réflexion me remplit de tristesse, qu'est-ce que Eva peut me manquer...
La fille me sourit joyeusement.
- Vous allez bien ? dit-elle avec sa petite voix cassée, vous avez bien dormi ?
- Euh... ouais...
- Bien ! une fête à thème a lieu, ce soir c'est une soirée mariage, il faut que je vous aide à vous habiller !
Je lève la tête en fronçant les sourcils.
- Votre mari est bientôt près, donc il vaudrait mieux pour vous que vous vous dépêchiez ! si vous ne voulez pas le faire attendre !
Q-quoi ? je viens de me réveiller et on me parle de mariage ? C'est quoi ce bordel...
- C'est qui mon... mari ?
- Bryan, bien sûre !
J'ouvre grand la bouche puis secoue la tête.
- Je demande le divorce.
- Mais vous n'êtes même pas marié.
- Donc je demande la rupture, je préfère mourir que me "marié" avec lui !
Elle hausse les épaules.
- Vous n'avez pas le choix.
Je me lève à contre cœur et la laisse ramener une géante robe blanche, je reste choquée face à cette beauté. C'est pour moi, ça ? La robe est pour le haut un corset blanc magnifique, puis pour me bas des milliers de frous-frous blancs qui tombent jusqu'au sol.
Elle m'aide à la mettre et serre comme une folle le haut. Puis elle s'occupe de mes cheveux en faisant une simple queue de cheval.
- Si je vous fais une coupe de cheveux digne d'un vrai coiffeur, cela ferai trop sur vous, vous êtes déjà parfaite !
- Euh... ok...
Elle me maquille légèrement et me fait enfiler des chaussures à talon blanches.
Ils se moquent vraiment de moi, non ? j'ai mes règles donc ça va être le festival du blanc pendant une semaine, je me trompe ?
L'assistante se recule et me regarde avec un grand sourire.
- Vous êtes ma-gni-fique ! j'aurai tellement aimé me marié dans cette robe !
- J'aurai tellement aimé me marié avec quelqu'un d'autre ! Dis-je avec la même joie qu'elle.
Elle sourit et au même moment Face de Rat toque à la porte, l'assistante court pour ouvrir, bizarrement, quand leur regard se croisent, un affrontement entre ces deux-là intervient, je ne sais pourquoi, mais celui-ci ne dure qu'une ou deux secondes. Face de Rat me regarde et reste bouche bée.
- Tu es... pas mal, dit-il en se reconcentrant, mais j'ai vu mieux.
Je lève un sourcil et regarde comment il est accoutré, smoking noir, chemise blanche, nœud papillon noir, gel sur les cheveux, la total. Je souris méchamment.
- Et toi tu es dégueulasse, franchement, je croyais que tu pouvais faire mille fois mieux !
Je m'avance vers lui et passe à contre cœur mon bras autour du sien. Nous sortons dehors et là... un gros choque. Je ne reconnais même plus le Village ! ils ont remplacé la terre qu'il y avait sous nos pieds par un sol dur tout rouge, des grands lampadaires sont planté pour éclairer le Village, seul les tronc d'arbre sont resté, ce qui gâche un peu tout.
- C'est beau, non ? me demande Face de Rat. Ils ont fait tout ça pendant que tu dormais.
- Ouais... mais c'est plus beau que toi, au moins !
Il rit en secouant la tête. Nous nous avançons vers le tas de marié qui sont tous en train de regarder le Maître du Jeu, qui s'est déguisé en Maire très sexy...
Elle n'y va pas de main morte elle...
- Nous avons formé les couples grâce aux spectateurs, explique-t-elle, si vous êtes avec tel personne, c'est parce que la majorité le voulaient ! Ou parce que vous étiez les dernières personnes à ne pas avoir de maris !
Et merde, saloperie de spectateur, pourquoi ce choix ?!
Je regarde autour de moi, bon il y en a qui ont pire quand même...
Jeka est avec Arslan, Alice avec Edwige (ce qui n'a pas l'air de les déranger), Naomi avec Amira (elles sont tous les deux gênées et n'osent même pas se toucher), et le pire du plus drôle, c'est bel et bien Bob avec Anil.
Quand je vois ces deux-là, j'avais envie d'exploser de rire, mais je me suis rappelée que j'étais énervée contre tout le monde donc je m'en suis empêchée en me mordant la lèvre.
Le Maître du Jeu nous lance un grand sourire.
- Ce soir aura lieu le Soir de Concertation, alors quoi de mieux qu'un peu d'amour avant la fin ?
Elle fait un clin d'œil avant de reprendre.
- Les mariages auront lieu dans trente minutes, donc ne mangez pas trop d'ail, car vous devrez embrasser votre moitié !
J'ouvre grand la bouche pendant que Bryan secoue la tête.
- Jamais de la vie, non, non, non !
- Ouais, dis-je en m'énervant, je n'ai pas envie d'embrasser cette face de rat, il va me transférer des maladies !
- Et elle va encore avoir un problème hormonale et son sang va remonter jusqu'à sa bouche !
Je lui tape l'épaule.
- Pas devant tout le monde, merde !
Tout le monde se tourne vers nous pendant qu'on continue de s'engueuler.
- Mais va te faire voir ! me dit-il en s'éloignant, je dis ce que je veux, devant qui je veux !
- Fait attention car je vais t'arracher la langue un jour !
- Elle est trop rapide pour que tu l'attrapes !
- Ah ouais ? et ce matin, hein ? je me demande bien qui a réussi à l'attraper !
- C'était un moment d'inattention !
Je m'arrête, me rendant compte que tout le monde nous entendais, certains pouffent, pendant que d'autre se posent des questions, je détourne le regard en rougissant et me dirige vers le stand de boisson, cette fois-ci, il n'y a que des sodas, même pas un verre d'alcool. Ils veulent qu'on soit pleinement conscient quand on va devoir embrasser notre "moitié"... bande de saleté...
Faut que je mange de l'ail à tout prix !
Je ne peux pas embrasser Face de Rat, je trouve ça... immonde ! ça me dégoute de devoir faire ça... beurk !
Alice arrive avec un sourire moqueur.
Elle porte une petite robe blanche courte devant, et longue derrière très simple, sans vouloir être gentille, elle est très mignonne dedans...
- Alors comme ça t'as réussi à attraper la langue de mon cousin ? mes félicitations...
Je baisse la tête en rougissant.
- Ce n'est pas ça... en fait je...
Kina saute sur mon dos en riant.
- Ils étaient trop mignon quand je les ais surpris ! ils étaient en train de se chamailler comme un petit couple !
- Nous ne sommes pas en couple !
Elles se mettent rire sûrement parce que je rougis comme une tomate.
Bob arrive, l'air sérieux et un peu gêné.
- Je peux te parler ? demande-t-il en me tendant la main.
Je croise les bras. Les filles autours de moi se taisent, mais il ne dit rien.
- Pourquoi ? demandé-je.
- C'est... secret...
Je lève les yeux au ciel et lui attrape la main, nous nous dirigeons à l'écart des autres, il baisse la tête en me serrant fort la main.
- E-excuse-moi... de ne pas être venu la nuit dernière...
Nous gardons tous les deux le silence. Je fronce les sourcils.
- C'était juste pour me dire ça ?!
- Oui...
- Tu aurais pu le dire devant tout le monde, franchement !
- Excuse-moi...
Je lève les yeux au ciel et le prend dans mes bras.
- Je te pardonne, dis-je un peu à contre cœur, mais c'est bien parce que t'a d'autre chose plus humiliante que ça.
Je m'écarte de lui avec un gros sourire.
- Je ne savais pas que tu avais un penchant pour les hommes.
Il devient tout rouge et secoue la tête.
- Quoi ?! j'aime les femmes, moi ! je ne sais pas pourquoi ils m'ont mis avec lui, je ne lui ais presque jamais parlé !
- C'est peut-être que tu irais bien avec !
- Mais... non ! à la rigueur, me mettre avec Jeka, j'aurai accepté, mais là...
- C'est le publique qui décide, il va falloir t'y faire !
Je l'embrasse sur la joue et reviens vers les filles pour me prendre un verre de Coca.
Il faut à tout prix que je trouve un moyen pour échapper à ce baiser...
Je ferme les yeux en sirotant mon verre quand je me mets à rire toute seule, en imaginant Bob embrasser Anil.
Je ne vais pas dire que Bob est homophobe, il accepte très bien ça, chacun fait ce qu'il veut, mais après, quand on lui demande d'embrasser une personne du même sexe que lui, il a un peu du mal... même beaucoup...
Je l'imagine trop pété un câble en pleine cérémonie... ce serai magnifique !
Par contre, le baiser entre Bryan et moi, un peu moins.
Mais si ce n'est qu'un baiser chaste d'une fraction de seconde, ça peut aller, mais si ça dépasse plus de trois seconde, NON-MERCI, je passe mon tour !
- Alors, prête à embrasser l'amour de te vie ?
Je tourne la tête et vois Jekaterina, en compagnie d'Arslan, qui a un grand sourire.
J'aime bien la tenue de Jeka, c'est une mini robe très serré, toute blanche avec un petit nœud pap' blanc au tour du coup et de longs gans blanc.
Je lui lance un regard noir.
- Ce n'est pas l'amour de ma vie.
Elle lève un sourcil.
- Pourtant, j'ai eu l'impression du contraire, quand t'es partie je ne sais où avec le Maître, Bryan avait l'air tout perdu ! comme un enfant égaré dans un magasin ! il me faisait presque pitié, ça se voyait que tu lui manquais.
Je secoue la tête.
- Face de Rat n'est qu'un emmerdeur.
Arslan pouf.
- Je ne te le fais pas dire. Mais il t'aime vraiment beaucoup, crois-moi.
Je lui lance un regard noir.
- C'est quoi cette manie d'essayer de me faire croire à un mensonge, Bryan me déteste, et je le déteste, compris ?
- Menstruation à raison, dit froidement Face de Rat derrière moi.
Je sursaute et me retourne vers lui.
- Tu pourrais prévenir quand tu arrives ?! râlé-je.
- Et toi tu pourrais te la fermer quand je parle, franchement, t'es toujours là pour me faire chier, toi !
- Parle pour toi ! dès que je veux me reposer tu viens dans ma chambre pour me faire chier, c'est une manie chez toi d'embêter les gens ou quoi ?!
- Et toi c'est une manie de tacher le lit des autres avec du sang ou quoi ?!
- C'était du faux sang !
- C'était dégueulasse !
- C'est toi qu'es dégueulasse !
Et voilà comment commence une embrouille de gamin.
- Non c'est toi ! hurle-t-il.
- Non c'est...
- Stop ! hurle le Maître du Jeu, merde ! vous allez la fermer, oui ?
Nous nous taisons en nous retournant tous vers elle.
- Bon, allez tous vous assoir sur les troncs, j'appellerai dans l'ordre de passage les couples, je dirai trois, quatre mots, paf, le bisou, puis bye, bye, et au suivant, compris ? le premier qui râle sur le choix des couples je lui arrache la tête.
Tout le monde garde le silence pendant que je serre les dents.
Une musique d'ambiance apparait style mariage classique, merde...
Nous allons tous nous assoir, elle appelle les deux premier, Erin et Natasha, je détourne le regard, pas très intéressée. Sauf pour le bisou, quand il arrive, je les regarde bien pour voir comment il sera, ils se smack vite fait, mais le Maître du Jeu secoue la tête, un sourire sadique aux lèvres.
- Je veux un vrai baisé, un qui prouve l'amour qu'il y a entre vous !
- Mais... je ne l'aime pas, dit Natasha.
- Embrassez-vous !
Obligé par le Maître, les deux s'embrassent à contre cœur, putain... pourquoi ?!
Quand c'est enfin fini, c'est-à-dire une dizaine de seconde plus tard, les deux s'en vont, le visage rouge. Puis le Maître appel Brieg et Kina.
C'est vrai qu'ils font un beau couple.
Le Maître fait un petit blablabla et leur demande de s'embrasser, Kina, un peu folle, accepte et se jette sur Brieg, ce qui, heureusement, détend un peu l'atmosphère.
Elle appel ensuite Pablo et Kenya, trop facile pour eux, ils sortent déjà ensemble...
Ils s'embrassent, le sourire aux lèvres puis s'en vont, arrive maintenant le tour d'Alice et d'Edwige, comme s'ils sortaient déjà ensemble, ces deux-là s'embrassent langoureusement. Alice a beaucoup changé depuis quelques temps...
Puis, c'est là que les choses se corsent...
J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure.
Elle appelle Jeka et Arslan, ils s'embrassent timidement puis s'en vont. Vient le tour d'Amira et de Naomi, qui s'embrassent timidement, mais quand elles s'écartent, j'ai l'impression qu'il s'est passé quelque chose entre elles.
Anil et Bob s'avance, mon ventre se tord, nous sommes les derniers avec Bryan... ils pensaient que ça va être le meilleur pour la fin...
Je croise le regard de Bryan, qui sourit en regardant Bob.
Je n'ai pas envie d'embrasser Bryan, mais mon cerveau est tellement perturbé par tout ça, qu'il a du mal à trouver un moyen s'en sortir.
Je suis dans la merde.
- Embrassez-vous, dit le Maître du Jeu à Bob et Anil avec un grand sourire.
Les deux garçons se regardent et hésitent, ils n'osent même pas se regarder droit dans les yeux.
- On est obligé ? demande Anil.
- Oui, aller !
Hésitant, ils s'avancent lentement l'un vers l'autre, et au moment où leurs lèvres se frôlent, Bob s'éloigne en secouant la tête.
- Je veux bien qu'on me demande de bouffer de la merde, mais je ne peux pas pour ça...
- Pourquoi ? demande le Maître du Jeu.
- Mais... je n'embrasse pas un mec ! c'est au-delà de mes principes !
- Allez ! dit Jeka avec un grand sourire sournois, tu fermes les yeux et tu penses que c'est quelqu'un d'autre, c'est tout !
- Mais... non !
Je lève les yeux au ciel, qu'est-ce qu'il peut être réservé dès fois...
Tout le monde se met à frapper dans leurs mains en les incitants, à un moment, Anil, qui en a ras le bol, attrape Bob par les épaules et l'attire vers lui en l'embrasant, tout le monde pousse des cris en criant "vive les mariés !" et dans ma tête je cris "pour vus qu'ils ont oublié que c'était à notre tour !".
Mais le Maître du Jeu, elle, n'a pas oublié, elle fait vite taire tout le monde et me sourit en me narguant du regard.
- Et j'appelle le dernier couple, Milena et Bryan !
Je me lève, les poings serré et m'avance vers le Maître du Jeu, mon ventre se crispe sous l'appréhension, pourquoi je suis si stressée ?!
Bryan arrive et regarde le Maître, toujours avec un sourire satisfait, mais qu'est-ce qu'il lui prend ?!
- Bienvenue, bienvenue, dit-elle posément.
Oh la saleté elle va parler super lentement pour nous faire patienter !
- Bon... je ne sais pas ce que disent vraiment les maires lors des mariages donc je vais improviser...
Grrrrr...
- Si nous sommes réuni ici, c'est pour que Milena, embrasse Bryan, et qu'on puisse bien rire, pendant un looooonng moment.
Je vais la tuer...
- Enfin bref... je n'ai plus rien à dire donc...
Tout le monde retient son souffle, j'entends Bryan rigoler intérieurement, il prévoit de faire une connerie, je le sens...
- Embrassez-vous !
Bryan se tourne vers moi et pose ses mains sur mes joues. Merde... mon cœur bats à cent à l'heure.
Je lis dans son regard de l'amusement, pourquoi ?
Il reste immobile sans m'embrasser, je commence à rougir pendant que les autres se posent des questions.
Mais pourquoi il ne m'embrasse pas ?! Aller ! Que ce soit vite réglé !
- Désoler, me souffle Bryan avec un grand sourire, mais je suis obligé...
Je fronce les sourcils et n'ai même pas le temps de réagir que ce con me fou un coup de boule.
Je vais le tuer...
Je lui saute dessus et de là commence une petite bagarre.
Je n'ai pas envie d'être gentille, mais je remercie fortement Face de Rat d'avoir fait ça, il devait comprendre que je n'avais pas du tout envie de l'embrasser.
En tout cas, cette petite bagarre nous a évité le baiser tant attendue, ouiiiii !
Hey !
Désolé du pitit retard ! J'espère qu'il vous a plus et en passant allez voir sur le compte de @Yukio_Gan_Jo il fait un jeu sur le loup garou en ligne et je trouve ça super intéressant !
Bisous !
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